Forum AM-Entraide Ce forum est notamment consacré à l'entraide autour des problèmes d'automutilation. |
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| On fait aller | |
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lightinthedark
Nombre de messages : 35 Age : 36 Localisation : Devant mon pc Date d'inscription : 05/12/2009
| Sujet: On fait aller Sam 5 Déc 2009 - 23:22 | |
| Bonjour à tous,
Je viens ici pour me libérer de ce silence que je me force à préserver histoire de me permettre d'aller un peu mieux... Je voulais juste raconter mon histoire (si vous avez la patience) pour que vous permettre de me situer. (Je ferais ma présentation juste après dans la partie appropriée).
Tout a commencé il y a presque exactement 4 ans. J'avais 17 ans à ce moment c'est le jour où je suis passé à l'acte pour la première fois. Il faut dire que mon enfance n'avait pas été des plus faciles. Victime de racisme verbal (pas souvent)et donc de rejet. En outre,J'étais terrorisé (j'étais pas battus mais plutôt élevé à l'ancienne on va dire(pour lui c'était normal)) par mon père et n'avait de ce fait pas eut la même affection qu'avec ma mère. J'arrivais à penser qu'il ne m'aimait pas (c'était bien le contraire). Je ne sais pas si c'est son éducation qui m'a rendu comme ça mais j'ai longtemps été maladivement timide et ca me freinait dans mes relation amicale et j'avais tellement de mal à avoir une relation amoureuse que j'en pleurais parfois (c'était entre 10 et 16 ans) j'en ai quand même eut une pendant cette période. De plus j'ai tellement de mal à accepter mes erreurs et je pense que ça met un gros poids dans la balance.
J'avais tout d'abord commencé par l'automutilation quand je me suis déçu de mon comportement envers mes amis. L'histoire est compliquée mais j'étais amoureux de ma meilleure amie qui était en relation avec un de mes meilleurs amis. J'ai poussé la fille à rompre avec lui et avec du recul je me suis dénigré. J'avais déjà 17 ans. Ensuite un Mercredi, j'ai bu en cachette parce que je me sentais seul et qu'il n'y avait personne chez moi. Ma mère est ensuite arrivé le soir et m'a retrouvé affalé sur le canapé et là je suis parti vomir et suis monté dans ma chambre. Elle m'a suivit, inquiète parce que c'était la première fois qu'elle me voyait comme ça et elle pensait que j'étais malade puisque je ne voulais pas avouer ma bêtise. Elle a alors appelé l'ambulance et je me suis retrouvé à l'hôpital pour un jour et demi. J'ai rencontré mon psychologue ce jour là. Premier traitement médicamenteux.
Plus tard, je me déçois toujours plus. Mes amis m'en veulent de rien faire pour aller mieux et me reproche de trop parler d'envie de mourir etc. etc. Ensuite vient mon premier échec cuisant à l'école: 37% de moyenne (un des seuls que j'ai jamais eut de ma vie) ce qui n'a évidement pas plu à mon père qui m'a alors interdit de refaire de la musique (je suis artiste depuis 6 ans: auteur-compositeur-interprète). Ce jour là j'ai pété un câble et j'ai fait ma première TS. Mon père n'a pas compris pourquoi. J'ai fait une semaine d'hôpital après laquelle tout allait de mieux en mieux. Mon père commençait à avoir de vrai conversation et j'ai vu que je m'étais fait de fausses idées sur lui (oui je parlais peu à la maison, c'est toujours le cas et ça m'énerve parce que j'ai du mal à changer). Puis j'ai vu qu'elle importance j'avais aux yeux des autres alors que j'avais souvent eut du mal à le voir. Tout semblait aller mieux alors on a arrêté progressivement mon traitement.
Puis je suis rentré à l'université et ait toujours bien réussi avec un grade en première (Je suis maintenant en 4ème). Je me suis fait plein d'amis nouveau sur le campus. J'ai commencé à sortir, boire puis fumer (ma consommation de tabac me déçoit). Puis sortir de plus en plus et comme ça ne m'empêchait pas de réussir je continuais. Jusqu'à un point où les autres riaient de moi parce que j'étais souvent saoul et j'ai commencé à m'en vouloir(une fois de plus), ensuite je suis tombé amoureux de ma collègue de laboratoire mais je savais que ça ne pouvait marcher entre nous. Ces idées me mettaient au plus mal mais j'allais en soirée pour décompresser. Les lendemains je me sentais mal et commençait à ravoir des idées noires. J'ai recommencé l'automutilation deux ou trois fois (que je m'étais promis de ne plus recommencer, chaque fois que je vois ces cicatrices je m'en veux). Jusqu'à il y a exactement un an ou après une soirée (encore) où j'avais dépassé les limites je n'étais pas parvenu à assister à un cours obligatoire. Cet élément déclencheur m'a poussé à refaire une deuxième TS après avoir fait le bilan de la vie que je menais Les nombreux bon côtés ne signifiaient plus rien pour moi. Résultat: 1 jour à l'hôpital (je n'ai pas voulu y rester) et 3 jours de léthargie à la maison. Faut signaler que cette année avait particulièrement été éprouvante parce que j'avais accumulé plusieurs responsabilités: Délégué de cours, Président d'un Projet annuel, Responsable de soirées.. Ca m'épuisait beaucoup.
