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 L'Oeuvre au Noir

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lavende

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MessageSujet: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 19:14

Bonjour à tous,

est-ce que quelqu'un de vous a lu ce livre de Marguerite Yourcenar? Peut-être à l'école ou je ne sais pas, comme ca...Ce serait bien ;-)



lavende
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeMer 2 Mar 2011 - 23:26

Je connais un peu, je l'ai lu en diagonale il y a... euh, un bon bon moment.

Pourquoi ce serait bien, tu as besoin d'infos ?
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lavende

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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeVen 4 Mar 2011 - 11:12

Oui, je dois écrire un text a propos de ce livre et bon, je l'ai lu en francais et je n'ai pas compris grande chose ^^ Je vais le lire en allemand bien sûr, mais le text, je dois l'écrire en francais...
je ne sais pas, j'ai pensé que peut-être quelqu'un pourrait lire le texte et corriger (quand je l'aurais écrit)...ouuuuuuu bien, quelqu'un connaît le livre et pourrait m'aider un peu...en ce qui concerne les charactères, l'intention du l'auteur et les choses comme ca ;-)
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeVen 4 Mar 2011 - 15:06

Oula. Je ne connais pas assez bien le livre, c'est très très ancien pour moi.

En revanche, si tu as besoin de quelqu'un pour relire ton texte en français et corriger les fautes de langues, je le fais sans problèmes.
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lavende

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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 12:32

ah bon, j'ai réussit...toute seule ;-)

Est-ce que ce serait ok, si je mets le text ici? Peut-être quelqu'un le lisait et avait envie de le corriger...alors, en fait j'ai vraiment besoin de qn qui corrige le text...il y en a beaucoup de fautes, je suis sûre.

edit: oui, corriger la langue bien sur Wink


Dernière édition par lavende le Sam 12 Mar 2011 - 13:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 12:55

Si ton problème c'est les fautes d'orthographe, j'peux y jeter un œil.. Very Happy
Mais j'ai pas lu le bouquin, donc je ne pourrais pas faire plus..
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 13:43

Oui, vas y, poste ça. Ou envoie par mp à ceux qui t'ont répondu sur le sujet.
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Darmowe

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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 13:59

Pour les fautes d'orthographe, tu peux le mettre ici ou l'envoyer par mp à moi et aux autres.
On corrigera tes fautes, pas de problème. Wink
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lavende

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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 14:13

merci, alors la langue ne doit pas être "belle", seulement correcte ;-)
(parce que ce n'est pas pour un cours de langue)

je l'ai copié ici (sans les notes en bas)..je ne pouvais pas metter la cedille et le "oe" dans oeuvre avec mon clavier...
les citations devraient être correctes ^^
---


Marguerite Antoine Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour est née le 8 juin 1903 à Bruxelles et morte le 17 décembre 1987 à Bangor (aux Etats-Unis). Son père était francais et sa mère belge, la mère meurt dix jours après sa naissance. Marguerite, qui se donnait le pseudonym „Yourcenar“ (une anagramme de son nom Crayencour), grandit dans la Flandre francaise, dans le château „Mont Noir“ et dans Lillie. Elle est élevée par son père Michel Cleenewerck de Crayencour, un aristocrate. La famille est priviligée, Marguerite et son père voyagent beaucoup dans l'Europe. En plus, son père la patronne et s'accommode avec la litérature. Comme enfant, Marguerite Yourcenar apprend le latin et le grec et lit les romans classiques de la littérature francaise et anglaise. Son désir était toujours d'écrire et en 1929, elle publie son premier roman „Alexis ou le Traité du vain combat“. Dans le même année, son père meurt. Ensuite, Margeurite Yourcenar réside à Paris, Lausanne, Bruxelle etc. jusqu'à ce qu'elle installe aux Etats-Unis en 1939. Ici elle devienne citoyenne americaine et enseigne la littérature francaise et l'histoire de l'art. Elle était la première femme qui entrait a l'Academie francaise (en 1980). Margeurite Yourcenar écrivait entre autres des romans historiques, des nouvelles, des poèmes et des récits autobiographiques.

