Ca va, ça vient...

Je me souviens avoir commencé l'A.M en 6e, plus par curiosité, pour jouer, j'allais mal et je voulais me blesser, mais pour moi c'était un jeu, du moins la première fois... Mes parents l'ont vu, m'ont engueuler et je ne l'ai plus refait pendant un certains temps... Puis c'est devenu sérieux, autre chose qu'un jeu, ça me soulager, mais j'avais honte, je voulais le cacher, pas facile quand on ne peut se doucher seule... Puis j'ai rejoint des forums, pour m'aider, m'en sortir... Mes parents l'ont vu, m'ont encore une fois engueler (c'était plusieurs mois après) mais l'A.M n'a pas cesser, elle restait là, jamais grave et par phase : Deux mois d'A.M par ci, un mois d'arrêt par là, une semaine d'A.M par là, deux mois d'arrêt par ci... mais toujours là, toujours une lame sur moi depuis maintenant trois ans...
Mes parents continuent à le voir mais font comme si de rien était...

J'aimerais arrêter, ne plus avoir besoin d'avoir de quoi sur moi en cas de crise, ne plus avoir besoin de cacher de cicatrices trop récentes pour passer inaperçu, mais il y a des soirs comme celui-ci où ce n'est pas possible...

L'AM n'est qu'un moyen, pour espérer une réduction de quoique ce soit il faut s'attaquer aux causes et au tout, ça fait mal, c'est ce qu'on Ne veux surtout PAS faire mais pour avancer il faut passer par là.
Alors de la matière à mettre derrière ta mutilation ? Des idées, des émotions, des choses qui vont pas à mettre sur la table ?

Je crois que je ne m'aime pas, que je cherche à me punir, à prendre le contrôle sur cette chose grasse, inerte et douloureuse qui me sert de corps... C'est une manière de le punir de me faire souffrir, d'être si gros, moche, douloureux et inutile... Une manière de décider quand je veux ou non avoir mal... Une manière de me punir à moi aussi, de faire souffrir, d'être si... nulle... imparfaite, de décevoir... Puis ça m'aide à evacuer ma haine contre le monde, ma souffrance, comme si ça passait par le sang dégoulinant de la plaie...

Fin un peu tout ça quoi, c'est confus, douloureux, pas évident à décrire alors désoler si c'est trop métaphorique, imagé, pas assez clair...

On a le temps de se définir, redéfinir et même non-définir puis revenir sur ses mots autant de fois qu'on le souhaite, le manque de clareté n'est pas un soucie, un moment vient ou l'on arrive à trouver des choses qui déclic, avec un peu de patience et d'espoir.
Je retrouve quelques idées qui me parlent, le fait de pouvoir se faire mal concrètement d'imager la souffrance en quelque chose plutôt que ce que l'on ne comprend pas mais qui colle à l'intérieur, évacuer de la colère, et d'autres choses qui pourraient rassembler. Ce qui importe dans ces ébauches de définitions sont ce que l'on peut en tirer, l'AM en soi tu veux arrêter c'est bien possible mais cela passe par la compréhension de ce qui est derrière et ce que tu vas aller chercher pour établir un certain équilibre dans ta vie à toi, en faire quelque chose qui te plaît. Am ou non, ce n'est encore qu'un moyen de gérer à toi, même si tu es loin d'être la seule, et si ce n'est pas évident à vivre au quotidien ou dans des situations exposatoires, l'important ce n'est pas d'arrêter et de faire taire sa soupape à gestion, ce qui peut être dangereux ( se rabattre sur des choses plus destructrices pour toi à long terme ) mais de voir un tout.
Ma question n'est donc pas, combien de fois tu te coupe par jour mais qu'est ce qui fait que ton AM te pose problème, qu'est ce qui derrière ne va pas et qu'il faudrait regarder/rétablir/prendre par les cornes pour que tu puisse respirer un peu ?

Ah ! je connais bien ça aussi. M'enfin, j'ai toujours pas trouvé de solution.
Si je m'arrêtais là mon post sera 100% useless, alors j'vais continuer un peu.

