C'est toujours pareil.

L'automutilation fait partie de ma vie depuis que j'ai 8 ans, aujourd'hui j'en ai 16 ans. La moitié de ma vie n'est que coupures. J'essaie d'arrêter, vraiment. Mais à chaque fois que ça va mal, à la moindre difficulté, je me coupe ou bien je me brûle, chaque fois : " c'est la dernière ".

Mais maintenant j'en peux plus, j'en ai marre de décevoir les gens, de devoir mettre des manches longues, de ne pas pouvoir m'ouvrir aux gens par peur qu'il puisse voir à travers moi.

J'essaye d'arrêter surtout pour "les deux femmes de ma vie" comme je les appelles. Une pratique l'automutilation beaucoup plus intensément que moi et l'autre ne l'a pratiqué qu'une fois. Je suis tombé amoureux de celle qui ne l'a essayé qu'une fois et l'autre c'est comme ma sœur, j'tiens à elle plus qu'à moi, et les décevoir, c'est pire qu'un couteau dans le cœur.

J'ai besoin de trucs pour arrêter. Depuis que j'ai recommencé c'est environ [X] coupures à chaque fois. J'suis calme cette semaine mais d'habitude c'est à tout les jours. En ce moment je me défoule en brûlure dans ma main car ça ne parait pas mais sinon, je ne m'améliore pas du tout...


Svp, aidez-moi...

[Edit Darmowe: ne cite pas les mentions de taille/nombre pour éviter les problèmes de compétition.]

i'msorry a écrit:

J'essaie d'arrêter, vraiment.

i'msorry a écrit:

à la moindre difficulté, je me coupe

*touss touss*

Quelques questions :

Qu'est ce qu'il y a de si terrible à voir "à travers toi" que tu veux cacher aux autres ?

Pourquoi t'as commencé à te couper ?

Qu'est-ce que ça t'apporte, de manière pragmatique ? T'as pas un autre exutoire ?

Est-ce que te couper résout tes problèmes ? Qu'est-ce que ça t'apporte de continuer, si c'est si terrible, décevant pour tes proches, donc culpabilisant pour toi, etc. ?

Pourrais-tu te présenter dans la section adéquate, stp, histoire qu'on ait la vague illusion de savoir à qui l'on s'adresse ?

Sans vouloir jouer le connard, un peu l'impression que tu te réduis à tes problèmes et que tu t'imagines qu'on peut te sauver avec une baguette magique... La seule personne capable de t'aider, c'est toi-même. On peut bien discuter, te donner des conseils ou quoi, mais c'est à toi de faire des efforts de volonté...

Je ne suis pas d'accord, c'est tout à fait possible d'arrêter l'AM sans avoir réglé tous les problèmes qui y mène.
Mais évidement, c'est plus difficile, et plus "risqué", dans le sens ou tu peux rapidement tomber dans un comportement tout aussi destructeur (comme les TCA ou comme ça).
Mais ça non plus, ce n'est pas obligatoire.

Après, c'est sûr que ça demande beaucoup de volonté...

Désolé je n'avais pas lu la charte :S.

Qu'est ce qu'il y a de si terrible à voir "à travers toi" que tu veux cacher aux autres ? >> En gros je ne suis jamais vraiment moi, je souris toujours même quand ça va mal, j'ai peur qu'ils commencent à trop en savoir et que par la suite ils me rejettent. On est ami depuis longtemps je ne sais pas si ils me rejetteraient mais c'est ma peur. J'aimerais pouvoir m'ouvrir et si quelqu'un me pose une question lui répondre honnêtement au lieu de tout caché et pouvoir dire "c'est du passé"

Pourquoi t'as commencé à te couper ? > J'ai eu de gros problèmes avec mes parents et l'école (intimidation en particulier) , j'ai fais une dépression sévère qui a durée environ 5 ans puis la première fois que j'ai essayé c'était dans le but d'en finir (vertical) mais j'avais raté mon coup. Bref par la suite j'ai simplement continué à me couper, me brûler et d'utiliser les élastiques parce que pendant ce temps là je pensais à autre choses. Ça s'est empiré quand mon père ma frappé.

