Comment l'aider?

Bonjour à vous,
je suis la maman d'une jeune fille de 13 qui s'AM depuis ? je ne sais pas combien de temps. Elle me l'a dit la semaine dernière car elle a été envoyé à l'infirmerie de son école par sa prof de sport à qui elle l'aurait dit (ou elle l'aurait vu). Bref, elle m'a dit qu'elle voulait arrêter et elle m'a même donné ce qu'elle utilisait pour se faire du mal, mais aujourd'hui j'ai vu qu'elle l'a fait à nouveau.

Je vais l'amener chez une psy qui l'a déjà suivie pour des problèmes de manque d'estime de soi il y a quelques années.

Entre temps je me pose plein de questions, je ne comprends pas pourquoi elle fait ça, je me sens tellement impuissante de ne pas réussir à l'aider.

Elle ne manque de rien, ni d'un point de vue matériel (on n'est pas riches, mais on a les moyens de vivre correctement), ni d'un point de vue affectif (faut croire que oui ou que ce qu'on lui donne ne lui suffit pas), elle a des amis, des activités extrascolaires, des bons résultats à l'école.

Je ne sais plus, je me dis qu'il y a tellement de jeunes qui ont des 'vrais' problèmes et qui ne passent pas par là (je passe du 'je lui en veux' au 'je m'en veux').

Je ne l'ai pas grondé ni lui ai fait la moral quand j'ai vu qu'elle continuait, je ne sais pas comment réagir. Je lui ai dit que je ne lui ferais pas d'interrogatoire pour savoir si elle continuait ou pas mais qu'elle pouvait venir me voir si elle voulait en parler.
Maintenant je me demande si elle ne va pas prendre ça comme de l’indifférence à ses problèmes. Je ne sais pas quoi faire.

Je voudrais comprendre, vous qui avez vécu ça, comment je peux l'aider? Pourquoi on en arrive à se faire du mal?

Merci de m'avoir lu, ça fait du bien d'en parler (faudra peut être que j'aille voir un psy aussi).

Bonsoir !

Sans vouloir être "critique" à votre égard (euh. On peut passer au "tu" ? Je suis définitivement pas à l'aise avec le vouvoiement sur les forums !), j'avoue que la remarque qui me fait un peu grincer dans ton post, c'est le "y a des gens qui ont des vrais problèmes et qui ne le font pas". La notion de "vrais problème", elle fait pas mal partie des choses à balancer aux ordures tout de suite : y a pas de "vraies" raisons d'aller mal, et de "fausses" raison. Ce que l'un va vivre "tranquille les doigts dans le pif" va être vécu vachement douloureusement par un autre. Et y en a pas un des deux qui a raison ou tort. On ressent tous les choses à notre manière.
Et quand tu dis qu'elle manquait déjà d'estime d'elle-même par le passé, ma foi, il n'est pas impossible que ca soit ça, le "vrai problème" qui fait qu'elle se coupe.

Et non, je ne pense pas que tu aies à lui en vouloir d'aller mal, pas plus que tu n'as à t'en vouloir de ne pas pouvoir l'empêcher d'aller mal. Basiquement, c'est bateau comme réponse, mais l'adolescence, c'est jamais une période toute simple, et ca l'est d'autant moins si on n'a déjà pas de base une confiance en soi bétonnée. Accepter d'avoir de plus en plus de responsabilités, de plus en plus de stress au niveau des cours qui passent à la vitesse supérieure à ce moment là, de voir son corps changer, commencer à se poser milles questions sur les relations amicales et amoureuses, c'est jamais exactement reposant...

Pour la psy : elle sait déjà que tu comptes l'amener chez cette psy ? Elle en pense quoi, le cas échéant ? Elle avait un bon contact avec elle ? Parce que bon, si elle n'est pas un minimum partante pour ce suivi, ca risque pas mal de la braquer plus qu'autre chose, et c'est pas le but, quoi.

Basiquement : tu lui as demandé pourquoi elle se sent mal ? Elle a pu / voulu te l'expliquer, ou que dalle ? (si elle n'a pas voulu t'expliquer, c'est pas non plus dramatique, je pose juste la question pour voir à quel point tu es au courant ou non de ce qu'elle vit).

Ceci étant dit : je trouve que pour le reste, ta réaction est plutôt pas mal, dans le sens où proposer ton soutien sans le lui imposer et sans la fliquer à outrance, c'est ouvrir une porte au dialogue, sans enfoncer la porte à grand coup de botte, quoi. Et je ne pense pas qu'elle va voir ca comme de l'indifférence, mais plus comme un respect de ce qu'elle veut ou ne veut pas dire, quoi.

