Psychiatre / psychothérapeute / psychologue ?

Peut être (sûrement même) que cette question a déjà été abordée mais je n'ai pas trouvé sur le forum, je me permet donc d'ouvrir un sujet.

En ce moment ça va pas du tout, ma phobie sociale, mes angoisses et crises de panique sont de retour et je sens que je vais pas tarder à refaire une dépression nerveuse si ça ce calme pas. A chaque fois je me retrouve dans des phases ou tout va bien et je me dis que j'ai pas besoin d'aide, puis tout s'écroule et je sens que j'ai besoin d'un soutien professionnel même si je sais que les périodes de down sont temporaires...alors j'aimerai une bonne fois pour toutes me bouger le cul et voir quelqu'un.

Seulement, je ne sais pas vraiment à qui m'adresser. Il y a un peu plus d'un an j'étais suivie par une psychiatre/psychothérapeute mais ça n'a rien donné, j'étais pas du tout à l'aise avec elle, j'avais vraiment l'impression de la faire chier et d'être en face d'une connasse qui ne faisait que me prescrire des cachetons. Bref, c'est ma seule expérience avec un pro et j'en garde pas un super souvenir.

Donc voila, selon vous vers quels genre de psy thérapies (remboursées par la secu) je dois me tourner ? Et à tout hasard est-ce que vous connaîtriez des personnes compétentes dans les alentours de Sète et Montpellier (si oui, vous pouvez m'envoyer ça par MP) ?

Je ne sais pas vers quelle psychothérapie tu dois te tourner, mais je sais qu'il faut parfois faire plusieurs praticiens avant de trouver celui avec qui on accroche vraiment.
Sinon, les psychiatres peuvent donner des médocs, c'est la grande différence avec les psychologues.

Bon, ben finalement je vais faire mon joli récapitulatif ici :

Si tu veux aller en cabinet :

Remboursé par la sécu. -> Psychiatres

Non remboursés par la sécu -> Tous les autres (psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes)

Si tu consultes dans un hôpital (psychiatrique of course) ou dans un CMP : Accès à des psychiatres et des psychologues, gratuit pour les deux.

Ça, c'est la généralité. Après, pas sûre que dans les CMP des petites villes, il y ait forcément psychologues + psychiatres à dispo par exemple, à toi de te renseigner dans ton secteurs.

Ensuite, si tu ne sais pas encore où tu veux consulter, je te conseille de te renseigner sur les unités existantes dans l'hopital psychiatrique le plus proche de chez toi, parfois il y a des unités spécialisées qui prennent en consultation (pôle addictologie, pôle spécialisé dans la bipolarité, etc etc). Ça peut être intéressant si tu cherches un truc spécialisé.

Sinon, par rapport aux thérapies, les deux plus fréquentes sont les thérapies cognitives et comportementale et les thérapie analytique.

En gros, thérapie analytique c'est Freud, c'est l'analyse du passé pour régler le présent, c'est la recherche des causes pour faire un travail sur les causes car si les causes sont réglées les conséquences disparaîtront.
Thérapie cognitive et comportementale, c'est plutôt travail direct sur le présent, sur les conséquences, sur le comportement et la façon de vivre, bref, régler les problèmes en se concentrant sur leurs incidents actuels et sur les comportements ou schémas de pensées qu'ils entraînent.

Tout ça étant bien sûr très résumé, je te conseille de chercher des informations plus poussées pour faire ton choix.

A savoir aussi, un psychiatre n'est pas forcément là que pour les médocs et les diagnostics, un(e) psychiatre peut pratiquer des thérapies (que ce soit analytique ou cognitive et comportementale). Par contre, un(e) psychologue ne peut faire que des thérapies, exit les diagnostics et les médocs pour eux.

A toi de te renseigner avant de prendre rdv sur ce que peux faire ou non le psychiatre / psychologue.
Bref, essaye d'abord de déterminer ce que tu recherches, ce sur quoi tu veux agir et où tu veux aller avant de prendre un rdv. Plus tu sais ce que tu veux, plus tu as de chances de tomber rapidement sur le psy avec qui ça collera.

J'espère que ce petit point t'auras aiguiller

A-lice a écrit:

Par contre, un(e) psychologue ne peut faire que des thérapies, exit les diagnostics

J'aimerais juste rectifier ceci : le psychologue peut poser un diagnostic. Il a tous les outils professionnels pour le faire. Certains refusent d'en poser un et/ou de donner le diagnostic établi au patient. Pour des raisons multiples et qui leur sont propres : personnelles, d'orientation etc... Disons que c'est une possibilité qui leur est donnée, et pas une de leur principale fonction (comme pour le médecin psychiatre). Ce qui fait que le psychologue l'intègre dans sa pratique, ou non. C'est à sa discretion, comme l'on dit.
Mais dans les faits, il peut diagnostiquer, oui. La législation ne l'empêche en rien et le code de déontologie le mentionne.

Sinon dans l'ensemble, les informations et conseils du message d'A-lice sont très pertinents. Je pense que je t'aurais donner les mêmes, et je t'encourage vivement à suivre les pistes qu'elle te donne.