Pourquoi est-ce que tu cherches à te punir? Pi qu'est-ce qu'il a ton corps? t'façon ton âme elle est coincée dedans c'est comme ça pas moyen d'en changer. après, si tu le détruit, bah ton âme elle aura nul part pour s'exprimer dans la matière (yay, vive la philo!)
Y'a pas moyen que tu arrêtes d'être "nulle, de décevoir"? Qu'est ce qui te fais dire que tu es ainsi? J'pense pas que les autres te voient pareil, sûrement que tu es trop dure envers toi même

Je ne suis même pas fichu de mettre un pied devant l'autre ! Et encore ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !

Oh ça rime...

Être handicapée, c'est dur... Je le sais, une fille handicapée est dans ma classe. Tu n'es handicapée que des jambes, ou il y a aussi autre chose..? (si tu ne veux pas entrer dans les détails, ignore ma question)

Te punir parce que tu n'peux pas marcher, je ne pense pas que ça soit vraiment nécessaire. C'est pas de ta faute si tu es comme ça, après tout. Mais il ne faut pas que tu culpabilises pour ça, tu sais...

Il y a d'autres choses qui font que tu t'AM ?

Si tu as des amis, est-ce qu'il t'est possible de te confier à eux (ou l'un d'eux) ?

En fait je culpabilise pour des tas d'autres choses pas seulement à cause du handicap, principalement oui, mais je culpabilise d'aller mal, de m'A.M, de manger, d'être trop grosse, de faire du mal aux gens... de vivre même.

Pour ce qui est de mon handicap, ce n'est pas que je ne veux pas en parler, juste que c'est compliqué à expliquer, donc ce que je vous propose c'est d'aller voir "syndrome de little" sur Google et de me poser ensuite des questions sur ce que vous ne comprenez pas, ça sera plus pratique. En gros, le trouble atteind la quasi totalité de mes muscles mais en particulier ceux de mes jambes.

Est-ce que j'ai des amis ? Sur les forums ou sîtes internet divers oui, en IRL pas vraiment, j'ai quelques "problèmes" à ce niveau là...

Y a pas d'mal à aller mal... Pour le fait de manger et d'être trop grosse (boulimie ?), tu peux pas vraiment faire du sport, c'est dur d'éliminer, c'est sûr... Mais pas impossible.
Y a pas d'mal à manger tant que tu manges pas tout l'temps des sucreries, que tu manges équilibré ("fin, j'te livre un peu le discours habituel la...). Y a un truc qui marche, c'est d'aller voir un nutritionniste. T'es suivie par un professionnel du coup ça évite les "régimes maisons" ou les "je mange pas pendant les 12 prochaines heures", au début les rendez-vous sont assez réguliers, donc ça aide pas mal à s'y tenir. Bon, faut pouvoir se les payer, les rendez-vous...

Après, je ne sais pas si tu es boulimique, mais si oui ce que j'dis ça suffira sûrement pas, parce que crises et tout ça... Tu es suivie par un psy ?

Tu as du mal à te faire des amis IRL ? Tu n'arrives pas à leur parler ? Ou alors ils te fuient parce que tu es handicapée ?

Euh... wait... t'es pas fichue de mettre un pied devant l'autre... Euh... C'est supposé être une raison de t'en vouloir ?.. Genre c'est toi qui a choisi d'être en chaise roulante, tiens...

Je ne doute pas que ca ne soit franchement pas des masses simples à vivre... J'ai eu pas mal l'occasion de discuter avec des ados et des adultes en chaise roulante (j'ai bossé avec des personnes physiquement handicapée, j'suis éduc.), et ouais bah... c'est clairement pas simple à vivre, on est bien d'accord. Mais euh... T'EN VOULOIR de quoi, exactement ?..

Oxymore :

Oui je suis suivie par la psychologue de mon centre de rééducation depuis x temps, j'ai aussi eu quelques entretiens avec un pédopsychiatre après une TS mais j'ai vraiment pas accroché alors je l'ai arrêté.
Pour ce qui est des relations IRL, disons que c'est un peu des deux, ils ne viennent pas vers moi et moi ben j'ai une peur panique d'aller vers eux...
Pour la nourriture, tu as raison, il y a en effet un fond de pseudo boulimie par derrière et donc crises, perdre du poids sans pouvoir faire des masses de sport dans ces conditions c'est quasiment impossible. Hormis en évitant de manger le plus possible pour essayer de diminuer les occasions de crises, mais bon tu t'imagines bien que ça ne dure jamais...
Pour ce qui est de la nutritionniste, on me l'a déjà proposé, mais j'ai trop peur, trop honte... Je sais c'est nul...

