Besoin d'en parler

Je ne sais pas si ce poste sera dans la bonne partie du forum vu qu'il pourrait être ici, comme il pourrait se trouver dans la section anorexie-boulimie ou celle de dépression. J'ai finalement choisis de le placer dans la section automutilation car en fait l'anorexie et la boulimie sont aussi des façons de se faire mal et vu que je vis aussi avec l'automutilation, j'ai cru qu'ici ça pourrait aller.. S'il n'est pas au bon endroit, vous pouvez le déplacer.

Comme toujours, lorsque j'essaie de raconter mon histoire autrement que par brefs résumés, je bloque en ne sachant pas par ou débuter, ou si même je devrais débuter. Il y a cette éternelle peur de déranger en parlant de moi, de passer pour une égoiste ou autre qui m'a fait hésiter avant d'ouvrir ce sujet.. mais je sais que j'ai besoin de parler et d'être comprise, vu que je ne le fais que trop rarement. C'est d'ailleurs l'un des problèmes qui m'a valu certains ennuis dans le passé et même dans le présent, de constamment essayer de refouler ou carrément d'oublier les évènements qui ont tout fait basculer. Ça ne se refoule jamais complètement d'ailleurs, ça ressort sous d'autres formes telles que l'automutilation, l'anorexie et la boulimie, les cauchemars et autres flash-back, la dépression etc.. C'est entre autre pour ça que j'essaie même si c'est très dur d'arriver à raconter en mots ce que j'exprimais en me détruisant depuis des années.

Je suppose que le mieux est toujours de commencer par le début, plutôt que d'y aller dans n'importe quel ordre.. Ce qui est étrange, c'est d'appeller " début " quelque chose qui a plutôt représenté la fin de plusieurs autres choses. Mais soit..

Au début donc, j'étais une enfant à peu près normale, joueuse, curieuse et naive.. trop naive. Déjà au plus jeune âge je n'avais pas une vie familiale idéale, mais je ne m'en plaignais pas car même si je restais avec ma mère je voyais souvent mon père et de toute façon j'avais encore mes deux parents alors ça ne m'empêchait pas d'être tout de même heureuse. Les années ont passées et la dépression que mon père avait s'est aggravée, jusqu'à ce que ça le pousse au suicide. La perte d'un parent ou d'un être cher est une épreuve vraiment difficile, surtout lorsqu'on réalise qu'on ne reverra plus jamais cette personne, que c'est définitif.. Lorsque c'est un suicide, en grandissant, on se pose encore plus de questions qui restent évidemment toutes sans réponses vu que celui qui pourrait les donner n'est plus là pour le faire. C'est comme une partie de nous qui s'en va.

Après sa mort ma mère et moi avons trouvé soutient et réconfort auprès d'un ami que mes parents avaient rencontré quelques temps avant la mort de mon père. Il était présent en écoutant ma mère et en jouant souvent avec moi lorsque nous allions jouer dehors ou autre. Toutes les deux nous lui faisions confiance, il était gentil, disponible.. Bref, il était impossible de croire qu'il était en fait tout autrement.

Un soir, ma mère a du s'absenter et vu que j'étais encore jeune pour être laissée seule à la maison, ne trouvant pas d'autre gardienne disponible elle lui a demandé si ça l'ennuirait de venir me garder à peine quelques heures. Malheureusement pour moi, il a accepté..

Malgré que je n'étais encore qu'une enfant, je me souviens parfaitement du déroulement de cette soirée là, jusqu'aux paroles qu'il a prononcées, aux regards qu'il a eus.. Autant que la majorité des souvenirs des années d'enfance je les ai oubliés ou presque comme c'est généralement le cas, autant ces souvenirs de cette soirée là sont impossible à effacer.. ce n'est pas que je n'ai pas essayé de les effacer, d'ailleurs..

