Internal fork bomb

Je sais pas. Ça fait plusieurs jours que j'ai des tas de trucs qui tournent dans ma tête. Mauvaises idées induites pas une vision inutilement sombre de la situation. Je suis un peu bloqué dans tout ça, je survis entre cynisme et apathie.
Ça fait plusieurs fois que je commence à écrire là dessus, mais ça donne quelquechose de trop condensé. Enfin, je verrais, je finirais peut être par déverser tout ça tel quel un de ces jours, ou même ça passera avec un peu de chance.

Lourd, répétitif, minimal... Ouais, tout à fait ça.

Pas moyen que ça soit réel.

Ça fait quoi ? Même pas un mois que j'ai repris les cours, et je commence déjà à douter de ma capacité à tenir jusqu'au bout. J'ai jamais eu l'impression d'être comme ça noyé sous le travail... merde ouais, j'ai jamais appris à travailler parce que de toute façon j'ai jamais eu besoin de ça pour comprendre, avoir les notes qu'il fallait aux exams, tout ça.

Ouais, nice, j'ai pu passer tout mon temps à glander pendant toutes ces années, sauf que là... Ouais, quand le boulot c'est du code et des rapports à rendre, faut un minimum se bouger. Et quand y'en a 6 ou 7 par semaine, ça devient dur de pas pèter des cables. Fuck, c'est tout en anglais en plus, pas que j'ai du mal avec la langue en soit, mais bon... c'est quand même un effort supplémentaire.

Ouais, il est 5h passée du mat, j'ai bossé toute la soirée, toute la nuit. Comme tous ces jours. Alors ouais, j'suis surement pas efficace, une histoire de focus mais enfin...

J'en ai marre un peu, c'est pas ça qui m'amuse moi. Et puis quand j'ai enfin un peu de temps : paf, il est la nuit, tout le monde dors. Merde, j'aimerais bien whine un peu tiens. Fin, je suis en train de le faire là, mais bon, y'a pas la sensation de compagnie.

Je me sens seul, je vois aucun sens à mon existence et puis je sais pas. Décroché ouais, l'impression de mettre aucune âme dans ce que je fais, dans ce que je vis.

Tout repose sur l'illusion d'avancer ? Tout les moyens sont bons pour avoir l'impression d'exister, pour ressentir quelquechose d'autre que de la lassitude. Sortir mon esprit de cette brume cotonneuse.

Je veux pas lâcher prise. Je vaux mieux que ça.

Mais damn... je sais pas comment faire. Ou peut être juste que j'y crois pas.




Dans le fond tout ce que je fais c'est maintenir un status quo qui m'épuise physiquement, intellectuellement, moralement...

Des fois je regarde en arrière, j'ai l'impression de contempler la vie de quelqu'un d'autre. Ou alors c'est celle que j'ai maintenant qui est juste celle de personne. J'ai pas toujours eu cette peur au fond. Et puis même, comment j'ai pu la laisser prendre autant de place ?

Ouais, je m'invente des tas de bonnes raisons. Ou peut être je les invente pas. Je sais plus si j'ai peur des autres ou si j'ai juste peur de moi. Je sais juste que je suis pas bien avec eux. D'un autre côté je suis pas vraiment bien avec moi même non plus.

J'en attends trop. Ou pas assez. Les deux en même temps en quelques sortes. J'ai perdu tellement d'ambition... Mais je suis devenu tellement insatisfait de ce que je parviens à faire.

Insatisfaction ouais. J'arrive jamais à avoir l'impression d'avoir assez. Les choses me lassent trop vite... sans non plus que je veuille passer à autre chose. Je veux accumuler.




Je me lève demain matin, mais j'ai pas sommeil, j'ai envie de parler. J'ai envie de me sentir un peu humain. Un peu vivant.

Ouais, j'ai envie que les gens sachent que je tiennent à eux. A ma façon distante, maladroite, contradictoire et déplacée parfois. Mais j'y tiens vraiment. Je suis pas une putain d'île : Je sais juste pas construire des ponts.

Je vous aime, m'oubliez pas.

Juste .... J'ai lu.

