Que faire ??

Alors voila, après plusieurs périodes ou ça va puis ça va pas pendant près de trois ans , je suis complétement tombée dans l'am il y a un peu plus d'un an. Pendant 6 mois la seule personne au courant était mon cpe, il l'a appris vers le mois de janvier 2009, il voulait en parler a mes parents mais je l'ai supplié de ne pas le faire. Pendant ces 6 mois donc il leur a rien dit à condition que j'aille le voir et que je le tienne au courant à chaque fois que je me scarifiais. Vers le mois de mai par contre mes bras commençaient sérieusement a faire peur, avec des cicatrices partout et un jour je les aient toutes réouvertes et quand j'ai été le voir il y avait du sang partout sur mes bras et tout... Alors il m'a dit qu'il fallait absolument le dire a mes parents parce que lui il été pas capable de m'aider et qu'il fallait quelqu'un de plus compétent... Je l'ai de nouveau supplié, j'en ai presque pleuré j'arrêtais pas de lui dire que j'allais me faire tuer que mes parents comprendraient pas. Il a réussi a me convaincre du contraire alors fin mai il a pris rendez vous avec ma mère et il lui a tout dit. Tout c'est passé comme je l'avais prédit, ma mère n'a absolument rien compris. Elle s'est même persuadé que je faisais ça dans le but de lui pourrir la vie. J'ai quand même été voir un psy au mois de juillet (ma mère a d'abord tenu à ce que je me concentre sur le brevet et rien d'autre) sauf que ce psy j'arrivais pas à lui parler. J'entrais il me faisait asseoir et puis il attendait que je lui déballe ma vie, autant dire qu'il a attendu longtemps. Alors après deux séances ma mère en a eu marre, elle m'a dit que cela prouvais que je ne faisait qu'attirer l'attention , que j'avais rien en fait d'autant plus que selon elle j'avais tout pour être heureuse...


Rentrée septembre, j'arrive en seconde je vais de plus en plus mal mais je ne dit rien. Je continues de m'am mais je ne le fais qu'aux jambes histoire que ça se voit moins. Niveau cours je lâche carrément prise j'arrive en cours totalement déconnecté jusqu'à ne plus savoir ce dont on parle. Vers le ois de novembre une fille remarque mes jambes dans les vestiaires l'après midi même je suis convoqué chez le cpe (le même que l'année dernière puisque je suis dans un collège-lycée) il me demande ou j'en suis avec le psy comment ça s'est passé et tout... Je lui explique le situation. Il était énervé que mes parents ne se soient pas plus inquiétés et il était aussi énervé que je lui ai pas parlé de mes scarifications, fin bref il appel mes parents demande un rendez vous pour le soir même mais ma mère lui dit qu'elle peut pas se déplacer alors il lui explique tout au téléphone et lui dit de m'emmener voir un psy autrement il convoque une assistante sociale... Deux semaines après environ je vois un nouveau psy , je lui parle bien mais je me scarifies encore , même de plus en plus alors le 14 janvier je suis emmenée a l'hôpital. Ils ont d'abord pensé a l'hopital psychiatrique mais mes parents ont refusés net alors j'ai été au chu de rouen pendant a peu près deux semaines. Ce qui a été totalement inutile puisque j'ai du parler de mes scarifications genre deux fois pendant des séances d'une demi heure et au final je suis ressortie dans la même situation.

Maintenant on est au mois de mars, mine de rien le fin de l'année approche quand même et j'ai l'impression d'avoir gaché une nouvelle année de ma vie. Impossible d'arreter les scarifications, je me coupe de plus en plus j'ai même recommencer sur les bras puisque en fin de compte je m'en fous que ça se sache ou pas puisque j'ai l'impression que tout le monde s'en fout ! Je me suis même brulé [pas de méthodes]. Au final la seule personne que ça inquiète c'est ma grande soeur. Elle est décidé a ce que je ne repasse pas une année comme ça alors elle parle a ma mère d'un centre pour ados suicidaires ou dépressifs ou je pourrais aller cet été. Hier soir ma mère en plein repas me lance qu'elle a été parlé a un psychiatre qui lui aurait dit que les scarifications c'était fréquent a mon age et que selon lui ça devenait presque une mode et il lui a dit que j'arrêterais toute seule avec l'age.

Super en attendant moi je fais quoi ??? Faut pas croire que ça m'amuse de me scarifier j'ai plein de cicatrices partout sur les bras sur les jambes je me dégoute !!! J'ai vraiment besoin d'aide parce que même si parfois je pense au suicide je ne veux pas mourir mais parfois c'est juste trop dur...

Je ne sais pas trop ce que j'attends de ce post, des conseils ou je ne sais quoi... Je crois qu'en fait j'avais surtout besoin de me vider. Merci quand même de m'avoir lu...

[Edit Joker: Pas de méthodes d'am.]

Tu veux de l'aide, mais est-ce que tu veux/te sens de la demander ?

Pour le psy et n'importe quel hôpital/centre, c'est pas mal inutile si c'est juste pour se se regarder dans le blanc des yeux. Il faut vraiment parler/écrire/faire des signaux de fumée, quitte à dire qu'une phrase : je préfère que vous me posiez de questions.

Si ça ne passe pas, le premier travail à faire et pas le plus facile, c'est se préparer à parler. Ou alors se faire une raison et tout gérer seule, mais je ne crois pas que ce soit ce que tu recherches, ni que ce soit particulièrement positif pour toi.