Lorsqu'il est arrivé et que ma mère est partie, il m'a dit qu'il avait inventé un nouveau jeu : aller à la fenêtre et lui dire lorsque la voiture de ma mère serait partie de la rue. Vu que j'étais jeune, naive et que je lui faisais confiance je n'ai pas remarqué sur le moment qu'il avait changé, qu'il semblait différent comparé aux rencontres que nous avions eues tous les trois avec ma mère et lui. Donc pour respecter les règles de son jeu, lorsque je n'arrivais plus à voir la voiture je le lui ai dit en me retournant pour attendre les autres étapes de son jeu, car il devait bien y en avoir d'autres que surveiller une voiture... Lorsque je me suis retournée, il m'a attrapé le bras jusqu'à m'en faire mal et il m'a traînée dans la salle de bain, puis dans ma chambre..

Je me souviens n'avoir rien compris sur le moment lorsqu'il m'a attrapée par le bras, je croyais qu'il était fâché, que j'avais peut-être fait quelque chose de mal. Je n'ai pas soupconné tout de suite ce qui allait se passer, mais comment l'aurais-je pu.. Un enfant ne pense pas à ces choses là.. Mais lorsque ça a déraillé je savais bien que ce n'était pas normal, qu'il se passait quelque chose et j'ai commencé à paniquer, mais qu'est-ce qu'une enfant peut faire contre un adulte.

Il m'a violée..

Quand il a eu fini, il m'a menacé en me disant de ne pas en parler, que c'était ma faute, qu'il n'aurait pas voulu avoir à faire ça, que de toute façon personne ne me croirait... etc..

Ma mère est finalement rentrée, il est partit.. Malgré qu'il m'ait fait peur avec ses menaces, c'était fini le temps de la naiveté. J'avais compris que ce ne serait peut-être pas la seule fois, qu'il fallait que j'en parle. S'il n'y a qu'une chose que j'ai bien fait de faire, c'est celle là.. J'en ai parlé à ma mère, ensuite ce fut la procédure de plainte, les examens, le procès.. Il a été déclaré coupable et a été condamné à une peine de prison.

En une soirée il a complètement gâché ma vie, il a abusé de la confiance qu'on avait pour lui, d'une période de faiblesse vu la mort de mon père... Normalement je devrais le détester, lui en vouloir.. Mais je ne supportais pas de vivre avec le statut de " victime ", je ne pouvais pas endurer les regards de pitié de ma famille lorsqu'ils l'ont appris.. Alors tout ce que j'aurais du ressentir envers lui, je l'ai transposé sur moi. Après que toute la procédure soit terminée, je n'ai plus réussi à en reparler avant longtemps, et encore, très peu. Intérieurement par contre, c'est tout autre chose.

Je me sentais terriblement sale, j'avais honte et je me considérais comme responsable de tout ça. Même si ça fait bien longtemps aujourd'hui, c'est toujours ce que je ressens même si maintenant je peux un peu plus faire la part des choses, admettre que je ne pouvais rien faire de plus, que je n'ai pas cherché à vivre ça. Mais tout de même, les cauchemars et les flash-back sont restés, plus forts par périodes, dans d'autres moments ils se retirent mais finissent toujours par revenir.

Après cet évènement là, je n'étais bien sûr plus la même mais je ne voulais pas que les gens me traitent différemment parce que j'avais vécu ça. Par moments j'avais l'impression de l'avoir d'écrit sur le front..

Alors en vieillissant j'ai commencé par ne plus parler de tout ça, pour ensuite ne plus montrer lorsque j'allais mal, pour finir par ne plus rien montrer du tout sinon un sourire factice tout en faisant semblant d'aller bien lorsqu'on me le demandait. Je gardais tout intérieurement, mais j'avais parfois l'impression que j'allais exploser comme une cocotte minute si je ne trouvais pas un moyen de laisser sortir la vapeur, à l'insu des autres.. C'est là qu'a commencé l'automutilation, que j'ai gardée secrète pendant longtemps avant d'en parler.

Puis est arrivé le début de l'adolescence. Je ne supportais pas les transformations de mon corps, le début des formes et etc.. Je ne pouvais me résoudre à devenir une femme, selon la définition qu'avait pris pour moi la phrase " devenir femme ". Juste l'idée d'attirer le regard des garçons en particulier, ça m'effrayait et ça me rappellait constamment ce que j'avais vécu. Je souhaitais devenir une ombre, invisible aux yeux des autres. Avec les moqueries habituelles des jeunes de cet âge ( les " t'es grosse " et etc.. ) ça n'a pas aidé.

