Manque?

Coucou tout le monde,

Voilà. Ca fait maintenant euuuh, plus d'un an que j'ai arrêté l'AM (je sais plus exactement) et plus d'un an aussi que je vais "bien".
Mais, aussi con que cela puisse paraitre, ca me manque...

L'AM me manque, les déprimes me manque, mes galères avec la bouffe, mon "anorexie", mon humeur en dent de scie, mes galères avec les médocs/l'alcool/la drogue...

Y'a-t-il une explication à ca? c'est pareil pour vous?

Doit y avoir un sujet pas très vieux de mélancolie sur une situation similaire.

'fin oui, clairement, y a un côté "fun" à la destruction et aux merdes. D'autant plus qu'on a une certaine attention, et puis même sans ça... y a un petit truc sympa dans le bourrinage. Donc ouais, avoir une forme de manque, c'est pas très étonnant. Le tout est de se dire que les merdes arriveront bien assez vite qu'on a le temps de profiter du bien actuel.

Oui mais ce sera plus jamais pareil, je veux dire OUI les merdes arrivent, mais moi j'allais pas mal à cause de merdes qui arrivaient, moi c'était plus je dirais limite "maladif"

Et maintenant je suis "guérie"

je devrais en être contente, certes, mais... y'a un mais

Ca me manqueee

Je sais pas comment expliquer

J'ai jamais eu de soucis avec la drogue ou l'alcool. Mais l'AM en effet j'ai été dans le même cas que toi. Je le fait toujours en ce moment, mais les rares fois ou j'ai réussi à m'en passer quelques mois en effet ça me manquais beaucoup. Tu n'es donc pas la seule.
J'ai déjà posé la question à ma psy, et ce qu'elle me répond c'est que cela crée en effet une dépendance, comme la cigarette pour te répéter exactement ce qu'elle ma dit, et que ce serait du au fait que tout simplement toutes les raisons qui te poussaient à faire ça sont encore présentes.
Tu crois que c'est le cas?

En effet cela crée un effet de manque, sauf que moi cela fait plus d'un an que j'ai arreté donc le gros effet de manque devrait être passé je sais pas... Non?

C'est tout le mal-être qui me manque, pas seulement l'AM

C'est bizarre je vous l'avoue hin!

c'est le ti côté je vais dire """mélancolique""" qui ma manque (je mets des guillemets car ce n'est peut-être pas le bon mot)

EDIT: par contre pour le "toutes les raisons qui te poussaient à faire ça sont encore présentes. " je ne peux rien dire car je m'ai jamais connues les raisons qui ont fait que je me sois AM :S

Après comme spleen l'a dit, c'est peut être aussi le côté manque d'attention et tout et tout qui te manque? Y'aurait rien de mal à ca, faut pas le voir péjorativement.

Je pense pas que ce soit si bizarre que ça, c'est peut être tout simplement le fait bah que tu es été habitué à vivre comme ça, et la ça fait longtemps donc ça te manque, je pense que c'est même normal. Après faut pas retomber dedans...

Petite question: Tu es/étais suivie par un psy?

Je pense au contraire que c'est l'exact bon mot.
Tu sais, en allemagne de l'Est il y a un mouvement actuel qui est mélancolique de l'époque de la guerre froide, quand les deux allemagnes n'étaient pas encore unifiées. Et ce ne sont pas que des jeunes. Il y a aussi des personnes qui ont 40ans. Parce que le passé, on l'idéalise pas mal. Et la souffrance, c'est un truc qui est l'une des -pas la seule et pas nécessaire, hein- bases de l'art. Pas pour rien à mon sens. Je veux dire, la mélancolie des moments où on partait en freestyle, je trouve ça totalement normal. Comme je le disais y un vrai côté fun à la destruction, et à tout ce qui l'entoure.

L'avantage est qu'en en étant consciente, tu peux laisser ça de côté et avancer sans repartir en vrille.

Les comportements et l'identité c'est intimement lié. Ce qui fait que souvent, quand on critique un comportement, la personne se sent agressée dans son identité, alors que non. Mais "être guéri", ça montre bien un changement au niveau de l'être. On n'est pas une toute nouvelle personne, le "moi" des comportements destructeurs est relié au "moi" d'après (la personnalité est plus ou moins la même), mais il y a des changements qui sont quand même conséquents (les rapports au monde, à soi-même, à la gestion du stress, etc.). Et le passage de l'un à l'autre, c'est un deuil. Même si c'est un changement positif. Ça reste un changement, avec tout ce que ça comporte pour l'individu. (On n'aime pas les changements. Pas sécuritaire.)

Oui j'ai été suivie par un/des psys/psychiatres pourquoi?

En fait, je sais pas si ca a un rapport, mais c'est toujours en hiver que je me sens le plus mal.. et lá j'ai un peu l'impression que ca recommence mais pas aussi "fort" que quand j'allais VRAIMENT mal, là c'est plus de la mélancolie, avant c'était de la dépression avec tout ce qui s'en suit (AM, Anorexie, etc.. etc..)

