Mon histoire

Il y a eu trois mois hier que la personne que j'aime m'a annoncé qu'elle me quittait... Presque 5 ans après le début de notre relation... À partir de là tout a déraillé...

Toutes les peurs, les angoisses, les douleurs que j'avais su ranger dans un tiroir ou plutôt sous une carapace jusqu'à présent sont ressorties...
Je savais depuis des années qu'un jour je devrais affronter mes démons si bien enfouis, mais je ne pensais pas que ce serait suite à une rupture avec la personne qui compte le plus au monde pour moi...
J'ai à cause de ma carapace été parfois dure avec ma chérie et elle en a beaucoup souffert, j'ai parfois eu aussi des accès de violence comme si ce n'était plus contrôlable, comme si ce n'était plus moi qui agissait...
Suite à la rupture, nous avons continué notre vie ensemble dans le même appartement, mais sans l'intimité que nous avions avant... Je suis allée voir un médecin généraliste qui m'a donné des antidépresseurs (Deroxat et Xanax)...

Tout s'est effondré j'ai perdu la femme que j'aime et nous devions également déménager deux mois après la rupture, donc trouver une solution alors que ni elle ni moi n'avions de travail (trouver un boulot est une de mes pires angoisses)... Elle a fini par rencontrer une autre femme chez qui elle allait souvent le week-end.. Je gérais tant bien que mal la situation surtout que mon amie voulait et veut toujours garder un contact avec moi, car nous avons un lien fort qui nous unit...

Jusqu'au soir où elle est rentrée et a commencé à prendre quelques affaires pour les entreposer (en attendant de trouver un appart) chez cette autre femme... Quand j'ai compris qu'elle était en bas de chez nous, je suis descendue apporter quelques affaires pour leur faire face et lorsque je suis remontée dans notre appartement je me suis coupé le bras...
Suite à ça j'ai revu mon généraliste qui a rajouté du Risperdal à mon traitement pour éviter que je ne me mutile à nouveau...

Depuis je suis rentrée chez mes parents, je n'y suis pas bien et elle me manque terriblement, j'ai souvent envie de me mutiler comme en ce moment même ou j'écris pour éviter de le faire même si je me perds dans ces pensées...
Celle que j'aime garde contact avec moi, elle est toujours là, j'ai l'impression qu'elle peut me revenir, c'est peut-être bête, mais c'est cet espoir qui pour le moment me tient encore debout...

Mais ce que je voudrais le plus c'est ne plus avoir ces accès de colère pour un rien du tout, ces envies de violence incontrôlables que je ne supporte pas, car je sais que ce n'est pas moi.. Et je ne sais pas ce que c'est, d'où ça vient et surtout comment m'en débarrasser...

Voilà un peu mon histoire, je sais c'est très long et j'en suis désolée.. j'espère que certaines et certains d'entre vous auront tenu jusqu'au bout de ce récit...
J'espère aussi que je post au bon endroit..

Déjà...

Oui, j'ai lu ton texte jusqu'au bout.

Ce qui me frappe un peu, par rapport à ton médecin, c'est qu'à part te bourrer de médics pas forcément légers, il ne donne pas vraiment l'impression de te suivre, de te donner l'occasion de parler de ce qui ne va pas...

Or.. Sincèrement les médics, c'est pas forcément un mal comme BÉQUILLE, à un moment donné, pour t'éviter de trop péter un cable... Ok.

Mais c'est pas LA solution au problème...

Je ne comprends pas vraiment pourquoi il ne te pousse pas à voir un psy, histoire que tu puisses essayer de te comprendre un peu mieux, au lieu de juste t'assomer de médics...

Est ce que tu as des gens à qui tu arrives à parler de tout ca ? Des amis, ta famille ?

Ce que j'ai oublié de dire c'est que mon médecin m'a fait une lettre pour que j'aille voir un psy mais je n'ai pas encore fait la démarche qui est très difficile.. J'ai des noms, des adresses dans la région où je suis actuellement... Il faut juste que je fasse le pas...

J'ai mes amis pour parler un peu de tout ça mais je crois que je laisse toujours une petite carapace pour ne pas tout dévoiler et garder le contrôle sur ce que je dis...

Je sais que c'est pas évidant d'aller voir un psy.. Mais ca peut-être une bonne solution pour justement pouvoir parler sans carapace...

Après.. Pour ce qui est des accès de colère et des sautes d'humeur... Je n'ai pas vraiment de solution... Ni vraiment d'explication...

Pour ma part, je me suis rendue compte que c'est dans des périodes où je suis + angoissée que d'habitude que j'ai tendance à être SUPER irritable, à m'énerver contre tout, à avoir envie de casser la gueule aux gens (j'évite de le faire, mais ... J'avoue que oui, l'envie est là..), à me retrouver à faire des trucs très crétins comme fracasser un clavier à coup de poing...

Je le fais moins maintenant qu'à une période, mais je sais que pendant plusieurs mois, il y a qqch comme 2 ans, j'ai été constamment une bombe à retardement, à deux doigts d'exploser pour tout et n'importe quoi...

J'en étais arrivée à avoir peur de moi meme, parce que cette colère se retrounait souvent contre moi, et que j'avais vraiment peur de ce que je pouvais me faire en crise...

J'ai bien foutu en l'air une amitié à laquelle je tenais, avec ca...

Après... Je pense que ca ne t'aide pas des masses.. Mais comme tu dis que tu es qqun de pas mal angoissé, est ce que ca serait possible que ca soit quelque chose du même genre, que ca soit l'angoisse qui te rende irritable ?

Je crois que j'essaye d'aller doucement à mon rythme pour le psy, j'ai des noms et je dois appeler, c'est déjà un pas que j'ai fait en demandant des noms à mon généraliste... Je sais par contre que je dois le faire, car j'ai besoin de comprendre cette violence envers moi ou envers les autres.. C'est une violence physique et psychologique, je pense qu'elle vient du fait que j'ai besoin de contrôler les choses qui m'échappent donc liées à mes angoisses certainement...

Il faut que j'arrive à canaliser ça en arrivant à me dire que je ne peux pas tout contrôler pour que tout aille comme je le veux.. Les angoisses me rendent égoïstes avec ce besoin de contrôle sur les autres ou même sur moi.. Je contrôle ce que je dis, ce que je fais sauf quand je craque complètement et j'ai parfois l'impression que je lâche les choses, des mots que je ne devrais pas parce qu'ils sont faux dans ces moments là.. Mes gestes et mes mots sont faux, je ne les veux et ne les pense pas... Un trop-plein qui sort parce que j'ai trop retenu en moi les choses... Peut-être ?

J'ai lu jusqu'au bout et franchement j'suis trop dans le cake en ce moment pour te donner le moindre conseil, je risquerais de dire des conneries.
Mais je suis avec toi. Essayes de prendre ton courage à deux mains et d'aller voir un psy aussi.
Courage