Qu'est-ce que ça t'apporte, de manière pragmatique ? T'as pas un autre exutoire ? > De manière pragmatique? Désolé mais je ne sais pas ce que ça veut dire ... :S Sinon j’appelle une amie qui m'aide beaucoup et ça me change les idées. Je m'entraine mais ça ne me défoule jamais comme l'AM peut le faire et je vais bientôt faire de la boxe (cet automne en fait) dans ce but.


Est-ce que te couper résout tes problèmes ? Qu'est-ce que ça t'apporte de continuer, si c'est si terrible, décevant pour tes proches, donc culpabilisant pour toi, etc. ? > Sincèrement, non. Mais je ne suis plus capable de me retenir plus d'une journée. J'essaye vraiment d'arrêter. J'ai même réussi à ne rien faire pendant un mois. Mais ça va probablement sonner égocentrique comme réponse mais quand je le fais, c'est après que je repense à mes proches parce que sur le moment, je me sens bien et je n'y pense pas. J'ai consulté la psychologue de mon école mais elle est en voyage actuellement et l'école finit (en tout cas pour moi) ce lundi.

Et pour la volonté et les efforts c'est pas ça qui manque, j'essaye vraiment, chaque fois que j'en ai envi j'essaye de me changer les idées en appelant l'une des deux filles dont je vous ai parlé vaguement pour me changer les idées, je vois une psychologue, je range les choses qui pourrait me servir pour l'AM. Bref j'aimerais seulement trouvé un moyen pour arrêter complètement.

Tu as toujours des problèmes avec tes parents ?

Oui malheureusement, engueulade minimum une fois par jour sinon on ne se parle pas vraiment sauf pour les choses qui sont nécessaires et les conventions : " bonjour ca va oui toi oui merci "

Il y a une raison partiulière à cette mauvaise ambiance ?

Le fait qu'on s'engueule tout le temps, je crois que c'est parce que nous n'avons tout simplement pas les même valeurs ou opinions et que mon frère atteint d'une déficience intellectuelle moyenne leur prends beaucoup d'énergie et moi je suis comme "la goute qui fait déborder le vase" .

Le fait qu'on ne se parle pas (sauf pour les banalités ou engueulades, comme j'ai expliqué plus haut) tien au fait que nous ne voulons pas nous engueuler ni un ni l'autre et que depuis que mon père m'a frappé, ça nous a carrément éloignés.

Trouver un moyen pour arrêter complètement, c'est un peu régler tout ce qui t'as poussé à l'AM à la base.
Pour ta réponse sur l'AM, ça me paraît pas du tout égocentrique (que tu te sentes mal en t'AMant me surprendrait déjà plus, surtout que tu poursuis).

Est-ce que tu sais ce qui a fait que tu as pu t'arrêter pendant 1 mois ?

Ton père t'a frapper une seule fois ou c'est du genre régulier ?

Si tes parents te bousille la vie, as tu envisagé de faire des démarches pour partir ? Emancipation ? Internat ?

Wicked a écrit:

Est-ce que tu sais ce qui a fait que tu as pu t'arrêter pendant 1 mois ?

En fait c'est à cause des deux filles dont j'ai parlé. J'ai eu des sentiments pour celle qui le fait plus que moi et on avait fait un "pacte" : Les deux, on arrête. Je la considère maintenant beaucoup plus comme ma sœur et on s'entraide. En faite, c'est que j'tiens plus à elle qu'à moi-même donc c'était une grosse motivation pour moi.

Citation :

Ton père t'a frapper une seule fois ou c'est du genre régulier ?

: C'est arrivé 4 ou 5 fois.

Citation :

Si tes parents te bousille la vie, as tu envisagé de faire des démarches pour partir ? Emancipation ? Internat ?

: J'attends et dès que j'ai 18 ans je m'en vais directement en appartement.

Tu n'as pas pensé à voir une assistante sociale pour te tirer avant tes 18 ans ?

Même question que Wicked parce que 2 ans ca peut paraitre vachement long quand même dans ta situation ...

Bah mon père ne m'a pas re-frappé, je ne veux pas lâcher les études pour travailler ni être dans une famille d'accueil. Donc c'est ma seule solution pour le côté maison : attendre. :S

Et si je te disais qu'il est tout à fait possible de partir de chez tes parents avant d'avoir 18 ans. Il existe des ressources pour les jeunes qui ont des difficultés familiales ou qui doivent sortir de leur milieu de vie pour aller mieux. Le petit bémol est que la plupart de ces ressources, si ce n'est pas toutes ces ressources qui sont gérer par la Direction de la Protection de la Jeunesse ou autrement dit; les grands gourous de la DPJ. Je sais que ça peut faire peur, mais il ne sont pas si méchants que ça.