Caramel :

Ca pourri la vie des proches entre autres...

Ca pourrit la tienne en premier lieu...

Et bon, accessoirement... Certes ca ne simplifie pas la vie de ton entourage, clairement mais euh... tu as fait quoi pour ça ? Tu as ordonné à ton cerveau d'avoir des bugs pour ce qui est du controle de tes mouvements, quand tu étais au berceau ? Tu as délibérément convoqué la Fée Carabosse pour qu'elle le lance un mauvais sort ?...

Franchement, tu n'y es pour que dalle, et tu t'en serais très volontiers passée... So... badder dessus, je peux comprendre, mais culpabiliser d'un truc dans lequel tu n'as aucune espèce de choix ni de responsabilité... euh...

C'est idiot je sais, mais je peux pas m'empêcher de penser que c'est de ma faute, que les gens dépensent du fric, perdent du temps, se font mal au dos par ma faute... Que je suis de trop, que je dérange, emmerde le monde... Je sers pas à grand chose en fait...

Si ça peut te rassurer... les gens valides aussi sont pour la plupart inutiles.

Tu peux avoir une profession, brasser de l'air, entretenir l'illusion d'être utile, au fond, tu meurs tout pareil, et ton héritage, en terme d'utilité, est bien souvent égal à néant.

Peut-être que la notion d'utilité est juste inadéquate, appliquée à de l'humain. T'es là, t'as rien demandé, ok, mais tire-en le meilleur parti. Après tout, c'est toi la première personne concernée par ta vie, autant qu'elle te plaise un minimum. Ne l'encombre pas de considérations superflues, type "en quoi suis-je utile ?".

Crois-moi, y a aucune honte à aller voir un nutritionniste... Pas plus que d'aller voir un médecin quand on est malade. Je pense que, comme tu ne peux pas faire de sport, ça pourrait vraiment être pas mal pour toi.
Tu as parlé à ta psy de tes problèmes d'alimentation et d'AM ?

Pour tes relations IRL, je ne sais pas trop de quoi tu parles avec eux, mais y a une chose dont je suis certaine : ne pas "assumer" son handicap, ça joue vachement là-dessus.

Exemple :
Il y a 2 handicapés, appelons-les A. et B. Ils ont tout les deux la même chose : ils peuvent marcher seul, mais pas longtemps, sinon ils ont besoin de quelqu'un pour les aider.

A. n'arrête pas de parler de son handicap, de se plaindre, pour qu'on s'apitoie sur son sort, pour avoir un peu d'attention. Au bout d'un moment, les gens en ont marre et la délaisse tous. Au final, la seule personne qui la cotoie au lycée, c'est son AVS (qui la délaisse dès qu'elle le peut, d'ailleurs). On lui a déjà proposé de se déplacer en fauteuil : elle refuse, elle a peur du regard des autres, de paraître encore plus "anormale", de mettre en évidence son problème (pourtant, on voit bien ce qu'elle a, donc ça ne changerait rien, mais elle s'en rends pas compte)

B. a longtemps eu quelqu'un avec lui pour marche. Mais il a décidé de ne plus dépendre des autres. Il a pris la décision de se débrouiller seul et de se déplacer en fauteuil. A chaque fois que quelqu'un lui demande de l'aide (quand il y a une pente par exemple), il refuse toujours. Il ne se plaint que rarement (en fait, jusque là je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son handicap).

A. n'a aucun ami dans le lycée, B. en a cinq-six. Les gens aident A. à contre coeur, alors que beaucoup proposent d'eux-même à B. s'il a besoin d'aide (ce qu'il refuse systématiquement).

Cet exemple que je te raconte là, c'est la vérité vraie, ces deux personnes A. et B. sont dans mon lycée. Certes, ils n'ont pas la même chose que toi (enfin, il me semble... En fait, je ne connais pas le nom de leur handicap, je sais juste qu'ils ont le même), mais ça montre assez bien ce que je veux dire. Si tu restes toujours dans ton coin à ruminer sur ton handicap (attention, je suis d'accord : ça pourrit quand même la vie, ce genre de truc), les gens le remarquent, et ça fait forcément fuir un peu...