Après, c'est difficile de dire dans l'absolu "comment tu peux l'aider", parce qu'il n'y a pas un modèle d'automutilateur. Il y a autant de manière de vivre l'automutilation qu'il y a de personnes qui le font, quoi. Même si oui, y a des points communs.
Dans les trucs assez "généraux" comme comportements qui sont plutôt aidant, il y a le fait, comme déjà dit, de laisser la porte ouverte au dialogue sans l'imposer. Il y a aussi le fait de dire cash que si elle a besoin d'un coup de main pour une blessure, tu es là et que tu ne vas pas lui gueuler dessus si elle arrive en te disant "besoin d'aide pour soigner ce truc", ni paniquer à outrance. Ca peut éviter pas mal de déboires bassement physiques (on a vu pas mal d'ados flipper de la réaction de leurs parents face à une coupure qui s'est infectée ou une coupure un peu plus grosse que prévu, et qui ont donc renoncé à la faire soigner correctement, et donc galérer à la soigner eux-même...). Avoir, basiquement, un flacon de désinfectant et des pansements qui squattent l'armoire à pharmacie (et ne pas fliquer continuellement leur contenu pour voir s'ils sont utilisés ou non...), c'est aussi, bassement pratiquement, un bon moyen d'éviter les coupures désinfectées avec des trucs aléatoires genre parfum, ou pas désinfectées du tout. Ou recouvertes avec des kleen-ex qui se collent joyeusement dans la plaie au lieu d'un pansement digne de ce nom.
C'est tout con, c'est bassement pratique, mais c'est un moyen de lui montrer que tu prends en compte ce qu'elle vit, quoi.

Merci pour ta réponse rapide. Je suis aussi plus à l'aise avec le tu sur les forums (et ça me fait sentir moins vielle   ).

J'étais sûre que ma phrase sur les 'vrais' problèmes n'allait pas plaire, c'est pour ça que j'ai utilisé les guillemets. J'imagine bien que ce qu'elle vit doit être un vrai problème pour elle, même si je n'arrive pas à le concevoir comme tel, je vais mettre ça sur le dos de l'incompréhension intergénérationnelle.

Pour la psy je lui en ai parlé avant de prendre rdv, elle la connait déjà et lui fait confiance, je ne l'aurait pas trainé de force si elle n'avait pas été d'accord.

Je lui ai demandé pourquoi elle faisait ça, elle me dit ne pas savoir. Elle a eu des soucis avec une ex copine qui l'a rabaissé depuis le début de l'année et je pense que c'est en partie à cause de ça, mais je crois qu'il y a autre chose qu'elle ne me dit pas.

Je lui ai dit de bien se désinfecter si elle continuait, mais je n'ai pas pensé à vérifier qu'il y a du désinfectant à porté de main (merci de la suggestion). Par contre dans son 'kit' (celui qu'elle m'avait donné), elle avait des pansements et des disques de coton.

Je sais qu'elle a une copine qui fait pareil, mais je ne sais pas si elles se sont influencées l'une l'autre (d'ailleurs je ne sais pas si je dois en informer la maman qui n'est apparemment pas au courant, j’hésite beaucoup).

Miss Lem, merci de m'avoir répondu.

Pour ce qui est de la reconnaissance des problèmes de ma fille, même si j'ai du mal à accepter qu'elle puisse se faire mal à cause de ça, je ne minimise absolument pas sa souffrance. Je ne lui ai pas dis que pour moi ce ne sont pas des 'vrais' problèmes (pour reprendre la phrase de mon premier post). C'est mon ressenti, ce n'est sans doute pas le sien.

Il faut aussi comprendre que nous parents on soit complétement désemparés quand on découvre que notre enfant va mal et qui n'a pas voulu nous en parler alors qu'on prône le dialogue et que l'on croit être à l'écoute. Personnellement je me sens mise en cause dans mon rôle de mère (je n'ai pas vu sa souffrance, je ne l'ai pas protégée, j'ai raté son éducation...tout y passe et c'est très dur)

Pour son amie, j'ai déjà essayer de dire à ma fille de la convaincre à en parler avec un adulte, pas forcement à ses parents (l'infirmière scolaire n'est pas une bonne solution, car elle est obligée d'en référer aux parents).

Je laisse trainer à la maison un papier avec le numéro du filsantejeunes, peut être je vais lui conseiller d'aller au moins voir le site et en parler avec sa copine.

