j'ai juste envie d'un peu me vider et que ce texte ne reste pas dans mon ordi, caché... je n'attend pas spécialement de commentaires, réponses. je suis consciente que ce texte n'est vraiment pas original mais voilà j'avais envie d'écrire et ce sont des choses qui me sont passées par l'esprit.
je me lance! 1° vrai post... j'ai mis du temps
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La communication… est-ce si difficile ? Dire plus que bonjour… est-ce que cela engage à quelque chose ? Pourquoi est-ce que je n’ose pas aller plus loin. Arriverais-je à répondre plus que le « ça va » préparé et répété pendant de longues années ainsi que le sourire faussement franc que tout le monde apprécie et qui rassure.
Rester seule pendant les longues et monotones heures de cours que j’ai tous les jours tout en essayant de maîtriser ce besoin bientôt insupportable de parler, de délier la langue, de supprimer cette censure que je n’arriverai bientôt plus à déjouer. Rester seule en ayant comme seule échappatoire les quelques citations imprimées sur le trieur qui ne peuvent exprimer que la mort et le désespoir. Refuser quand des personnes proposent que je me joigne à elles.
N’arriver à établir aucun contact avec de nouvelles personnes, refuser celui de celles qui me connaissent. Parler de choses artificielles pour tenter d’éloigner les pensées profondes et noires dont on arrive plus à se défaire. Ne savoir plus que rester enfermer chez soi, ne supporter aucun bruit, se boucher les oreilles dès l’arrivée d’une automobile dans la rue. Atteindre le paroxysme de l’énervement lorsque le vélo tremble sur les pavés.
Toutes les passions que l’on idolâtrait ne font plus que augmenter le nœud qui se forme dans le ventre sans plus procurer aucun soulagement. Le théâtre, la scène… est-ce que c’est la fin ? Trouverai-je un refuge que je ne suis pas obligée de quitter quelques années plus tard ?
N’avoir plus qu’une envie : partir de chaque endroit public dans lequel on se trouve. Méditer pendant plusieurs heures, dans son lit, le soir, la façon la plus efficace et la moins douloureuse de se tuer. Établir un plan pour partir provisoirement. S’ouvrir les veines jusqu’à l’évanouissement et regarder le sang vermeil couler le long de mes bras pâles.
Serais-je comme Koltès, condamnée à planifier un suicide que l’on n’ose finalement jamais exécuter ?
Pourquoi est-ce que je n’arrive qu’à apprécier des artistes rongés par le désespoir sans aucune confiance ni espérance dans l’être humain ? … toutes les autres œuvres me paraissent dénuées d’intérêt et de signification. Lorsque je lis un livre, regarde une peinture ou un film et que celle-ci me procure une jouissance particulière, il n’est pas rare que son auteur se soit suicidé ou que sa vie ait été hantée par l’idée de la mort.
Arriverai-je une fois pendant une journée entière à ne pas penser à la mort ou à l’automutilation ? Ma vie pourra t-elle une fois, de nouveau, ne pas s’apparenter au désespoir ? Ressentirai-je une fois encore le plaisir du contact humain sans vouloir à tout prix y échapper ? Pourrais-je de nouveau aimer ?
« Il n’est pire haine que la haine de soi, car elle vous interdit d’aimer les autres »
Jean-Michel Goldberg
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Merci à ceux ou celles qui ont lu !