Son roman „L'Oeuvre au Noir“, un roman historique, paraît en 1968 et est un succès. Le Prix Femina lui est décerné. „Oeuvre au noir“ est un terme alchimique qui est commentée ainsi par Yourcenar:
„La formule L'Œuvre au noir, donnée comme titre au présent livre, désigne dans les traités alchimiques la phase de séparation et de dissolution de la substance qui était, dit-on, la part la plus difficile du Grand Œuvre. On discute encore si cette expression s'appliquait à d'audacieuses expériences sur la matière elle-même ou s'entendait symboliquement des épreuves de l'esprit se libérant des routines et des préjugés. Sans doute a-t-elle signifié tour à tour ou à la fois l'un et l'autre.“

„L'Oeuvre au Noir“ nous mène à la Flandre au 16. siècle, l'époque du schisme, et raconte l'histoire
d'un personnage fictif, appellé Zénon, qui est médecin, alchimiste, philosoph. Nous le suivons
depuis sa naissance jusqu'à sa mort en prison.
Le roman est partagé en trois parties: La vie errante, la vie immobile et la prison. L'histoire est
racontée par un narrateur auctoriel et quelquefois personnel. Le style est plutôt classique.

Au début, Zénon, enfant batarde d'un italien florentin et de sa mère Hilzonde, rencontre son neveu Henri-Maximilien Ligre. Les deux veulent aller en pays inconnu (in die Fremde?), mais pour des raisons différentes. L'un, Henri-Maximilien, veut partager à la guerre en Italie, il cherche la gloire et l'honneur, alors que Zénon est à la recherche de la vérité, de lui-même. Demandé qui l'attend ailleurs, il dit: „Hic Zeno[...]. Moi-même.“

Après, les années de l'enfance de Zénon. sont décrites. Dès de son plus jeune âge, il est avide de savoir et independant (im Denken?) en pensant/ouvert d'esprit. Son beau-père, Simon Adriansen se charge de Zénon, mas ca ne va pas très bien et l'oncle Henri-Juste confie Zénon à la garde du chanoine de Saint-Donatien a Bruges, Bartholommé Campanus. Campanus apprend à son éleve le latin, la connaissance fondamentale du grec et de l'alchimie et il éveille la couriosité des sciences. Zénon entreprend les études à Louvain pour la prêtrise. Un jour, il décide de quitter Bruges pour voyager. Ses années d'apprentissage et de vouyages le mène jusqu'à l'Orient et il devient médecin.

Entre-temps, sa mère Hilzonde s'établit avec Simon Adriansen à Münster, car là les anabaptistes contrôlent la ville. Hilzonde a une affaire avec le chef des anabaptistes (le „Roi“) et quand l'évêque prend la ville, elle -comme beaucoup d'autres anabaptistes- est exécutée.

A Innsbruck, Zénon qui pratique la chirurgie, rencontre encore une fois son neveu Henri-Maximilien et les deux se racontent leurs aventures. Zénon est en fuit, car ses écritures tirent l'attention des puissants. Henri-Maximilien joue l'espion, et dans le chapitre suivant, sa carrière (Laufbahn?) est décrite, jusqu'à ce qu'il est abattré (erschossen?).

Ensuite, Zénon voyage/part (sur Würzburg, la Thuringe, la Pologne, la Suède) en arrière à l'Allemagne et par là à Paris. Ses écrites publiés sont sous séquestre et il décide de retourner à Bruges sous le pseudonym „Sébastien Théus“. Il habite chez Jean Myers, un collègue ancien, et travaille comme (als?) médecin. Mais la servante de Myers, Catherine, avec qui Zénon entretient une relation sexuelle, intoxique le vieil homme malade, pour que son héritage passe à Zénon. Celui-ci rend tout l'héritage à l'hospice de Saint-Cosme où il s'installe pour pratiquer. Zénon s'entend bien avec le prieur, ils ont des conversationes intéressantes. Quand le prieur, qui a longuement recconu Zénon sous le masque de Sébastien Théus, devient malade, Zénon s'occupe de lui. Avant la mort du prieur, il conseille à Zénon de s'enfuir.

