De retour... =/

Bonsoir ,

Je reviens sur ce forum après l'avoir délaissé pas mal de temps. C'est fou, j'ai relu mes messages de quand j'avais 15 ans et je n'ai pas progressé . Pire, je me suis encore plus enfoncée.
Enfin , je ne vis plus avec mon frère et mon père. J'habite avec ma mère et tout se passe ( passait) bien.
Mais mon problème de nourriture ne me lâche pas .
J'ai failli plonger dans l'anorexie à 15 ans . Je l'ai frôlée de près. Assez pour ressentir le pouvoir du jeûne , la sensation de vide, de puissance, de pureté, de volonté , de maîtrise. Ma mère m'a retenue avant que je tombe dans ce gouffre.C'était moins une, je m'en aperçois car je n'avais plus mes règles depuis 2 mois déjà .

Puis j'ai eu quelques petits épisodes "mixtes" , un peu de tout et de durées différentes. Mais rien de trop méchant enfin ça n'avait pas eu de grave conséquence.
Depuis 5 mois , boulimie te voilà ! J'apprécie. Bv, bnv, jeûne... J'ai perdu pas mal de kilos , je viens de terminer un long épisode de jeûne par quelques crise sympathiques qui m'ont fait un peu reprendre et j'angoisse à mort parce que je suis au-dessus de la dizaine. Juste en-dessus et j'ai un jour pour tomber en-dessous. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas moi-même.

Et demain c'est reparti pour le jeûne de longue durée donc vertiges, froid permanent, fatigue, irritabilité , insomnies s'inviteront de nouveau. Donc ne rien manger pendant pas mal de temps, criser et reprendre un tout petit peu puis jeûner et perdre pas mal de kilos jusqu'à mon objectif qui , j'en ai conscience, m'ouvrira les portes de l'hôpital . J'avoue que je n'y suis pas assez allée à mon goût , faut bien que je visite tous les services, non ?
Si jamais c'est de l'humour désespéré.Je me sens atrocement seule et triste . Je suis devenue "végétarienne" . Je n'ai plus mangé de plats chauds depuis 5 mois , ni de vrais repas d'ailleurs. J'en peux plus des tonnes de gâteaux , de biscuits de choses ultra grasses,salées, sucrées. De ne pouvoir manger avec les autres , de m'isoler, de mentir, d'être parano.
Actuellement je suis incapable de manger lentement , en fait de manger tout court. Je peux " bouffer" ( excusez l'expression) mais manger donc mâcher, savourer , je ne peux pas .
J'ai l'impression d'être en plein marasme , prise dans une tornade dont je ne connais pas la destination finale. Ma mère n'est pas au courant.
J'ai perdu tous mes amis , je me suis réfugiée dans le monde des calories, de la graisse, de la balance, des calculs savants, du sport. Je ne veux pas faire mon caliméro mais juste exposer ma situation.
J'ai peur de prendre un repas normal car j'ai peur de grossir. Paradoxalement criser me fait prendre à coup sûr des kilos. Mais je "préfère" car je sais compenser.
J'ai besoin d'une pose , d'un environnement encadré où au moment des repas , quelqu'un sera là pour me rassurer , m'encourager. Mais je ne supporte pas qu'on me regarde manger. C'est un acte solitaire car honteux, compulsif où je manque à chaque fois de m'étouffer.
Donc il faut que je perde tellement de poids que les médecins seront obligés de m'envoyer à l'hôpital. Quelle autre solution pour qu'on m'aide ? Car oui, j'ai besoin qu'on " me tienne la main" pour manger un repas sain dans tous les sens du terme. Pour que je le garde ou que je n'enchaîne pas sur une crise ou que je ne compense pas pour perdre les calories ingurgitées.
J'ai un poids normal et si je perdais encore ça ne ferait rien . Enfin j'ai le droit encore à pas mal .Mais si je suis mon programme dans deux semaines ou trois je serais en sous-poids ou à la limite. Dois-je attendre cette dégradation ?
Comme je suis très proche de l'âge adulte , le service de pédopsychiatrie ( que je connais bien) de l'hôpital ne peut plus rien pour moi et sinon c'est le classique asile de fou ou l'hôpital dit normal qui a un service pour les TCA. Mais il faut certainement des critères pour y entrer dont un poids insuffisant. Donc je dois aller encore plus mal pour qu'on me soigne . Je suis dans une impasse.
J'ai besoin d'aide, s'il-vous-plaît . Besoin de parler de ma solitude, de mon ressenti, de ma tristesse, des solutions à trouver, des éventuelles décisons à prendre.

Si tu crois vraiment qu'être hospitalisée, te détruire au niveau physique n'est pas forcément la seule solution.

Tu peux te présenter à une urgence psychiatrique. Là, tu pourras rencontrer rapidement des intervenants spécialisés, découvrir peut-être des ressources autres que l'hospitalisation pour t'aider à gérer ton trouble alimentaire, discuter de ce que tu vis et voir éventuellement pour une hospitalisation rapide.

Bon.

Sans passer directement par la case hospitalisation (parce que effectivement, si tu n'es pas en danger physique, je doute que tu aies une place dans un service spécialisé TCA, pour la simple raison que y en a grosso modo trois en Suisse romande si je compte bien et qu'ils sont "légèrement" surbookés pour le coup), y a quand même des ressources en la matière en Suisse romande qui sont pas mal des valeurs sures.

Djà l'asso dont tu m'as parlé en MP, j'en ai honnêtement entendu beaucoup de bien. Donc ouais ca implique de te bouger jusqu'à Lausanne et d'avoir la thune pour ca. Cela dit bon, c'est pas ultra cher non plus.

Sinon, sur Lausanne aussi, au CHUV y a une consultation spécialisée TCA, dont je ne peux pas ne pas chanter les louanges vu que c'est un suivi là bas qui m'a permis de me sortir d'une bonne dizaine d'années d'hyperphagie... Ils font des suivis soit en individuel soit en groupe, après une série d'entretiens justement pour évaluer si c'est le groupe ou l'individuel qui est le plus pertinent pour toi. Après, si je peux me permettre un avis, le groupe, c'est franchement aidant, parce que tu te retrouves à parler avec des gens qui sont dans la même merde que toi, et mine de rien ca aide vachement à déjà déculpabiliser, arrêter de se trouver complètement conne, tout ca.

Et sinon, comme dit, se boire un verre sur Lausanne ou par chez toi, c'est avec plaisir ^^

Bonjour,

Merci pour vos réponses , elles m'aident à avancer . Donc je vais choisir une des deux options qui s'offrent à moi . Je n'ai plus projet de m'affamer à l'extrême quoique ce ne soit pas moi qui décide mais le moment , enfin mon esprit. Je ne sais pas expliquer mais en tout cas ce ne sera plus un choix conscient et volontaire pour provoquer une réaction.
Donc deux options s'offrent à moi . Mais je dois juste attendre 8 jours pour être adulte et ainsi éviter les paperasses à faire remplir à ma mère . Car comme je l'ai déjà précisé , elle n'est pas au courant et je ne tiens absolument pas à ce qu'elle le sache. Ce sont mes affaires, mes conneries . J'ai à assumer ce que je fais .

Donc je suis résolue à m'activer, pleine de projets et de résolutions . =)
Le fait d'agir va me soulager je pense .