je veux arrêter ms je me sens pas prete!

j'ai peur de tout... de parler tout d'abord, je parle très peu en fin de compte... de leur faire du mal, peur parce que ce soir, si j'y arrive, je vais m'avouer à moi-même que je ne peux pas résoudre ces crises toute seule. Que je n'ai toujours pas trouvé ce qui les déclanchait, peur peut-être de découvrir pourquoi, peur de choses que je ne dis pas et que je vais peut-être devoir dire, ...
je dois leur en parler, parce que ça suffit. Si je ne le fais pas, je vais m'enfoncer, plonger, et l'enfer, j'en peux plus.
Je dois en parler, parce que je recommence à débloquer en public, à pleurer pour un oui pour un non et attirer l'attention, alors que j'en veux pas.
Peur qu'on puisse m'aider... c'est étrange, j'y ai pensé. Parfois, je me demande si je ne suis pas folle et que j'ai envie de continuer à être triste.
Mais non, au fond, je sais que non. J'ai déjà été heureuse, profondément heureuse, et je sais que c'est ce que je veux.
Je dois bouger maintenant avant que ce soit trop tard. Si je ne le fais pas aujourd'hui, ce sera jamais.
Je leur fais du mal, il pense que je les déteste, si je laisse les choses s'empirer, je ne pourrai plus revenir en arrière, rien que parce que je ne sais pas dire je t'aime. ça m'arrache la gorge.
je sais au fond de moi, une voix me crie que je dois le faire, pour aller mieux!
mais putain comme j'ai la trouille...
comme je voudrais que ce ne soit pas vrai et que j'arrive effectivement à me débrouiller seule.
Moi qui leur ai tant de fois prouvé que j'étais forte, vraiment forte, ... je vais devoir avouer que parfois je coule, bien plus bas qu'on ne pourrait le croire.
je réponds un peu ce que je ressens comme ça... mais je ne comprends plus rien à ce que je suis, ce que je cherche et ce que je suis en train de faire.

Peut-être que tu devrais profiter d'être dans un état bizarre pour tout balancer, pour ne pas trop réfléchir et te dire encore que tu pourras t'en sortir seule (ce qui je te le rappelle est totalement faux)
Donc faut que tu prenne ton courage a deux mains ( et je le vois ton courage il est juste bien caché au fond de toi, fais le remonter) et puis tu balance tout ce que ta sur le coeur, meme si ca doit être douloureux, c'est comme quand t'enlève un pansement, ca fait mal un coup et apres tu pourras peut-être repartir sur de bonnes bases et retrouver ton bonheur.

Sans compter que pour s'avouer qu'on a besoin d'aide, qu'on peut pas gèrer seule, et qu'il faut causer à quelqu'un c'est quand même plus de la force que de la lâcheté ou de la faiblesse ou n'importe quoi d'autre.. Donc j'suis pas sure que ça soit fondamentalement indisociable du fait que tu te vois comme quelqu'un de "fort"... (oui, c'est moi qui dit ça...^^)

salut salut! voilà c'est fait!
mais je ne me sens pas mieux pour autant... je sais que rien a changé en moi. Par contre, ils ont été tellement compréhensifs! ! maintenant, je me sens moins nulle, déjà un pas :-) et moins seule... mais pas vraiment. Ce truc, c'est tellement dans ma tête, que je me sens seule avec ce problème, et ce même si j'en parle. Mais peut-être que je me sens aimée et soutenue plus que je ne le croyais et surtout que finalement, je leur ai fait moins mal en parlant qu'en ne disant rien. Ils ont loué mon courage et dit que j'avais parlé à temps.
prochaine étape, le psy.
Mais là je trouille! il faut que je prenne rendez-vous moi-même? et puis, quoi, personne ne prévient le psy à l'avance de ce pourquoi on vient? je vais devoir débaler mon histoire du début une nouvelle fois?? non!! je peux pas! sincèrement! il va devoir lire dans mes pensées, c'est clair...
ça se passe comment un premier rendez-vous??

Ca dépend. Je peux pas te dire comment ca va se passer c'est jamais pareil. Mais oui tu vas devoir parler, c'est un peu le but de parler. Après tu peux y aller petit à petit, t'inquiète pas ca va bien se passer.

nuitpolaire a écrit:

je vais devoir débaler mon histoire du début une nouvelle fois??

Petit à petit ? Travailler point par point ?

nuitpolaire a écrit:

il va devoir lire dans mes pensées, c'est clair...

J'crois pas que ce soit dans le domaine du possible.

nuitpolaire a écrit:

ça se passe comment un premier rendez-vous??

D'après mes souvenirs, il te demande pourquoi tu viens, d'abord. La mienne m'avait aussi demandé si je préférais qu'elle pose des questions ou qu'elle me laisse parler.