Mais Zénon laisse passer l'opportunité de fuir alors que les circonstances deviennt plus dangereues pour lui. Entre autres, il a aidé un iconoclaste, il se taisait bien qu'il avait connaissance d'un cerlce „impudique“ dans le cloître...Quand il est arrêté et accusé d'hérésie et d'atheisme, il refuse de rétracter ses écrites. Il se sent tenu de la vérité (der Wahrheit verpflichtet?). Son père nourricier (Campanus) essaie de le convaincre, mais à la fin du procès, c'est clair qu'il sera condamné à mort.
En prison, Zénon prend les devants et commet suicide.

Zénon, personnage principaux dans le roman, unit quelques savants de la Renaissance en soi-même: Paracelse, Nostradamus, Erasme...Il est une personne faite de plusieurs personnes, il est tous et en même temps aucun, car il est néanmoins un individu.
Zénon se définit ainsi: „Unus ego et multi in me.“ Qu'est-ce que ca veut dire?
„'Unus' placé en tête de phrase précise l'homme unique a réaliser par l'ascèse du travail, l'affirmation de soi, la recherche sans fin du savoir. 'Multi in me' s'exprime dans les vingt figures de Zénon. Lui, le médecin, alchimiste, théologien, artificier, astrologue recherche son unité dans la multiplicité des connaissances. Multiplicité des visages, multiplicité des savoirs, ainsi les personnalités se juxtaposent et se fondent en une individualité authentique.“

En tout cas, Zénon est un homme extraordinaire. Placé dans le temps du croisement du Moyen Age à la Renaissance, il est en avance sur son temps et se croit dans la fausse époque. Il a vraiment des intérêts insolites: il fait des expériments audacieueses, disséque des corps en secret, pratique des transfusions de sang, soigne des pestifiérés, écrit des texts libre-penseur etc. La chose la plus importante pour lui, c'est la vérité et l'essence des choses. C'est ce qu'il cherche pendant toute sa vie. Dans „La conversation à Innsbruck“ il dit:
„[...], mais la vérité qui se dépose en nous comme le sel dans la cornue au cours d'une distillation hasardeuse est en decà de l'explication et de la forme, trop chaude ou trop froide pour la bouche humaine, trop subtile pour la lettre écrite, et plus précieuse qu'elle.“

En plus, il développe:
„[...] Je sais que je ne sais pas ce que je ne sais pas; j'envie ceux qui sauront davantage, mais je sais qu'ils auront tout comme moi à mesurer, peser, déduire et se méfier des déductions produites, faire dans le faux la part du vrai et de tenir compte dans le vrai de l'éternelle admixtion du faux. Je ne me suis jamais entêté à une idée par crainte du désarroi où je tomberais sans elle. Je n'ai jamais assaisonné un fait vrai à la sauce du mensonge, pour m'en rendre à moi-même la digestion plus facile. Je n'ai jamais déformé les vues de l'adversaire pour en avoir plus aisément raison, […]. Je me suis gardé de faire de la vérité une idole, préférant lui laisser son nom plus humble d'exactitude. […]“

Il est clair qu'avec une position ainsi, Zénon entre en conflict avec l'Etat et surtout avec l'église qui faisait bien de sa vérité une idole. A l'époque du schisme, où l'église catholique se sentait intimidée par le protestantisme émergeant et les clivages des groupes réligieues (les anabaptistes, les calvinistes...), l'Inquisition persécutait sans scrupule les soi-disant hérétiques (p.ex. à Münster). Quand Zénon est accusé pour l'hérésie et l'athéisme et le jugement est sûr (brûler), il refuse de rétracter ses écrites, car il n'est pas prêt à mentir même si sa vie dépendait de sa rétractation. Il méprise la hypocrisie et reste intègre. Pour lui, son destin était scellé dès le jugement , „ il était déjà Zénon in aerternum.“
La nuit devant la exécution, il prend une dernière décision libre: il choisit de se tuer. Il s'ouvrit les veines et attend la mort.
„La nuit était tombée, sans qu'il pût savoir si c'était en lui ou dans la chambre: tout était nuit. La nuit aussi bougeait: les ténèbres s'écartaient pour fair place à d'autres, abîme sur abîme, épaisseur sombre sur épaisseur sombre. Mais ce noir différent de celui qu'on voit par les yeux frémissait de couleurs issues pour ainsi dire de ce qui était leur absence: le noir tournait au vert livide, puis au blanc pur; le blanc pâle se transmutait en or rouge sans que cessât pourtant l'originelle noirceur, tout comme les feux des astres et l'aurore boréale tressaillent dans ce qui est quand même la nuit noire.“

