Allez, je lâche tout ! (boulimie/hyperphagie)

Hello, hello,

Comme je l'ai évoqué dans mon post de présentation, j'ai un souci avec la nourriture qui me bouffe la vie (c'est le cas de ledire). Je n'ai jamais été 'diagnostiquée' donc je ne suis pas sûre à 100% de l'appellation de mon problème.

J'ai des TCA, ça, c'est certain. (et un surpoids qui en est une conséquence) Je ne vomis pas.

Ca a commencé il y a des années, en fait je crois que j'ai toujours été comme ça. J'ai un lourd passif, j'ai dit que je lâchais tout alors allons y gaiement !!! =

- papa : schizophrène
- maman : maniaco-dépressive + mythomanie
- famille : sans arrêt à me dire "tu finiras comme ton père"
- à 9 ans : tentative de suicide parce que maman me dit "je serais jamais heureuse tant que tu seras là"; résultat : jambes & bassin cassés, contusions pulmonaires, traumatisme crânien = 3 mois 1/2 d'hospitalisation. Maman se calme pendant quelques années puis l'adolescence arrive et là ...
- adolescence : maman ne me supporte pas. elle se sent comme en compétition et tombe dans l'anorexie pour avoir un corps + ados que moi. je me mutile, je perds / prends du poids, je vis seule maman a foutu le camp chez mon beau-père, 100€/mois pour vivre c'est pas marrant tous les jours! Je bois, je me drogue bref.
- 17 ans : l'amour me sauve
- plus tard jusqu'à aujourd'hui : une grosse dépression il y a quelques années depuis le moral il tient. plus de contact avec ma mère qui est une machine à me tuer, mon père elle m'a empêchée de le connaître et l'image que j'ai de lui me convient. Je suis en couple, je m'autorise à être heureuse et à m'accepter (au moins mentalement, car physiquement c'est pas ça du tout) comme je suis.

J'ai l'impression qu'une certaine partie de moi "le passager noir" (oui jsuis accroc à Dexter) s'est calmé mais qu'il est toujours là avec moi. La seule façon qu'il trouve de se manifester c'est via ces crises de "vite, vite, je me (te) remplis".

Chérichéri : j'ai essayé de lui en parler un jour mais il m'a tout de suite dit "non mais ça va pas! t'es juste trop gourmande". On m'a déjà dit que j'étais PAS une 'vraie' boulimique car les quantités que j'avale ne sont pas très impressionnantes' mais moi je trouve objectivement que je mange trop quand j'ai ces crises là. (MP pr quantités?)

Evidemment, j'envisage de voir quelqu'un un psy ou autre. A vrai, ca ne me fait pas peur car j'en ai fréquenté pas mal vu mon passé. J'aimerais + me tourner vers ce qu'on appelle les thérapies cognitives / l'hypnose. Car les psys m'écoutent mais c'est tout, j'ai besoin de quelque chose d'interactif...

Voilà j'ai tout lâché. Je pense que c'est un forum qui accepte les gens tels qu'ils sont et que la notion de 'normalité' en est exclue, j'espère en tout cas car j'ai été 100% honnête.

Bonne journée.

Salut littlepanda. Une chose d'abord, j'aime beaucoup ton post, comment tu l'as écrit (même si je me doute qu'écrire certaines choses n'est pas très facile), c'est clair, on comprend bien les choses, toussa.

Après, je fais vite parce que je dois partir : Si tu penses avoir un problème avec la nourriture et que tu le vis assez mal, que la quantité ingérée soit grosse ou pas, il y a un problème quelque part.
L'étiquette de boulimique/hyperphagique n'est pas super importante. Personne ne va te dire "tu manges pas assez pour être boulimique, vas-t-en".

Donc, tu peux tout à fait penser à une thérapie pour régler ton problème avec la nourriture.

Sinon, tu en es où par rapport à ton passé, aujourd'hui ? Est-ce que tu le vis toujours aussi mal ou est-ce que tu l'acceptes, ce genre de trucs ?

Hello Reiko,

Merci de ton message.

