Forum AM-Entraide Ce forum est notamment consacré à l'entraide autour des problèmes d'automutilation. |
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| Rapport à l'AM | |
| | Auteur | Message |
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pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Rapport à l'AM Sam 14 Mai 2011 - 20:38 | |
| Je me doute qu'il n'y a pas de rapport "normal" avec l'AM, mais j'ai l'impression d'avoir un rapport vraiment "bizarre" à l'AM. J'ai l'impression qu'il y a deux sortes d'AM qui cohabitent en moi. J'ai commencé à me faire mal quand j'avais 12 ans, j'avais l'impression de ne pas exister, je voulais devenir parfaite, être la meilleure, tout gérer. D'un côté, je ne voulais pas que cela se voit, et dans le même temps, c'était un appel à l'aide, je voulais que l'on s'occupe de moi. Alors, je cachais mes cicatrices, mais mal. Personne n'a rien vu, durant deux ans (alors que je me faisais mal quasiment tous les jours). Quelques jours avant mes 14 ans, j'ai fait une TS au collège. Quand j'ai été hospitalisée, le premier soir, ma mère a découvert une cicatrice récente. Elle m'en voulait déjà tellement de ma TS (j'ai compris après qu'elle avait eu très peur), que je n'ai pas osé lui avouer que cela faisait longtemps que ça durait, je lui ai dit que ce n'était arrivé qu'une fois, parce que j'étais trop mal. Je n'ai même pas réussi à en parler au psychiatre qui m'avait suivi où j'étais hospitalisée. Quand je suis sortie, j'allais mieux (j'étais sous antidépresseur), et même pendant les crises d'angoisse, j'en arrivais beaucoup moins souvent à me faire mal. Mais, très vite, je me suis mise à me faire mal dans un autre but. Exister, j'avais l'impression de n'être rien, alors 2, 3 fois par an, je me faisais volontairement des entorses, je n'hésitais pas à me frapper pour avoir des bleus. Je me fichais de la douleur, ce n'était même pas pour calmer une angoisse, c'était pour qu'on s'occupe de moi. De temps à autre, je me faisais encore mal dans des moments d'angoisse, à ce moment, je me débrouillais pour le masquer, il ne fallait surtout par que l'on sache. Mais, une fois, mes parents l'ont découvert, ils m'en ont tellement voulu que je me suis encore plus effacée qu'avant. J'en faisais le plus possible à la maison, je faisais semblant d'être heureuse. J'ai doucement commencé à remonter la pente, en juin dernier, j'allais mieux alors j'ai arrêté les antidépresseurs, mais petit à petit, les angoisses sont revenus, de plus en plus violente. J'essayais de ne pas me faire mal, mais parfois je craquais. Il y a eu un épisode vraiment bizarre, en janvier, j'étais extrêmement angoissée, et je me suis brûlée le visage avec une lampe à plusieurs reprises. Comme j'étais chez ma grand-mère, j'ai pu inventé une sympathique petite histoire que tout le monde a cru. Cet épisode associait les deux, la douleur pour calmer la crise, et le besoin d'exister : j'ai du porté un pansement sur la moitié du visage pendant presque trois semaines, on s'occupait de moi. Depuis, j'avais compris que j'étais allée vraiment trop loin, et je ne m'étais fait mal qu'une fois, et j'avais vraiment réussi à minimiser la crise, jusqu'à hier. Un ami parlait d'un garçon d'une autre classe qui avait fait une TS avec moi et un de ses amis. Ils ont été extrêmement virulent dans leurs propos, jugeant que les personnes qui tentaient de se suicider, mais ne mourraient pas n'était que des lâches et cie. Pendant toute la discussion, j'ai revécu ma TS. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça m'a fait tellement mal, alors je me suis réfugiée dans les toilettes et j'ai coupé, comme j'ai pu, avec ce que j'avais, avec une violence que je ne me connaissais plus. Ca a été fait dans l'urgence, mais pourtant, j'ai réussi à penser au fait que ce serait bientôt l'été, qu'il ne fallait pas laisser de marques... et je ne me suis attaquée que aux hanches, là où même en maillot de bain, ça ne pourrait pas se voir. Depuis, je n'ai plus qu'un envie, c'est de me refaire mal. J'étais vraiment bien sur le moment et un peu après, même si j'ai vraiment honte depuis. J'ai peur de recraquer.