A vrai dire au bahut ou chez moi, je ne m'en plains pas, ou rarement, les autres m'aident pour les trucs que je peux pas faire seule, l'AVS aussi, plus ou moins naturellement pour tout le monde... Le problème c'est qu'en dehors de ça, on ne parle pas tant que ça... Des conversations courtes, mais ils n'osent pas aller plus loin, moi non plus, que ça soit eux ou moins, il y en a toujours un pour fuir...

Fin' c'est compliqué... En gros, ils mettent une distance entre eux et moi et dans le fond ça me rassure qu'elle y soit... C'est plus sécurisant... Mais quand ils la font "sauter", j'en suis heureuse, je fais l'effort de ne pas m'enfuir à toutes... roues ? Mais j'ai trop peur de le faire moi même, puis quand j'essaie, ils n'ont pas l'air enthousiastes alors...

Je dis ça comme ça, mais ils sont peut-être tout simplement surpris que tu fasses sauter la distance, si tu le fais rarement. A force de la faire sauter, ça deviendrait peut-être beaucoup plus naturel pour tout le monde.
Par contre, en quoi cette distance est plus sécurisante pour toi ?

J'ai peur des gens, en particulier de ceux de mon âge et de ma famille et en particulier des valides...

Euh, c'est quoi l'AVS? ^^'

C'est quoi cette peur? tu sais d'où elle vient? Pourquoi as-tu peur, et en particulier des valides?
Elle se manifeste comment cette peur? Tu trouves plus les mots, tu es pétrifiée ou ... ?

Un AVS, en gros c'est une personne qui aide les personnes handicapées, à marcher, porter le sac de cours par exemple.

Tu ne sais pas si une personne de ta classe a quelques points communs avec toi ?
En fait, avec les camarades de classe, tu as un point commun : tu vas aux mêmes cours. Parfois, ça aide à démarrer une conversation ("T'as vu la tonne de devoirs qu'elle nous a donné la prof d'espagnol ?", "Tu as compris les maths ?"). Sinon, bah... En fait, faut pas hésiter à poser des questions parfois, genre "t'écoutes quoi comme musique" ou ce genre de trucs.

Par contre, je comprends que tu aies peur des gens de ton âge... Mais pourquoi as-tu peur de ta famille ?

Même question qu'Oxymore.
Sinon, tu ne craindrais pas le jugement des autres, par hasard ?

oui je te comprend. Je te dirais que c'est normal. Enfin ayant aussi vécu ça, (prématuré + manque oxygène à la naissance) j'ai passé presque tout le début de mon enfance à l'hôpital. J'avais l'impression d'être trop différent ou que les personnes comme tu dis "valides" étaient trop différentes. Elle me faisait pas peur, mais je me sentais pas trop à l'aise du fait que j'avais l'impression de vivre dans un autre monde que le leur, de ressentir les choses qui m'entourent autrement et ça me mettais pas à l'aise.

mais je pense qu'il faut casser ce mur là. oui tu as un handicape. Surement que peu de personnes arriveront vraiment a comprendre ce que ça peut être, ok. Mais il faut pas se voir comme "handicapé", c'est peu être de là que vient ce mur, cette distance.

pour exemple, dans ma classe, il y a une femme (19 ans) qui mesure entre 1m40 et 1m50. Elle est sûr d'elle et elle rigole de sa taille. On peut lâcher n'importe quelle blague en rapport avec sa taille, elle rigole ou nous retourne une vanne. Et du fait qu'elle accepte sa taille et qu'elle ne se met pas en retrait, se sens pas mal a l'aise dans son corps, elle n'a aucun problème avec les autres et on parle de tout sans hésiter. Si elle se sentais mal, je pense que ça ne serait pas pareil.

enfin je sais pas si c'est un peu a coté de la plaque, je pas pu lire bcp de toi pour le moment, si jamais dit le moi, j'efface le message.