Le sujet de la mort joue un grand rôle dans l'oeuvre de Margeurite Yourcenar en général et dans ce roman „certaines personnages ne croisent qu'un bref moment le chemin de Zéon, […], mais leur mort influence cependant le cours de la destinée du médecin-alchimiste.“

Par derrière ce roman historique, il y a une certaine conception du passé de Marguerite Yourcenar qui est significative pour comprendre son oeuvre.
Pour Marguerite Yourcenar, l'occupation de l'histoire (Beschäftigung mit der Geschichte?) est un enrichissment intellectuel, parce que l'histoire ouvre de nouvelles perspectives et peut libérer des préjugés. En outre, pour mieux comprendre le présent, il est bien utile de s'occuper de l'histoire. Marguerite Yourcenar se qualifie comme „historien-poète“ ou bien „romancier-historien“.

Contrairement à l'historien, elle veut présenter le destin entièr à l'aide d'exemple d'un homme seul. Elle ne veut pas montrer (erfassen?) la vérité génerale, mais la vérité individuelle. A propos du Zénon, elle dit: „[...]j'étais passée d'une réalité poétique, archétypale et aussi, disons-le, conventionelle, à une réalité existentielle: la réalité d'un individu donné à un moment donné.“
Aussi important, c'est le capacité d'identification du écrivain: „[...] l'élaboration d'une méthode de délire, […] une participation constante, et plus la clairvoyante possible, à ce qui fut.“
Pour ca (?), le terme „magie sympathique“ était introduite. Pour que le lécteur éprouve cette magie sympathique aussi, il doit être prêt à se metter à la place (hineinfühlen?) du personnage présenté. Et c'est ce que nous faisons en suivant Zénon: nous comprenons/suivons/ (nachvollziehen? NICHT unbedingt verstehen) ses pensées, craintes et doutes …

Un roman historique redonne vie à des temps ancien (vergangene Zeiten?), des personnages historiques et il nous montre la structure sociale et la mentalité de l'époque. Le lécteur „entend“ les personnes parler et penser. Toute une époque ressucite devant les yeux du lécteur. Evidemment, „L'Oeuvre au Noir“ fait partie des romans historique remarquables.
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 15:38

fautes de grammaire en violet / fautes de vocabulaire en orange. ou à peu près...
Pas bien sûre de tout. Si d'autres idées/corrections oubliées, ce sera peut-être plus simple pour les autres membres de rajouter que de refaire, donc je le pose ici plutôt que de te l'envoyer par mp.


Marguerite Antoine Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour est née le 8 juin 1903 à Bruxelles et morte le 17 décembre 1987 à Bangor (aux États-Unis). Son père était français et sa mère belge ; Celle-ci meurt dix jours après sa naissance. Marguerite, qui se donnait le pseudonyme „Yourcenar“ (un anagramme de son nom Crayencour), grandit dans la Flandre française, dans le château „Mont Noir“ et dans Lillie. Elle est élevée par son père Michel Cleenewerck de Crayencour, un aristocrate. La famille est priviligiée, [ici insérer un connecteur logique? -> c'est pourquoi/ ce qui explique que/...] Marguerite et son père voyagent beaucoup dans l'Europe. En plus, son père la patronne et lui enseigne(?) la littérature. Enfant, Marguerite Yourcenar apprend le latin et le grec et lit les romans classiques de la littérature française et anglaise. Elle avait toujours le désir d'écrire [ou: "Son principal/grand/... désir était toujours d'écrire] et en 1929, elle publie son premier roman: „Alexis ou le Traité du vain combat“. Dans la même année, son père meurt. Ensuite, Marguerite Yourcenar réside à Paris, Lausanne, Bruxelle, etc. jusqu'à ce qu'elle installe aux États-Unis en 1939. Là [/là-bas], elle devient citoyenne américaine et enseigne la littérature française et l'histoire de l'art. Elle était la première femme qui entrait [/à entrer, peut-être encore mieux] à l'Académie française (en 1980). Marguerite Yourcenar écrivait entre autres des romans historiques, des nouvelles, des poèmes et des récits autobiographiques.

