Un jour, l’heure de mon départ arrivera, je m’en irai les yeux fermés. Point de non retour ! Il est difficile de parler de sa mort, de son déclin. Il est pénible de dire adieu et de quitter les siens. Je vous regarde, vous ma famille, mes enfants, mon mari, mes amis et je veux vous donner encore des souvenirs, qui vous permettront de progresser dans vos vies. L’idée même de ne plus pouvoir vous embrasser et vous enlacer me brûle. Mais il me faut partir seule pour ce long voyage sans retour. Partir et laisser tous ceux que j’aime. Je vous demande pardon, je suis désolée, ce n’est pas ce que pour vous j’avais rêvé. Quand je repense à notre vie commune, les larmes ne cessent de couler. Tout se mélange, mon disque tourne seul, tout s’efface, les belles images comme les mauvais souvenirs. J’ai tellement besoin de vous, j’aimerais tellement rester près de vous. La maladie en a décidé autrement ! Je ne veux pas vous voir pleurer, il vous faut accepter et trouver la force de continuer. Je n’ai pas mis au monde des chochottes les filles, battez-vous. Et toi mon mari, combat pour avancer. Quand vous serez un peu triste, regardez le ciel la nuit, chaque étoile représente un baiser que je vous envoie. Ouvrez vos cœurs et laissez y rentrer la poussière d’ange que je vous adresse mes amours.
Sujet: La démence, enfant d'Alzheimer 
Mer 24 Fév 2010 - 8:58