En grande primeur!

[Edit] Prélude intégrale à la page 3 [/Edit]

Oui, je sais, pas bien de se venter

La journaliste va publier, demain, cette capsule qui est un extrait d'un de mes texte. En fait, le prélude du livre que j'écris.

CAPSULE

« L’automutilation. Un bien grand mot, trop mal interprété et mal compris. Comment définir ce mal-être trop profond? Je ne sais même pas pourquoi cette « idée » m’est venue. Pour quelles raisons et comment j’en suis venue à prendre cette petite lame et faire cette si petite incision sur mon bras gauche. Je ne peux pas me souvenir si j’avais déjà entendu parler de ça ou vu ça avant. Je ne me souviens que d’une chose : la douleur.

La douleur. Enfin un « sentiment », enfin quelque chose que je peux ressentir dans mon néant intérieur. À l’instant même, au fond de moi, j’ai su que ce pourrait être une chose, une chose sur laquelle je pourrais enfin avoir le contrôle. Le contrôle. Pouvoir à nouveau « ressentir ». Être « moi », être « vie ».

Être « vie ». Je ne voulais pas mourir. Pas vraiment. J’étais déjà morte. Morte de sentiments, de sensations, de pensées. Je voulais vivre! Vivre. Une soif de vie criante enfermée très loin, tout au fond de moi. Cette prison de vide dont j’avais égaré la clé et le moyen d’en sortir.

Comment expliquer? Ça devient vite comme une drogue. La seule échappatoire. Le moyen. Le soulagement inespéré. À ce stade, il n’est même pas question de s’en empêcher ou même de le vouloir. Il faut le faire. J’ai besoin de le faire. Besoin de ressentir. Ressentir? En fait, cela ne fait même pas mal. La lame ne coupe pas assez? Suffit de repasser plus souvent et plus fort. Encore. Encore. Pas de douleur. Le sang. Le soulagement.

(…)

Extrait d’un texte signé par Ziel, 28 ans, une jeune femme de Montréal qui s’automutile et qui modère un forum de discussion sur le sujet.

-30-

Bravo ziel il est très bien écrit et c'est super qu'elle publie tes mots comme ca!

Je te conseille d'imprimer les mots qui vont suivre et de les accrocher dans ton salon, tu ne m'entendras vraiment pas dire ça souvent mais....

J'aime bien ^^ J'ai rien à redire, t'as du style - ton style qui est peut-être pas parfait mais qui rend vraiment bien les sentiments, qui accroche le lecteur, qui fait passer un message trash avec une certaine poésie et qui rend le tout terriblement personnel.

Continue à écrire, j'aime bien te lire !

Réalisé sans trucage ô_Ô

[post pas constructif]Ziel je t'aime :love: [/post pas constructif]

Jsais pas... Mais ce que t'as ecrit... C'est le pourquoi, je pense, que pas mal de gens ont commencé...

Du moins pareil pour moi quoi...

Bref, pour moi c'est criant de verité

Bravo

Vivement le livre. M'a donné envie de le lire !

la plume va droit au coeur et picotte séverrement, forcemment, j'aime!
(constructif, oui, je sais )

Bon, j'ai finalement arranger le texte. Parce que copier directement du mail et partie super vite à mon rendez-vous. Là c'est mieux ^^

sybil a écrit:

Bravo ziel il est très bien écrit et c'est super qu'elle publie tes mots comme ca!

Merci

Rain-Eve a écrit:

Je te conseille d'imprimer les mots qui vont suivre et de les accrocher dans ton salon, tu ne m'entendras vraiment pas dire ça souvent mais....

J'aime bien ^^ J'ai rien à redire, t'as du style - ton style qui est peut-être pas parfait mais qui rend vraiment bien les sentiments, qui accroche le lecteur, qui fait passer un message trash avec une certaine poésie et qui rend le tout terriblement personnel.

Continue à écrire, j'aime bien te lire !

Ça me touche, vraiment
Et dire que je trouve ce que j'écris très euh... médiocre...

Dizzy a écrit:

Réalisé sans trucage ô_Ô

:lol!:

Amande a écrit:

Si je découvre un livre qui commence comme ça, je ne le lacherai plus

Sincèrement, c'est allé me chercher au plus profond de moi. Pourquoi? Parce que tu as exactement raconté ce que je cherche à exprimer et à mettre sur papier... c'est un style légèrement romancé mais pas mélodramatique

un témoignage criant de vérité... franchement chapeau

T'en fait pas, si le livre est un jour éditer (hum si je le fini un jour ^^), tu seras une des premières à le lire

klein engel a écrit:

[post pas constructif]Ziel je t'aime :love: [/post pas constructif]

Jsais pas... Mais ce que t'as ecrit... C'est le pourquoi, je pense, que pas mal de gens ont commencé...

Du moins pareil pour moi quoi...

Bref, pour moi c'est criant de verité

Bravo

Moi aussi je t'aime Klein :love:

hurler en silence a écrit:

Vivement le livre. M'a donné envie de le lire !

iiiih ça fait 5 ou 6 ans que j'y travail à temps partiel, y a encore du boulot à faire

darky a écrit:

la plume va droit au coeur et picotte séverrement, forcemment, j'aime!
(constructif, oui, je sais Razz )

Merci

Amande a écrit:

Euh pourquoi j'la comprends pas lol

Je laisse l'honneur à Dizzy, même si ça enlève beaucoup d'expliquer

Amande a écrit:

Ouah trop cool, j'aurais aussi droit à une dédicace?