En fait, j'ai un peu de mal à comprendre si c'était vraiment de l'AM quand je faisais ça pour Exister. J'ai vraiment l'impression d'être pitoyable en faisant cela, mais je n'arrive pas à arrêter.
Je suis désolée mon message est long, mais j'avais besoin de raconter, ça repousse le moment où je me retrouverai seule avec la possibilité de me faire mal. Encore désolée. | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Sam 14 Mai 2011 - 21:20 | |
| Merci beaucoup pour ta réponse. :-)
Je suis toujours suivie par une psychologue deux fois par semaines, et comme je suis à nouveau sous antidépresseurs depuis quelques semaines, je revois mon psychiatre. Je sais qu'il faut que j'arrive à me donner le droit d'exister, mais pour l'instant, c'est encore dure. Ma mère a fait une fausse couche juste avant moi, et je me suis toujours considérée comme une enfant de remplacement. J'avais pu en discuter un peu, avec un prof, lors d'un voyage scolaire juste avant les vacances. Ils avaient vraiment été génial, on a parlé pendant presque trois heures dans le bus, en rentrant. Je ne l'ai pas revu depuis la rentrée (je ne l'ai pas encours). D'un côté, j'aimerai bien reparler un peu avec lui, et en même temps, j'ai peur de trop en demander. Ce n'est pas son boulot, je ne suis même pas son élève. Je suis suivie par une psy, avec qui le contact passe pas trop mal, même si je n'arrive que très difficilement à parler d'AM avec elle. Toujours la peur de déranger, de faire mal en étant mal... Je sais que mes parents ont d'autres soucis, et j'ai beaucoup trop peur de leur réaction, de fragiliser mes frères et sœurs en étant mal. Je suis l'aînée alors je dois assurer. | |
| | | Wendy
Nombre de messages : 68 Age : 44 Localisation : bip Date d'inscription : 12/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Dim 15 Mai 2011 - 12:11 | |
| Bonjour Marie,
Tu dis avoir un contact correct avec ta psychologue, n'hésite pas ,si tu sens qu'après plusieurs séances les mots ne sortent pas du tout, à consulter quelqu'un d'autre. Libre à toi de voir plusieurs psy afin de sentir avec lequel tu te sentiras le plus en confiance, et quitte au final à rester avec celle que tu vois en ce moment si c'est finalement celle que tu sens le mieux. Ce que je veux dire, c'est que se livrer n'est pas toujours facile, ça peut en effet prendre du temps quand on touche à des comportements si intimes et si extrèmes en même temps, mais tu pourrais aussi être surprise de vider ton sac beaucoup plus facilement auprès d'autres professionnels. Je parle en connaissance de cause.. Quand à ton traitement par anti-dépresseur, je me pose une question : tu dis qu'en juin dernier, tu te sentais mieux et que tu as arrêté les anti-dépresseurs, mais est ce que tu as arrêté seule? ou d'après les conseils d'un médecin, et petit à petit sur plusieurs mois? Tu expliques qu'ensuite tes angoisses et envie d'Am sont revenues encore plus violente. Après un arrêt de traitement il n'est pas rare du tout que les angoisses et violences à son encontre soient renforcées. D'ou la necessité d'être très assidu et vigilent lors d'un arrêt. L'arrêt de ce type de médocs se fait sur environ 12 mois.. Je sais que tu en reprends aujourd'hui, ainsi que des anxiolitiques. J'espère qu'ils t'aideront à calmer tes pulsions dues à tes nombreuses angoisses, ça c'est pour le côté "urgent" pour que tu te mettes le moins possible en danger, surtout que tu as déjà fait une Ts ; mais il est clair que c'est un travail de fond qui t'aidera évidemment le plus, d'où l'importance du choix du médecin. C'est difficile de bien