Bravo pour avoir parlé, déjà c'est pas simple.

Le premier rendez-vous, c'est en général une prise de contact pour justement que tu te présentes, qu'il / elle sache ce que tu viens faire dans son cabinet.

Ensuite, vous définissez les priorités et les objectifs à long terme... Et puis lire dans tes pensées, je crois que ça n'est pas dans leur domaine de compétences, il va falloir parler. S'y entrainer ? Rédiger pour te formuler les choses, de manière à ce qu'elles soient plus faciles à dire après ? Oraliser, en lisant et relisant à haute voix ce que tu écris ici, par exemple ?
Ne pas hésiter à dire au psy ce que tu attends de lui ? Qu'il te pose des questions, qu'il instaure un dialogue, qu'il te laisse parler, etc.

C'est pour toi que tu le fais avant tout, et tu n'as pas grand chose à perdre à essayer... Alors pas trop la peine de stresser. C'est parfois frustrant, parce que ça n'avance pas toujours à vitesse grand V, mais ça peut aider, pour peu que tu y mettes du tien. Le psy ne trouvera pas de réponses ou solutions à ta place, mais il essaiera de t'orienter pour que tu les trouves par toi-même, selon ce que tu veux / peux.

j'ai juste peur du début. Moi j'imaginais, je sais pas pourquoi, qu'il saurait pourquoi je suis là et qu'il me ferait parler après.
Mais je me vois mal aller chez le psy comme on va chez le medecin. Se ramener et dire j'ai mal au genou, c'est drôlement plus facile que d'aller dire à un inconnu "alors voilà moi si je viens, c'est que AM, et blablabla" ...
je peux être très silencieuse si je veux et j'ai peur d'avoir un blocage, de lui dire que non en fait je n'ai rien et de me casser...
parce que parler, oui je veux, je sais que ce silence va me bouffer si je continue ... mais le début, ... arriver devant un pur inconnu et lui dire direct ce qu'on a mis des années à dire aux personnes les plus proches de nous, ça relève de l'impossible on dirait...
maintenant, si j'y arrive, je pourrai officiellement me féliciter
merci pour vos réponses, ça fait du bien de lire vos expériences, un de vos trucs m'aidera peut-être à ne pas rester figée ce jour-là ;-)

Et, écrire tout, et lui donner, avant d'y aller ?
Ca pourrait t'aider..

Pour lever ton blocage devant un "parfait inconnu", comme tu dis, tu peux toujours dire que tu as du mal à parler comme ça de but en blanc, et vous essaierez de faire connaissance plus progressivement... Mais c'est une méthode longue et un rien coûteuse.

Pour ma part, le côté financier de la chose m'a pas mal aidé à faire sauter des tabous pour avancer raisonnablement

Je reviens sur ce post... J'aurais tellement voulu ne pas avoir à le faire!
Mais voilà, mes parents, qui avaient pourtant si bien réagi au départ, ne font plus rien. Ils sont convaincus que c'est du surmenage et moi j'ai fait plus d'efforts que d'habitude pour avoir l'air heureuse et épanouie...
le psy, j'en avais peur, mais j'en avais besoin.
Et qu'ils ne l'appellent pas, alors qu'ils me l'avaient promis, voilà comment je le ressens "ouf, elle a l'air de redevenir normal, on va pas devoir subir la honte d'appeler un psy"...
L'amie à qui j'en ai parlé se fait leurer par mes blagues et mes sourires. J'ai un nouveau bandage, elle a demandé "oh tu as recommencé?" et moi "dis, au fait, ça a été hier soir?" et hop opération réussie, elle a parlé de sa soirée...
Sauf qu'au fond de moi, je voulais qu'elle insiste. C'est un signe de stupidité que d'avoir besoin que les gens insistent un peu pour répondre?
Mes parents ont voulu voir si mes cicatrices guérissaient bien, mais je ne pouvais pas leur montrer à cause des nouvelles. Je suis partie en courant et ils n'ont pas insisté.
Pendant ce temps, j'ai mal. Je fais n'importe quoi. Je commence à faire des croix... des marques pour lesquelles j'aurai plus l'excuse du chat! et je me déteste...
mais vous comprenez, jamais dans ma vie, je n'avais fait quelque chose d'aussi difficile que de leur en parler. Du fond du coeur, j'ai cru que j'avais pris la bonne décision et que j'étais peut-être quelqu'un de bien...
pourquoi m'abandonnent-ils? pourquoi n'ont-ils pas compris qu'ils ne devaient pas se fier à ma carapace?? je le leur ai pourtant dit!
Mais je peux pas me balader partout en disant "oh putain comme je vais mal"... non c'est pas mon genre.
J'avais confié ce secret à des personnes de confiance... et il semblerait maintenant que ce soit la pire chose que j'ai jamais faite.
Je n'ai plus la force de m'imposer à nouveau et de dire "bon puisque vous n'avez pas compris, j'ai besoin d'aide là youhou!!'"
alors je fais quoi, je me comporte en zombie et j'attends qu'une âme charitable m'aide? ou je continue à vivre joyeusement, poursuivre mes rêves, mais craindre l'été et les t-shirts? prier pour que le Père Noel mette sur mon chemin une personne qui pourra enfin comprendre?

