Cercle Vicieux

Je ne savais pas où mettre ce sujet.
Je l'ai mis là car c'est ici que tout commence.

Je ne sais plus ce que je fais.
Ça doit faire 4-5 ans que je fais des crises de boulimies quand même, mais ça se limitait a bouffer jusqu'à s’écœurer, et là je ne mange plus. Je ne mange plus rien. La seule nourriture que j'accepte d'ingurgiter c'est pendant mes crises.
J'ai perdu [X] kilos depuis quelques mois.
J'ai envie de chialer toutes les larmes de mon corps quand on me sert un repas, où quand on me propose a manger.
J'ai faim. Je sens cette faim labourer mon ventre. Mais je n'ai plus le réflexe de manger.

Je me mutile régulièrement, profond, profond. Je ne désinfecte plus les plaies.
J'ai des crises de paniques tout le temps, mes amis ne comprennent pas, ma copine ne comprend pas.

Personne ne comprend combien c'est une dure épreuve de sortir à l'extérieur, de partir au lycée, d'aller aux courses.

Pourtant j'ai des amis qui ont le même style que moi, une copine merveilleuse, j'emmerde les avis des autres, j'arrive à vivre comme je le veux, j'arrive à penser, à réfléchir.  

Mais ya un truc qui va pas dans ma tête
Ya un truc qui va pas et j'en ai conscience.

Mais ça bouge pas là dedans !
Ca bouge pas et je me fatigue de ne pas me motiver, de ne pas me sortir de cette foutue merde !

J'en ai assez.
Une amie m'a dit que l’hôpital l'a aidée. Mais je ne veux pas y aller...
Je ne veux pas..
Je ne sais pas ce que je veux.
Je ne sais plus.

C'est un cercle vicieux et je suis en train de m'enfoncer un peu plus chaque jour.

[Edit Darmowe: pas de poids sur le forum, pour éviter la surenchère.]

C'est clair que l'hôpital, c'est pas très encourageant comme perspective. Après, histoire d'y aller un peu plus en douceur, tu vois un psy ou pas? ça me dérange un peu de dire ça, vu que je sais que c'est parfois chiant quand la seule réponse des gens face à tes problèmes c'est de dire: vas voir un psy! mais en même temps, faut dire que ça peut aider.

Avant de parler d'hospitalisation, t'en as parlé à ta psy de tout ça?
Parce que bon il y a d'autres moyens à mettre en place avant l'hospitalisation, qui est souvent utilisé en dernier recours ou quand le corps est en train de lâché.
Ton poids est encore dans la norme au fait?

Sinon il s'est passé un truc pour que t'arrête subitement de manger, même un truc qui au premier abord te parait mineur?

Et aussi est-ce que tu es vraiment prête à t'en sortir?
Parce que sans sortir des tcas sans le vouloir c'est peine perdue, le fait de le vouloir joue aussi. Donc tant que tu le voudras pas tu y arriveras pas, parce qu'honnêtement le fait de manger ou non dépend que de toi. C'est toi qui le décide, oui c'est dur je le nie pas, mais en y mettant du sien et en ayant de l'aide adéquate à côté c'est faisable.
Je parle pas de manger du jour au lendemain normalement, mais de commencer en manger des aliments qui nous rassure...

Bref, il faut aussi que tu te bouges et que tu voie ce que toi tu es prête à mettre en place pour faire évoluer la situation.

Ça doit faire depuis juin que j'ai pas vu ma psy. " Plus le temps. " " Trop loin. "
Mais comme le dit si bien ma mère mes " conneries " sont terminées maintenant n'est ce pas ?

Après j'ai arrêté de manger car je me sens coupable de bouffer (ya pas d'autre termes pour designer ca) autant de nourriture tout les soirs. Ça me dégoûte.

Les parents ne sont pas les mieux placés pour pouvoir comprendre ou juger.

Si tu as trouvé plusieurs prétextes pour ne plus voir ta psy, ET ne pas prendre un.e psy plus disponible (certain.e.s font des consultations par téléphone), peut-être que tu en es à un point où… tu n'as plus envie qu'on t'aide ? Trop épuisé.e de devoir lutter ?

Ce sont mes parents qui trouvent ces prétextes justement. Moi je peux pas prendre le train toute seule pour y aller car ça me provoque de trop grandes crises de panique. Et y'a pas de psy qu'on peux consulter gratuitement plus proche de chez moi.
Tampis hein

C'est vrai que les consultations par tel ça peut être une bonne idée! après je sais pas du tout si y en a gratuit.
Tu culpabilises aussi pour des légumes ou des trucs comme ça, vraiment rien qui passe?