Son roman „L'Œuvre au Noir“, un roman historique, paraît en 1968 et est un succès. Le Prix Femina lui est décerné. „Œuvre au noir“ est un terme alchimique qui est commenté ainsi par Yourcenar:
„La formule L'Œuvre au noir, donnée comme titre au présent livre, désigne dans les traités alchimiques la phase de séparation et de dissolution de la substance qui était, dit-on, la part la plus difficile du Grand Œuvre. On discute encore si cette expression s'appliquait à d'audacieuses expériences sur la matière elle-même ou s'entendait symboliquement des épreuves de l'esprit se libérant des routines et des préjugés. Sans doute a-t-elle signifié tour à tour ou à la fois l'un et l'autre.“

„L'Oeuvre au Noir“ nous mène à la Flandre au 16ème siècle, l'époque du schisme, et raconte l'histoire d'un personnage fictif, appellé Zénon, qui est médecin, alchimiste, philosophe. Nous le suivons depuis sa naissance jusqu'à sa mort, en prison.
Le roman est partagé en trois parties: La vie errante, la vie immobile et la prison. L'histoire est racontée par un narrateur auctorial et quelquefois personnel. Le style est plutôt classique.

Au début, Zénon, enfant batard d'un italien florentin et de sa mère Hilzonde, rencontre son neveu Henri-Maximilien Ligre. Les deux veulent aller en pays inconnu [/ partir à l'étranger], mais pour des raisons différentes. L'un, Henri-Maximilien, veut prendre part à [/s'engager dans] la guerre en Italie, il cherche la gloire et l'honneur, alors que Zénon est à la recherche de la vérité, de lui-même. Quand il lui est demandé qui l'attend ailleurs, il dit: „Hic Zeno[...]. Moi-même.“

Après, les années de l'enfance de Zénon sont décrites. Dès de son plus jeune âge, il est avide de savoir et a l'esprit indépendant(?). Son beau-père, Simon Adriansen se charge de Zénon, mas ça ne se passe pas très bien et l'oncle Henri-Juste confie Zénon à la garde du chanoine de Saint-Donatien à Bruges, Bartholommé Campanus. Campanus apprend à son éleve le latin, la connaissance fondamentale du grec et de l'alchimie et il éveille en lui la curiosité des sciences. Zénon entreprend les études à Louvain pour la prêtrise. Un jour, il décide de quitter Bruges pour voyager. Ses années d'apprentissage et de voyages le mènent jusqu'à l'Orient où(?) il devient médecin.

Entre-temps, sa mère Hilzonde s'établit avec Simon Adriansen à Münster, car là les anabaptistes contrôlent la ville. Hilzonde a une affaire avec le chef des anabaptistes (le „Roi“) et quand l'évêque prend la ville, elle est -comme beaucoup d'autres anabaptistes- exécutée.

A Innsbruck, Zénon, qui pratique la chirurgie, rencontre encore une fois son neveu Henri-Maximilien et les deux se racontent leurs aventures. Zénon est en fuite, car ses écritures attirent l'attention [/vont à l'encontre(?)] des puissants. Henri-Maximilien joue l'espion, et, dans le chapitre suivant, sa carrière (Laufbahn?) est décrite jusqu'à ce qu'il soit abattu.