Oh, tiens, tu m'apprends un truc là. Ça doit pas être très "connu" comme truc, j'en avais jamais entendu parler. Merci pour le point culture du jour, donc ^^

C'est pas connu du tout même. Je l'ai appris en me penchant sur le code de déontologie et la législation en matière de pratique professionnelle. Moi-même pendant des années j'ai cru que seuls les psychiatres pouvaient poser un diagnostic. Mais en y réfléchissant bien, le psychologue aussi à les outils (différents de ceux d'un psychiatre, certes) mais il a les cartes en mains, en gros. Après, certains psychologues ne souhaitent pas en user, mais dans la théorie, et la pratique, ils le peuvent.
Attention cependant : très très rares sont les psychologues qui vont le communiquer au patient spontanément (ou même des fois à la demande). Tout simplement parce que ça leur sert avant tout à eux, dans leur orientation thérapeutique, et pas à expliquer au patient pourquoi il lui prescrit tel médoc, puisque le psychologue n'as justement pas ce rôle de prescripteur. Je pense que ça peut expliquer aussi pourquoi c'est assez peu connu. En plus que la fonction première des médecin (et donc psychiatres) est de diagnostiquer pour soigner (avec médoc généralement), tandis que le psychologue c'est par la parole, les thérapies.

Fin bon, je sais pas si ça servira cette info, mais j'ai eu envie de le préciser, j'avoue. Désolée pour le HS.

Non mais tu as eu tout à fait raison de rectifier selon moi. C'est important de savoir ça, je trouve.

Histoire de sortir du coté carré fait, hésite pas à en voir plusieurs (même du même type) parce qu'il pratique tous différemment et que faut trouvé celui avec qui ça colle si tu veux avancer.
Y en a des classique, des caricaturaux, des news ages, des normaux, des funs, des cools etc... en bref, un psy c'est avant tout un être humain qui fait un métier et autant son métiers doit convenir a ce que tu cherche que ça manière d'exercer.

+ 1 Chap.
Personnellement j'ai mis un an et plusieurs professionnels pour trouver celle qui me convenait dans ma ville actuelle.
Pour m'aider j'avais fait une liste avec les critères (subjectifs ou objectifs) que je me fixais pour que ce soit quelqu'un qui me convienne. Mais un conseil si tu souhaite utiliser ma méthode qui m'avait bien aidée : ne mets pas trop de critères, car plus il y'a de critères, moins il y'a de professionnels qui les remplirons tous.

Mais déjà savoir quel "psy" tu veux voir, est primordial. Ensuite tu pourras orienter tes recherches plus efficacement. Quoique pour psychologue, vu que c'est pas rembourser par la sécu, ce sera forcément dans un CMP ou un service de santé universitaire (je ne sais pas ce que tu fais dans la vie) et là... pas trop le choix du professionnel. Mais... ça peut coller quand même. C'est pas dit !

Non, je n'avais pas vu ça.
Le psychologue à un rôle propre, il n'est subordonné à aucune profession en particulier. Si il travaille en institution il peut avoir un supérieur hiérarchique et généralement dans ces cas là c'est le chef de service qui est souvent un médecin. Mais ça ne m'étonne pas que le psychiatre puisse demander au psychologue de lui donner un diagnostic sur un patient quand il y'a travail en réseau (donc dans les institutions type CMP, HP).
Je sais pas si je suis vraiment claire...

Si si, c'est clair !
Ma prof parlait bien du travail institutionnel ou en réseau.

Tiens, j'ai trouvé un truc au hasard d'une de mes recherches personnelles :

Citation :

On peut définir le diagnostic comme "L'extraction de caractéristiques psychologiques importantes au moyen de différentes méthodes de récoltes de données (le plus souvent des individus, mais aussi des systèmes interpersonnels, des institutions, des situations, etc.). Ces caractéristiques sont intégrées dans un processus de traitement de l’information et offrent ainsi la base pour des décisions.
Le diagnostic psychologique n’est pas identique aux tests psychologiques; une pluralité de problèmes/questions sont traités avec des méthodes très différentes.
Fonctions du diagnostic clinique-psychologique :
•Description
•Classification
•Explication
•Pronostic
•Evaluation
Ces fonctions peuvent se référer à des individus, mais aussi à des systèmes interpersonnels (partenaires, familles, groupes, organisations)

Source : Cours du Pr Cyril Tarquinio - Accompagnement, diagnostic et soutien

Et c'est là que je me rends compte avoir oublié un mot essentiel dans mon explication. En effet, le psychiatre pose un diagnostic psychiatrique, et le psychologue un diagnostic psychologique. Là est aussi une différence importante sur la notion de diagnostic propre aux attributions de ces deux professions.

Voilà, c'était pour compléter. ça fait un gros HS ça, vraiment désolée.

Non non, c'est absolument pas HS, au contraire ça m'aide un peu à mieux comprendre les fonctions de chacun. ^^
Merci à tous pour tous ces renseignements. ^^

Dans mon cas, il s'agit surtout de névroses d'angoisses, je pense que le mieux seraient les thérapies cognitives et comportementale...et puis honnêtement le freudisme ça me refroidie pas mal.