trouver sa place au sein de sa famille, de se sentir aimé, protégé... Ca pourrait pourtant sembler être le BA ba, mais ça n'est jamais simple, surtout quand on se construit, comme toi, en tant que jeune adulte. Je comprends très bien ton ressenti vis à vis de la fausse couche de ta maman, est-ce que tu lui en as déjà parlé? si non, je te souhaite de le faire un jour, même quand tu iras mieux, ce genre de ressenti doit être abordé, pour qu'il disparaisse totalement. Ta maman te dirait tout de suite que bien sûr que non, tu n'as pas remplacé un enfant perdu ! Chacun est unique ! Elle t'aime pour ce que tu es toi, sa fille Marie ! A mon sens, vu ton hypersensibilité, tu as un besoin immense d'être rassurée ! Tu es jeune et extrèmement sensible, il va falloir booster ta confiance en toi ! Au vu de ce que tu avais écrit dans ton message de présentation, tu as l'air très cultivée, très intelligente, pleine de passions, mais peut-être te sens tu en décalage avec les autres jeunes de ton âge, je me trompe? Tu dois pas partagé ton goût pour Malher et ses confrères avec des centaines de potes, non? Ca, en tout cas il faut que tu le voies comme une force !! Tu ne te contentes pas d'écouter les tubes niais FM et de lire trois lignes dans les magazines ! Tu devrais te répéter combien tu es une chouette fille, que tu vaux mieux que les autres , que tu vas faire de grandes études littéraire, que le Latin c'est de la balle (suis d'accord avec toi !), etc... !!! Flatter son égo, c'est pas fastoche, mais il faut pour contrer ces pensées qui te font dire plutôt que t'es nulle, alors que t'es tout le contraire ! Pour terminer, concernant ton rapport à l'AM, comme l'a dit Onagre, ton rapport est pas étrange, tu n'es certainement pas la seule à l'avoir vécu ou à le vivre comme ça. Et puis c'est un rapport propre à chacun, les comportements d'automutilations sont surement aussi nombreux qu'il y a de personnes à l'avoir vécu ! De mon côté, l'Am ne prend pas la même forme que chez toi, et par le passé a eu des formes toute autres qu'aujourd'hui également.. C'est pas le plus important. Par contre le degré de violence, ou de compulsion c'est un bon indicateur de ton état d'anxiété et de souffrance. Aujourd'hui que tu fais la démarche d'en parler et d'entreprendre une thérapie, c'est que tu es sur la bonne voix, je te souhaite de tout coeur de réussir à controller tes pulsions, de ne plus te mettre en danger , de ne surtout plus faire de TS (et au diable ce que pensent les autres, s'ils parlent pour dire des conneries ! Une ts c'est un appel au secours!), d'apprendre à être bien dans ta peau et dans ta tête, et puis de continuer les versions de Latin (apparemment un puissant anxiolitique qu'on a oublié de mettre sur le marché !!). Alea jacta est ! (ouais j'en ai fait ya trop d'années, j'ai pas de beaux restes..) Sur ce, bon dimanche ! | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Dim 15 Mai 2011 - 15:33 | |
| Merci pour ta réponse Onagre. Tu as entièrement raison, mais j'ai tellement idéalisé cet enfant qui n'existait pas, il a tellement vécu en moi, il a pris tellement de place que c'est difficile de remettre les choses à leurs places et de juste se dire qu'il n'est jamais nait, qu'il n'a jamais vécu. Je sais que pour mes frères et soeurs, je suis Marie et cela ne pourrait pas être autrement (je ne crois pas qu'ils sont au courant de cette fausse couche).
Merci beaucoup de prendre le temps de me répondre. C'est rassurant de savoir que l'on peut me comprendre. C'est l'avantage de ce genre de forum, on n'a pas l'impression d'être jugée.