Bientôt, j'ai commencé à me sentir encore plus sale lorsque je mangeais, j'avais l'impression de faire survivre un corps qui n'avait servi qu'à me blesser. Je suis tombée dans l'anorexie. Plus je maigrissais, plus je me voyais énorme. À force de me priver, les crises de boulimie sont aparues aussi, puis les vomissements.. avec les automutilations qui continuaient. Autant de façons de me détruire un peu plus, tout en continuant de faire semblant que j'allais bien même si ça devenait ridicule vu que ça paraissait que j'allais au contraire de plus en plus mal. Mais ça, je ne le voyais pas..

( je dois quitter l'ordi pour le moment.. j'essaierai de continuer plus tard. Merci de votre écoute, désolée pour la longueur. )

J'attend patiemment la suite de ton recit la miss.

Waw. Je te félicite sincèrement d'avoir réussi à en parler ainsi. Bravo.


Je t'écoute, je te lis.

Vraiment pas facile ...et C'est bien que tu arrives à en parler ...vraiment bien ...

Pas grand chose à te répondre ... à part que

-non, tu n'es pas une égoïste de parler de TOI
-tu es toujours la bienvenue pour t'exprimer et te vider de tes problèmes, malgré ce 'tit pavé (j'te rassure, t'a pas le monopole dans ce domaine !)
-bravo pour le recul et l'analyse de la situation, de ton comportement et de ses causes
-bravo pour en avoir parlé à ta mère aussitôt

Quelques questions :
-as-tu eu un suivi quelconque ?
-le croises-tu encore ?

Finalement, j'avais plein de choses à dire !

*attend impatiemment la suite...

Merci beaucoup pour vos messages de soutient, ça m'a vraiment émue.

Citation :

Quelques questions :
-as-tu eu un suivi quelconque ?
-le croises-tu encore ?

Pour répondre à tes questions hurler en silence, en ce qui concerne le suivi j'en ai eu plusieurs.. Parfois lors des hospitalisations que j'ai eues ( j'en reparlerai plus tard.. ), parfois en suivis externes mais je les ai arrêtés. Parfois parce que je suis vraiment tombée sur les mauvaises personnes, d'autres fois c'est moi qui ai chosisi d'arrêter car ça n'avançait plus. Je crois que je ne suis pas faite pour la thérapie, ce n'est pas faute d'avoir essayé par contre.

Pour ta seconde question, non je ne l'ai plus jamais recroisé car le juge a émis une ordonnance restrictive pour après sa sortie de prison lui interdisant de s'approcher de moi ou de l'endroit ou ma mère et moi habitons à moins de tant de kilomètres, sous peine de retourner en prison..

Ben, deja, bravo de l'avoir dit à ta mère, c'est vraiment mieux que de t'être cloitré dans le silence et l'avoir dit, aprés tant d'années "gachés" !

j'attends la suite

Déjà, un grand bravo d'en avoir parlé, c'était vraiment très courageux de ta part!

Les pavés, ça fait du bien, t'excuse pas, ceux que ça embête ne lisent pas, et voilà!

Et ce n'est pas égoïste de parler de toi, c'est bien d'avoir réussi, j'espère que ça t'a libérée d'un poids...

J'attend aussi la fin avec impatience!

Et encore un grand BRAVO pour tout!

Ce que je trouve égoïste, c'est d'aller mal alors qu'il y en a qui ont vécu tout ça. EDIT : Afin d'éviter une amphibologie, je dirai plutôt : « Ce que je trouve égoïste, c'est de moi-même me sentir mal, alors que toi, et d'autres, vivent de telles choses. »

J'attend la suite. Je ne pense pas que j'aurai des conseils à te donner, mais j'espère que parler te fera du bien. N'hésite pas à le faire, surtout.

Réfléchi a écrit:

Ce que je trouve égoïste, c'est d'aller mal alors qu'il y en a qui ont vécu tout ça.