J'ai oublié de vous donner un petit détail cependant, même si je ne vois plus de psy j'ai toujours un traitement prescrit par mon médecin généraliste, même traitement que me prescrivait mon ancienne psy...le problème c'est que mon médecin n'étant pas psy il est dans l'incapacité de gérer les éventuels besoins de changement de dosages...donc je pense qu'il me faudrait un psychiatre capable gérer mon traitement et de mettre en place une thérapie.

Bah les dosages, ce n'est pas sorcier.

« Fonctionne pas! » -> Augmente la dose, jusqu'à ce que ça devienne dangereux, sauf pour les médicaments qui créent une dépendance. Dans les deux cas, c'est assez bien connu.
« Trop d'effets secondaires! » -> Réduit la dose, jusqu'à ce que ça ne fonctionne plus.

Quel traitement.

En passant, tu gagnes 6 points pour ta signature, mais tu en perds 5 parce que c'est traduit et 2 parce que la traduction est moche.

Si tu as un traitement, je te conseille un psychiatre. Il n'est pas spécialisé pour rien, si les généralistes pouvaient faire le boulot des psychiatres il n'y aurait pas de psychiatres.

Et tant mieux si ça t'a plutôt aidée, c'était le but

Donne des nouvelles de ce que tu feras, ok ?

A-lice a écrit:

Si tu as un traitement, je te conseille un psychiatre. Il n'est pas spécialisé pour rien, si les généralistes pouvaient faire le boulot des psychiatres il n'y aurait pas de psychiatres.

Un grand +1.

Le message de Pravda, à mon sens, est à prendre avec prudence. Si les psychiatres font des études avec de la pharmaco dedans, c'est que le dosage n'est pas aussi simple que ce qu'il dit. Il y'a plein de facteurs à prendre en compte.
Et je rappelle pour info qu'un traitement de fond nécéssite TOUJOURS un suivi régulier (par un spécialiste).

Citation :

Donne des nouvelles de ce que tu feras, ok ?

Ouais, envie de savoir aussi.

Citation :

En passant, tu gagnes 6 points pour ta signature, mais tu en perds 5 parce que c'est traduit et 2 parce que la traduction est moche.

J'vous donnerai des niouzes. Pour le moment, je vais pas tarder à aller voir mon généraliste qui (paraît-il) connait un bon psychiatre, je vais voir ce que ça va donner.

Fantomelle a écrit:

Le message de Pravda, à mon sens, est à prendre avec prudence. Si les psychiatres font des études avec de la pharmaco dedans, c'est que le dosage n'est pas aussi simple que ce qu'il dit. Il y'a plein de facteurs à prendre en compte.

Avec prudence, oui, parce qu'il vaut mieux ne pas faire ces opérations soi-même (on ne connaît pas nécessairement les doses où ça commence à être dangereux, etc.). Mais sincèrement, pour avoir eu bien des médicaments et plusieurs psychiatres et autres médecins... En pratique, c'est pas mal ce que j'ai dit. La différence psychiatre/généraliste, on la sens plus dans le choix du médicament que dans la gestion de la dose.

Il vaut mieux ne pas surestimer le caractère scientifique des médicaments en santé mentale. Oui, il y a de la recherche et tout, loin derrière, mais dans les faits, c'est entièrement empirique.

Le "délire" de mon ancien psychiatre c'était d'augmenter ou de baisser la dose de mon AD en fonction de mon humeur, c'est logique vous m'direz, mais derrière y'avais pas vraiment de soutien de sa part. J'ai un traitement léger, c'est le même depuis environs deux ans (y'a que le dosage qui a légèrement changé), et jusqu'ici tout va bien.

Howl a écrit:

Le "délire" de mon ancien psychiatre c'était d'augmenter ou de baisser la dose de mon AD en fonction de mon humeur, c'est logique vous m'direz, mais derrière y'avais pas vraiment de soutien de sa part. J'ai un traitement léger, c'est le même depuis environs deux ans (y'a que le dosage qui a légèrement changé), et jusqu'ici tout va bien.

En même temps, les psychiatres sont normalement très occupés. Ce n'est généralement pas eux qui font le suivi plus « psychologique ».

Des nouvelles ?

Pour l'instant rien...

En fait je dois aller voir mon généraliste après avoir fait un bilan sanguin et c'est lui qui doit me filer les coordonnée du psy et m'informer un peu sur lui, sauf que je procrastine à mort ma prise de sang parce que j'ai la trouille de sortir de chez moi...c'est mal, mais c'est plus fort que moi. Mais je vais essayer de me bouger le cul, parce que bon, c'est pas comme s'il s'agissait seulement de voir un psy, c'est aussi une question de santé.

Plus ce sera dure de partir de chez toi,
plus tu sera contente de rentrer.
Pense au bonheur que tu aura de rentrer,
et de te dire que tu aura eu le cran de t'être bougée le cul.

Howl a écrit:

c'est lui qui doit me filer les coordonnée du psy

Les coordonnées d'un psy. Surtout, si tu sens qu'il ne te convient pas, n'hésites pas à changer. Vraiment.