Comment vous êtes partis de chez vos parents ?

Voilà ce topic s'adresse à ceux qui sont parti de la maison familiale...

Je voudrais savoir un peu comment vous avez fait pour partir, dans quel contexte ça c'est fait, les répercutions après ? niveau relations famille, et la nouvelle vie en indépendance...

enfin raconter moi votre histoire en somme

merci

Je faisais des études en langues étrangères à la fac, et par le "hasard" d'un job de serveuse pendant les vacances et les week-end, mon patron m'a proposé un contrat temps plein et tout. Comme je me sentais (encore maintenant) bien dans mes baskets dans la restauration, j'ai accepté. Mon père, furax que je gâche "mes capacités pour un boulot merdique sous-payé" a décrété que si je voulais faire mes expériences, pas de problème, mais à moi de les assumer entièrement. D'où il m'a laissé 15 jours pour trouver un logement.

Après quelques mois tendus entre mon père et moi, grâce aussi à la diplomatie de ma mère, finalement, les choses se sont remises au beau fixe entre nous deux

Et voili.

ben là je pars pour un appart' dans la ville où je vais étudier.. CLassique donc.

Pas encore parti, mais ça va se faire. Contrat jeune majeure et chambre U pour pouvoir partir.
Quand à savoir comment ça se passe et la réaction des parents tout ça tout ça ... je te dirais ça fin septembre.


Je peux te poser une question ?

Pourquoi ce topic? Une envie de partir?

Ben, moi demain je pars de chez moi , je vais passer le week end à montpellier, ben je l'ai dit à mes parents, ils étaient Okay !

Pour partir pour de vrai, ben je vais partir de chez moi une fois mon BAC en poche , parce que comme j'habite un peu dans un coin pommé, faut que je bouge de chez moi pour faire mes etudes, et comme je veux partir loin, et que le train ça coute cher, pas question de revenir souvent les voir !

Y avait depuis des années une ambiance de merde entre moi et ma mère.

Quand j'ai dû faire le choix de ma formation, j'ai choisi de la faire dans une ville suffisemment éloignée de chez ma mère pour que je DOIVE prendre un appart'.

Ca m'a mis bien dans la merde financièrement il faut l'avouer, mais le fait est que ça m'a probablement éviter de virer (encore plus) dingue.

D'autant plus que j'étais partie 4 mois en voyage humanitaire au Guatemala, et que trois jour après mon retour chez ma mère, je feuilletais frénétiquement les annonces pour des appart' dans la ville où j'allais faire ma formation. Parce que après avoir connu l'autonomie dans des conditions pourtant pas facile, avoir ma mère qui me collait aux basques pour des conneries et me traitait comme si j'avais environ 7 ans me rendait juste dingue.

Après, ma mère ne l'a pas super bien pris quand, au moment de mon inscription à l'école, je lui ai dit que je ne ferais pas ma formation à Lausanne mais en Valais. Ca a été le gros chantage affectif, la mère prostrée sur le canapé avec sa (ma) console de jeu en pyjama toute la journée.

Mais bon, pas moyen, je ne regrette en rien ce choix. Je serais devenue dingue et/ou suicidaire si j'étais restée.

Et ma mère s'y est faite. Elle a même arrêté de m'appeler intempestivement pour pas de raison après quelques téléphones à se faire raccrocher au nez. Et franchement, nos rapports se sont vachement améliorés grace à la distance.

Je sortais depuis un moment avec mon copain qui habitait alors très loin...

Quand il a eu un boulot, on a décidé d'emménager ensemble, histoire de ne plus avoir à se coltiner les aller-retours Fribourg-Paris en TGV, surtout que j'avais un petit boulot à côté.

J'ai dit à mes parents que j'allais déménager, ils l'ont très bien pris. Mon frère m'a même fait remarqué que ma mère n'a jamais été d'aussi bonne humeur que quand je parlais de partir... Ils se sont porté garant pour l'appart' tout ça.

Je dois dire que mes relations avec eux se sont beaucoup améliorés depuis que je ne vis plus sous leur toit. Ils sont pas devenus parfaits mais je vois moins leur défauts.