Ca fait quatre ans que je suis suivie par la même psychologue. Au début, c'était très compliqué, j'avais vraiment peur de parler, et je me suis tut pendant peut-être deux mois, sans qu'elle m'aide à parler. Les choses se sont faites très lentement, pendant deux ans, je n'ai parlé que de choses très superficielles. Aujourd'hui, j'arrive à aborder des sujets plus sensibles, à accepter de ne pas être parfaite et à le montrer devant elle, malgré tout, je fais encore beaucoup de blocages, j'ai l'impression qu'elle ne comprend pas ce que je lui dis, elle parle très peu. Quand j'avais été hospitalisée, j'avais vu une psychologue avec qui le contact était super bien passé, mais que je n'ai pas pu revoir après être sortie. Je me pose régulièrement la question de changer de thérapeute, mais j'ai peur de devoir tout recommencer, de remettre deux ou trois ans avant de pouvoir dépasser le stade des futilités. Et comme j'avance, doucement, mais sûrement avec elle, je ne sais pas trop. Pour mes antidépresseurs, l'arrêt c'est fait en accord avec mon psychiatre (et soyons franc, parce que mes parents y tenaient beaucoup, bien plus que moi), on a diminué progressivement entre janvier et juin, et quand il m'a revu en juillet, un mois après l'arrêt totale, j'allais plutôt bien, et il m'a dit que s'il n'y avait pas de souci, il ne me reverrait plus. Mes parents ont vus que ça allait moins bien, et on a repris rendez-vous, et je l'ai revu le mois dernier. Par contre, je ne prends pas d'anxiolytique. J'ai réussi deux fois à parler avec ma maman de ce bébé, bien sur, elle m'a beaucoup rassuré, malgré cela, pour moi, ce bébé a existé tellement longtemps dans ma tête, il a pris tellement de place, que j'ai du mal à vivre sans lui. En fait, j'ai appris par hasard, quand j'avais neuf ans l'existence de cet enfant. On avait rendez-vous chez un ostéopathe, parce que l'on avait eu un accident de voiture, mon petit frère est passé avant moi, et je ne sais pas comment, mais j'avais compris que j'allais savoir des choses, et j'ai refusé au début qu'elle me touche. Quand j'ai enfin accepté, elle m'a trouvé très tendue, et je ne sais pas pourquoi, ma mère s'est mise à parler de ce bébé, et on n'en jamais plus parlé jusqu'à ma TS. Pendant cinq ans, j'ai vécu avec l'impression d'avoir usurpé une place,et cela commence seulement à s'atténuer. Je pense aussi, que quand j'aurai 18 ans, je supprimerai mon second prénom, c'est celui que mes parents voulaient donner au bébé. Je crois que symboliquement, je la détacherai de moi. Cela ne règlera pas de tout, mais je pense que ça pourrait m'aider. Il est vrai que je me suis toujours sentie en décalage, avec les personnes de mon âge. Cela s'est beaucoup accentué en cinquième quand je me suis mise à vouloir tout contrôler, je ne supportais aucun mouvement d'impulsivité qu'il vienne de moi ou d'un autre. Cette année, cela se passe un peu mieux, parce que je suis en littéraire avec une spécialité histoire des arts, donc je peux parler de Mahler avec deux, trois personnes ! ^^ Ça me rassure un peu ce que vous me dites par rapport à l'AM, j'ai vraiment l'impression de manipuler les autres en me faisant mal, de les obliger à s'intéresser à moi. Je vois ma psy demain, je vais essayer de lui parler de l'épisode de vendredi midi.
