Avons-nous toujours le choix ?

D'après ma mère : nous avons TOUJOURS le choix dans la vie.
A première vue, je dirais non. Mais j'aimerais avoir vos avis.

Alors : avons-nous toujours le choix dans la vie ?

Si tu veux danser la lambada pendant un enterrement, tu as le choix de le faire ou pas. Communément, tu ne le feras pas, parce que ça ne fait pas très sérieux, mais le choix, aussi débile soit-il, tu l'as, dans l'absolu.

Quand une situation est une addition de contraintes au point de se dire "putain fais chier, je n'ai vraiment pas le choix", c'est assez compréhensible... Dans le sens où si oui, tu peux toujours danser la lambada en toutes circonstances, la lambada n'est pas pour autant la réponse appropriée à toutes les situations.

Et dans les situations de "j'ai pas le choix", c'est souvent "si tu ne remplis pas la condition X en faisant précisément ceci ou cela, tu vas te planter".

Après, tu as le choix de te planter, aussi. Mais ça déplace ta question de départ, je crois. Pour moi, c'est un peu sur ce terrain que ça se joue, pourtant.

Ouais, en fait, le "débat de famille" est partie quand je lui ai dit que j'avais fait un prêt pour faire mes études en lui disant "je n'avais pas le choix". Et là elle m'a répliquer sa fameuse phrase. Dans un sens, oui, j'avais le choix :
- soit je fais des études et fais un prêt.
- soit je n'en fais pas et donc, pas de prêt.

Mais je pense à une autre situation moi. Par exemple, tu es licencié. T'a eu le choix ? Après, je pense que ça dérive un peu trop. Je crois que ce n'étais pas là qu'elle voulait en venir.

Aussi, finalement, je me pose pas mal de question.

Avoir le choix suppose d'être un minimum "acteur" de la situation.

Se faire virer, c'est du passif, parce que la décision ne t'appartient pas. Donc la question de choix ou pas n'a même pas lieu d'être, dans ce cas-là.

Après, dans l'exemple du prêt étudiant, le choix c'était faire ça ou ne pas faire d'études, en effet.

Comme le choix à faire sous-entend un but à atteindre, la sensation de ne pas avoir le choix est justifiable (parce que la réponse D "Obiwan Kenobi" ou "lambada", cf. post précédent, ne présente en général pas beaucoup d'intérêt pour le but premier motivant le choix à faire).

Vertigo a écrit:

Comme le choix à faire sous-entend un but à atteindre, la sensation de ne pas avoir le choix est justifiable.

Oui, voilà ! C'est ça qui m'a sembler incorrect.
Mais en même temps, si l'on prend le choix au sens strict du terme (c'est à dire sans prendre en compte le but), oui, je l'avais.

Philosophiquement, on a toujours le choix. De la manière dont on perçois les choses, toussa.

Dans la pratique, non. Il y a parfois des évènements sur lesquels on a aucune prise (donc pas de choix possible).

Pour le reste, cf Vertigo (parce que faire de la répétition indéfiniment, c'est saoulant).

Je pense qu'on n'a jamais le choix. On est déterminé par tout plein de choses, que ce soient nos conditionnements, nos gènes, ou quoi que ce soit d'autres. Donc au fond, on n'a qu'un semblant de libre arbitre, mais aucun choix réel.

Pour moi, on ne saura jamais vraiment si l'on a le choix ou pas. Et y croire ou pas ne changera alors pas grand chose si nous n'avons pas le choix de ce qui nous arrive. Il arrivera ce qu'il devra arrivé. Mais c'est un peu simpliste je trouve, même si c'est peut etre vrai, je trouve que pour la reflexion que cela apporte a nos esprits il est important de toujours partir du principe que l'on a le choix. Et ainsi dans chaque situation évaluer chacun des "chemins" pour en convenir les conséquences. Je trouve personnellement que c'est une activité distrayante que d'imaginer les milliers de chemins que pourrait prendre notre vie. Imaginer ces milliers d'histoire qui pourrait etre la notre. Aller jusqu'a imaginez celle des autres, par rapport a l'une de nos decisions et en utilisant ce que l'on sait d'eux prevoir l'impact psychologique de nos choix sur autrui.
Bref je pars un peu loin la ^^'

On a toujours le choix, c'est juste que dans certaine situation il serait mauvais pour nous de pas prendre le choix le plus évident.

Sinon je ne suis pas du tout d'accord avec Pravda, si on avait jamais le choix, ça voudrai dire qu'on serait complétement irresponsable de nos actes. Et ça je ne pense pas.

(Intéressant Utopic, je t'aime bien )

Dans une situation donnée on a x choix "théoriques".
Pour moi, soit on ne prend pas de décision, et donc pas de choix.
Soit on prend une décision. Et dans ce cas avait on vraiment le choix? N'était on pas obligé de prendre cette décision, de par notre vécu, façon de penser, d'envisager les conséquences (...) ?
On a jamais le choix, on en a juste l'impression.
Sur ce point je suis assez d'accord avec Pravda.

(Pour moi le non-choix n'est pas un choix quand il laisse une décision en suspend Amande.
Après je suis d'accord sur le fait qu'un non-choix puisse faire avancer une situation, et qu'il puisse donc être considéré comme un choix.
Mais de mon point de vue, dès qu'il y a des avancées dans une situation, ce n'est plus un "non-choix". )

Amande a écrit:

Après, pour l'exemple du mec licencié, il a le choix dans le sens où il a peut-être pris des décisions, faits des actions qui l'ont pousser à se faire virer.

Mouais. Avec ce type d'argument, on peut reprocher à un nouveau-né sa propre existence parce qu'il a choisi d'être un spermatozoïde plus combattif que la moyenne...

Nygma a écrit:

Sinon je ne suis pas du tout d'accord avec Pravda, si on avait jamais le choix, ça voudrai dire qu'on serait complétement irresponsable de nos actes. Et ça je ne pense pas.

Pourquoi pas? La situation détermine beaucoup plus le comportement que les attitudes et les traits de personnalité. Devant une même situation, beaucoup auront la même réaction, bonne ou mauvaise. Ce qui n'empêche pas qu'il faille punir les mauvaises actions, parce que ça entre dans un modèle de punition/renforcement.