Et ils ont pas eux mal peu être?
Même si tu l'as vécus, et que tu t'en fou (ce qui m'étonnerais d'une sa m'étonnerais que tu en ai rien a foutre si tu l'avais vécu, de deux si ça t'avais pas fait mal rien ne te ferait mal et tu serais pas la.) sache que chacun réagit différemment c'est pas parce que toi sa t'aurais (et encore tu le crois sa veux pas dire que c'est vrais) pas touché, ton resentie n'est pas universel.

Je trouve ta remarque totalement déplacé.
C'est comme vous avez pas le droit d'avoir mal, y a des gens qui vivent bien pire que vous.

Bien sur il ce peux que j'ai mal compris ta phrase et dans ce cas la je m'en excuse, sinon je te prierais d'éviter de déblatérer ce genre de connerie.

En fait, la chose qu'il faut comprendre, surtout, c'est que je ne devrais pas poster pendant que je suis fatigué comme ça, parce que je fais dévier les sujets assez horriblement. Pour le reste, je suis d'accord avec toi, en théorie, je ne l'applique seulement pas à moi-même.

L'autre chose à comprendre, c'est que je cherchais à invalider le fait qu'elle se trouve égoïste, d'une manière qui ne ferait pas penser à un copier/coller des messages précédents.

Euh moi par contre j'ai pas bien saisi ce que tu voulais dire Chapelier... par contre je pense que Réfléchi culpabilisais (encore!) de se plaindre (ce qu'il ne fait pas!) en mesurant l'énorme différence de parcours entre le sien et celui de Winter ...

Et euh... sur ce point en fait je le rejoins totalement. c'est quand on lit ça qu'on se dit: Et merde! Quelle conne je suis de me croire aussi male dans ma peau etc. ...quand on voit que d'autres en arrivent relativement au même point de destruction d'eux-même que nous... alors qu'on a rien à reprocher au monde, nous, après tout!
'Fin je sais pas si j'ai réellement été plus claire que Réfléchi dans mon explication...

C'est vraiment bien que tu puisses te libérer comme ça d'un tel fardeau par l'écriture. Je continuerais à lire...

Merci clara j'avais pas lu ca comme ca :p
J'avais lu plutot : Tu es egoiste d'aller mal alors qu'il y en a beaucoup qui vive ca.

Désolé de m'être emporté reflechit.

Chapelier a écrit:

Merci clara j'avais pas lu ca comme ca :p
J'avais lu plutot : Tu es egoiste d'aller mal alors qu'il y en a beaucoup qui vive ca.

Désolé de m'être emporté reflechit.

c'est bien ce que j'avais pensé...

Chapelier a écrit:

Merci clara j'avais pas lu ca comme ca :p
J'avais lu plutot : Tu es egoiste d'aller mal alors qu'il y en a beaucoup qui vive ca.

Désolé de m'être emporté reflechit.

Ah tiens, c'est vrai, j'ai mal formulé la chose. Désolé. Je vais éditer.

Mais je suis quand même fatigué.

Réfléchi a écrit:

Mais je suis quand même fatigué.

Dormir, ça peut aider dans ce genre de situation ? Ou du moins, se mettre au vert, genre bouquin sous la couette ... ?

Hiérarchiser la souffrance, c'est caca. Dans la même logique, il y a celle du mytho qui s'invente une vie pour être considéré, celui qui en fait des caisses de théâtralité pour qu'on s'occupe de lui, ou l'autre inverse, celui qui se flagelle à la moindre occasion parce qu'il n'a pas un vécu assez lourd pour avoir des raisons de le faire (ce qui en soi est complètement stupide, vous voudrez bien le reconnaître).

Alors la culpabilité mal placée, just lol.

De plus, je vois pas ce que ça vient foutre dans la choucroute, cette affaire-là.

Dizzy a écrit:

Hiérarchiser la souffrance, c'est caca. Dans la même logique, il y a celle du mytho qui s'invente une vie pour être considéré, celui qui en fait des caisses de théâtralité pour qu'on s'occupe de lui, ou l'autre inverse, celui qui se flagelle à la moindre occasion parce qu'il n'a pas un vécu assez lourd pour avoir des raisons de le faire (ce qui en soi est complètement stupide, vous voudrez bien le reconnaître).