Dans ton post tu parles de ta mère, mais pas de ton père. Il en dit quoi, lui ? Pour le centre, ils sont d'accord ? C'est possiblement un bon plan, quand même, parce qu'en général, dans ce genre de centre, ils s'y connaissent un poil mieux que dans les hôpitaux (et donc, peu de chance qu'il te sortent des clichés comme que ce n'est qu'à cause d'un phénomène de mode que tu t'am, quoi).

Après, tu reste bloquée, dans tout ton post, sur l'am et les cicatrices en elles-mêmes. Est-ce tu sais ce qui a conduit/poussé à l'Am ?

Piste peut être à explorer, ne serait-ce qu'avec le psy.

Kagu ,pour te répondre je dirais que comme tu le dis je veux de l'aide mais le soucis c'est que j'ai longtemps considéré le fait de demander de l'aide comme étant un signe de faiblesse, alors j'ai toujours préféré tout cacher et rien demander à personne, quitte à me faire encore plus de mal ce qui fait que justement maintenant j'ai l'impression que je suis a bout , que je ne peux plus supporter cette situation . Après je crois que le soucis c'est que j'ai peur et en plus je suis pas sure de savoir comment demander de l'aide concrètement.

Reiko si je parle pas de mon père c'est qu'en fait il est un peu indifférent a cette situation . Je crois que tout cela le dépasse alors il évite le sujet. Enfin j'imagine la vérité c'est que j'en sais rien mais moi et lui on a jamais été vraiment proche, on parle pas et je pense pas que ça change même si mon hospitalisation lui a fait réaliser certaines choses il a pas l'air décider a faire quoi que ce soit. Cela dit le centre il serait pas contre si je lui disais que je voulais y aller et que je pensais que ça pourrait vraiment m'aider.
Après pour ce qui m'a pousser a l'am j'en sais rien. En y réfléchissant je crois que c'est vraiment dans un désir de destruction envers moi même mais je sais pas trop . C'est vrai aussi que j'évite d'y penser mais ma psy a l'air décider a en parler donc on verra ... Il y a bien des choses dans ma vie qui auraient put m'y pousser mais je crois que je prefere simplement éviter le sujet et oublier ...

On oublie jamais rien...la seule chose à faire pour que ça s'atténue c'est de parler...

Je suis pas convaincue de l'efficacité de la fuite des sujets un peu sensibles. Sérieusement, refouler tout ça, pas sûre que ça t'aide dans quoi que ce soit.

Justement je pense que si j'avais vraiment voulu de l'aide dès le départ j'en aurais demander clairement. Au lieu de cela , je me suis caché derrière des cicatrices avec mes scarifications, ça me parait tout de même plus facile comme ça , je veux dire que cela ne gêne personne puisque je fais de mal à personne. Le problème a présent c'est que j'arrive pas a en sortir ...
Fuite des sujets sensibles c'est exactement ce que je recherchais en me scarifiant donc voila je sais plus trop quoi faire ... Refouler ça me paraissait pas mal aussi...

amichaille a écrit:

je veux dire que cela ne gêne personne puisque je fais de mal à personne.

Ouai...à part à toi même.
Et là, la seule chose que tu veux c'est stopper l'am sans régler les problèmes qu'il y a dessous?

Bah je sais que c'est bête ( et certainement pas réalisable ) mais ouais c'est ça en fait . Je sais pas juste oublier toute cette merde, regarder mes bras sans être écœurée par moi même ... Être heureuse, normale...

Si tu essaies pas de régler tes problèmes ils seront toujours là...
Alors ouais je pense que c'est possible de stopper l'am sans les régler bien qu'à mon avis ce ne sera jamais un arrêt définitif mais plus une lutte avec toi même ou tu perdras quelques fois. Ou alors même tu pourras finir par arrêter toute seule parce que t'en auras plus envie...

Mais ce qui fais que tu vas mal, seras toujours là si tu le laisse là sans rien faire, t'auras beau te voiler la face et fermer les yeux dessus ils ne s'en iront pas tout seuls comme par magie.

Après pour toi c'est quoi être heureuse et normale?

J'imagine que le bonheur ne passe pas que par tes bras...

C'est-à-dire que quand tu auras les bras propres, pour ne pas sortir ton mal-être-à-cacher-absolument, tu vas intérioriser d'une autre façon. Mais ça n'est pas synonyme de bonheur, ça, tu sais.

Tu cherches juste à déplacer l'expression de ce qui te fait mal? Dans ce cas, il y a plein d'autres façon à inventer, vas-y [blague!] mais ça, ce n'est pas résoudre (si possible) les maux.

On parle beaucoup d'AM, mais je pense que ce qui serait le plus utile serait de déterminer pourquoi tu te fais mal. En règlant ça, normalement, l'AM va partir toute seule.

As-tu vraiment envie d'arrêter de t'AM ?

C'est une très bonne question ... Comme on me le dit avant d'arrêter de 'am faudrait déjà que je règle les problèmes qui m'y ont poussée et je pense pas pouvoir faire ça alors je me dis que l'am peut être une bonne alternative . Mais d'un autre coté cette situation me fatigue d'autant plus que je ne sais plus quoi faire pour en sortir. Il reste le suicide c'est sur...

Qu'est-ce que tu ne peux pas régler ? Et puis tu sais, même si tu ne peux pas régler certaines choses, tu peux toujours les accepter, histoire que ça te pourrisse plus la vie/te foute mal/autre variante du même genre. Évidement, ça prends du temps, c'est pas facile, ça nécessite un travail sur toi et tout, mais est-ce que ça ne vaut pas le coup ?

Après, il "reste" le suicide, en effet, mais je ne crois pas que c'est ce que tu veux.