Internal fork bomb

Tu pars et tu reviens au rythme que tu veux, tu sais. Pas à t'excuser pour ça.

Tu dis que des tas de problèmes ont disparu, a priori ça veut dire qu'il en reste tout de même quelques uns. Lesquels ?
Tu as arrêté de te couper pour quelles raisons ? Si tu les juges mauvaises, c'est peut être ça qui te fait en partie te sentir mal.

J'ai arrêté de me couper parce que É. se sentait coupable de ça, et que j'ai pas envie de la blesser, ni de lui cacher. Et je savais pas comment lui faire comprendre que ça avait rien à voir avec elle...

Mais ouais, de fait ça me manque, et je sais pas comment gérer certains trucs sans ça. Je veux dire, ça me permettait de juste sortir de certains états d'esprits. Là je me sens bloqué, je sais pas.

É. est partie pour Berlin, jusqu'à cet été, et, à vrai dire, ça me fait vraiment peur. Juste, je sais pas comment gérer tout ça, alors je fais juste... rien.

Je me sens mal, je comprends pas pourquoi.

J'ai discuté avec É. hier soir, vis à vis de cette impression d'avoir arrêté pour une "mauvaise" raison. Ça m'a fait du bien je crois. Déjà rien que le fait qu'elle y accorde de l'attention, et soit pas en mode "si tu recommence je te quitte", ça rassure beaucoup.

Et puis, ça m'a permis de poser les choses, et d'avoir une conclusion sur laquelle réfléchir:
- De fait ça la blesse que je me coupe. Que ça aie à voir avec elle ou pas.
- Je veux pas la blesser, ni lui cacher.
Dans cette situation, c'est probable que de toute façon, même si je craque, ça me fasse juste culpabiliser au final.

Donc... j'ai le sentiment d'avoir perdu mon exutoire, ma manière de me recentrer, de respirer, tout ça. Et c'est plutôt handicapant, parce que ça faisait un moment que je marchais comme ça et que donc... je sais pas très bien comment marcher autrement.

"Faut qu'on te trouve un substitut"

Indeed...

Et le lui dire, ca ? Que tu as l'impression que ca te fait plus de mal que de bien de te forcer à ne pas te couper, parce que tu n'as pas encore trouvé d'autre moyen de gérer, que oui tu y travailles, mais que tu n'as pas envie de te sentir coincé par la peur de lui faire du mal, que non elle n'a pas à culpabiliser, que c'est pas un "tu ne me rends pas heureux", mais juste un "l'amour n'est pas le médicament universel à tout ce qui cloche dans la vie" ?

Envie de faire un post depuis longtemps, j'ai commencé plusieures fois d'ailleurs. Envie de mettre les choses à plats, de faire un bilan, un truc... je sais pas, ordonné, compréhensible, posé. Exposer ce qui va, va pas, est à revoir de manière calme.

Juste, je dois me rendre compte que y'a pas moyens, dès que je me laisse aller à penser j'ai juste peur, et ça oblitère tout. J'ai peur de crever, une peur maladive, oppressante. Elle a toujours été là, elle m'a même préservé pendant un bon bout de temps de fait. Avoir peur de mourir, à défaut d'avoir envie de vivre, ça a tenu à l'écart les trop grosses conneries.

C'était un statu quo daubé s'il en est, mais de fait, c'était à peu près équilibré. Sauf que maintenant, j'ai envie de vivre, et j'arrive plus à écarter la peur en me disant que de toute façon la vie c'est de la merde. En plus je culpabilise parce que ouais, j'ai pas à me plaindre de ma vie, fuck, j'ai de la chance.

J'arrive pas à profiter, j'ai trop peur de perdre.

J'ai de nouveau du mal à dormir, j'ai peur. J'ai peur du noir. J'ai peur d'être seul avec mes pensées. J'ai besoin de fuir la réalité qui dit qu'un jour j'vais crever. Ça me panique comme si c'était pour demain.

Et j'ai peur que ça me fasse péter un câble un jour ou l'autre. Ma peur et mon impuissance face à ça, ça me donne juste des grosses envies de violence par moment. Où juste de tout lâcher.

J'arrive pas à y faire face, j'arrive pas à l'ignorer. A l'accepter encore moins. Et ça prends de plus en plus de place.

Besoin de respirer.

Pourquoi mon cerveau veut pas juste me laisser profiter d'être heureux ?

Pas une réponse directe à ton post mais... Si tu veux passer un de ces jours à l'appart' boire un verre, you're welcome hein.

Prends soin de toi.

Juste contente de te revoir dans le coin. Même si tu ne dois pas faire le lien entre qui je suis et mon pseudo, m'en fous. Sache juste qu'il y a quelqu'un a qui ça a fait plaisir de voir un post de toi.
Même si tout n'est pas positif. Au moins ça prouve que t'es encore vivant.

j'ai lu tous tes posts et je ne sais pas comment expliquer, j'ai été. fascinée.
je ne sais pas quoi dire d'autre, c'est idiot comme phrase "j'espère que tu iras mieux"
Je pense que tu devrais prendre quelques temps pour ne plus y penser. Si les circonstances te le permettent, fais quelque chose d'assez prenant pour te faire oublier cinq secondes tout ça. c'est un conseil idiot en passant.

J'ai peur de revenir ici. Enfin, je me sens coupable plutôt, comme une sorte de... Je sais pas, tentation.

Mais j'ai aussi l'impression d'en avoir besoin, juste, je sais plus comment l'utiliser.

J'ai besoin de reconstruire un moyen de dialoguer avec moi même.



Merci pour les messages sinon, ça fait vraiment plaisir à trouver. Faut juste que je retrouve comment dialoguer pour passer plus souvent. Enfin, je me répète.

Et Cara, j'essayerais de passer quand je serais plus totalement dans le rouge niveau sous.

Un sorte de plaisir coupable que de venir ici ? Pourquoi ?

Pas comme un plaisir coupable non... Juste, quelque part, c'est comme si je me coupais encore un peu en quelques sortes, plutôt quelque chose comme ça.

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Bon, sinon, niveau note positive, j'ai commencer à travailler hier. Ça me stresse un peu et je me sens pas mal démuni aussi. Au fond, c'est mon premier "vrai" travail, au sens que bon, c'est pas juste un job étudiant. Fin, c'est sérieux quoi.

Bref, c'est quand même positif, parce que j'ai l'impression que c'est un pas en avant, et qu'accessoirement ça me fera du bien de gagner un peu de sous.

Et j'ose espérer que l'impression de pas trop savoir ce que je dois faire c'est du au début, et accentué par le fait que la moitié des gens avec lesquels je suis sensé travailler sont pas encore revenus de vacances.

Citation :

Et j'ose espérer que l'impression de pas trop savoir ce que je dois faire c'est du au début, et accentué par le fait que la moitié des gens avec lesquels je suis sensé travailler sont pas encore revenus de vacances.

Si tu viens de commencer, ça paraît même assez logique, en fait.