Me semble quand même que tu souffres un peu de communication déplorable là.

Les gens peuvent pas deviner ce que tu ne leur dis pas. Tes parents pensent peut-être "tiens, elle a l'air d'aller mieux... on appelle quand même le psy ou elle va trouver ça inutile finalement ? bah on va attendre qu'elle nous relance pour savoir quoi faire". Ton amie a sans doute pensé "mince, elle va pas bien. elle a pas l'air d'avoir envie de m'en parler. merde, elle me fait pas confiance ? bon, jvais pas la forcer mais... j'espère qu'elle va me parler, après tout, je lui ai posé la question".

Il y a des milliers de manières d'interpréter ce que les autres disent et font mais au fond... T'es pas dans leur tête. Prête leur pas les intentions les plus diaboliques du monde.

Soit honnête. Dis leur "ça va pas, j'ai du mal à en parler, j'aime pas avoir l'impression de me morfondre/de me rendre intéressante.", explique leur que tu as besoin qu'ils insistent, qu'ils te protègent un peu pour te sentir aimée. Plus tu parleras et mieux les choses iront.

Comme l'a dit Rain, les gens ne peuvent pas deviner ce que tu leurs dit pas. Surtout si apparemment tu t'arranges pour avoir l'air heureuse... A la limite, essaye de t'imaginer comment tu le prendrais si tu étais mal et si tu ne voulais pas en parler et si les gens insistaient ?

tu as raison, niveau communication je suis 0
et pourtant je fais des efforts! je lui ai dit à mon amie, je l'ai supplié d'insister, de pas me laisser dans le silence, que je suis compliquée et que je parle peu de ce qui me tracasse... je sais que je dois pas être facile..
Elle, quand elle va pas bien, elle le crie partout. Quelqu'un nous demande à toutes les 2 si ça va, et elle hurle qu'elle a un problème ci et là et finalement elle trouve des solutions et tout va mieux! et moi, finalement, j'ai pas répondu à la question de si ça allait, mais personne ne le voit...
je sais que j'avais qu'à le faire!! mais je ne le fais pas...
ou parfois, je le fais, mais ça passe un peu inaperçu, parce que les gens se rendent pas compte que ça m'a coûté un effort de fou de dire que j'allais pas bien.
Tout le monde crie tellement souvent que ça va pas dans ce monde, qu'un ça va pas de plus, ça ne change rien.
Je pensais qu'en mettant ces personnes au courant de mon inaptitude à communiquer, elles allaient me forcer et que j'allais apprendre à dire qui je suis aux gens...
C'est tellement dur pour moi de dire qui je suis. Parce que sur beaucoup de plans, je pense très différemment. Quand j'étais plus jeune, je le disais, mais on se moquait, on me trouvait stupide, "sotte", c'est le mot...
Alors j'ai commencé à écrire. Ecrire comme refuge. J'ai maintenant ma chambre remplie de caisses de cahiers.
Maintenant, je veux défendre mes idées... je me bouge pour une ONG, ça bouffe tout mon temps, mais là encore... à la fac, personne ne sait que je fais ça. Et au sein de l'ong, tout le monde ne comprend pas toujours ma façon de faire...
je sais que je me complique la vie à rester dans le silence, mais encore une fois, ça me pompe une quantité d'énergie énorme de parler de moi,... du coup, j'attends une réaction des gens... et quand il y en a pas, je m'enfonce dans mon silence encore plus.
déjà, ce que je fais là, c'est dur pour moi.
et depuis quelque mois, je n'arrive plus à respirer correctement. Mon ostéopathe me dit que le diaphragme réagit très fort aux émotions et que ça peut m'empecher de respirer convenablement. et là il ajoute "mais ça n'a pas l'air d'être votre cas, vous avez l'air tellement bien dans votre peau!"
ah bon?
Je dois m'en sortir! je dois parler de moi, je dois commencer à croire que je vaux la peine! je veux!
mais pfff quelle horreur, si je veux sortir de cette spirale, je vais devoir oraliser ce que j'ai confié à ces cahiers depuis tant d'années...mais comment? et à qui?

Et, puisque tu es plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral... Pourquoi ne pas te servir de cette facilité pour communiquer mieux avec ton entourage ?