Depuis, mes parents s'inquiètent beaucoups pour moi: j'ai plusieurs fois eut des périodes d'alcoolisme, et d'autres où je déprimais énormément. Comme aujourd'hui, je n'ai rien mangé depuis le matin, n'ai bu que 3 verres d'eau et suis resté scotché à mon lit en pleurant avec des idées noires et repensant (j'ai oublier de signaler) à la culpabilité que je ressent depuis 3 mois: une fille a fait une TS le lendemain du soir où on était sorti ensemble.
Le pire c'est que je garde tout ça pour moi parce que je n'ai pas envie que les autres me sachent mal en point. Pour moi c'est pas normal que j'aille mal, j'en attends trop de moi du coup je baisse dans ma propre estime. Et chaque détail qui me réduit un peu me pousse à déprimer d'emblée quand je ne suis pas dans une période où j'ai THE positive attitude. En général c'est moi qui console les autres et j'ai du mal à accepter que l'inverse puisse arriver comme c'est déjà arrivé souvent. Pourtant, depuis 3 semaines j'en ai besoin mais mes amis ont du mal à me comprendre ou ils me fuient. Ces envies de suicides sont présentes mais j'ai réalisé que malgré ça je ne pourrais jamais abandonner ma famille et certains de mes amis. Cependant, y a des jours ou je pète vraiment les câbles et où j'ai l'impression que je suis à deux doigt de le faire. Y aura toujours cette voix qui me donne un peu d'espoir au dernier moment, cet instinct de survie. J'ai l'impression d'être une erreur de fabrique parce que je me prend tellement la tête pour peu de choses mais mon passé est de plus en plus lourd et j'ai du mal à le relativiser ces derniers temps... Si vous avez des trucs pour m'aider je suis preneur. En tous cas merci d'avoir lu jusqu'ici je me sens déjà un peu mieux
Dernière édition par lightinthedark le Sam 5 Déc 2009 - 23:38, édité 1 fois (Raison : Pour faciliter la lecture j'ai mis les passages principaux en gras) | |
| | | Onagre
Nombre de messages : 1457 Date d'inscription : 03/06/2009
| Sujet: Re: On fait aller Sam 5 Déc 2009 - 23:48 | |
| A la première lecture de ton texte, ce que je me dis, c'est que tu te mets vraiment trop de pression sur les épaules. Tu n'est pas obligé d'être parfait, ni vis-à-vis de tes cours, ni vis-à-vis du reste du monde!
Et aussi, calmer les sorties te feraient peut être décompresser, parce que même ca, on dirait que c'est un facteur de stress.
On dirait que tu attends vraiment la moindre occasion pour exploser, à la lecture de ce post... | |
| | | lightinthedark
Nombre de messages : 35 Age : 36 Localisation : Devant mon pc Date d'inscription : 05/12/2009
| Sujet: Re: On fait aller Sam 5 Déc 2009 - 23:54 | |
| J'ai l'impression qu'inconsciemment je fais tout pour m'attirer les déceptions c'est vrai je ne sais pas pourquoi. C'est peut-être la pression que je me mets qui cause tout ça. C'est vrai on m'a toujours dit que je demandais trop de moi même mais c'est en même temps cette peur de l'echec de ne pas etre assez bien et au final la peur du rejet qui entraine cette autodiscipline.
Et les sorties, oui j'ai commencé à les diminuer mais j'ai remarque aussi que c'était pour fuir la solitude et l'ennui que je sortais autant. J'ai pourtant un grand entourage mais je me suis beaucoup renfermé par peur justement de ne pas être comme il faut. C'est un cercle vicieux, mon psy me l'a expliqué mais j'ai du mal à me défaire de cette peur, c'est une sorte de protection... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On fait aller Dim 6 Déc 2009 - 0:42 | |
| - lightinthedark a écrit:
- C'est vrai on m'a toujours dit que je demandais trop de moi même mais c'est en même temps cette peur de l'echec de ne pas etre assez bien et au final la peur du rejet qui entraine cette autodiscipline.
