Ce sentiment de ne pas vraiment exister...

Suite à une grosse envie d'AM hier soir (que j'ai finalement réussi à maîtriser), je me suis posée la question de savoir pourquoi il m'arrivait de temps en temps ce genre de crise. Pour ma part, l'AM est un moyen de revenir à la réalité lorsque je fais une crise d'angoisse. En effet dans ces moments-là, je ne sens plus mon corps et j'ai cette sale impression de ne plus exister ou d'être entrain de mourir sur place. Le fait de me faire mal rappelle sans doute à mon cerveau que j'ai bel et bien un corps et cela a un effet généralement calmant.

Comme vous le savez sans doute, je suis en ce moment dans une période de transition entre la France et la Suisse. Et là encore, ce sentiment de ne pas exister revient me hanter. Je ne suis pas encore en Suisse et plus vraiment en France. Les au revoir à la France ont été durs, mais laissent maintenant place à l'angoisse du retour. Quelle place vais-je retrouver là bas? Il s'est passé beaucoup de choses en deux ans...

Retour donc de la tentation de la lame. Jusqu'ici tout va bien. Mais comment faire pour expliquer, par un autre moyen, à mon corps et à mon cerveau que même en période de transition ils existent quand même?

Dans les alternatives à l'am il y a des trucs pas mal qui permettent de sentir de fortes sensations (serrer des glaçons tout ça)... Tu as essayé ? Sinon, ben pas rester seule lorsque tu sens que ça arrive...

La période de transition est pas facile, c'est certain. Beaucoup de choses ont changé, du côté de tes amis suisses mais aussi de ton côté à toi. Partir en France, te ramasser sur la face, continuer malgré les solutions de facilité qui s'offraient à toi... Ca t'a aussi changée.

Mais... Pourquoi est-ce que même avec cette nouvelle donne, on aimerait pas la nouvelle Sylvie ? Moi, j'aime beaucoup mieux ce que je vois en toi maintenant que ce que j'ai pu voir quand je t'ai rencontrée (et je t'appréciais déjà beaucoup à l'époque). Il y a beaucoup de personnes qui sont prêtes à t'accueillir à bras ouverts.

Essaie de voir tous ces changements comme des choses qui nous ont enrichis, chacun de notre côté plutôt que comme des barrières insurmontables ?

Yes, tu as raison Lucille. Il est temps que je change un peu ma manière d'appréhender les choses.

Sincèrement...

Perso, les alternatives n'ont jamais rien donné pour ... me rappeler que j'ai un corps, tout ça.

A part potentiellement aller à la piscine et nager, parce que l'eau partout sur et autour de moi ça rappelle vachement les limites de ce qui est concret et de ce qui ne l'est pas.

Mais ça fait un bon moment que je ne l'ai plus fait, pour des raisons évidentes.

Ah, moi la piscine ça m'angoisse en fait. Je gère pas le changement quand il faut sortir de l'eau. J'avais d'ailleurs travaillé ça avec une psychomotricienne à l'époque. C'est comme fermer les yeux en étant debout, ou pratiquer la relaxation, c'est hors de question pour moi!

Winston Churchill préconise l'usage d'un exellent Balblair dans ce type de moment.

et si QQ1 quand tu est en crise te disait fermement " coucou!! tu est la !!! tu existe!!! t'est vivant!!!"

est ce que sa pourrai te rassurer??

Bah en général, ça se voit pas quand je suis mal. En 10 ans, j'ai appris à cacher ça. Y'a juste les personnes qui me connaissent bien qui grillent et encore, pas toujours. Donc que les gens soient là ou pas, qu'ils me parlent ou pas, ça ne change rien au final.

Note, les papillons roses ça marcherait peut être.

hello!
comme je l'ai dit dans ma présentation j'étudie actuellement le sujet de l'am pr mes études et ce n'est pas un hasard, j'ai été longtemps sous l'emprise de l'am et j'ai qq "rechutes" de temps à autre...
j'ai appris beaucoup de choses, notamment que l'am est parfois utilisée comme solution pour se sentir exister, ms aussi et surtout pour s'exprimer... n'aurais -tu pas besoin de parler?
j'essaie d'apporter mon aide sans paraître moralisatrice d'autant plus que je n'ai que 18 ans... j'essaye d'écrire ce que moi j'aurais voulu que l'on me dise quand je souffrais vraiment...

Parler oui...mais pour ma part j'ai bien assez d'endroits pour le faire. C'est surtout au niveau purement corporel que j'ai quelques soucis. Notamment dès que j'éprouve quelques choses qui se rapproche des symptômes de la crise d'angoisse (exemple: tête qui tourne quand j'ai trop bu ou été sur un manège) je n'arrive plus à faire la différence et ça finit en général vraiment en crise d'angoisse!

Et reprendre les séances de psychomotricité ?

Vu qu'à voir ça t'avait pas mal aidé à ce niveau là...

Ou alors, complètement con... Mais te forcer à t'exposer à des situations où justement, tu vas te rapprocher de ce que tu ressens en crise d'angoisse... et te forcer à t'observer vraiment, à te focaliser vraiment sur les sensations, pour les reconnaitre, et pour observer les différences, minimes certes mais existantes, qui existent avec ce que tu ressens en crise d'angoisse ?

Nan c'est pas con du tout. C'est ce que me faisait faire la psychomotricienne en plus. Genre, "vas-y, ferme les yeux et tourne sur toi-même"! C'est assez atroce, mais au bout de nombreuses séances en effet, on commence à gérer petit à petit.

Bon les potes, vous savez ce qu'il vous reste à faire donc: faites moi boire

on se voit quand !!^^

emmerdeuse a écrit:

on se voit quand !!^^

Mon "traitement" peut commencer dès ce soir!