Difficulté pour m'adapter et m'ouvrir

Salut,

Depuis toute petite, j'ai toujours été très renfermée, je n'ai jamais jamais voulu m'ouvrir aux autres, car j'avais une sorte de complexe de supériorité, et j'ai toujours pensé que j'étais différente des autres, que ma place n'était pas avec eux. Je me mettais en retrait volontairement, que ce soit avec mes camarades, ma famille, les gens extérieurs...

Puis je me suis rendue compte que j'étais bête, que je ratais ma vie, qu'au fond de moi j'aimais les gens, et je les enviais, j'enviais leur insouciance, leur bonheur et leurs relations ( même si c'est souvent factice, surtout à notre âge...)

Alors maintenant, j'ai envie de vivre parmi ces gens, de m'intégrer, de faire partie de leur monde mais... j'ai tellement été associable et et loin de la réalité, que je n'y arrive pas.

Et, c'est bête, mais même sur ce forum, j'ai du mal à m'adapter.

Et puis, j'ai toujours ce foutu désir de perfection, ce constant besoin d'affection, cette petite voix dans ma tête qui me dit que je suis nulle, que je pourrais faire mieux, que si j'étais vraiment quelqu'un de bien, je pourrais me faire aimer de presque tout le monde, être populaire...

Du coup, je me dis que je suis nulle, de ne pas y arriver, et je n'ai plus envie de faire d'effort pour m'adapter. Car chez moi, c'est tout ou rien. Soit je suis très populaire et aimée, soit je ne veux même aucune relation, si c'est pour me contenter d' "un peu " ou de quelque chose de tiède...

Alors j'aimerai avoir de l'aide pour avoir des relations "normales", et m'adapter, m'ouvrir aux autres, sans non plus en faire trop.

Avoir une attitude ouverte au quotidien,
Écouter,
être présente sans t'imposer,
Ne rien attendre...

Pour commencer sans trop d'effort.

Ou alors rencontrer des gens qui sont un peu à coté de la plaque et qui t'aimeront pour ce que tu es. Mais ça peut prendre pas mal de temps.

Merci de ta réponse Andy.

Mais ne crois-tu pas qu'il faut plus que ça? Les gens sont horriblement méprisants et se montrent facilement indifférents si on ne s'impose pas à eux...

Pourquoi insinues-tu que seuls les gens à côté de la plaque peuvent m'aimer pour ce que je suis?

J'ai des amis " normaux " tu sais...

Même si mon réflêxe d'auto-destruction vient gacher toute relation au bout d'un moment.

Cha.June a écrit:

Mais ne crois-tu pas qu'il faut plus que ça? Les gens sont horriblement méprisants et se montrent facilement indifférents si on ne s'impose pas à eux...

on est tous comme ça.
T'intéresses tu personnellement au gens qui s'impose à toi ?
Personnellement, non. Pour ça que je le déconseille vivement.

Cha.June a écrit:

Pourquoi insinues-tu que seuls les gens à côté de la plaque peuvent m'aimer pour ce que je suis?

Tu as mal compris ce que je souhaitais dire.
Je crois que souvent les gens à coté de la plaque sont les plus intéressant.
Tous mes amis ont un grain.

Pour le reste grand bien te fasse.

Ah et je te conseille le livre "comment se faire des amis", il est extra et super utile en toute circonstance. Notament pour gérer les conflits toussah toussah.

Les gens qui s'imposent à moi ne m'intéressent pas forcément, mais au moins je les remarque...


Oh, je vois! Oui, j'avais pris le " à côté de plaque " de manière péjorative. Mais c'est vrai que je trouve aussi que les gens ayant vécu des choses pas forcément toutes roses et sortant des normes sont les plus intéressants.

J'essayerais de me renseigner sur ce livre, dont le titre ne m'inspire pas beaucoup xD ( ça fait un peu cliché mais ne dit-on pas qu'il ne faut pas juger un livre selon sa couverture? )

C'est rarement en se faisant remarquer qu'on se fait apprécier, si on force.

Va simplement vers les gens, si ca passe avec eux, tant mieux et sinon, tant pis.
La popularité n'est qu'une illusion, et si tu cherches une "totalité", elle te laissera sur ta faim, parce qu'elle n'a pas la profondeur d'une vraie relation.

