Ennui profond

Je me trouve atrocement superficielle, dans le sens où mon mal de vivre n'a pas de cause que je juge sérieuse. Comme si j'étais malheureuse par caprice ou par snobisme. Il y a des milliers de gens qui ont des dizaines de raisons de plus que moi d'être mal.

Mais c'est plus fort que moi ...Je m'ennuie. La vie m'ennuie ... Je n'y vois aucun sens et ça me plombe. Et je ne comprend pas pourquoi la majorité des gens acceptent cette vie, semblent s'en contenter. C'est comme si j'avais un défaut de fabrication... Comme si je n'avais rien à faire là.
Je me sens constamment de trop, jamais à ma place, jamais comme il faut, jamais assez bien...

J'avoue que ça me plait souvent d'être comme ça. Je me sens différente, plus lucide sur la vie, les gens ... Ca me rend dédaigneuse, méprisante (sans que je le montre), et je me sens supérieure de me poser toutes ces questions métaphysiques là où d'autres vivent leur petite vie minable dans un bonheur apparent (Bienheureux les ignorants...)

Mais le revers de la médaille, c'est une solitude atroce, une impression de vide horrible, et tout simplement, du "rien". Tout en me complaisant dans le fait que je me crois "exceptionnelle", je crève d'envie de ressembler à tous les autres gens, de pouvoir être heureuse d'un rien, de déconner sans rien calculer... Tout ce dont je suis incapable.
Et je n'arrive pas à combler le vide.

J'essaye constamment de me motiver à faire des choses, pour tromper l'ennui. Mais ça me demande des efforts incroyables. Et je retombe très vite.
Je me morfonds, et je me trouve pathétique...

Je ne trouve pas de solutions ...

Eh bien écoute, malheureusement, je me reconnais beaucoup trop dans cette description...

Pas de motif vraiment "sérieux" de souffrance, mais une sensation d'absurde perpétuelle... Et cette distance avec les gens, ce décalage, ainsi que cet orgueil qui en découle... Je ne veux pas paraphraser ton texte, mais c'est ce que je ressens.

Alors, effectivement, j'attends de voir les réponses à ce post, mais je suppose qu'un bon conseil à donner serait que tu t'investisses dans une activité qui te plaît, qui te permettrait d'occuper ta pensée, de te fixer des objectifs, et de te détourner des moments d'ennui, où, forcément, ce genre de sentiment a plus de chances d'apparaître.

Merci pour les réponses

Le problème est que, malgré les efforts que je fais, la sensation de vide revient toujours. Et que les choses auxquelles je m'intéresse, dans lesquelles je m'investis, finissent toujours par me sembler terriblement vaines...

Une autre solution que j'ai essayé est d'aller vers les autres, essayer de leur faire confiance, de créer des liens etc... Mais invariablement, je suis toujours déçue. Je ne sais pas si c'est moi qui suis trop exigeante, ou les gens que je rencontre qui sont particulièrement peu dignes de confiance... Quoi qu'il en soit, j'ai peu d'amies, et personne à qui réellement me confier.
Cela fait que depuis quelques temps maintenant je me suis vraiment renfermée sur un monde virtuel, je rencontre des gens sur internet, et je parle davantage à ces personnes qu'à mes connaissances irl. Je sais que c'est une bulle, que ça me rassure, mais en même temps c'est très superficiel là aussi...

J'ai essayé aussi de me débarrasser de ce côté orgueilleux, de devenir quelqu'un de plus "simple", qui se prend moins la tête. Mais en définitive, je ne m'aimais pas non plus comme ça. C'est comme si je me trahissais...

Citation :

Maintenant, je pense qu'il est important de chasser ce côté « les déprimés sont intelligents, ceux qui ne le sont pas sont des imbéciles heureux »

Et cela me fait me demander: comment on fait pour être heureux quand on se pose toutes ces questions ? Une fois qu'on se les pose, on ne peux plus s'en débarrasser... Je ne peux plus faire comme si elles n'étaient pas là ...

Copine, j'étais exactement comme ca l'année dernière... La psy avait dit "etat dépressif". C'est en partie passé, mais quand je badde c'est pour ca.

Mais Kagu a raison. Le seul truc que j'ai trouvé pour lutter contre ça et éviter de me foutre en l'air, c'est de m'occuper le plus possible. Ca marche assez bien.

Bien sûr, les questions restent. Quand on se questionne, on se questionne toujours, mais on apprend à faire avec. Comme tous les humains d'ailleurs, contrairement à ce qu'on croit, on est pas les seuls à se poser des questions sur le sens de tout ca et pourquoi le faire. Seulement, je crois que l'univers des questions est un univers de solitude...
Mais on apprend à faire avec, même si ca prend du temps et du courage. Le premier pas étant de ne pas accepter de se voir comme ca.

A certains egards, je me retrouve dans ce que tu veux dire...il y a des moments ou ce que les autres disent te semblent tellement superficiels et impertinent que tu viens a croire qu'ils ne vont jamais dans des pensées plus profondes ou des questionnements comme tu le fait. Mais en meme temps, ce style te vie semble si joyeux que t'aimerais bien le vivre aussi, mais ensuite tu serais comme tout les autres, et c'est vraiment pas ce que tu souhaites, car tu trouves les gens superficiels pathétiques. C'est un cercle vicieux.