Tetakun :

AVS = Assitant(e) de Vie Scolaire, comme te l'expliquait Oxymore, l'AVS et censé aider l'élève handicapé dans les taches quotidiennes de sa scolarité qu'il aura du mal à réaliser : prendre des notes, préparer son plateau au réfectoire, communiquer, porter les sacs, sortir et ranger les affaires, aller au toilettes, pousser les fauteuil...

Oxymore :

Justement, quand je dis que je me force quand même à me "sociabiliser" c'est que je pose déjà ces questions là, le problème, c'est qu'ils n'en donnent pas suite. Résultat, je me sens "rejeter" et en plus j'ai à me faire violence pour rien, ce que je vis difficilement...
Pour ce qui est de ma famille, c'est qu'elle est assez exigeante, fière de mes réussite, exhubérante... Et moi ça me met mal à l'aise parce que pendant les repas de famille on en vient toujours à parler de moi, de mes projets pro, de mes notes, de mes progrès en kiné, mais aussi à me faire des reproches, des vannes gentillettes... J'ai toujours l'impression qu'on attend trop de moi, de ne pas être à la hauteur, de ne pas mériter les compliments... Je préfère vraiment passer inaparçu et ma famille n'est pas de celle avec qui c'est "chose aisée"...

Wicked :

Oui, en quelques sortes, comme je l'expliquais à Oxymore, j'ai surtout peur de décevoir les autres, de ne pas être "en phase" avec la face de moi même que je veux qu'ils voient, qu'ils l'interprètent autrement... Je ne veux pas être vu comme une infirme. Je me suis toujours battu pour égaler en tout le plus possible les valides, c'est souvent vu comme de la prétention ou se genre de choses...

中興 : (faudra que tu m'expliques comment tu saisis ces caractères, j'ai dus faire un copier-coller...)

Mon handicap n'est pas mal vécu, enfin pas en public, j'en ris et en parle facilement même si j'avoue qu'il y a souvent des coups de blues, c'est rare qu'ils en soient témoins... Puis c'est vrai, j'ai tendance à avoir un air triste, je suis triste. Mais je n'en parle pas. Dans une conversation, je me comporte normalement... Donc même si ça explique la raison pour laquelle ils ne viennent pas vers moi, ça n'explique pas pourquoi ils gardent toujours leur distance quand j'essaie de leur adresser la parole....

Less a écrit:

Tetakun :
Puis c'est vrai, j'ai tendance à avoir un air triste, je suis triste. Mais je n'en parle pas. Dans une conversation, je me comporte normalement...

En général, les gens le voient, quand tu as un air triste. Après, tu te retrouves avec une réput' de "dépressive qui se coupe les veines en l'honneur de Satan" (<= ça, c'est mwa xD mes potes de collège m'aimaient bien)

Tu pourrais peut-être dire à tes parents que ça te gène, de trouver d'autres sujets de conversations quand il y a des repas de famille...
D'un autre côté, c'est normal si ta famille demande un peu c'que tu deviens, et c'est tout a fait normal que tes parents parlent de toi, c'est qu'ils sont (tout connement) fiers de toi.
Les reproches, bon, c'pas agréable c'est sûr... Mais ça fait partie des relations avec les autres, on va dire.

Après... C'est con, mais peut-être que les gens de ta classe sont pas... Disons "les bonnes personnes" avec qui tu peux discuter. Je vois que t'es en 3e. Au collège, les mentalités sont assez "bizarres", fermées on va dire. Enfin, ça dépends des gens, c'est sûr !

En plus, les gens ont beaucoup de préjugés sur les handicapés, ça n'aide pas...

Mais ne t'arrête pas d'aller vers les gens, ça finira par payer un jour.

Trois jours que j'en ai envie, trois jours que je me retiens, jusqu'à présent, de manière forcée (je n'avais rien sur moi...).

Mais là il y a tout. Derrière moi, dans le tirroir de ma table de nuit, dans ma sacoche. J'en ai envie, c'est de moins en moins supportable. Mais demain je pars en Corse, en famille, à la plage, en tee-shirt... Il y a toujours les bracelets, mais bon sang que j'ai honte, que j'ai peur qu'on le remarque, qu'on me pose des questions, qu'on m'observe surtout les enfants... Je ne sais plus quoi faire, je me sens tellement miteuse et pathétique dans cette état...