Alors je suis tout d'abord partie en colocation pour mes études, à 60 km de chez mes parents. Je revenais souvent le week-end pourtant. Un peu du mal à couper le cordon moi? Nooooon

Et puis le grand saut: départ pour le Sud de la France pour aller vivre avec mon copain. Tout s'est bien passé au début, l'éloignement d'avec ma famille a même fait régresser mes crises d'angoisse et mes TCA. Forcément, la culpabilité par rapport à ce que je faisais subir à mes parents au quotidien n'avait plus de raisons d'être.
Puis, mon copain me quitte et me prie de quitter le domicile commun. Pendant plus de 3 mois je navigue entre l'appart de collègues et les hôtels. Mes parents sont plus ou moins au courant de ce qu'il se passe, donc la culpabilité revient petit à petit car je sais qu'ils se font du souci. Ils m'ont proposé de revenir, j'ai refusé, car je n'avais pas envie d'encore leur donner des soucis et je ne voulais pas qu'ils me voient dans cet état. J'ai aussi ma fierté et cette envie de réussir à m'en sortir seule. D'autre part je pensais avoir encore des choses à vivre en France (au niveau du boulot et des rencontres notamment). Je suis descendue très bas, j'ai pu voir où étaient mes limites et j'ai réussi à m'en sortir plus ou moins.

Actuellement j'ai un appart et je vais mieux, je suis plus ou moins remise de ma rupture. Je pense rentrer en Suisse dès que j'aurai trouvé du boulot là bas, car je pense être arrivée au bout de cette expérience et qu'il est temps pour moi de tourner la page et de me rapprocher de ma famille et de mes amis.

Mon expérience est peut être un peu spéciale au vu des rapports que j'entretiens avec ma famille.

Pour ma part, le départ de chez mes parents était dans ma liste de priorités, passée ma majorité.
De mes 18 à 19 ans, j'étais en hypokhâgne, donc pas le temps de rien, geeking de la lecture / écriture / apprentissage / appréhension.
2005, ma dernière année, déjà en deçà, mais toujours à faire plus ou moins des conneries. J'ai saisi une opportunité qui m'est tombé du ciel l'été, 3 potes du collège qui se mettaient en colloc' et cherchaient un quatrième pour un loyer à 200€ (pour une maison qu'on connaissait tous bien, maison d'un des 3, chez qui nous squattions déjà allègrement, pour cause de départ au centre-ville de sa mère et sa sœur). Comme en parallèle, j'avais opté pour la voie de la glanderie suprême, j'ai nommé l'Université, j'avais soudain le temps de faire des courses, de trouver du boulot, de cuisiner, de faire le ménage (sisi !). Donc je n'ai pas demandé la permission plus que ça, j'ai décrété que je le ferais, et de toute façon, je n'ai entendu aucune protestation du côté de mes parents.
Ma relation avec mes parents et ma sœur s'est, comme pour la plupart des autres, grandement améliorée depuis mon départ. Ne plus se marcher sur la gueule toute la journée, ça aide. Plus de prise de bec pour des conneries sans intérêt, on se voit assez épisodiquement pour qu'on ait envie, d'un côté comme de l'autre, que ça se passe pacifiquement.

Passé cette année mémorable de collocation, j'ai pris un appart' seul, en continuant la fac et les jobs super-gratifiants, comme faire la vaisselle au resto-U, servir des frites au resto-U, et pendant l'été, faire de la manutention ou bosser à la blanchisserie de l'hôpital. J'ai donc pu continuer à subsister à ce rythme, sachant que Noël et mon anniversaire constituent aussi un moyen de renflouer les caisses (je ne demande jamais rien, à croire que je veuille mon étiquette de blasé de service).

Cette année, j'avais fait mieux encore en m'exilant à 250 km du domicile familial et des potes pour faire mes études. On m'a d'ailleurs reproché d'être distant et de ne pas donner assez de nouvelles... Mais bon, question de tempérament, je suis pas démonstratif, et pas très "youhou je suis là / je pense à vous". Ça, je le fais en silence. Quand on le dit, ça sonne toujours bidon. A présent, je suis de retour chez mes parents, le temps de squatter sans payer de loyer, comme je compte pas poursuivre mes études, je cherche un boulot. Si cette recherche est infructueuse d'ici la fin de l'année, je trouverais un job pourri à mi-temps (histoire de continuer à chercher, heh) pas dans ma branche histoire de reprendre mon indépendance, avant que ça ne vire au pugilat chez mes vieux.