Pour sa copine, tout dépend à quel point elle se met ou non en danger, quoi. Jveux dire, beaucoup d'ados se "coupent" (là, je mets des guillemets qui n'ont pas pour but de minimiser l'acte, mais de souligner le fait que lesdites coupures tiennent plus de la griffure, et donc, niveau danger immédiat, booof), sans mise en danger. Et dans ces cas là, forcer la main et forcer à en parler directement aux parents ou autre adulte, c'est pas forcément productif, parce que ca motive plus l'ado à se couper plus discrètement qu'à vraiment prendre les choses en main pour aller mieux.

C'est sur que c'est flippant de savoir que quelqu'un va mal et que personne dans son entourage n'est au courant, oui. Mais pour autant, forcer à révéler les choses, c'est vraiment quitte ou double : soit ca se passe bien, et c'est constructif, soit les réponses en face ne sont pas adaptées, et ça ne fait qu'empirer les problèmes !

Maphel a écrit:

Il faut aussi comprendre que nous parents on soit complétement désemparés quand on découvre que notre enfant va mal et qui n'a pas voulu nous en parler alors qu'on prône le dialogue et que l'on croit être à l'écoute. Personnellement je me sens mise en cause dans mon rôle de mère (je n'ai pas vu sa souffrance, je ne l'ai pas protégée, j'ai raté son éducation...tou

déjà,
un truc que je trouve vraiment pas mal de lire
quand on est
dans cette situation, c'est ça:
https://automutilation.actifforum.com/t1266-infos-pour-la-famille-et-les-amis

cette remise en question dans ce genre de situation
oui, je pense, sans être mère, par simple constat
qu'elle ne doit vraiment pas être facile
facile pour personne d'ailleurs
dans ma t^te, j'ai un peu le schéma de:
_gosse qui culpabilise parce que ses parents sont pas au top à cause de ça
de l'autre,
_les parents culpabilisent parce que [ce que tu as cité/décris]
ce qui donne
--> situation assez pénible. des deux coté, pas forcément très constructive ou même saine.


bref, de ma propre situation;
peut être que ça te donnera des idées:
ma mère à elle aussi très mal supporté la situation
beaucoup d'incompréhension mutuelle
pas mal de phrases "à qui tapera le plus juste"échangées
une situation très peu vivable
et, tadam!
ma mère à un jour téléphoné à ma psy,
non pour essayer de me fliquer/soutirer des infos
mais plus, pour elle, parler.
Et je dois dire, que ça lui a fait vraiment
vraiment
beaucoup de bien,
dans la manière de voir la situation et ci
l'avis d'une personne professionnelle
dans ce milieux
sa propre image bref
ça l'a bien aidé

non qu'elle ne soit plus inquiète, ou mal des fois, mais plutôt
qu'elle gère mieux la situation, et à un peu remit d'ordre dans ces questions
et donc, la situation est nettement plus vivable

Caramel, en effet je connais un peu les parents de la copine de ma fille et c'est bien pour ça que j’hésite. Je pense que je vais attendre quelques jours et en reparler avec ma fille pour savoir comment elle va (pourvu qu'elle m'en parle).

Brise-patte, j'ai effectivement lu le topic que tu m'a conseillé et certes ça aide à comprendre au moins un petit peu quels sont les motivations.

Je ne passe pas mon temps à en parler avec elle, peut-être qu'on jour elle me le reprochera (elle aura peut être l'impression que je ne m’intéresse pas à ses problèmes). Je lui ai clairement dit qu'elle pouvait m'en parler mais que je ne lui ferais pas d'interrogatoire, ça ne m’empêche pas d'en souffrir.

Je suis persuadé que si ça continue il faudra que j'aille aussi voir un psy, sans vouloir passer pour une victime j'ai aussi eu ma dose de malheur et ça ne sera pas la première fois que je cherche l'aide d'un professionnel.

Ne t'inquiète pas, il n'y a rien de mal à aller voir un psy si tu commences à sentir que tu perds pieds.
De la même manière qu'elle n'y peut rien si elle va mal, de la même manière, tu n'y peux rien si ça te touche à ce point. J'ai envie de dire qu'il vaut largement mieux que tu ais une aide professionnelle plutôt que de l'oppresser d'une façon ou d'une autre à cause du stress, comme ça arrive dans d'autres familles.

Laisser la porte ouverte sans chercher à la franchir est une bonne solution, lui demander clairement, une fois, ce que elle, elle préfère que tu fasses, ça peut aussi être une bonne idée. Parce que l'aide en ces situations diffère profondément selon les individus.

Je pense que je lui demanderai ce qu'elle veut que je fasse après qu'elle aura vu sa psy, peut être ça l'aidera aussi a y voir un peu plus clair.