Une des ressource qui pourrait être intéressante, par exemple, c'est "La résidence de groupe"

La résidence de groupe (RG) a écrit:

La RG est une ressource d’hébergement, dont les services sont dispensés dans un lieu distinct de l’habitation principale du responsable. Elle offre à une clientèle de jeunes connaissant des difficultés graves d’adaptation, des services d’hébergement, un service d’accueil évaluation ou des services de réadaptation, dans un contexte de groupe, dans le but de restaurer l’adaptabilité du jeune afin de lui permettre, avec l’aide de son milieu, de reprendre ou de poursuivre son développement vers l’autonomie.

La personne responsable de la résidence de groupe s’assure d’avoir une équipe d’éducateurs ayant une formation pertinente (au moins de niveau collégial) pour dispenser des services de réadaptation auprès des jeunes.

Clientèle :

• jeune de 6 à 12 ans ou de 12 à 17 ans;
  
• suivi par un intervenant psychosocial dans le cadre de la LSSSS (CSSS), LPJ ou LSJPA (CJM);
  
• filles et garçons (mixte);
  
• maximum 9 (neuf) jeunes ou enfants;
  
• jeune présentant une problématique à laquelle on croit pouvoir répondre plus particulièrement dans un contexte de vie de groupe, de préférence à un contexte familial.

Il y a aussi ce qu'ils appellent

L’appartement supervisé de réadaptation a écrit:

L’appartement supervisé de réadaptation est une ressource d’hébergement, dont les services sont dispensés dans des appartements situés en un lieu distinct de l’habitation principale du responsable. Le responsable s’assure d’avoir une équipe d’intervenants ayant une formation pertinente pour assurer une présence et dispenser sur place des services de réadaptation auprès des jeunes.

L’appartement supervisé de réadaptation offre des services de réadaptation dans le but de restaurer l’adaptabilité du jeune afin de lui permettre, avec l’aide de son milieu, de maintenir et de poursuivre son développement vers l’autonomie.

Clientèle :
L’appartement supervisé de réadaptation est une ressource d’hébergement, dont les services sont dispensés dans des appartements situés en un lieu distinct de l’habitation principale du responsable. Le responsable s’assure d’avoir une équipe d’intervenants ayant une formation pertinente pour assurer une présence et dispenser sur place des services de réadaptation auprès des jeunes.

L’appartement supervisé de réadaptation offre des services de réadaptation dans le but de restaurer l’adaptabilité du jeune afin de lui permettre, avec l’aide de son milieu, de maintenir et de poursuivre son développement vers l’autonomie.

Clientèle :

• jeune entre 16½ ans et 17½ ans à son arrivée à la ressource;
  
• suivi par un intervenant psychosocial dans le cadre de la LSSSS (CSSS), LPJ ou LSJPA (CJM);
  
• garçons et filles (mixité, mais pas dans le même appartement);
  
• maximum 10 (dix) usagers, à deux par appartement;
  
• sans possibilité de réinsertion familiale.

Crois moi, si tu milieu familial est si moisi, quand tu vas partir, tu ne voudras plus revenir.

effectivement ça fait un peu peur mais puisque mon père ne m'a pas re-frappé pour le moment je vais rester mais si ça se reproduit j'y penserai sérieusement. Merci

Pourquoi attendre que la merde revienne ?

Sybil a écrit:

Pourquoi attendre que la merde revienne ?

Pareil.
Attendre d'être en plein océan avec une tempête du feu de dieu pour enfin gonfler sa bouée, c'est pas super.
Mieux vaut y aller avec le Titanic...(hmmm mauvais exemple!)

je suis d'accord avec pingoo et sybil..ta situation familiale ne t'aidera pas à aller mieux , ..

il faut que tu prennes le contrôle de ta vie sans quoi tu risquerais de t'enfoncer de plus en plus sans même t'en rendre compte ..

je sais à quel point il est dur de se séparer de ses proche et surtout des membres de sa famille mais si tu veux vraiment arreté , je pense réellement que c 'est ça ta solution ..