En tout cas, merci beaucoup pour ta réponse Wendy, j'ai réellement eu l'impression que tu m'avais compris. Tibi gratulor ! | |
| | | Wendy
Nombre de messages : 68 Age : 44 Localisation : bip Date d'inscription : 12/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Dim 15 Mai 2011 - 16:09 | |
| C'est pas bon du tout , selon moi, de porter le prénom de cet enfant, même si c'est en deuxième prénom, il fait partie de ton identité là, alors que tu es tout autre. Je comprends que tu veuilles t'en "séparer". L'enfant n'a pas été inscrit au livret de famille? C'est important même s'il n'est pas naît, pour qu'il ait lui-même une identité reconnu. Et que toi tu n'ais pas à porter son prénom en plus du tien, à porter ce poids là. Pour moi ça ne se fait pas. J'imagine que tes parents te l'ont donné parce que c'est un prénom qu'ils apprécient et auquel ils tenaient, sans penser à mal, mais c'est la dernière chose à faire ! Je suis suivie par une psy aussi, avec qui j'arrive à vider mon sac. La mienne parle , on dialogue toujours, ça c'est propre aux psys, aux types de thérapies, certains sont muets, mais pour ma part j'ai besoin qu'il y ait un dialogue, qu'on m'amène vers mes réponses, qu'on soulève des questions... sinon c'est pas forcément évident de se livrer, et surtout de se comprendre. Dans mon expérience, les quelques bons psys que j'ai vu ( et c'est pas toujours le cas) m'ont toujours ouvert les yeux sur des choses que j'avais sous le nez mais que soi-même on ne voit pas ou qu'on ne veut pas voir. Et pour ça, pour moi le dialogue est primordial ! A toi de voir, si un jour de veux changer, tu le sentiras, et recommencer un travail avec quelqu'un d'autre serait peut-être alors plus rapide, si le contact se fait mieux... Pour le traitement, c'est rassurant, faut surtout rien tenter tout seul. Pas d'anxiolitiques , c'est pas plus mal, devenir addict, il manquerait plus que ça ! Et puis je pense à autre chose : vivement la fac ! Voler plus de tes propres ailes , et être dans une filière encore plus pointue avec pleins d'autres passionnés de latin et de bouquins, tu seras comme un poisson dans l'eau ! Plus besoin d'Am, que du positif ! D'ici là va falloir prendre soin de toi ! | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Dim 15 Mai 2011 - 20:31 | |
| Merci beaucoup pour ta réponse Je ne sais pas trop pourquoi mes parents l'ont fait. Ni même quelle importance avait ce prénom, parce que ma maman m'a plusieurs fois dit que Marie, c'était le prénom qu'elle avait choisi et qu'elle voulait absolument donner à sa première fille. Est-ce que dans sa tête, le bébé portait donc ce prénom avant sa fausse couche ? Est-ce qu'elle lui a donné un autre prénom quand elle a su qu'elle avait perdu son bébé ? Je ne sais pas trop. Je n'associe pas trop mon prénom au bébé, donc je ne pense pas que le changer aurait une grande incidence. En revanche, ce second prénom est, pour moi, vraiment associé à cet enfant. Je me suis un peu renseignée, et les procédures ont l'air compliqué, de surcroit, je ne sais pas si mon histoire est un motif suffisant. Je pense que je lancerai la procédure, quoiqu'il arrive. Ce sera une manière symbolique de me détacher d'elle. Elle n'est pas inscrite sur le livret de famille, à l'époque ça ne se faisait pas pour les grossesse qui n'étaient pas menées à leur terme. J'ai envie de faire une prépa littéraire, pour le côté pluridisciplinaire. J'espère que je tiendrai la pression et que je découvrirai des gens avec qui je partagerai plus de choses qu'aujourd'hui. | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Lun 16 Mai 2011 - 1:44 | |
| J'ai craqué. L'angoisse de la nuit, la peur de s'endormir, la sensation de ne plus rien controler. J'ai laché prise un instant, et je me suis retrouvée à me couper. Quelques secondes à peine de soulagement, pendant quelques secondes la douleur physique a effacé l'autre douleur, celle que je n'arrive pas à décrire. Et maintenant, tellement honte, tellement mal, juste envie de vomir. Deux fois en trois jours, c'est beaucoup. J'ai l'impression de ne rien contrôler, je dois tenir, mais c'est tellement dur, j'ai tellement mal. Tellement honte. Désolée | |
| | | Dead-rose
Nombre de messages : 229 Age : 28 Date d'inscription : 20/03/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Lun 16 Mai 2011 - 1:50 | |
| Tu n'as pas à avoir honte, perdrele controle peut arriver... Faut pas désespérer. C'est arrivé une petite fois ça ne fait rien, personne ne peut réussir pour toujours. Mais te décourage pas, débats-toi, tu y arriveras. Reprends le controle, prouves-toi que tu as plus de force que tu ne crois | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Mer 18 Mai 2011 - 20:36 | |