Ensuite, Zénon repart vers l'Allemagne (sur Würzburg, la Thuringe, la Pologne, la Suède -> je ne comprends pas cette parenthèse) puis à Paris. Ses écrits publiés sont sous séquestre et il décide de retourner à Bruges sous le pseudonyme de „Sébastien Théus“. Il habite chez Jean Myers, un ancien collègue, et travaille comme médecin. Mais la servante de Myers, Catherine, avec qui Zénon entretient une relation [sexuelle -> en français, parler de relation suffit. mais tu peux, pas de faute de langue], intoxique [/empoisonne] le vieil homme malade pour que son héritage passe à Zénon. Celui-ci rend tout l'héritage à l'hospice de Saint-Cosme où il s'installe pour pratiquer. Zénon s'entend bien avec le prieur, ils ont des conversationes intéressantes. Quand le prieur, qui a longuement reconnu Zénon sous le masque de Sébastien Théus, tombe malade, Zénon s'occupe de lui. Avant sa mort, le prieur conseille à Zénon de s'enfuir.

Mais Zénon laisse passer l'opportunité de fuir alors que les circonstances deviennent plus dangereuses pour lui. Il a, entre autres [/en plus de ses écrits irréligieux (-> fait un lien avec les phrases suivantes)], aidé un iconoclaste, en taisant l'existence d'un cercle „impudique“ dans le cloître... Quand il est arrêté et accusé d'hérésie et d'athéisme, il refuse de rétracter ses écrits. Il se sent en effet tenu de dire la vérité. Son père nourricier (Campanus) essaie de le persuader d'abdiquer, mais à la fin du procès, il est certain qu'il sera condamné à mort.
En prison, Zénon prend les devants et se suicide.

Marguerite Yourcenar unit/place dans le personnage fictif de Zénon, héros du roman, plusieurs figures scientifiques illustres de la Renaissance: Paracelse, Nostradamus, Erasme... Il est une personne faite de plusieurs personnes, il est tous et en même temps aucun, car il est néanmoins un individu.
Zénon se définit ainsi: „Unus ego et multi in me.“ Que signifie cette affirmation? [Qu'est-ce que ca veut dire? = langage plus parlé]
„'Unus' placé en tête de phrase précise l'homme unique à réaliser par l'ascèse du travail, l'affirmation de soi, la recherche sans fin du savoir. 'Multi in me' s'exprime dans les vingt figures de Zénon. Lui, le médecin, alchimiste, théologien, artificier, astrologue recherche son unité dans la multiplicité des connaissances. Multiplicité des visages, multiplicité des savoirs ; ainsi les personnalités se juxtaposent et se fondent en une individualité authentique.“

En tout cas, Zénon est un homme extraordinaire. Placé dans le temps du croisement du Moyen Age à la Renaissance, il est en avance sur son temps et se croit dans la fausse époque. Il a vraiment des intérêts insolites: il fait des expériences audacieuses, dissèque des corps en secret, pratique des transfusions de sang, soigne des pestiférés, écrit des textes très libres /dans un esprit de libre-pensée(?) etc. La chose la plus importante pour lui, c'est la vérité et l'essence des choses. C'est ce qu'il cherche pendant toute sa vie. Dans „La conversation à Innsbruck“ il dit:
„[...], mais la vérité qui se dépose en nous comme le sel dans la cornue au cours d'une distillation hasardeuse est en deçà de l'explication et de la forme, trop chaude ou trop froide pour la bouche humaine, trop subtile pour la lettre écrite, et plus précieuse qu'elle.“

En plus, il développe:
„[...] Je sais que je ne sais pas ce que je ne sais pas; j'envie ceux qui sauront davantage, mais je sais qu'ils auront tout comme moi à mesurer, peser, déduire et se méfier des déductions produites, faire dans le faux la part du vrai et de tenir compte dans le vrai de l'éternelle admixtion du faux. Je ne me suis jamais entêté à une idée par crainte du désarroi où je tomberais sans elle. Je n'ai jamais assaisonné un fait vrai à la sauce du mensonge, pour m'en rendre à moi-même la digestion plus facile. Je n'ai jamais déformé les vues de l'adversaire pour en avoir plus aisément raison, […]. Je me suis gardé de faire de la vérité une idole, préférant lui laisser son nom plus humble d'exactitude. […]“