Moi aussi. A retardement, mais bon.

Ça veut dire quoi pour toi, construire des ponts ? Être capable de dire aux gens que tu les aimes ?

Construire des ponts ? C'est pas mal de trucs, c'est les relations avec les autres en général : aller vers les autres, entretenir les relations que j'ai, m'ouvrir un peu disons. Partager quelquechose, de préférence un peu moins superficiel qu'une solution à un tp.

J'ai énormément de mal à pas me laisser aller à être distant et détaché. Et pour les quelques personnes avec lesquelles j'arrive à passer outre, je peux pas m'empêcher de régulièrement exploser en demandes d'attention foireuses et ambiguës, qui finissent le plus souvent par des propos cruels et blessant pour la personne en question.

J'arrive difficilement à me sentir proche des autres, je me sens inadapté en leur compagnie, je me sens vulnérable à parler de moi.

J'arrive pas à construire des ponts parce que j'ai peur, et je me sens seul, je me sens enfermé derrière des murs que j'ai construit moi même, et j'ai l'impression d'avoir oublié de prévoir une porte.

Luthien a écrit:

J'arrive pas à construire des ponts parce que j'ai peur, et je me sens seul, je me sens enfermé derrière des murs que j'ai construit moi même, et j'ai l'impression d'avoir oublié de prévoir une porte.

ça je comprend... Les détruire prend du temps, certes, il n'y a pas de remède miracle, mais pour y arriver il faut t’investir au maximum dans ce qui te tiens à cœur, éviter le plus possible de t'isoler (ce qui ne fait que les renforcer, ces murs).

N'hésite pas à aller vers ceux qui te sont chers, parler, sans forcément culpabiliser de ne pas "construire de nouveaux ponts", tu en as certainement déjà, focalise-toi déjà sur ceux-ci...

Parfois même, comme dans les paroles de la chanson "Bridge over troubled water" de Simon et Garfunkel, les autres sont des ponts.

J'angoisse à mort, pourquoi est ce que je peux pas m'empêcher de me mettre dans des situations émotionnelles pareil, pourquoi est-ce que je suis incapable d'avoir des relations d'amitié "normales" ?

Qu'est ce que j'essaie sans arrêt de tester, de prouver ?

Pourquoi je suis incapable de me dire "oui, c'est mes amis, ils comptent pour moi, je vais me débrouiller pour aller les voirs" ?

Les scénarios qui naissent dans ma têtes sont tellement tortueux que j'arrive même plus à en voir le fond, je sais pas ce que j'essaie de faire, de prouver, de tester.

Pourquoi j'ai aussi peur ? Et de quoi j'ai peur déjà ?

Pourquoi j'ai l'impression que je contrôle rien, que le torrent d'absurdités et de contradictions qui forment mon ressenti explose de toute part ?

Je veux garder le contrôle, je veux rester rationel. Je sais que je le suis pas, je sais ce que je devrais faire pour, alors juste pourquoi, pourquoi je fais n'importe quoi ?




Why do I have to screw things all the time ?

Y'a un peu plus d'une semaine je suis monté à Paris, juste pour le we. J'ai beaucoup hésité, d'une part parce que beaucoup de travail, et d'autre part parce que j'appréhende toujours beaucoup le fait de bouger de chez moi.

Ça faisait un moment que mes amis là bas me demandait de monter, et bref, j'ai finis par y aller.

Je peux pas dire que quoi que ce soit ce soit mal passé, ou quoi que ce soit, mais j'en suis revenu avec un sale ressentit.

L'impression que qu'elles que soient les personnes avec lesquelles je me trouve, je me sens pas à ma place. J'ai beau les apprécier énormément, je me sens juste mal à côtoyer des gens. C'est pas la première fois que je ressens ce genre de choses, mais c'est la première fois que ça me frappe avec une telle évidence.

Et ça fait super mal. J'ai un sentiment de fatalité là dessus, que quoi que je fasse je me sentirais jamais bien avec d'autres personnes, quelquechose comme ça. L'impression de vivre dans une dimension parallèle dès que je suis plus seul dans une pièce.