| J'ai revu ma psy aujourd'hui, j'étais déterminé à lui parler de l'AM, qui j'en ai peur recommence à s'installer, je l'ai fait tout de suite, sinon je sais parfaitement que je n'en aurait jamais parlé. Il n'y eu qu'un silence gêné, et un soupir quand j'ai ajouté que ça avait commencé vendredi. Je ne savais, et je ne sais toujours par comment interpréter sa réaction. J'ai donc un peu changé de sujet en cherchant les causes, en essayant d'expliquer les angoisses. Mais je n'arrive pas à comprendre ces réactions, je les trouve violente, j'ai l'impression qu'elle me juge, limite qu'elle m'en veut. Après, je sais pertinemment que je me sens très souvent agressé alors que ce n'est pas le cas, donc je ne sais pas dans quelle mesure, c'est moi qui prends ça comme ça. Au final, je n'ai pas du pu parler du geste en lui-même, je n'ai pas réussi à exprimer la honte, parce que j'ai vraiment l'impression qu'elle me juge. J'attends avec impatience mon rendez-vous avec mon psychiatre le 31 mars en qui, j'ai réellement confiance.
Je déteste me faire mal, surtout que j'ai l'impression qu'il n'y a pas de cause, et que le soulagement est réellement minime, voire inexistant. J'ai parfois l'impression de jouer de l'AM, j'ai parfois l'impression de me punir. Je n'ai absolument aucune idée de où j'en suis. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Jeu 19 Mai 2011 - 17:55 | |
| Qu'est ce que tu entends par " ces réactions, je les trouve violente, j'ai l'impression qu'elle me juge, limite qu'elle m'en veut " ?
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| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Jeu 19 Mai 2011 - 20:53 | |
| J'ai, tout d'abord, très mal pris le fait qu'elle soupire. C'est la réaction qu'aurait eu ma mère (avant de hurler), mais ce n'est pas ma mère, c'est ma psy. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle a fait. De surcroit, elle sait pertinemment que je passe ma vie à essayer d'être la plus parfaite possible (sans succès ^^), et que je ne considère pas que l'AM soit le chemin vers la perfection. J'ai déjà eu beaucoup de mal à lui en parler, et ce soupir m'a totalement découragée de continuer. J'avais limite l'impression qu'elle était déçue que je replonge, or, ce n'est pas son rôle. Pour être déçue par moi, j'ai plein d'autres gens. Et j'ai l'impression qu'elle m'en veut quand je ne parle pas, et que je l'ennuie quand je parler parce que je ressasse toujours les mêmes choses que je n'arrive pas à régler.
Après, comme je l'ai dit dans mon message précédent, il est fort possible que je ne sois pas objectif, et que je refuse d'entendre certaines choses ce qui me fait croire qu'elle m'agresse. Ce dont je suis sure, c'est que le soupir a existé. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Ven 20 Mai 2011 - 1:07 | |
| Ouvrage de toute une vie pour atteindre la perfection, qu'est ce qu'il faut pas entendre comme connerie. La perfection c'est ce que t'aura jamais, le travail d'un seul humain se débattant bec et ongles pendant des années peut mener à quelques secondes de perfection, peut être une petite minute et ensuite les vaches continues de lâcher des caisses pour trouer la couche d'ozone ( meuh j'ai dit ), tu reçois encore des factures démentielles pour payer les forfaits smartphones de tes deux sales adolescentes suicidaires, et et et j'ai la flemme de faire une liste subjectivo-normative de merde dénonciatrice de mes couilles en faite. Met toi une plume dans le cul et gueule un grand coup t'aura brasser presque autant d'air qu'en passant le reste de ta vie à te chercher les excuses les plus bidons pour passer à côté de la vie la vraie avec un gros Q silliconé. Lâche ton modèle de mauvaises excuses, pour toi, et va voir ton psy pour que ça te serve à quelque chose, ou n'y va plus parce que là les mouches doivent avoir sacrément mal aux cul ( celles qui sont dans ton chéquier, celui que t'ouvre et referme pour payer ton psychoastrologue ). Hurle ! Crie ! Chiale ! Envois toi des droites ! Mais ouvre ta bouche et arrête de faire semblant de te bouger le cul. Les psys devraient avoir droit de châtiment corporel, quand tu fais de la merde plus de trentre minutes de suite tu te prends une grosse baffe dans la geuele et t'as interêt à avoir les idées remises en place ur pourquoi tu es ici et qu'est ce qu'il y a à dire. |
| | | Cleet O'Rhys
Nombre de messages : 3166 Age : 43 Localisation : Fribourg- Suisse Date d'inscription : 13/11/2007
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Ven 20 Mai 2011 - 4:15 | |
| Et le fait que tu lui en parles aussi franchement et avec tes mots, aussi bien que tu l'a fait dans ton poste, pour mettre les choses à plat?