Elle doit quand même savoir que cette histoire m'affecte même si on en parle pas ouvertement (ce matin elle m'a vue après que j'ai pleuré et elle a bien compris que ça n'allait pas, je lui est juste dit que je n'avais pas le moral, mais je sais qu'elle sait).

Par contre cet après-midi on a fait des pancakes et j'ai vu à quel point elle a perdu confiance en elle (même casser un œuf elle a peur de ne pas y arriver). Je l'ai gentiment poussé pour qu'elle fasse toute seule et à la fin elle était super fière d'avoir fait la cuisine.
J'ai l'impression d'être revenue 5 ans en arrière, tout le boulot des dernières années parti à la poubelle.

Désolée d'étaler ma vie ici, en tout cas merci pour vos réponses qui m'aident à essayer de mieux comprendre comment gérer tout ça.

Le manque de confiance en elle, doit être un gros problème et je pense que seule la psy pourra l'aider. Toi tu ne peux que la "pousser" à faire certaines choses dans son intérêt comme faire des crêpes etc hein je parle de petites choses quand je dis "pousser" après je ne sais pas si se rendre compte qu'elle te fait souffrir et une bonne chose pour l'instant. Elle risque de se sentir encore plus mal, en se disant "mince et voila je suis tellement nulle que même ma mère souffre" donc assez difficile que cela puisse être, ne lui montre pas trop. Tu sais moi, mon dé clique à était le silence de mon père. Le fait qu'il ne me dise rien. Mais je savais au fond, qu'il souffrait. Après j'étais déjà plus vielle. En suite peut être qu'il lui faut un sport qui la valorise, ou faire de la musique. Mais qu'elle ai quelque chose à elle, qu'elle puisse s'épanouir et surtout se rendre fière d'elle. Je sais pas si je t'aide beaucoup   j'espère avoir pu le faire un peu...

Désolé pour mon petit texte, mais ton histoire me touche beaucoup et j'aimerai vraiment pouvoir t'aider...

Merci Stoulie, ton message me touche beaucoup. Certes ça ne doit pas lui faire plaisir de me voir souffrir, mais on ne se contrôle pas tout le temps, ça arrive de craquer aussi.

Au même temps on se fait aussi des bonnes séances de rigolades ce n'est tout le temps morose.

Elle fait du hiphop, elle adore et se débrouille bien.
Au fait ce qui est troublant pour moi c'est qu'en la voyant on ne dirait pas qu'elle souffre, elle est épanouie, elle est apprécie par ses camarades d'école et ses profs, a des copines, aime bien rigoler.

Une fille bien dans ses baskets quoi.

Sauf que ça ne doit pas être ça puisque elle a besoin de se couper, il doit bien y avoir quelque chose qui ne va pas (depuis qu'elle me l'a dit elle l'a fait à nouveau, j'ai vu son bras hier et il y a plein d'entailles qui n'étaient pas là la semaine avant).

Des fois on cache bien notre souffrance. Mais en effet, il doit y avoir quelque chose qui la rende mal comme ça. Mais si déjà elle accepte de voir la psy c'est un très bon début, parce que à par aller voir des professionnels je ne vois pas d'autre solution. Après cela peut être plein de chose, mais je suis pas psy ni docteur donc... Enfin je comprends que tu souffres, et le contraire serai étonnant venant d'une maman, mais ne te déstabilise pas et surtout dis toi "elle va s'en sortir et je vais l'aider" et tout ira bien. Si elle veut bien voir la psy c'est qu'elle veut faire quelque chose pour aller mieux, c'est que du positif ! après pour qu'elle t'en dise plus, il faut que tu l'as questionne, mais pas directement même si elle ne te dira que ce qu'elle voudra bien te dire. Toi par contre, il te faut un exutoire, un moyen de faire le vide pour tenir le coup. Parce que si vous etes mal toutes les deux, cela risque d'être plus difficile.

Ne t'inquiètes pas, et si tu as d'autre questions, vas y =)

Aujourd'hui premier rdv chez la psy, j'espère que ça servira à quelque chose.
Je doute de plus en plus, je suis tombé par hasard sur un papier qu'elle a écrit où elle dit qu'elle fait semblant d'aller bien mais qu'elle veut mourir, je ne sais plus quoi penser.

Je crois avoir trouvé d'où l'idée de s'entailler est venue, elle lit de fictions sur le net et il y en a qui parlent de ça. Du coup j'ai plus l'impression que pour elle c'est un jeu et pas un besoin.

J'en sais rien, je suis en colère et j'ai peur de le lui montrer et de la braquer.