Concernant mon passé : c'est accepté.
Par contre, le problème mère-fille n'est pas réglé, je le sais. J'ai une rage en moi contre elle, c'est inimaginable même si cela fait bien longtemps que j'ai coupé les ponts et que l'on habite très loin l'une de l'autre... Je n'arrive pas à me dire qu'elle est malade et que finalement, ce n'est pas sa faute. Non je n'y arrive pas, je me dis toujours qu'elle a fait tout ça sciemment et qu'elle a mauvais fond. Bref, tu vois, rien qu'en quelques lignes, j'ai les nerfs !

Comme Reiko, j'aime beaucoup ton message, je ne sais pas pourquoi, il semble exceptionnellement sincère. Bref.

Pour ton problème, la quantité ne change pas grand chose. Dès le moment où tu as l'impression de perdre le contrôle, c'est un problème. Dès le moment où tu le vis comme un problème, pareil, ça en est un.

Niveau thérapies, paraît que l'hypnose et la thérapie comportementale sont très efficaces pour tout ce qui tend aux addictions. Mais je ne sais pas du tout si les raisons possibles du problème sont explorées (en l'occurrence, la relation mère-fille est probablement pas étrangère au problème).

Les thérapies donnent de bons résultats d'après les échos que j'ai pu avoir.
Par contre hésites pas à changer de professionnel si un ne te tente pas, pas la peine de poursuivre si le courant ne passe pas, faut que tu te sentes à l'aise, en confiance avant tout.

Comme l'on dit Kagu et Reiko, peu importe le nom, peu importe les quantités, du moment qu'elles échappent à ton contrôle, qu'elles ont des conséquences plus ou moins directes sur ton moral/physique, pas besoin d'aller chercher plus loin: il y a un problème.

Le relation mère-fille est à explorer certes, mais je ne suis pas partisane pour autant de tout foutre sur le dos de la mère. Si tu as choisis ce "moyen" est plutôt qu'un autre, c'est qu'il y a une raison.

Question un peu naïve, mais pourquoi souhaites-tu régler ce problème, je veux dire, c'est vis à vis de ton surpoids, des conséquences que cela entrainent, ou une autre raison ?

Merci de votre accueil & attention.

Pour répondre à ta question, Joker, je voudrais régler le problème car j'en ai tout simplement marre de tout ça. Supporter les crises, le sentiment ignoble de culpabilité et de dévalorisation qui s'en suit, marre que ça freine ma libido, les conséquences physiques aussi : prise/perte de poids, corps fatigué, peau maltraitée ... j'aimerais faire disparaître ou au moins atténuer l'ombre au tableau. Et je sais que traiter le symptômes n'est pas une solution à long terme. (essayer de réprimer les crises, ne pas les réprimer en me disant 'cette fois, c'est la dernière alors lâche toi', se cacher, faire des régimes etc...)

Je me dis que ce n'est finalement pas une fatalité de vivre comme ça. Si je peux changer/faire quelque chose pour aller mieux, j'y suis prête. Maintenant il me manque le moyen. Je sais que seule, sans un appui, je n'y arriverais pas. (bah oui sinon je ne serais pas ici)

En tout cas, ca me fait du bien d'en parler ici. Je vois bien que le regard n'est pas le même et que je ne vous parle pas chinois.

Kagu, j'aime bien ta photo d'avatar. Qui est ce?

Tout d'abord, dans les cas comme le tins il faut trouvé le "pourquoi du comment" pour quelle raison tu fais cela, et toi tu semble l'avoir trouvé ce qui est déjà un début.
Mais il est vrai que sans un aide médical ne pourra pas y arriver...
Dans ton post tu parles de ton petit ami, est-ce-que lui te comprend et est-il prêt à faire certaine chose pour t'aider à aller mieux ??
Et je sais que ce n'est surement pas facile d'en parler avec lui car cela te fait mal et comme tu as pu le dire te met les nerfs à vifes ..
Si tu as besoin je suis là

hello Méeline,

Mon copain connait mon passé oui. Mais la boulimie, les TCA il ne veut pas en entendre parler. Comme si c'était déjà suffisant le reste, ça il ne peut pas. Et comme je l'ai dit, les gens avec qui j'ai abordé le sujet auparavant ne me croient pas car pour je ne suis pas une 'vraie'. Je trouve ça ridicule car personne ne m'a JAMAIS vu en crise et personne n'est dans ma tête pour savoir/comprendre ce qui se passe à ce moment là. Bref. Je pense que c'est quelque chose qu'il faudra régler seule.