Mail, lettes, tout ca ?

Après, tu dis que l'amie est du genre à beaucoup parler de SES merdes...

De deux choses l'une...

Est-ce qu'elle ne va pas elle même trop mal pour avoir l'énergie de démonter un par un tes mécanismes de "je veux parler mais je ne parle pas, mais je veux qu'on insiste quand même" ?

Ou est-ce que... Tu ne t'es pas justement entourée de personnes qui ne vont pas te forcer à parler ? Genre de dindes égocentriques, quoi...
Parce que c'est sur, une dinde égocentrique ne risque vraiment pas de te pousser à parler, son petit nombril est tellement plus important !

C'est rarement complètement par hasard qu'on a l'entourage qu'on a... En général, on le "selectionne", plus ou moins consciemment. Et si tu as "choisi" ton entourage à une époque où tu voulais surtout ne PAS avoir à parler de toi... Assez normal que tu aies "attiré" des gens qui ne vont pas t'écouter...

oui plutôt la première option je dirais... je n'ai pas l'habitude de m'entourer de gens insignifiants. Sur ce plan, je suis assez catégorique, mieux vaut être seul que mal accompagné!
il y a quelques années j'avais repris les passages les plus importants de tout ce que j'avais écrit. Bon ça fait 80 pages, mais ça explique tout ce que je suis et pourquoi j'en suis là. Parfois, je pense à l'envoyer à des gens. Mais ça pourrait faire mal. Surtout à mes parents... et s'il y a une chose que j'ai appris, c'est qu'on ne peut pas toujours tout dire, simplement parce que la vérité n'est pas toujours la meilleure solution...
Je mangeais avec une amie ce soir, qui m'a demandé si je m'étais blessée, et là, gros gros trou dans le ventre... j'ai l'impression d'être incapable de briser la glace.
Je ne pourrai pas débloquer tout ça en un jour, apparemment, c'est un très long travail... et je me rends compte que je ne peux pas le faire seule.
Or, j'ai l'horrible impression d'être seule.

Petit doute pour le coup, mais...

Vas tu vois un psy ?

Ca pourrait t'aider à vider ton sac, en sachant qu'à lui toute vérité est bonne à dire, vu qu'il n'est pas là pour juger ou être impliqué émotionnellement.

je n'y suis jamais allée. Je pensais qu'après la discussion mes parents prendraient rendez-vous pour moi. J'avais en plus précisé qu'ils devaient le faire parce que moi je ne le ferais pas, or, je sais que je veux y aller... enfin, juste pour essayer cette option! parce que je sais que ça tourne pas toujours rond et que je veux pas bousiller la vie de mes proches avec mes états d'âme.
mais ils l'ont pas fait...
et comment expliquer ce que je ressens... pour moi, ça veut dire qu'ils n'ont pas compris à quel point ce fut dur pour moi de me livrer à eux. Je me suis pourtant forcée pour leur dire qu'ils devaient m'aider, que je pouvais plus gérer seule. Ces mots qui m'écorchent la gorge, je les ai dit!
... pour rien
et je ne sais pas si quelqu'un peut me comprendre, mais je ne pourrai pas retourner leur dire. Et alors que j'ai si explicitement demandé de l'aide et demandé qu'ils appellent ce psy, et qu'ils ne le font pas. Si je dois maintenant le faire moi-même...

Bon dis..

Tu as 22 ans, si je ne m'abuses !

Tu comptes attendre de tes parents qu'ils réagissent à ta place encore combien d'années en fait ?

'tain, tu es majeure, d'un bon petit bout même.

Voir un psy, c'est une démarche éminemment personnelle, je ne vois pas en quoi ça serait à tes parents d'appeler pour toi, franchement dit.

Alors si tu veux y aller, tu te prends pas la peau du cul, et tu vas au CMP de ta ville, ou tu te renseignes auprès de ton généraliste pour savoir s'il a des psy qu'il pourrait te conseiller.

Ca serait déjà un pas pour aller mieux, de prendre un peu d'autonomie de décision vis à vis de tes parents !

c'est pas ça le problème...
autonome je le suis, je vis plus chez eux, j'ai vécu pas mal de temps à l'étranger.
C'est une question de voir que je compte.
que quelqu'un peut m'aider dans ma démarche pour y aller., et que je serai pas à nouveau seule dès que je sortirai de ce psy, avec la sale impression que je suis qu'une sale gamine, cinglée et stupide.
Parce que si je suis pas accompagnée dans la démarche, et que le psy ça marche pas, que je tombe sur un nul ou quoi, je plonge.

Bah si tu tombes sur un nul, tu changes de psy, quoi...

Si ca accroche pas, tu changes, c'est pas BEAUCOUP plus compliqué que ça...