Juste une suggestion audacieuse, mais que tu tendes à ton psy exactement le texte que tu viens de nous dire, ça pourrait faire avancer les choses?! | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Ven 20 Mai 2011 - 21:47 | |
| Soren, sérieusement, ce n'est pas ce genre de réponses que je souhaite. Ça ne sert à rien de m'engueuler, pour ça j'ai mes parents. Tu ne connais pas ma vie, tu ne sais pas comment ces besoins de perfection qui confinent aux TOC sont là. Je demandais juste de l'aide, pas à ce qu'on me crie dessus et que l'on me dise que de toute manière ma vie sera pourrie. Je ne me cherche pas d'excuse, j'essaye de comprendre pourquoi je vais mal, pourquoi je m'AM. Et j'avance, même si c'est doucement, et même si c'est long et compliqué.
Alors, s'il te plait, ne poste plus sur mon sujet... parce qu'à part me détruire un peu plus, pour être franche, ta réponse ne m'a strictement rien apportée. | |
| | | Wicked
Nombre de messages : 2946 Age : 35 Localisation : Saint Germain En Laye Date d'inscription : 31/07/2010
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Ven 20 Mai 2011 - 22:59 | |
| C'est pas cool que ta psy ait soupiré quand tu lui as parlé de ton AM, mais elle reste un être humain; son rôle est de te soigner, mais elle peut être décue/peinée/embêtée par le fait que tu replonges.
Je comprends que ça t'aies déçue ou blessée, mais pourquoi ne pas lui parler de ce soupir et de ce que tu as ressenti à ce sujet ? Si tu l'as mal pris, lui dire serait bien, surtout que l'AM a l'air d'être un sujet très important pour toi. Et, comme propose Cleet O'Rhys, pourquoi ne pas imprimer tes posts pour les lui passer si tu n'arrives pas à lui dire les choses, quitte à voir avec elle si elle est d'accord à ce sujet ? | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Sam 21 Mai 2011 - 15:36 | |
| Merci beaucoup pour vos réponses. Je vais essayer d'en parler avec elle lundi, qu'elle m'explique simplement pourquoi elle réagi comme ça, peut-être que c'est simplement à cause de la manière dont je lui en ai parlée, je ne sais. Et si vraiment je n'y arrive pas de moi-même, j'imprimerai mes messages. Et, en effet, l'AM c'est vraiment quelque chose que je veux régler, et si je ne peux pas en parler avec elle, je pense que ce sera beaucoup plus difficile.
En tout cas, merci beaucoup ! | |
| | | Caramel
Nombre de messages : 31671 Age : 46 Localisation : Lausanne - Suisse Date d'inscription : 01/02/2007
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Sam 21 Mai 2011 - 19:07 | |
| Juste une question...
J'avoue avoir réagi - sans le poster - un peu comme Soren quant à ton plan "je cherche à être parfaite". Franchement dit, la perfection, c'est un but utopique, qui enferme dans un moule... C'est quoi, être parfaite, à part te coller dans un carcan d'obligations, de devoirs, d'insatisfaction perpetuelles parce que uh, tu n'arriveras juste jamais à "être parfaite"...