Il est clair qu'avec une position ainsi, Zénon entre en conflit avec l'État et surtout avec l'église qui faisait bien de sa vérité une idole. A l'époque du schisme, où l'église catholique se sentait intimidée par le protestantisme émergeant et les clivages des groupes réligieux (les anabaptistes, les calvinistes...), l'Inquisition persécutait sans scrupule les soi-disant hérétiques (p.ex. à Münster). Quand Zénon est accusé d'hérésie et d'athéisme le jugement est sûr (: il sera brûlé) ; il refuse de rétracter ses écrits car il n'est pas prêt à mentir même si sa vie dépend de sa rétractation. Il méprise l'hypocrisie et reste intègre. Pour lui, son destin était scellé dès le jugement , „ il était déjà Zénon in aerternum.“
La nuit précédant son exécution, il prend une dernière décision libre: il choisit de se tuer. Il s'ouvre les veines et attend la mort.
„La nuit était tombée, sans qu'il pût savoir si c'était en lui ou dans la chambre: tout était nuit. La nuit aussi bougeait: les ténèbres s'écartaient pour faire place à d'autres, abîme sur abîme, épaisseur sombre sur épaisseur sombre. Mais ce noir différent de celui qu'on voit par les yeux frémissait de couleurs issues pour ainsi dire de ce qui était leur absence: le noir tournait au vert livide, puis au blanc pur; le blanc pâle se transmutait en or rouge sans que cessât pourtant l'originelle noirceur, tout comme les feux des astres et l'aurore boréale tressaillent dans ce qui est quand même la nuit noire.“

Le sujet de la mort joue un grand rôle dans l'œuvre de Margeurite Yourcenar en général et dans ce roman „certains personnages ne croisent qu'un bref moment le chemin de Zénon, […], mais leur mort influence cependant le cours de la destinée du médecin-alchimiste.“

Par derrière ce roman historique, il y a une certaine conception du passé de Marguerite Yourcenar qui est significative pour comprendre son œuvre.
Pour Marguerite Yourcenar, l'étude de l'histoire(?) est un enrichissement intellectuel, parce que l'histoire ouvre de nouvelles perspectives et peut libérer des préjugés.4 En outre, pour mieux comprendre le présent, il est bien utile de s'occuper de l'histoire. Marguerite Yourcenar se qualifie comme „historien-poète“ ou bien „romancier-historien“.

Contrairement à l'historien, elle veut présenter le destin entier à l'aide de l'exemple [/par l'exemple] d'un homme seul. Elle ne veut pas saisir la vérité générale, mais la vérité individuelle. A propos du Zénon, elle dit: „[...]j'étais passée d'une réalité poétique, archétypale et aussi, disons-le, conventionnelle, à une réalité existentielle: la réalité d'un individu donné à un moment donné.“5
La capacité d'identification de l'écrivain présente un caractère tout aussi important: „[...] l'élaboration d'une méthode de délire, […] une participation constante, et plus la clairvoyante possible, à ce qui fut.“6
Ainsi, le terme „magie sympathique“ est introduit. Pour que le lecteur éprouve cette magie sympathique aussi, il doit être prêt à se mettre à la place / à se placer dans la peau du personnage présenté. Et c'est ce que nous faisons en suivant Zénon: nous suivons (je pense que le terme est bon) ses pensées, craintes et doutes …

Un roman historique redonne vie à des temps passés, des personnages historiques et il nous montre la structure sociale et la mentalité de l'époque. Le lecteur „entend“ les personnes parler et penser. Toute une époque ressuscite devant les yeux du lecteur. Évidemment, „L'Œuvre au Noir“ fait partie des romans historique remarquables.


Dernière édition par FH le Sam 12 Mar 2011 - 16:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 16:16

J'approuve la correction d'FH..
Rien de plus à ajouter il me semble, c'est pas mal! ^^
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 16:31

Spoiler:

Bon, j'avais pas vu la correction d'FH; je pose la mienne en spoiler; néanmoins, il y a certaines différences avec la correction d'FH; donc je te conseillerai de lire les deux.
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lavende

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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 18:25

Merci à vous, c'est très gentil Smile

@CAN:

-"et s'accommode avec la litérature Ici, je n'ai pas saisi ce que tu as voulu écrire; je pense que le verbe s'accommode est mal employé, mais ne saisit pas ce qu'il aurait pu vouloir dire"

je voulais dire "und macht sie mit der Literatur vertraut", also "vertraut machen"; je ne sais pas comment exprimer en francais..?