Je sais pas quoi faire.

Tout ce que j'ai fait depuis une semaine, c'est me renfermer, et envoyer chier ceux qui m'ont approché un peu.

Ah, et j'ai eu ma cérémonie de remise de diplôme aussi. Super, j'ai l'impression d'en avoir rien à foutre, pourtant j'ai galéré pendant ces trois ans.

L'impression que les choses sont juste tellement surréalistes. Je sais plus ce qui à de l'importance pour moi.

J'ai l'impression d'être tellement faux... Je veux dire, comment on peut prétendre aimer des gens, et pas se sentir bien avec eux ?
Et si je me mens sur ça, peut être que je me mens sur tout le reste aussi.

Fuck, ce que je pense ne fait aucun sens, où est la sortie ?

Peut-être que tes demandes et tes attentes sont autres que ce que tu reçois vraiment...

Possible oui... Mais j'ai pas l'impression que ces attentes sont claires/assumées pour/par moi. Quelquechose dans ce genre là. Et je me sens vraiment bloqué dans une impasse: je peux pas attendre des gens qu'ils devinent tout seul, je sais pas comment assumer.

J'ai peur de bouger du point ou je suis je crois, parce que bon... ouais, je suis pas heureux, tout ça, mais c'est un point "d'équilibre" ou j'ai encore vaguement l'impression de contrôler quelquechose.

J'ai finis par ravaler un peu mon égo, et aller dire à deux trois personnes: "hé, en fait vous me manquez, si je vous parle plus, si je vous ai envoyé chier, c'est pas que je vous aime pas/plus, juste que je suis un peu con des fois".

Ça fait plutôt du bien, globalement ça va un peu mieux. Pas super motivé pour bosser, mais plus que quelques semaines avant les vacances, ça tiendra jusque là.

Par contre, ouais, j'ai du mal avec la demi mesure. J'ai du mal à accepter que les gens auxquels je tiens soient pas plus présents. Ouais, je sais, l'un en prépa, l'autre en déménagement, etc... Mais fuck, ça me frustre tellement. Par moment j'ai juste envie de casser des trucs... C'est dur d'accepter de pas tout avoir.

Bon, je pourrais dire encore des tas de trucs sur mon incapacité à gèrer l'échec, ou autre, mais ça suffira pour aujourd'hui.


Ah oui, et les White Stripes ça déchire, ça faisait trop longtemps que j'y avais plus fait attention.

Ne pas oublier, mettre en forme, à plat. Des choses à ne pas dire, mais besoin de le faire, les mots résonnent dans ma tête, j'en connais chaque intonation, chaque subtilité. Ils sont là, et ils se pressent. Il faut qu'il sortent, ils le feront.

Je ne parviens à faire de l'écriture que l'exutoire catharsique d'une passion froide. Finalement tout à le même but. J'aime ce goût métallique, cette colère que je laisse circuler dans tout mon être, la seule importance est de me sentir vivant.

Je dois écrire tout ça, j'ai besoin de placer mes pensées sur la table, je ne dois pas oublier.

palewce quatnat de mot que ut le osuhaite si ça peurt t'aider

Je suis un idiot, je me met bêtement dans des situations où je vais essentiellement récolter de la souffrance sous une forme ou une autre, et je le sais par avance, quand je refuse pas de juste me voiler les yeux.

Une amie, un peu plus que ça même, je me suis jamais senti aussi proche d'une personne, et qui m'a toujours aidé dans les moments où j'allais mal. Bref, quelqu'un à qui je tiens énormément.

Dans la mesure ou elle se trouve avoir un copain, et que c'est aussi un ami, les choses étaient relativement simples jusqu'ici, sauf que:

En ce moment ça va pas super bien avec son copain, et que c'est à moi qu'elle en parle. Déjà ça c'est pas pas évident en soit, mais je fais de mon mieux, je crois.

Mais là, quand elle m'explique que ça va mal au point qu'elle a besoin d'aller voir ailleurs, ça devient trop compliqué à gérer sereinement.