Alors la culpabilité mal placée, just lol.

De plus, je vois pas ce que ça vient foutre dans la choucroute, cette affaire-là.

Je le reconnais... n'empêche...
Et, oui, revenons au sujet de départ! On a tout fait dévier là.

hum, j'avoue que j'en ai manqué un bout là, je pense..

Je n'ai jamais voulu commencer un débat de " hiérarchie de la souffrance ", tout ce que je voulais c'était parler de tout ça..

Je n'ai jamais non plus mentionné que je souffrais plus que d'autres personnes car je ne pense pas que ce soit le cas.. Si on est ici c'est qu'on souffre tous peu importe les raisons, et je n'ai jamais dit à quelqu'un que je souffrais plus que lui ou elle pour ça..

Citation :

Dans la même logique, il y a celle du mytho qui s'invente une vie pour être considéré, celui qui en fait des caisses de théâtralité pour qu'on s'occupe de lui

Je n'ai sans doute pas bien compris, mais Dizzy, est-ce que c'est de moi que tu parles en disant ça ?

Alors désolée si ce post était une erreur, ce n'était pas le but...

winter a écrit:

hum, j'avoue que j'en ai manqué un bout là, je pense..

Je n'ai jamais voulu commencer un débat de " hiérarchie de la souffrance ", tout ce que je voulais c'était parler de tout ça..

Je n'ai jamais non plus mentionné que je souffrais plus que d'autres personnes car je ne pense pas que ce soit le cas.. Si on est ici c'est qu'on souffre tous peu importe les raisons, et je n'ai jamais dit à quelqu'un que je souffrais plus que lui ou elle pour ça..

Citation :

Dans la même logique, il y a celle du mytho qui s'invente une vie pour être considéré, celui qui en fait des caisses de théâtralité pour qu'on s'occupe de lui

Je n'ai sans doute pas bien compris, mais Dizzy, est-ce que c'est de moi que tu parles en disant ça ?

Alors désolée si ce post était une erreur, ce n'était pas le but...

T'en fait pas, je crois que tout ceci s'adressait à une autre personne en fait Qui à fait dévier le sujet

Tout ça est simplement ma faute, parce que j'ai fait dévier le sujet.

Maintenant, on veut la suite!

Je n'ai pas encore tout compris, mais si ça déplait je ne crois pas que ce soit une bonne idée que je continue..

winter a écrit:

Je n'ai pas encore tout compris, mais si ça déplait je ne crois pas que ce soit une bonne idée que je continue..

T'inquiète pas, c'est juste Réfléchi/Wrangel qui nous a fait une courte digression passagère. T'occupe pas du hors sujet,

Oui, la suite!

Et puis, quand bien même il y aurait une personne ou 2 ou 10 qui aimerait pas, ça n'a aucune importance! T'arrête pas à ça

Okay, Winter, je t'explique: Réfléchi était (est) fatigué, il a dit quelque chose qui pouvait être comprit de deux façons. C'était en réalité un reproche envers lui-même, qui culpabilisait de se sentir mal malgré son passé moins ténébreux d'un point de vue événementiel que le tien.

Chapelier l'a comprit à l'envers, du fait de la formulation ambigüe, et a cru qu'il te reprochait à toi, de ne pas te sentir bien alors qu'il y avait d'autres gens qui ne se sentaient pas bien -Ce n'est pas ce que Réfléchi avait voulu dire, juste ce que Chapelier a comprit de ce qu'il a dit.

S'en est suivi un court débat quant à la hiérarchisation de la souffrance qu'avait sous-entendu Réfléchi dans ses propos, mettant la sienne à un niveau inférieur à la tienne.

Point barre Tu n'as rien à voir là dedans, juste un petit pétage de câble momentané. T'en fais pas, tu peux continuer à vider tes pensées ici. Et ce sans hésiter




EDIT: Remplacer Réfléchi par Wrangel lors de la lecture. Pas envie de corriger.