Alors, pour le message, c'est normale, quand on est malheureux comme elle on à envie de mourir. Mais ne t'en fais pas si elle a accepter de se faire soigner; c'est qu'elle veut aller mieux =) En suite je ne suis pas sur que cela vient d'internet. Elle la peut être découvers dessus et encore pas sur, mais on ne peut pas t'influencer avec ça, du moins je pense. Des fois, ça viens seul, ou avec un film ou une serie, mais la déscision c'est seul qu'on la prend.

Il faut que tu extériorises, et essais d'être positive, ça y est aujourd'hui elle va pouvoir parler. Et si vraiment tu ne tiens plus, tu n'as cas lui parler aussi à la psy =) ca te fera aussi du bien. Je me doute que cela n'est pas facile à vivre en tant que maman, mais sache que tous n'est pas perdu ^^

Après hésite pas aussi toi à un parler à quelqu'un, que ça soit à une amie, ton compagnon ou autre, parce que c'est un bon moyen pour dédramatiser et prendre du recul.

Le fait qu'elle voie un psy est déjà une bonne chose, après une thérapie ça demande du temps, donc va falloir être patiente pour voir les effets.
Pour le papier je m'alarmerais pas trop, on écrit souvent des choses quand on est ado, en les pensant sur le moment, mais plus x temps après, donc c'était peut-être une pensée suite à un événement x. Et vu qu'elle voie un psy, elle pourra justement lui parler de tout ça, il te préviendra en principe si vraiment elle va mal.

Par contre pour l'am, même si elle a commencé pour "s'amuser", elle peut quand même en avoir besoin maintenant, l'inconvénient de tester, c'est que ça peut nous faire prendre conscience qu'au final ça nous aide d'une manière ou d'une autre.

Enfin l'important c'est pas vraiment l'am, mais qu'elle aille mieux (vu que si elle va mieux, elle arrêtera toute seule) et pour ça il faut aussi que toi tu ailles bien.
Avoir des moments d'énervement et tout c'est normal, les parents ont aussi le droit à leurs faiblesses, mais explique lui si tu vois qu'elle le perçois pour pas qu'elle le prenne pour elle.
Il vaut mieux poser les choses, que rester dans les non-dits, sous peine que les 2 parties se fassent des films sur les pensées des autres.

Je suis le post depuis le début au cas ou, mais avant j'avais pas grand chose a dire de plus que les autres.

Par contre la, tu es sur d'être tombé par hasard sur le papier ? Pas du tout pour t'accuser mais plutôt pour que tu te demande ce que ce papier faisait à un endroit ou tu pouvais tombé dessus.

Je te conseillerais de faire la même chose.
Elle a l'air d'avoir énormément de mal à parler (ce que je peux comprendre) et tu as l'air pas mal perdu. Tu as le droit d'être en colère et de lui dire, tu as le droit d'avoir peur et c'est bon qu'elle le sache. L'avantage de l'écrire c'est que tu pourras le peser et l'écrire de manière qui te convient.

Et en plus si elle voit que tu accorde de l'importance à ce qu'elle écrit et que tu lui réponds, ça l’incitera à continuer si elle en a besoin.

je pointe aussi le bout de mon nez sur ce topic parce que j'ai eu une idée ce matin que j'ai pas forcément voulu le poster mais tampis :

comme demande Chap, ou as tu trouvé ce papier, dans quelle condition. parce que ça pourrait être aussi de la demande d'attention à ton égard, peut être qu'elle veut plus que ce que tu lui apporte : attendre qu'elle vienne te parler.

je suis pas sure d'être très claire.

Merci pour vos réponses, ça fait plaisir de pouvoir en discuter et souvent c’est plus facile avec des personnes qu’on ne connait pas.

Le papier était sur son bureau bien replié et sous un de ses cahiers, je ne sais pas si elle l’a laissé là pour que je le trouve, je ne suis pas censé « fouiller » dans ses affaires (je ne le fais pas d’habitude, mais en ce moment oui).

Elle dit aller mieux, elle va revoir la psy dans quelques semaines, je pense qu’elle ne s’est pas entaillé depuis la semaine dernière (je l’ai vue en petite tenue hier soir et je n’ai pas remarqué d’autres blessures).

On a parlé de mon adolescence (c’est elle qui me l’a demandé), elle ne savait pas tout et s’est rendue compte que moi aussi j’ai eu des pb à son age (elle a même dit que ses problèmes n’avaient plus l’air si graves que ça).

Enfin j’essaie de trouver un compromis entre attendre qu’elle me parle et susciter le débat pour dédramatiser ce qu’elle vit. J’espère que ça soit la bonne solution, pour l’instant ça a l’air de marcher.