Dans la vie, si j'ai compris une chose avec mon passé : même si on est entouré, famille, amis etc ... on est toujours seul au fond. Et j'ai accepté de me retrouver seule avec moi même face à mes problèmes. Une aide extérieure sera bienvenue mais elle ne viendra pas des gens qui m'aiment en tous cas.

Bon sinon, hier j'ai passé une super journée !! [pas du tout pensé à la bouffe donc cooool ]
Shopping toute la journée. J'ai été acheté un hamster avec une cops pour ses enfants. Il y avaut un lapin "extra extra nain". J'avais envie de craquer!! Mais bon 76€ le lapin ... et puis j'ai déjà mon Rott mini royal & mon chat Miou alors ...
Par contre, j'ai fumé toute la journée et ce matin, ouillllle. Mal de crâne et voix de rockeuse !
J'ai aussi fait une belle rencontre; une femme qui est branché bouddhisme et sciences, elle m'a parlée de plein de choses super intéressantes. De la lecture en vue, certainement ...

Voilà, j'espère ne pas vous ennuyer. Je pense qu'il faut parfois laisser de côté les ondes négatives pour se concentrer sur les positives.

Coucou

Je viens très très rarement dans cette partie du forum mais j'ai vu que t'avais posté alors je suis venue faire ma curieuse

Déjà, comme les autres, j'ai beaucoup aimé la façon de t'exprimer : clair, net, précis, n'ayant pas peur des mots et surtout le fait que tu parle de "non-normalité" à la fin. Tu semble lucide sur le monde, sur toi, sur ton passé... et sur ta mère !

Enfin bref, moi je m'y connais très très peu en TCA mais je comprends bien mieux à la lecture de ce post ce qui t'arrive et le lien cause-conséquence.

Je n'ai pas d'autres conseils à rajouter que celui des autres. Juste : n'hésite pas à venir parler quand t'en a envie, besoin. Et pas que dans cette partie tu sais Y'a une rubrique "100% positif" qui fait bien plaisir quand on poste dedans^^

Vlà, à bientôt

Un site pas mal sur les TCC, si tu veux.

Sinon, je trouve que l'idée est vraiment bonne. Est-ce que tu sais où tu peux trouver des thérapeutes qui pratiquent les TCC ?

Pour ce qui est des crises de bouffe, même si c'est du grignotage en continu, ou des crises relativement limitées, on peut parler d'hyperphagie ou hyperphagie boulimique.

La boulimie, au sens médical du terme, implique le fait de se "purger", donc soit de se faire gerber soit de se bourrer de laxatifs.

Je connais relativement bien le sujet pour être passée par là.
Clairement, c'est assez difficile de faire comprendre aux gens qu'il y a un réel TCA derrière tout ca, et que ce n'est pas "juste" de la gourmandise.

Ce qui m'a vachement aidé, c'est une thérapie de groupe, basée sur une approche de thérapie cognitivo-comportementale. Mine de rien, déjà le fait de me rendre compte que je n'étais pas un cas "à part", entendre des histoires similaires à la mienne, des émotions similaires à la mienne quant à la bouffe.

coucou les filles (?),

merci pour le site Reiko (je connaissais déjà). Je me suis renseignée et j'ai trouvé une psychothérapeute, je l'ai déjà contactée par mail et elle avait, au 1er abord, l'air très douce.

Ça me fait du bien de communiquer avec des gens comme vous qui comprennent, qui abordent le sujet sans juger. Tu as raison Caramel, la thérapie de groupe doit être bénéfique! Je n'ai rien trouvé de tel dans mon coin, malheureusement.