Ça me fait mal, je me sens écartelé entre trop de choses, entre ce que je peux ressentir, l'impression qu'un mouvement de trop serait trahir sa confiance, ma loyauté envers son copain qui est vraiment un ami.
Je m'en veux pour certaines pensées que me traverses l'esprit, tout ça me perturbe, et je sais pas quoi faire.

Et je me sens aussi mis à l'écart (et je m'en veux particulièrement de penser ça) sur certains plans, je sais pas. C'est d'autant plus con que de toute façon je me sens incapable d'avoir une relation, et que ça devrait simplifier la question. Mais non, je sais pas l'impression de passer à côté de quelquechose.

Et j'ai peur du changement, la situation m'allait très bien comme elle était. J'ai peur de voir mon petit équilibre s'écrouler. J'ai peur d'avoir bien plus mal si je bouge, dans quelque direction que ce soit.

Et puis j'ai envie de lui expliquer tout ça, mais j'ai le sentiment que ça serait... je sais pas, monstrueux, je veux pas être ça. Ça me semble déplacé, et je veux pas je sais pas. Elle m'a toujours écouté et plutôt bien compris, mais je veux pas pousser les choses trop loin, et je veux pas lui imposer ça.

Je suis ballotté entre ce que je veux, ce que je ressens, mes principes, mes peurs. J'ai l'impression d'avoir beaucoup trop à contenir pour ne pas exploser, j'ai mal, et je suis perdu. Pas dans mon élément, trop compliqué, je veux trouver une issue logique à tout ça, mais je vois rien, ou je veux pas voir.

Mu.

Effectivement, c'est pas évident comme situation.

Et effectivement, je pense que ton ami le prendrait mal s'il apprenait que tu as une relation un peu plus... "profonde" avec sa copine avec qui ça va mal.
Mais ouais, même si ça a l'air de régler la question, je conçois que ça ne soit pas moins douloureux pour autant. Au contraire.

Après, euh... tu serais loin d'être un monstre, même si tu lui expliquais tout ça, à cette fille. Je veux dire, si tu as envie de lui en parler, je sais pas mais je crois pas que ce soit dans l'optique "regarde, moi je suis open pour que tu ailles voir ailleurs si le ailleurs c'est moi".
Plutôt l'impression, à la lecture de ton post, qu'envie de lui dire parce que ça te pèse et te fais mal.

Mon msn est mort en ce moment, mais si envie de discuter, je suis souvent dans le parage donc hésite pas à Mp. Je pense pas que tu le feras, mais ça peut pas faire de mal de le préciser.

J'apprécie l'ironie inhérente au fait de recevoir un T-Shirt et de penser: "Well, les manches sont trop courtes, je le mettrais jamais."

Je vis avec des gens qui me connaissent pas, je leur en veux pas d'ailleurs, je crois que je les connais pas beaucoup mieux.

Pas triste, pas déprimé, juste amusé et cynique.


Joyeux Noël.

Tu le mettras pour venir boire un verre ici, nous on s'en branle de constater que ohlalala, tu as des cicatrices...

Moi aussi (je reste jusqu'au 2).

T'as pas besoin de mettre spécifiquement ce T-shirt pour te pointer, mais viendre quand même, monsieur.

Merci pour les messages et... bin pourquoi pas, si j'arrive à échapper aux repas familiaux pendant une journée.

En tout cas ça fait plaisir.

Ben ouais tu vas y arriver, à y échapper. Sinon on vient te kidnapper.

(sinon, flemme de te faire un MP mais tu peux me re-mp ton numéro de téléphone ? J'sais pas ce que j'ai branlé, mais manifestement je ne l'ai plus, j'ai dû le virer par erreur, ou mon portable a buggé, j'sais pas trop, mais quand j'ai voulu le rechercher, il n'y était plus en tous cas !)

Sinon un truc que certains jeunes font maintenant parce que parent chiant " mets un dessous de pull !!! "

Ils mettent un t shirt à manche longue uni noir ou blanc selon le t shirt, et le joli t shirt qu'on leur a offert par dessus...

Ouep, viens, on a des gâteaux, de la bière, des consoles de jeu. Ah et plus de clopes, mais tu t'en fous.