lacets fait et défait

besoin de hurler à l'inconnu
que la douleur est omniprésente
bouche cousus de fils invisibles
hissés vers les cieux
pour un sourire épinglé
traits tirés de l'intérieur
dégoulinant
trompant son monde
facade surfaite
anonymat d'un visage anodin
partition sur un piano les cordes de nerfs
tapant la mesure d'une mélodie sans rythme
fin d'un chef d'oeuvre en attente
auteur lynché
rideau

D'habityde jaime pas trop les poeme en prose, mais là, ça me prends aux trippe. Je saurai pas dire pourquoi

j'appelle pas
ça
de la prose

esprit catapulté
écrasement crânien voltigeant lourdement
sauter en l'air virevolter
contorsion du corps et de l'esprit
adaptation tailler amputer recadrer
forcer la normalité à entrer dans un corps
un corps à ne faire qu'un avec la normalité
attention du pile ou face
rester sur la tranche entre deux mondes
ne pas choisir attendre le souffle

tisa Le Reste

masque vissé supportant les heures qui défilent
faux semblant si vrai-semblant
afficher une image présentable
écrasant net la vérité jusqu'au soir attendu
trembler d'impatience rouler en boule
équilibre ne pas tomber ne pas rouler
ne pas choisir ne pas bouger
immobilité faussement désiré
puisant l'énergie dilué
dans un sentiment étrange de défaite

Ce que j'aime bien c'est qu'en quelques mots tu en dis bien plus qu'en trois pages de descriptions.

allumer une etincelle de vie
flamme vascillante dans un tourbillon morbide
desolation esperance de vie reevaluer
constante vitale en chute libre
absence de parachute salvateur
le vent dans les cheveux toujours
une clope a la main febrile

un pied à terre l'autre dans les airs
pluie dérivante de pensée intemporelle
boulet au coeur des trous de mémoire
oublie volontairement inconscient
jouer avec le feu le long des rails
en équilibre regarder en l'air
un clin d'oeil aux étoiles
un sourire aux lèvres les cheveux aux vents

tourner tourner
tourner en rond
a attendre le pardon
ou la décapitation
défier la logique
ou la raison
tourner tourner en
rond
chercher
le meilleur choix
ne pas mettre le doigt dessus
attendre la sanction
train ou chômage
perte de contrôle
obligatoire
tourner tourner
tourner en rond
ne plus choisir et laisser aller
ou maintenir le cap
croisant les doigts
pour éviter une tempête
tourner en rond
tourner
tourner

j'aime vraiment bien celui ci

j'ai jamais fini ma gomme
j'ai jamais vécue entière
j'ai jamais fini le commencement
jamais
peu importe les fils tirés
exploité depuis le début
tendu jusqu’au déchirement
a rire de rien
a ne rien ressentir
a mourir avec le début
sans jamais connaitre la fin
générique d'un film a petit budget
remerciements envoyés

quitter
avant de l'être
devise des abandonnés
construction instable sur
base destructrice
équilibre élémentaire
saut sans élastique
regarder la magie opérer
Funambule mort-vivant
bras tendu
prise au vent

ouvrir les yeux
se détaché d'un rêve
y replonger
se retourner se relever
tension nocturne
accompagnement diurne
l'ombre d'un destin
inventé de toute pièce
par un cerveau malade

courir après sa vie
la toucher du bout des doigts
sans jamais la rattraper
courir a perdre haleine
à sentir son cœur défaillir
signe de vie bancale
pseudo sportif
asthmatique
courir encore

ne plus savoir quoi dire
remâcher des mots depuis des
années
idées pensées hallus
tournons tournons tournons
en rond
embarquer sur un navire
ne pas connaître la destination
savourer l'air frais
toujours une clope a la main
se jeter à l'eau
nager à contre courant
sans voir la côte
sans voir d'issu
juste nager

défaire et refaire
ses lacets
sans parvenir à
défaire ce nœud
qui prend au tripes
qui écorche
qui déchire
laisser les lacets défaits
chuter un peu plus loin
et regarder derrière
à sa recherche
en vain

hurle à ne plus en pouvoir
déchirement de l'âme
vomit de sentiments
mortel
se prétendre increvable
pour finir en charpie
titube le long du couloir
sous les regards de ce qui restent

regarder derrière
courir à perdre haleine
à la rencontre de son futur
ou fuir son passé
démons sur les talons
visions troublés
préférer s'arrêter
embrasser le passé
et se laisser glisser
un dernier pas en équilibre
et la chute libératrice

comme une envie
de m'écraser sur l’asphalte
écouter le bruit des os
se fracasser quelques étages
plus bas
sentir le liquide chaud s'échapper
regain d'espoir
liberté éclaté

j'avais écris une quarantaine de lignes
et j'ai tout effacé
j'ai plus d'inspi
je suis vidée
peut être que je parle trop
qu'il faudrait écouter le silence pour retrouver
les mots perdus
les émotions perdus
ceci n'est pas une création
c'est un constat
ou un point final au topic

Ou un manque de courage et de confiance en toi. Ce dont je suis nettement plus certain.

les sens en éveil
corps
contre corps
paniquée impressionnée
tentant de rassurer
une enfant
au milieu d'un jeu
d'adulte.

Je rêve d'un amour platonique.
Un amour ou "je t'aime" est une caressee sur l'oreille.
Un coeur qui brûle pour l'autre, mais pas seulement et il le sait. Le coeur il brûle depuis longtemps et pour beaucoups de personnes. Et il l'accepte.
Un amour ou une discussion change la météo de ta journée. D'un ciel grondants au ciel nuageux.
Pas plus, pas moins.
Juste une brise qui se fracasse sur nos écrans.
Un amour ou se voir est un orgasme vif et intense.
Rapide.
Juste une dose.
Directement dans la veine.
Directement dans le coeur.
Coeur en manque d'amour.
Platonique.

Je suis une consommatrice. Une putain de consommatrice de conneries à la télé. Encore, un peu plus.
Ou un peu moins. Moins d'esprit, moins de discours.
Pas à mon niveau. Non pas que mon cerveau soit plus développer, loin de là.
Juste assez pour tourner assez vite pour avoir besoin d'une pause.
Parce que mon cerveau c'est une foule de gens, de souvenirs, de sentiments, d'histoires.
Une foule dans laquelle je me perds chaque jour un peu plus. Avec cette invasion, cette vague qui avale tout sur son passage.
Perdre la tête au milieu de celle des autres, baladée d'un bord à l'autre.
Toucher le toit du monde et creuser sa tombe.