Par ailleurs, je veux rester discrète. Je sais que ça ne sera pas toléré par mon copain. Il ne sait pas du tout que je souffre de tout ça, enfin il considère que je n'ai pas de volonté lorsque je mange trop ... et je crois que je n'insiste pas pour le protéger. Le protéger de moi en quelque sorte.

Enfin bon, voilà une petite page de digiscrap (ma passion) avec mon état d'esprit du jour. (en + vous avez comme ça une photo de ma frimousse!) :

J'avoue trouver choquante la réaction de ton copain.

Le fait que tu doives te cacher pour voir un psy parce que "il n'approuverait pas".

Jveux dire... Je comprends parfaitement qu'il ne se sente pas de gérer pour toi, ni même de gérer avec toi, tes merdes de bouffe.

Mais qu'il se vautre dans le déni parce que ça ne l'arrange pas de voir que tu as un réel problème avec la bouffe, ca me choque pas mal. J'ai du mal à concevoir le fait de devoir "cacher un mal-être" comme étant compatible avec la notion d'amour en fait.

Je suis du même avis que Caramel je ne comprends pas non plus ton petit ami ... Je penses que tu n'as pas à te cacher car si tu as besoin de consulter c'est ton choix et en t'en que petit copain il doit te laisser faire, mais il n'est pas obligé d'approuver juste te laisser libre de tes propres choix ...

Mais bien sur nous ne sommes pas là pour le juger

Je suis persuader que tu fais le bon choix

Bonne Chance; Bisous

Très belle Photo; Tu es très Joulie


[Edit Joker: Fais attention au double post, utilises la fonction éditer]

Hello,

En fait Caramel, Mééline, je crois qu'il ne veut pas accepter que je fais de la boulimie. Pour lui comme pour d'autres, c'est un problème de régulation de gourmandise et de quelques kilos en trop ...

Je lui ai demandé hier s'il accepterait que je fasse une thérapie. Il m'a dit que pour lui c'était jeter l'argent par les fenêtres mais que si je voulais, lui ne s'y opposerait pas. Donc c'est plutôt une bonne nouvelle !

Je pense qu'effectivement on ne peut pas juger l'amour qui est donné. Il n'y a pas de façon meilleure d'aimer qu'une autre, il y a autant d'amour qu'il y a de personnes. C'est pour cela que je ne lui en veux pas d'être mal à l'aise face à mon côté 'obscur'. (Ohohoh!)

Voilà, merci pour vos réactions. Depuis que je discute avec vous, je me sens beaucoup plus sereine! Ca me fait énormément de bien !!

Bonne journée les filles (?)


ps : mercii mééline pour le compliment

littlepanda a écrit:

Bonne journée les filles (?)

Sisi, filles

Du moins pour ce qui de de Méeline et de moi ^^

Après, tout bêtement, les Tca sont des troubles qui touchent davantage les femmes que les hommes, c'est un fait. La boulimie/hyperphagie de même. Ce qui peut expliquer qu'il peut avoir du mal à comprendre concrètement le problème. Difficile pour quelqu'un d'extérieur de distinguer hyperphagie/boulimie de gourmandises et anorexie de régime.

C'est plutôt bien qu'il te "soutienne" (ou du moins ne dénigre pas totalement l'idée) pour la thérapie, j'espère qu'il comprendra avec le temps que c'est un vrai problème pour toi, j'imagine que ça t'aiderait pas mal aussi que ton copain le reconnaisse, pas qu'il se cantonne sur l'image du "c'est de la gourmandise mal assumée et puis c'est tout".

Donnes des nouvelles pour cette thérapie hein ?

De rien

C'est bien pour toi, parce-que finalement o copain ne s'oppose pas à ta décision donc c'est plutôt pas mal

Et je suis contente que l'aide qu'on est put t'apporter soit bénéfique !


Bisous

Donne des nouvelles de tout ça, hein

(Et fille aussi ^^)