Tes parents ne comprennent pas à quel point c'est important que tu ailles voir un.e psy. Je suis désolée pour toi.

Je culpabilise pour tout.
Pourtant j'adore manger. J'adore la nourriture. Mais je pense déjà en manger assez durant mes crises.

Y'a pas a être désolé.

Oups. Je disais donc, je crois que le rapport ambivalant à la bouffe est de toute façon inévitable qd on a des pbs avec. Donc ça me paraît "logique" (si l'on peut dire), la culpabilité même si t'aimes ça.

pas moyen qu'une autre personne t'accompagne si tu prends le train?

Hp
heuu la question
"est ce que j'irai mieux en sortant?"
franchement
ça dépend pas mal de où tu ira.
c'est... pas sure que tu en ressorte avec un meilleur état
ça peut te faire aussi une grosse bulle d'air hien
mais heu voilà
essaie de mettre déjà des choses en place
avant
l'hp
et comme l'a dit Darmowe
l'hospitalisation
c'est un peu en urgence
quand ton corps commence à lâcher

Citation :

mes amis ne comprennent pas, ma copine ne comprend pas.

plus que de ne pas comprendre
ils ont.. quel rôle
(dsl les mots sont assez.. bizarrement appopriés)
avec toi?
je veux dire
ils t'aident, directement ou indirectement?
tu vois leur incompréhension comment

tu as déjà pris le temps
de manière, plus objective
de leur expliquer
sans passer par les causes
mais plus
les conséquences?

je veux dire
plus que dire
"je me coupe"
dire
"tel et tel trucs
sont des fois dure à gérer."

est ce que tu vois
aussi, un peu
comment tu t'en es retrouvée là?
pour être franche
depuis tes premiers postes
franchement
je vois un peu une décente aux enfers
et pour ne pas mâcher mes mots
t'as pas non plus trop chercher à t'en démerder.
serait tant de te bouger
vraiment
et là
je reprend la question de Darmowe
tu es prêtes à mettre quoi en place
à recevoir quoi comme aide
et surtout
est ce que tu veux vraiment t'en sortir
?

Citation :

j'emmerde les avis des autres, j'arrive à vivre comme je le veux, j'arrive à penser, à réfléchir.

 
ah bah woui
la preuve,
t'es pas mal dans la merde maintenant
donc
la question effectivement
se pose encore
tu es prêtes
à laisser ta fierté de coter
prendre la merde en main
et changer des trucs?

bref
répond au poste de Darmowe en fait
serai pas mal



Breff
pour ce qui est de manger
je te conseillerai de boire
pas mal de liquide bien consistant
genre des jus de fruits
sirop
autres

et manger
quand même
rien qu'un peu
à chaque repas

rien que se mettre à table
rien que de garder
quand même
(essayer en tout cas)
l'habitude de manger
c'est important

comme d'aller au courses par exemple
bah ca te fait sortir
et t'es surement bcp plus bénéfique
que si tu restais cloîtrée chez toi.

Si manger autant te dégoute
essaie alors de manger équilibre
et pour en passer par la
si chez toi,
les pattes avec sauces épaisses
est au menu
a chaque repas
alors je te dirai de commencer à sortir ta toque de cuisinier
aider tes parents à la cuisine
rien que ça
ça peut t'aider
te donner un rôle actif
avec la nourriture
et plus passif
plus "victime de la nourriture".

tu aimes les soupes?
légés et riche,
le soir c'est cool
go for it?


pour les crises...
heu... essayer de manger des trucs légés?
genre, légumes crues sauces yaourts
c'est légés et bons.
et te dégouttera surement moins
que deux kilos de harribo
(c'est un exemple.)



aussi
tu dis que tes parents
penses que tu en as plus besoin
tu leur a déjà explique
que heu bah ..Si encore?

Et tu culpabilises pour tout maintenant, mais à force de faire des efforts cette culpabilité diminuera.
Enfin ce que je veux dire par là, c'est qu'en essayant de s'en sortir des tcas, au début on culpabilise tous de manger, mais à force de le faire, de reprendre l'habitude et tout, la culpabilité diminue et à un moment donné on redécouvre les avantages de manger.

Ça prends du temps, ça suppose de se bouger et d'être prêt à vivre des rechutes / moments de ras le bol, mais ça en vaut le coup, du mois j'espère.

Donc t'es prête à demandé de l'aide ou tu préfères continuer à t'enfoncer?