Euh si tu veux :lol!:

Bah relis le message de Rain-Eve... Ca justifie en soi que je le screene, c'est tout. Ya rien à expliquer, c'est limpide comme du pus de troll.

Ah, je profite de ce post qui sert pas à grand chose pour poser une question qui me turlubite : c'est quoi ce -30- qui fleurit ici et là chez vous deux ?

le -30- est toujours sous un communiqué de press, mais j'ignore pourquoi

Y'aime !
Beaucoup, beaucoup, beaucoup...........beaucoup !

idem, j'aime

et ai hate de lire le bouquin ^^

ahhhhh ça me donne envi de me remettre à écrire tien! (en fait, j'écris que l'été, je sais pas pourquoi). Ça tombe bien, suis en congé "forcer"!

*Ouvre le fichier doc de son livre*

Oui allez au boulot on a hâte de lire ce livre
Je viens de lire l'extrait, et comme les autres je trouve ça vraiment bien écrit et accrocheur, franchement bravo et bonne continuation du livre

Je me suis dis que je devrais mettre l'intégrale du prélude. Ça permettrait un avis plus complet. Je crois.

Donc voilà!

Citation :

L’automutilation. Un bien grand mot, trop mal interprété et mal compris. Comment définir ce mal-être trop profond? Je ne sais même pas pourquoi cette « idée » m’est venue. Pour quels raison et comment j’en suis venue à prendre cette petite lame et faire cette si petite incision sur mon bras gauche. Je ne peux pas me souvenir si j’avais déjà entendu parler de ça ou vu ça avant. Je ne me souviens que d’une chose : la douleur.

La douleur. Enfin un « sentiment », enfin quelque chose que je peux ressentir dans mon néant intérieur. À l’instant même, au fond de moi, j’ai su que ce pourrait être une chose, une chose sur laquelle je pourrais enfin avoir le contrôle. Le contrôle. Pouvoir à nouveau « ressentir ». Être « moi », être « vie ».

Être « vie ». Je ne voulais pas mourir. Pas vraiment. J’étais déjà morte. Morte de sentiments, de sensations, de pensées. Je voulais vivre! Vivre. Une soif de vie criante enfermée très loin, toute au fond de moi. Cette prison de vide dont j’avais égaré la clé et le moyen d’en sortir.

J’ai alors cru avoir trouvé un moyen détourné. Un moyen qui me permettait de ressentir à nouveau. D’être un être humain. Donc d’« être ». D’exister. À partir de ce moment : un flot de sentiments qui affluent, qui submergent. Une tempête de sentiments mélangés. Tout y passe. L’euphorie hystérique laisse place à la crise de larmes. Puis à nouveau la joie! L’allégresse. Une contemplation morbide du vide. La honte. La tristesse, la douleur. Le vide.

Comment expliquer? Ça devient vite comme une drogue. La seule échappatoire. Le moyen. Le soulagement inespéré. À ce stade, il n’est même pas question de s’en empêcher ou même de le vouloir. Il faut le faire. J’ai besoin de le faire. Besoin de ressentir. Ressentir? En fait, cela ne fait même pas mal. La lame ne coupe pas assez? Suffit de repasser plus souvent et plus fort. Encore. Encore. Pas de douleur. Le sang. Le soulagement. La contemplation morbide du vide. La honte. La douleur, la tristesse.

Peu importe ce qui déclenchera la crise. Un mot, une image, un son, un acte. Il suffit de s’isoler aux toilettes et de prendre la lame. Coupé juste un peu. Une ligne de plus sur ce bras où il ne reste déjà que trop peu de place. Ce sera bientôt le tour de cet autre bras, puis de cette jambe. Cette épaule, ce ventre. Juste un peu. Soulagement.

Le contrôle. Contrôler la douleur, ce nouveau sentiment. Cette délicieuse douleur. Cette sensation de vie. Contrôler ce sang qui coule. Ce flot de vie. Le contrôle. Est-ce vraiment un contrôle? Le pouvoir sur la souffrance, sur la mort. La vie. Impossible de s'en passer. Impossible d'arrêter. Encore, toujours. C'est de plus en plus violent. De plus en plus de sang. Où est le contrôle? Tout ce sang. Partout. La peur. Il faut arrêter! Arrêter? Comment? Arrêter, vraiment? Pourquoi? Tout va bien. Je vais bien. Pourquoi arrêter? Il n'y a pas de danger. Le contrôle.

Un cercle sans fin de douleur, de honte, de tristesse, de vide. De dégoût. Dégoût de ce corps. De cette enveloppe de chair trop lourde à porter.

Je vien de lire et comme Amande j'adore!!!!! c'est trop bien écrit et en plus c'est tellement vrai que sa me donne des frissons

Je sais pas si je peux me permettre de faire remonter ce vieux post mais... ça en est où ce livre? Parce que le prélude est super!