Merci anaam pour ta réponse rapide.
C'est vrai que j'ai beaucoup de mal a accepter mon corps, depuis l'enfance je me suis senti enfermé dans un sexe qui n'est pas mien, mais j'ai appris a vivre avec et les questionnements refont seulement surface maintenant. (Je prends point pas point tes question pour mieux répondre, j'espère ne pas être trop chiant)
J'ai toujours eu un physique "hors-norme", très très éffeminé en fait, pas du coup sportif comme un homme devrait l'être, ce qui m'a value des années d'insultes homophobes de la primaire jusqu'a la fin du lycée. Du coup effectivement, mon corps ne correspond pas a la norme cependant je n'ai pas envie d'être dans cette norme alors je ne pense pas que ça soit lié a ça.
Une souffrance interne il y en a une effectivement, de cause très trouble mais qui est très intense. La detestation de soit se propage sans doute a une detestation de mon corps effectivement.
Je n'ai en revanche pas été abusé, mais des insultes sur mon corps ont été présentes dès mon enfance (des années de critiques sur sa forme, ma manière de me tenir, et surtout des insultes machiste concernant la taille de l'engin qu'ils n'ont pourtant jamais vue...), tout ça plus un de grandes questionnement sur mon identité jamais pris au sérieux par qui que ce soit n'ont surement pas aidé a améliorer les choses. Ce qui répond du coup a la question suivante sur le regard des autres, auquel je ne porte aucune attention mais qui a si souvent été traduit par des violences morales a répétition qu'il y a surement eu des effets.
L'envie de changer de sexe c'est quelque chose de plus compliqué... Enfant j'aurais répondu que c'est ce que je voulais car je haïssais les garçons et tout ce qui y était lié, je m'épanouissait dans les jouer, films ou livre pour filles par exemple, j'exprimais constamment l'envie d'en être une, mais la transidentité/transexualité chez les enfants est toujours aujourd'hui, 20 ans plus tard, une question très peu prise au sérieux. Aujourd'hui c'est plus difficile, je me féminise mais l'idée de changer de sexe est beaucoup plus compliquée, déjà parce que je ne sais pas comment pourrais le prendre ma copine, encore moins ma famille que je constate de plus en plus... Disons ouverts mais pas trop, comme beaucoup de gens de leur age. Et même par rapport a moi meme, le moindre choix anodin me semble être une montagne a dépasser, alors quelque chose d'aussi important que ça...
Pour l'AM, les propositions du forum ne me conviennent pas nécessairement... La libération, dans mon cas, viens souvent plus du fait d'être... Disons souillé (par le sang par exemple). Je ne me suis jamais senti heureux après m'être AM ou tout ce que j'ai pu citer dans mon premier message, seulement anesthésié. Honteux, sale, merdique, mais amorphe, et cette sensation de pleinitude est ce que je recherche constamment sans arriver a la trouver aujourd'hui. Mais la violence de l'acte qui y mène est sans doute la partie la plus importante, l'electrochoc, l'intensité, c'est ça plus qu'autre chose qui me faisait du bien. Je me mutilais très violemment, en peu de temps et c'est ça qui était libérateur. Tout comme je buvais une bouteille entière pour être bourré rapidement, ou que je prenais les prods qui agissaient d'un seul coup, ou que j'ai des relations sexuelles violentes. C'est la violence qui me libère (j'espère que tout cela ne vas pas a l'encontre des règles du forum...). Du coup les solutions proposé sont très douces et aurons plutôt tendance à m'angoisser encore plus je crois...
C'est compliqué de prendre soin de son corps lorsqu'on ne l'aime pas... Et encore plus lorsque de toute part on nous met la pression pour être un homme, un vrai, pas une de ces tapettes qui prennent soin d'elles.
Je suis vraiment désolé pour cette longue réponse, je ne sais plus a qui parler, je n'ai pas d'amis suffisamment proches, et je ne sais pas comment tout aborder avec ma copine qui connait mon passé mais pense que tout ça est derrière moi...
Merci du fond du cœur d'avoir répondu