Je pense pas que ça soit vraiment une autodiscipline, mais plutôt de l'élitisme. Je connais bien, aussi. La rationalisation (personne ne songerait à te demander d'en faire autant et d'être parfait) et la relativisation (non, un échec sur une situation donnée, ça ne veut pas dire que toute ta vie est détruite. Et puis on apprends toujours de ses erreurs, alors on peut les voir comme positives, au final), ça marche en général pas mal. Après... j'ai comme l'impression que tu te prends beaucoup la tête, pour des choses pas forcément gravissimes. C'est pas spécialement un reproche, je suis comme ça aussi, mais essaye de lâcher du lest, peut être ? Laisse toi le droit de ne pas toujours être au top du top ? (Ouais, c'est pas facile, mais ça s'apprend.) Et c'est moi qui dit ça ?Tu dis que tu ne pourrais pas abandonner ta famille et certains de tes amis, pas possible d'en parler à quelqu'un parmi eux, qui pourrait t'aider/te soutenir IRL ? |
| | | lightinthedark
Nombre de messages : 35 Age : 36 Localisation : Devant mon pc Date d'inscription : 05/12/2009
| Sujet: Re: On fait aller Dim 6 Déc 2009 - 8:25 | |
| Comme je l'ai dit, peu de mes amis me comprennent et d'autres fuient. Y a aussi cette partie de moi qui veut faire bonne figure devant les autres et qui m'empêche souvent de signaler ma détresse. Y a cette gratitude que j'ai quand j'arrive à m'en sortir seul. C'est paradoxal vu que je souffre de solitude affective :s.
C'est vrai, je me prends beaucoup la tête, j'ai l'impression que c'est un réflexe inné chez moi, j'ai beaucoup de mal à laisser couler. Être plus laxiste avec moi est carrément le synonyme d'être moins bien et là je sais totalement que je me trompe. Il faut que je trouve un moyen d'être plus indulgent envers la personne que je suis.
J'ai une question: Concernant la fille qui a fait une TS le lendemain que j'ai passé la nuit chez elle, dois-je me sentir coupable? Beaucoup de gens m'avaient dit que ce n'étais pas une fille pour moi parce qu'elle n'était pas prête à se lancer dans une relation et était encore instable et fragile. Or c'est elle qui m'a proposé de venir dans son appart. Et j'ai beau lui avoir demandé si j'avait quelque chose avoir à faire dans l'histoire elle ne m'a jamais répondu et ne m'a plus donné de nouvelles. J'en ai parlé à deux, trois personnes qui m'ont toutes dit la même choses mais je doute encore... | |
| | | Onagre
Nombre de messages : 1457 Date d'inscription : 03/06/2009
| Sujet: Re: On fait aller Dim 6 Déc 2009 - 11:01 | |
| Au vu des circonstances, je te dirais que non, tu n'en est pas la cause. Dans un cercle étudiant, les relations vont et viennent et tout le monde le sait. A moins que tu n'aies été particulièrement dégueulasse avec elle en lui faisant miroiter quelque chose que tu ne lui a pas donné, je pense pas. Tu le dis, elle étais instable et fragile, déjà avant. Peut être qu'elle a cherché avec toi quelque chose qu'elle n'a pas trouvé, mais si tu ne savais pas qu'elle le cherchait, qu'y peux-tu? Ton histoire le montre, c'est parfois un très petit élément qui mène à la TS. Tu es peut être cet élément, mais pas la cause. Qui plus est, la demoiselle va bien, maintenant, te ronger les sangs ne la fera aller ni mieux, ni moins bien. a seule chose que tu puisses faire, c'est peut-être d'éviter les coups d'un soir, on en rigole beaucoup mais c'est pas rare que certains s'y abîment.
Tes amis, c'est vraiment des amis, ou c'est des potes? Parce que pour parler de ce genre de soucis, des vrais amis, sérieux, c'est quand même plus utile. Et c'est pas parce qu'on a les potes et la popularité qu'on a les amis. Et les amis, ca se perd pas si on sort moins pour X ou Y raison. Tu crains la solitude, mais si tes amis sont justes des potes de guindaille, tu es limite encore plus seul parce que tu es coincé pour ne pas les perdre (c'est tout à fait possible que ce ne soit pas le cas, mais je me rappelle d'une comitarde bourrée qui pleurait sur mon épaule en m'expliquant ca, et ca doit pas être la seule).
A part ca, si des gens t'aident à t'en sortir, c'est quand même toi, seul, qui t'en sort. Ils sont la pour te soutenir, éventuellement te donner des pistes. Mais quand un sportif gagne le 100m, même si 1000 personnes l'encouragent, il gagne seul. C'est toi qui parcours le chemin, de ta propre volonté. | |
| | | lightinthedark
Nombre de messages : 35 Age : 36 Localisation : Devant mon pc Date d'inscription : 05/12/2009
| Sujet: Re: On fait aller Dim 6 Déc 2009 - 17:25 | |
| Merci pour vos réponses,ca m'aide à me ressituer un peu. Quand je dis amis, je parle de ceux avec qui j'ai fais mes secondaires etc et que je vois encore souvent quand je rentre chez moi ou une ou deux personnes que j'ai rencontré récemment avec qui j'ai echangé beaucoup de choses, ceux qui ne fuient pas en fait... Ce que la plupart ne comprennent pas chez moi, c'est ma faiblesse face aux situations que je vis. (et comment j'arrive parfois à avoir autant d'idées noires). Et c'est vrai que dans un sens je trouve parfois mes réactions excessives mais on a pas tous la même sensibilité par rapport aux même choses. Il me faut plus de temps pour encaisser les coups et je pense que la fatigue y est pour quelque chose... | |
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