Bon, j'ai utiliser le "tu", mais en réalité j'aurais du utiliser le "je" car c'est un peu comme je me sens moi-meme.

Mais quand je pense cela, il y a une autre partie de moi qui se dit "j'en vit bien des moments quand je suis joyeuse et que je m'amuse ou ce je que je dis est assez superficiel, et il se peut que quelqu'un est en train de penser de moi exactement ce que j'ai décrit plus haut. Mais en vérité, je ne suis pas cette personne. Et a ce moment la, je me trouve lache de juger les autres sur ce petit instant de leur vie"

Je doute que je me suis bien exprimée et je n'ai pas vraiment de conseils a te donner mais que tout le monde a ses moments de questionnement, meme les personnes que l'ont croit tellement superficiel, si tu vois ce que je veux dire...

Par contre, c'est clair que certaines personnes le vivent plus fortemeent que d'autres, et je ne veux pas insinuer que tu ne devrais pas faire quelque chose pour essayer de trouver le vrai motif a ta vie, celui pour lequel tu vas vouloir te lever le matin, et je suis persuadée que tout le monde en a un, mais que certaines personnes prennent plus de temps a le trouver...

Il est certain que si je m'occupais davantage l'esprit, les questions seraient moins là et je mépriserais moins les gens si je pouvais en trouver en qui je puisse avoir pleine confiance.

Actuellement, je n'ai rien de solide à quoi je peux me raccrocher. J'ai été très occupée ces deux dernières années par mes études, qui m'ont motivée et beaucoup aidée dans un sens. Seulement, je viens de passer mon diplôme, je suis en vacances, donc inactive, et je sens mes anciens démons qui ressurgissent, et qui me disent que même si je ne les vois plus pendant quelques temps, ils sont toujours là...
De plus, je déménage pour la suite de mes études, et serais loin de ma ville actuelle à partir de la rentrée. Même si je vois ça principalement comme une bonne chose, comme une possibilité de nouveau départ, j'ai peur de ce que je serais là bas, quand je devrais vivre seule, sans personne autour de moi pour me motiver à faire des choses, à sourire...
Donc à quoi me raccrocher pour avancer ? Sachant que mes occupations habituelles sont loin de me suffire...
Est-ce que je dois apprendre à juste m'en contenter ? Ou trouver d'autres choses, d'autres personnes ?

Je me sens perdue ...

J'aimerais t'aider mais malheureusement je cherche aussi les réponse à tes questions... =/

Je me reconnais dans chaque mots que tu as écris ça fais même peur. Je pense aussi ne pas avoir le droit de me plaindre car je n'est aucun " problème " par rapport a la plupart des gens qui eux ne se plaigne mm pas...

Je m'ennuie aussi énormément et avec les vacances cela empire. Lorsque je vais en cours je vois des gens même si je ne leur parle pas forcément. Là je suis enfermer chez moi, a ne rien faire. Je me pose aussi énormément de question métaphysique et je me sens supérieure, "exceptionnelle" par rapport aux autres car moi je me pose toute ces questions, j'en connais plus qu'eux sur la vie. Eux se contente de vivre, pendant que moi je fais des analyses de la vie, des gens. De ce fait je ne parle à personne, seulement a mes très rares amis. J'ai beaucoup de mal à faire des connaissances car je suis très timide en plus. Et, quand une personne ose venir me voir je la méprise j'ai envie de lui dire d'aller voir ailleurs.. Je méprise les gens et pourtant j'aimerais tant leur ressembler, comme tu le dis, rire pour un rien.

En ce qui concerne internet pour ma part j'ai fais une très mauvaise rencontre mais aussi de très bonnes. J'ai appris a me méfié et maintenant j'ai une vrai personne sur qui je peux compter, la seule qui était la pendant ma "dépression" ou plutôt longue déprime profonde. Il est toujours la pour moi sa fais maintenant plus d'un an sans lui je ne serais plus là.

Et malgré ce qu'on pourrais croire je n'est absolument pas confiance en moi, je me sous estime parais-t-il... je ne sais plus quoi faire je désespère vraiment à force...

J'ai eu complètement l'impression de me lire. J'ai un peu honte d'avouer que je trouve ça rassurant de voir qu'il y a d'autres personnes dans le même cas que moi =/

Tu sais, je crois que les questions que tu te poses feront toujours partie de toi. Tu peux peut-être, avec le temps, apporter des réponses à certaines. Mais si tu es une machine à penser, ça sera toujours incruster dans ta tête ...

Mimesis a écrit:

Donc à quoi me raccrocher pour avancer ? Sachant que mes occupations habituelles sont loin de me suffire...

Je crois que tu dois t'en créer des nouvelles autant que possible. La diversité, c'est important. Peut-être que tu te lasses vite et que la nouveauté pourrait t'aider. Découvrir de nouveaux domaines, te renseigner sur des sujets, des sports à pratiquer, dont tu ne connais pas beaucoup de choses. Découvrir. Ca pourrait t'aider à te dégager du train-train quotidien et par conséquent à te sentir mieux puisque tu semble détester la routine.

J'espère que tu arriveras peu à peu à remplir ton vide intérieur, vraiment.

Merci pour vos messages...

Ca fait "plaisir", ça rassure un peu, de voir que je ne suis pas "seule" et de voir que je peux être comprise par des gens qui me ressemblent un peu

J'en avais un besoin immense

alors sache que nous sommes là