Le retour des démons

Pendant longtemps j'ai associé l'AM et les délires éthylos-médicamenteux. Puis depuis au moins 18 mois, j'avais arrêté tout détournement médicamenteux et limité l'AM à ses formes les plus bénignes ("seulement" des chocs, mais plus de coupures/brûlures). Bref un vrai vrai mieux.
Pépin: il y a 2 mois, suite à un accident sportif, on m'a prescrit du tramadol. Et là, pif paf pouf en 3 semaines, je suis quasi retourné à mes pires états niveau consommation de médocs, le plus souvent associés à l'alcool. Evidemment la suite logique ne s'est pas faite attendre. Ca fait deux bonnes semaines que les pulsions d'AM "dure" reviennent me hanter. Pour l'instant je n'ai pas (encore) cédé. Mais me connaissant, ça ne saurait tarder.

Bref, pas envie de retourner dans l'enfer alcool/médocs (et d'expérience je sais qu'il faut cesser au plus vite) et pas envie non plus de reprendre des comportements presque oubliés. Surtout qu'une fois les deux phénomènes associés c'est très très très très dure de décrocher.

En gros: besoin d'une part d'un bon coup de gueule pour arrêter mes conneries au plus vite et d'autre part d'un bon soutien pour ne pas me laisser happer à nouveau par l'AM dure. Enfin, si une (d'autres?) personnes ont elles aussi fait des rechutes après de longs breaks ou finalement tout semblait revenu à la quasi normale, je veux bien de leur témoignage (qu'elles en soient sorti ou pas d'ailleurs)

idem qu'Amande,après de longues périodes sans me couper j'ai constaté que mon rapport à l'am changeait pas mal.
Une sorte de désaccoutumance à la douleur qui me permet d'y recourir de manière bcp moins fréquente et brutale pour un soulagement j'ai presque envie de dire "optimal".

Et d'autre part ces laps de temps sans am m'ont pas mal détaché d'automatismes vis à vis de ça.Avant au moindre moment de down grosse tendance à aller chercher mes lames sans délai.Tandis que maintenant la distinction entre j'ai envie et j'ai besoin se fait d'elle meme.

Une rechute(pas fan du mot,trop connoté mais bon)c'est différent pour la plupart des gens,ça va dépendre de comment tu perçois le fait de te faire mal au départ,si tu éprouves de la culpabilité de la honte ou autre,du contexte qui t'amène à reprendre,ce style de trucs.
Tu peux aussi bien retrouver ta "forme olympique" de l'am dure que te rendre compte qu'il t'en faut bcp moins pour gérer convenablement.Et peut-etre compter sur d'autres moyens(safe tant qu'à faire) que tu peux avoir expérimenté entre temps