-"L'histoire est racontée par un narrateur auctoriel [pas sur de ce que tu as voulu dire; possiblement le fait que le narrateur soit dans l'histoire; en ce cas: narrateur "interne" "

non, je voulais dire que l'histoire est racontée de la perspective d'un narratuer auctoriel (en allemand, on distinge entre le narrateur auctoriel, personnel, le, euh, "Ich-Erzähler, alors la première personne...il faut distinguer l'auteur et le narrateur)

ici:
-"il est avide de savoir et indépendant (im Denken?) ouvert d'esprit"
je voulais dire, qu'il "est" indépendant quand il pense (unabhängig im Denken), alors, est-ce que je pourrais dire "il est avide de savoir, indépendant et ouvert d'esprit?" indépendant réfere aussi a l'esprit comme ca? ou comment je pourrais le dire avec "penser"?


-"il se taisait bien Je ne saisis pas ce que cela veut dire; peut-être "il cachait" qu'il avait connaissance d'un cercle „impudique“ "

oui, je voulais dire, qu'il le savait mais qu'il ne l'a pas dit, alors il se tait, non? FH a écrit "en taisant", je ne sais pas, qu'est-ce qui est mieux, cachait ou en taisant?



l'occupation de l'histoire et l'étude de l'histoire, ca va avec les deux?






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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 18:38

Ah; oui.
Donc ce sera "et lui fait découvrir la littérature" je pense.

Vertrauen machen, je crois que ça signifie "rendre connu / faire connaître / faire découvrir"

Pour le narrateur; tu voulais dire que c'est un narrateur qui n'est pas "ich erzähler", mais que signifie "auctoriel" ? (car ce n'est pas un mot qui existe en français que je sache)


Pour le "unabhängig im Denken"; je traduirai par "intellectuellement indépendant et ouvert". (car si tu mets "indépendant et ouvert d'esprit" il y a risque qu'on considère que le "d'esprit" ne se réfère qu'à ouvert)


Le "en taisant" de FH est plus juste.

Concernant l'histoire, mal vu ce passage; on dira plus l'étude de l'histoire en effet.
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 19:07

Pour le narrateur; tu voulais dire que c'est un narrateur qui n'est pas "ich erzähler", mais que signifie "auctoriel" ? (car ce n'est pas un mot qui existe en français que je sache)

alors...bien sûr ce n'est pas le narrateur de la première personne, parce qu'il ne dit pas "je": j'ai dit de quelle sorte de narrateur il s'agit (comme nous l'apprenons); le narratuer auctoriel (en allemand c'est auktorialer Erzähler) sait tout, il sait que tous les personnes (dans un roman/...) pensent, sentent...il peut commenter l'événement, il peut donner son avis...tout ce qu'il veut. (Le narrateur personnel seulement sait ce que pense _une_ personne, alors le text serait écrit de la perpective/de point du vue d'un personnage "Il faisait...et il pensait que les autres..." mais nous ne savons pas ce que pensent les autres)

Bon, vous devez avoir un autre "système" pour classifier ca...Smile


Dernière édition par lavende le Sam 12 Mar 2011 - 19:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 19:15

Ah; oui en effet.
On parle de narrateur omniscient.
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MessageSujet: Re: L'Oeuvre au Noir   L'Oeuvre au Noir Icon_minitimeDim 13 Mar 2011 - 13:35

J'ai encore une question concernant les notes en bas de la page... Alors, par exemple: j'ai lu un livre et dans mon text je dis (dans mes propres mots) qc du livre, en allemand j'écris "vgl. (=vergleiche) "xyz", en francais, c'est "cf." , c'est juste?

Et quand il y a une citation et après une autre (du même livre), j'écris "ebenda", en francais c'est "ibidem", c'est juste?

Et quand il y a und citation ou il faut tourner la page du livre, j'écris "f. (folgende) bzw. "ff." (fortfolgende), en francais on dit comment?
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