Et quand je vois que tu dis que "l'AM, c'est loin de la perfection", puis plus loin que tu veux "régler le problème de l'AM", ca me fait un peu flipper pour toi, sur tes motivations à "régler le problème de l'AM".
Ne plus t'AM, c'est cool... si tu vas mieux. Parce que bon, si c'est "ne plus t'AM pour badder plus discrètement", j'ai envie de dire que ca sent sérieusement le paté... Parce que rien ne serait résolu, et que tu risques fort de déplacer le problème de l'AM sur autre chose, peut-être plus "socialement correct", mais pas nécessairement plus sain. Ou juste de ne plus extérioriser, garder les choses dans un carcan de controle et de perfection... Mais sans aller mieux pour autant...
Du coup... dans quel état d'esprit es-tu par rapport à ça ? | |
| | | pitchounette
Nombre de messages : 126 Age : 30 Localisation : France Date d'inscription : 14/05/2011
| Sujet: Re: Rapport à l'AM Sam 21 Mai 2011 - 20:18 | |
| Merci beaucoup pour ta réponse, ça m'a permis de réfléchir un peu.
Je suis partie dans un espèce de délire avec la perfection. Ma mère a perdu un bébé juste avant de m'avoir, et je me suis imaginée que si cet enfant avait vécu, il aurait été parfait. J'ai donc vécu très longtemps (depuis que j'ai huit-neuf ans), avec l'impression qu'il fallait que je sois la plus parfaite possible pour remplacer cet enfant et pour que l'on m'aime. Le fait de vivre dans une famille nombreuse a accentué ce désir de perfection, j'y voyais un moyen de me faire remarquer, d'exister, au final cela m'a plus rendu transparente qu'autre chose. Je suis parfaitement consciente, aujourd'hui, que la perfection n'est pas atteignable, et que sa recherche ne me permettra jamais de m'épanouir. Seulement, j'ai vécu tellement longtemps avec ce désir qu'il m'est aujourd'hui très difficile de m'en détacher, même par rapport aux autres. Ce que j'effectue à la maison est devenue normal pour tout le monde, je ne peux pas du jour au lendemain, dire : je ne récupère plus les petits à la garderie, je ne gère plus les repas, les bains, les couchers du petit... Néanmoins, j'essaye de m'en détacher, je compte faire ma prépa dans un an, en internat quoiqu'il arrive, j'essaye de faire autre chose que travailler pour les cours... Seulement, on ne change pas des choses que l'on a faite pendant neuf ou dix ans, et qui d'après mon psychiatre sont maintenant des TOC, en quelques mois.
Pour ce qui est de l'AM, je sais que si je ne règle pas le problème de fond, "juste arrêter", ne m'aidera pas, mais j'ai réussi à vivre en m'automutilant très peu pendant presque deux ans, et là, je reprends de manière beaucoup plus régulière. J'aimerais trouver des moyens autres, que de me faire mal. Je sais que je ne pourrais pas arrêter du jour au lendemain. J'ai essayé, mais chaque fois, il y avait la crise d'angoisse de trop, celle qui fait que je perds le contrôle de mes mains, mais je veux pouvoir me dire, que tout n'est que passager, et qu'un jour, le plus tôt sera le mieux, je n'aurais plus besoin de me faire mal physiquement pour gérer ce qui ne sont parfois que des broutilles quand j'y pense après. Je sais que certains assument leur AM, je vis dans une famille qui ne l'acceptera jamais, ce qui d'une certaine manière m'empêche de l'accepter. Pour eux c'est une atteinte à la vie qu'ils m'ont offerts... J'ai pu toutefois en parler hier, avec un prof de mon lycée, avec qui je suis partie en voyage scolaire. Je savais qu'il n'en parlerait pas à l'infirmière scolaire, et je crois qu'il m'a compris. Il m'a rassuré sur le fait que c'était une manière de gérer l'angoisse, peut-être pas la meilleure. Ca m'a fait du bien d'en parler, comme je peux le faire ici, à quelqu'un qui ne me juge pas et qui n'a pas considéré cela comme quelque chose de honteux. | |
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