Le moral qui continue à descendre...

Bonjour tout le monde,

J'ai déjà posté le "à bout" disant que je descendais toujours plus bas, que j'étais sur une pente glissante et que je n'arrivais plus à me battre.
J'ai été hospitalisée 1 semaine et demie, ça m'a fait du bien de me reposer un peu, vider son sac, mais voilà : retour à la vie à l'extérieur, les problèmes reviennent avec.
je refais mon "contexte de vie" du moment : père maniaco-dépressif depuis 3 ans qui ne travaille plus, mère qui pète un plomb, a cru que j'étais sa psychologue, qui n'arrête pas de se plaindre (je lui ai dit que j'avais besoin d'un peu air ça n'a rien changé). Mes parents vont surement divorcer.
Et tout le monde va mal autour de moi, pas super pour une sortie d'hosto, puis je rassure, je parle des soucis des autres avec eux, j'aide comme je peux mais je parle très peu de mes problèmes pour pas inquiéter les autres et je craque.
J'ai toujours vécu pour les autres, jamais pour moi. Je sais pas ce que c'est de vivre. C'est con mais je m'en suis rendue compte.

Et là je ne me suis pas scarifiée depuis environ 2 semaines mais j'en peux plus, je fais des crises d'angoisses, des crises de larmes, j'ai cette image qui tourne en boucle dans ma tête : je me vois me couper les veines. Ca tourne dans ma tête, ça bouillone, prend le dessus et j'ai plus la force...

Les gens abusent un peu de ton aide pour se reposer pour toi, mais toi, tu as quoi / qui pour te soutenir ?
Suite à l'hospitalisation, j'imagine que tu as un minimum de suivi psy, non ?

Des amis proches qui seraient susceptibles de t'écouter, sinon ?
Pour te sortir cette image de la tête, le mieux reste d'en parler, de marquer la distance avec ça, tout en partageant tes doutes et tes peurs, pour entrevoir des solutions, plutôt que de ressasser l'image d'une issue riche en hémoglobine. Tu n'as pas besoin de tout ça pour avoir de la considération, et qu'on reconnaisse que tu n'es pas la wonderwoman qui doit tout supporter pour tout le monde.

Si besoin de discuter, hésite pas.

Je suis suivie par un psychiatre, mais c'est à peu près une fois par mois donc pas grand chose. Je sais que je peux parler à mes parents et mes amis mais je bloque, j'y arrive pas, je me dis que c'est dur à entendre et qu'ils vont déjà assez mal comme ça, donc je me met au second rang, je m'oublie. Et pourtant des fois j'essaie de dire que ça va pas, mais c'est autre chose qui sort, ou alors je le dis en rigolant, bref je n'y arrive pas.
J'ai mon copain aussi, je lui parle beaucoup, il voudrait que je lui parle plus mais c'est pareil que pour mes amis, il a déjà sa dose c'est mon copain et pas mon psy', il a déjà supporté beaucoup de coups de blues et de crises je ne veux pas enfoncer le clou.

J'essaie d'écrire, n'importe quoi, des poèmes, journal intime, mais rien ne me retire cette idée de la tête et j'ai peur.
Peur de perdre le contrôle de moi même et de m'avaler l'armoire de médicaments, d'aller trop loin en me scarifiant. J'ai peur, mais j'ai l'impression que c'est la seule issue possible, je sais que c'est pas vrai mais ça prend la tête nuit et jour.

Un mode d'emploi ? = /

Et, bassement pratiquement, essayer de voir avec ton psychiatre s'il peut te recevoir plus souvent ?

Le problème c'est que mon psychiatre est surchargé de rendez vous donc c'est plutot dur pour le voir souvent.
Mais je dois prendre rendez vous avec mon médecin qui est au courant de tout ça, je vais essayer de lui raconter, d'autant plus qu'elle est spécialisée dans les troubles alimentaires donc habituée à ce genre d'histoires. Puis voir ce qu'on peut faire parce que là c'est juste plus supportable.

Tu fais quoi dans la vie ?
Si tu es collégienne/lycéenne, tu peux essayer de voir l'infirmière scolaire, aussi. Il y en a qui sont pas mal, même si pas psy, toussa.

Sinon, pas grand chose à dire de plus que les autres.

Si besoin, hésite pas.

Tu satures, tu as besoin de calme et de détente.
Je sais que ce que je vais dire est dure à faire mais dis à ta mère que tu n'es pas son psy, prend du recul par rapport aux problèmes des autres mais surtout prends un peu de temps pour toi.

Ca fait du bien de temps en temps d'être égoïste