Aucune idée si ça a un rapport. Notons cependant que c'est possible, la nature meurt, par principe c'est une période douloureuse pour l'esprit humain. Il fait moche. Il fait froid. La "dépression" (terme trop fort, mais bon) saisonnière est une réalité.

Je te posais cette question simplement pour savoir si tu pensais que ça t'avais vraiment aidé. Mais j'ai vu que tu avais dit que tu n'avais jamais vraiment compris pourquoi tu te mutilais. C'est peut être que au fond, le problème n'est pas vraiment réglé?

Et est ce qu'il s'est déjà passé un évènement particulier en hiver qui ferait que tu te sens mal à cette période? Peut être que c'est tout simplement que ça te rappelle cette période la, et sincèrement c'est vrai que je crois qu'on s'accommode bien de notre situation, de l'attention que l'on peut susciter, et que c'est en partie à cela qu'est du le manque. Après je pense que peut être ça passera tout simplement. Enfin ça fait longtemps que tu as cette impression? Après, le plus important c'est que tu retombes pas la dedans je pense, mais juste que tu comprennes pourquoi tu réagis comme ça...

Pikouz a écrit:

Oui j'ai été suivie par un/des psys/psychiatres pourquoi?

En fait, je sais pas si ca a un rapport, mais c'est toujours en hiver que je me sens le plus mal.. et lá j'ai un peu l'impression que ca recommence mais pas aussi "fort" que quand j'allais VRAIMENT mal, là c'est plus de la mélancolie, avant c'était de la dépression avec tout ce qui s'en suit (AM, Anorexie, etc.. etc..)

Peut avoir rapport avec l'hiver.

Ce que je vais t'expliquer m'avait semblé vraiment space et surprenant à la première écoute, mais après de nouvelles écoutes, et de nouvelles lectures, bah... doit bien y avoir quelque chose là-dedans d'accepté scientifiquement (appel à l'autorité, je sais). Ça inclut mes deux cours de psycho et un manuel, et pas mal de sites sur internet croisés çà et là.

Donc, selon cette théorie, le taux d'ensoleillement aurait une influence sur l'humeur : plus de lumière du Soleil, meilleure humeur, et vice versa. Bon, ils ont décidé de nommer ça "dépression saisonnière", ce qui, pour une fois, dans la catégorie diagnostic, peut avoir une utilité, étant donné que ça cite pas mal un des éléments déclencheurs : le manque de luminosité. Et comme mon souvenir est que c'avait un lien avec la vitamine D ou quelque chose du genre, ça ne compte pas les changements dans les cycles circadiens, donc sommeil/éveil, qui dépendent en partie de la lumière naturelle.

J'ai entendu dire qu'il y aurait des lampes spéciales qui simulent le lever du soleil à une heure contrôlée... sais pas si ça marche, et ça coûte probablement un joli montant d'argent, mais bon, ça donne une idée de la chose.

Sans compter que tu pourrais associer une saison avec quelque chose de particulier, genre une date/période de l'année difficile parce que mauvais souvenirs, ou des trucs analogues, ce qui fonctionnerait pour l'hiver en général, ou des portions plus précises de l'hiver. (En plus, ici, il faut déneiger, et ça déprime 95% des gens.)

Sans dire que c'était l'unique cause de tes problèmes... fort possible que, si c'était pire l'hiver, et que c'était toujours comme ça, bah... sans dire qu'il n'y a rien d'autre à chercher, peut-être que c'a un rôle à jouer? Voit pas trop de solution facile ou de chose à travailler dans ce cas-là, par contre... Meh. À part la lampe, mais je ne sais pas si c'est plus 10$ ou 100$.

Le but n'est pas de donner un diagnostic, juste une piste de cause/solution. Je ne suis pas un expert de l'influence du moment de l'année sur l'humeur ou le comportement, mais apparemment, il y aurait une influence, donc peut-être quelque chose à creuser. Mais bon, pourrait demander psy, médecin ou autres, rendu là.

Si ca m'a aidé? lol, non

Les personnes qui m'ont le plus aidé étaient les infirmiers de l'HP, super sympa et professionnels (pas tous hin)

Sinon ouais j'en ai entendu parler du truc dépréssion saisonnière, avec le manque de lumière etc..

Justement ma mère voulait m'acheter une lampe comme ca mais est-ce que ca marche vraiment? hum je sais pas

J'ai aussi des gouttes de vitamine D (D?) que ma mère m'a acheté (gentille la môman hin )

Sinon nan rien de particulier c'est passé en hiver, enfin j'ai beau réfléchir je vois pas trop

Ca doit être ouais le manque d'ensoleillement,a la nature morte etc etc.. mais pourtant j'adore l'automne/hiver, c'est beau