Mes coupures, ma drogue

Voila, cela depuis plusieurs mois que je me scarifie et c'est devenu pour moi une vraie drogue: Je n'arrive plus à m'en passer, quand je me retiens de le faire j'ai comme une impression de manque...
Mon entourage me dis d'arrêter mais c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai mon copain qui me dit de ne plus le faire, il m'a même demandé de le lui jurer mais j'ai pas pu car je sais très bien que je ne peux pas m'en empêcher.
Es-ce que je suis la seule à ressentir l'AM comme une addiction?
il y a t-il un moyen pour stopper ce cercle vicieux?

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Je doute que tu sois la seule, pour le coup.

Après, avant de songer à arrêter... régler les causes de l'AM. Tu te coupes pourquoi ?

Je me coupe pour plusieurs raisons différentes:
Tout d'abord il y a pour palier a une angoisse, quand je suis angoissé c'est propice à un acte d'automutilation. Mais surtout il y a l'envie de le faire rien que pour le faire et c'est ça le plus embêtant c'est que je n'ai pas de "motif" comme quelqu'un pourrait le faire quand il est triste ou en colère. Pour moi c'est rarement le cas...
J'ai pris l'habitude maintenant je n'arrive plus à m'en détacher.

lechat a écrit:

Mais surtout il y a l'envie de le faire rien que pour le faire et c'est ça le plus embêtant c'est que je n'ai pas de "motif" comme quelqu'un pourrait le faire quand il est triste ou en colère. Pour moi c'est rarement le cas...

J'aurais tendance à penser que plus tu te fais de mal moins tu ressens la tristesse ou la colère, pourtant elles sont là, quelque part.

Si tu veux arrêter il faut casser le réflexe de régler la crise du moment avec l'AM et d'abord te demander pourquoi tu es dans cet état (il y a toujours une raison, même si elle parait minime ou insignifiante de prime abord). Et ensuite, tenter de gérer par des alternatives... ça peut être appeler quelqu'un, parler sur skype à quelqu'un, prendre des glaçons dans ses mains, écouter des musiques réconfortantes, etc etc.

Non je te rassure tu es loin d'être la seule.
Il y a quelques mois la seule chose qui me faisait me lever le matin était de savoir que je pourrais me charcuter (pardonner l'expression) en rentrant des cours.

Après comme dit il faudrait d'abord trouver la cause avant d'essayer d'arrêter. Tu vois un psy ?

Et tu devrais demander à tes proches de te mettre moins de pression. C'est logique qu'ils s'inquiètent mais toi ça ne t'aide pas.

C'est vrai que des fois j'ai envie que ma famille me laisse un peut tranquille mais c'est pour mieux me scarifier que j'ai envie de calme.
Actuellement je suis en hôpital de jour, je sors de 1 mois d'hospitalisation...
J'ai des piste sur le pourquoi je me fais mal: tout d'abord les angoisses, les émotions que je n'arrive pas à identifier et contrôler, puis il y a les pulsions.

Tu n'es pas la seule, tout comme toi j'ai des pistes de ce qui me pousse à le faire, j'ai de la difficulté avec mes émotions (je n'exprime ni la colère ni la peur et je n'arrive pas à pleurer) et j'ai aussi j'ai l'impression d'avoir envie et de le faire sans raisons apparentes parfois.

Moi non plus je n'arrive pas à pleurer...
Ce serait alors plutôt du aux émotions? Vu que j'ai du mal à les ressentir et quand je les identifie je n'arrive pas à les gérer.
Mon psy m'a parler de la douleur, quand je me coupe je ne ressent pas la douleur, normal? Perso je trouve ça vraiment bizarre...

Citation :

tout d'abord les angoisses, les émotions que je n'arrive pas à identifier et contrôler, puis il y a les pulsions.

tu as déjà abordé le sujet avec ton psy?
les angoisses sont du a quoi, par exemple?
tu as déjà trouvé des moyens de les canaliser
essayer de les "écraser", "évacué"
en restant
objective

c'est esprit,
notion
de contrôle
elle est dû à quoi?
tu peux développer?

Oui j'ai déjà abordé ce sujet avec mon psy, il dit pas grands choses...
Mes angoisses, c'est comme mes émotions, j'arrive pas à les cerner, à connaitre leur causes, pourquoi elles viennent? J'en sais rien. Je sais juste les gérer par aide médicamenteuse... Ou par l'AM...

C'est très important de parvenir à identifier, nommer ses émotions.
Une idée comme ça : si tu devais donner une apparence (forme, taille, couleur, gout, sensations tactiles) à la colère, ce serait laquelle ?
Et à la tristesse ?
Et à la peur ?
Et la douleur ?
Et au vide ?
Ça peut peut-être t'aider. Tu peux les dessiner aussi (perso je dessine comme un pied mais j'adore prendre des feuilles blanches et les remplir de coups de pinceau).

Sinon, si tu ne sais pas pourquoi tu vas mal, analyse ta journée. Parfois pas besoin d'un gros élément déclencheur, une série de petites accumulations merdiques peuvent faire tout aussi mal.

Je ne sens pas toujours la douleur ni normalement...

on a pas parler de douleur là
mais d'émotions
d'essayer d'analyser
des émotions
tu peux même commencer à chercher
pourquoi
tu te sens bien
joyeuse
ou stresser dans telle ou telle situation.

Un moyen que moi j'etulise pour mettre identifier une émotions c'est le brain storming: je mets l'émotions au milieux de le feuille et j'écris tout mais vraiment tout ce qui me viens a l'esprit quand je pense a cette émotions..après je réfléchis au rapport que certain pourrais avoir avec moi même.