De manière générale, le départ de la toile d'araignée "papa / maman / sœur" concorde pas mal avec les améliorations au niveau AM / bouffe rien / comportements irrationnels divers. Je crois que la transition collocation a pas mal aidé, dans le sens où si j'avais pris direct un appart' seul, j'aurais sans doute eu moins de scrupules à rester un peu laxiste sur tout ce qui touche à mon bien-être. Une fois les mauvaises habitudes perdues, ça a été plus simple de garder une hygiène de vie à peu près convenable : merci les gamelles géantes de pâtes carbo, les soirées de geek à raconter de la merde au lieu de ruminer...

je travaillais depuis un an et j'allais à l'université, je voulais me rapprocher de tout ca et de mes amis, je suis partie en colocation. Ca a mal fini et ca m'a montré la porte vers la dépression... (bon c'est pas juste ca, mais la mésentente a pas aidé)

je vis seule depuis 2 ans et même si ca me coute plus cher, j'ai JAMAIS regretté l'argent dépensé, j'apprécie tellement ma solitude et j'ai un super appart que j'adore, relativement grand, bien divisé, éclairé, la joie vraiment!

et je fais chier personne à écouter la télé tard le soir, personne pour se plaindre si ma vaisselle est pas lavée à la minute ou je la salis, j'aime bien ma vie maintenant

pour répondre courtement...
je suis partie a moitié j'y suis toujours fourrée quand même et quand on se voit pas on s'apelle!

Merci de vos réponses.

Oui Je pense à partir de chez moi. Et le plus vite possible.

Amande > ça dépend. Là où je vais je connais une vingtaine de gens venant de mon lycée^^

Schnappi > Tu voudrais partir dans une ville près de chez toi ou très très loin ? Ensuite tu peux peut être partir là où il y aura des gens pour t'aider si tu as un blem.
Si tu vas sur Nancy( par le plus grand des hasard) je veux bien te donner mes coordonnées au cas ou.

@ Amande :

Franchement, être seul ou avec une mère cinglée-alcoolique-hystérique-casse-couille, je pense qu'il fait un bon choix.

Je doute que sa mère soit une réelle source de support.

Après, clairement, il faudra que, Schnappi, tu t'astreignes à créer un "filet de sécurité". Des gens à voir. Des gens à contacter (et que tu le fasses !) en cas de coup dur. Histoire d'éviter de partir en live discrètement et tout seul.

Citation :

Schnappi > Tu voudrais partir dans une ville près de chez toi ou très très loin ? Ensuite tu peux peut être partir là où il y aura des gens pour t'aider si tu as un blem.
Si tu vas sur Nancy( par le plus grand des hasard) je veux bien te donner mes coordonnées au cas ou.

Non pas loin pour cette année, je veux mon bac. après je serais libre d'aller ailleurs.

Les moyens oui pour quelques mois, mais voilà, quand on y pense ça descends vite le fric quand on a tout à sa charge et j'ai pas de rentré d'argent. Enfin je compte trouver du travail dans les vacances, enfin si possible. C'est pour ça que je voudrais voir avec une assistante social si j'ai le droit à des aides en tant que lycéen. enfin je sais pas. là je vois ça à faire pour débloquer la situation sinon je sais pas.

Citation :

Après, clairement, il faudra que, Schnappi, tu t'astreignes à créer un "filet de sécurité". Des gens à voir. Des gens à contacter (et que tu le fasses !) en cas de coup dur. Histoire d'éviter de partir en live discrètement et tout seul.

J'aurais personne. Mes amis étant interne, ils peuvent rien faire, ils ont des horaires stric tout ça.( et ils savent rien. Juste un vite fais parce que j'étais bourré et que je réfléchissais pas avant de parler) et autres que eux.. je vois personne.

Question peut être conne mais pourquoi pas en internat? Pour un an. ça te permettrais de faire ton année hors de chez toi, déjà ...

emmerdeuse a écrit:

Question peut être conne mais pourquoi pas en internat? Pour un an. ça te permettrais de faire ton année hors de chez toi, déjà ...

Je peux pas. ma mère pour que je bosse, ma mis dans un lycée privée l'année dernière... Brillante idée.. on est encore plus glandeur qu'autre chose lol et l'internat est hors de prix. Ma mère aurait bien voulu mis mettre ya deux ans, mais vraiment trop cher.

Donc après le payer moi même, pour un an je suppose que je pourrais. Mais j'aime pas cette idée. J'ai déjà été un an en internat, et je me suis pas adapté, vraiment beaucoup de mal, et pourtant j'avais mes amis. Là je connaitrais personne. Je connais que ma classe dans ce lycée.