Ton raisonnement est bizarre, tu dis que si ce n'est pas possible que tout le monde t'aime, alors autant que personne ne t'aime?

C'est un peu ça. Idiot n'est-ce pas?

Je n'en ai jamais assez...

Pourquoi chercher à vouloir tout, tout de suite? Pourquoi chercher à aller dans l'extrême?

SI tu veux t'intégrer, va vers les gens et laisse les choses se passer naturellement, c'est plus simple nan? Et plus sincère aussi... C'est pas avoir 15 000 amis qui te fera te sentir mieux je crois, mais plus deux trois personnes dont tu serais proche et qui remueraient ciel et terre pour toi. Enfin je vois les choses comme ça.

Pourquoi chercher a plaire?
Ton avis sur toi même ne te suffit pas? Tu as besoin de savoir que les autres t'accorde de l'intérêt pour te juger valable?
Les autres ça t'apporte quoi? Pourquoi tu as besoin d'eux?

Parce que ça a un effet positif sur mon moral de susciter l'amour, l'affection, l'admiration...

Parce qu'on ne peut pas Vivre si on ne connaît pas l'amour, l'amitié, les relations sentimentales, sociales... On s'ennuie et on ne vit aucune expérience.

Peut-être aussi parce que je n'ai pas reçu assez d'intérêt et d'affection au cours de ma vie. Parce que j'ai un vide à remplir.

Puis, je ne sais pas... mais depuis quelques temps j'ai cette envie de vivre à 100 à l'heure, de faire une overdose de ce monde que je n'ai jamais approuvé et toujours refusé.

Comme quand vous vous privez de manger pendant longtemps-volontairement ou non- et qu'ensuite il vous prend une faim intarissable, une envie de dévorer chaque aliment se trouvant sur votre chemin.

Cha.June a écrit:

C'est un peu ça. Idiot n'est-ce pas?

Je n'en ai jamais assez...

Disons que même les gens les plus populaires ont toujours des gens qui ne les aiment pas.
Si tu veux y aller à fond, la logique serait plutôt de t'investir dans tes relations.

Que tu aies besoin de relations, c'est normal, mais si tu veux vivre à 100 à l'heure et à fond, c'est dans quelques relations que tu sauras le faire, parce que sinon, tu vas avoir un problème de temps... Et surtout, c'est vain de vouloir se faire aimer de tout le monde, pour ca, tu vas être obligée de tricher sur ce que tu es... Et tu risques de te sentir bien moins bien au final...

Cha.June a écrit:

Parce que ça a un effet positif sur mon moral de susciter l'amour, l'affection, l'admiration...

Comment? Pourquoi?

Cha.June a écrit:

Parce qu'on ne peut pas Vivre si on ne connaît pas l'amour, l'amitié, les relations sentimentales, sociales... On s'ennuie et on ne vit aucune expérience.

Ha bon? d'où tu tire ça?

Cha.June a écrit:

Puis, je ne sais pas... mais depuis quelques temps j'ai cette envie de vivre à 100 à l'heure, de faire une overdose de ce monde que je n'ai jamais approuvé et toujours refusé.

Et pour ça tu as besoin de la reconnaissance des autres?

Cha.June a écrit:

Comme quand vous vous privez de manger pendant longtemps-volontairement ou non- et qu'ensuite il vous prend une faim intarissable, une envie de dévorer chaque aliment se trouvant sur votre chemin.

La vie social n'est pas un besoin physique contrairement à manger.

Hum, oui, je comprends, de toute façon avant de vouloir une vie sociale très développée, il faut que je commence par les bases, et par ce qui semble primaire à des personnes n'ayant pas de trouble du comportement.

Les choses qui vont de soi, comme aborder les gens, s'ouvrir, s'exprimer, ne pas être trop rêveuse, être souriante...

Et surtout ne pas en attendre trop des gens, et surtout surtout surtout: arrêter de me sentir littéralement abandonnée quand on ne me donne pas toute l'attention que je voudrais, et ne pas m'effondrer à la moindre contrariété/frustration.

Chapelier a écrit:

Cha.June a écrit:

Parce que ça a un effet positif sur mon moral de susciter l'amour, l'affection, l'admiration...

Comment? Pourquoi?

Je ne sais pas, je suppose que tout le monde aime se sentir apprécié...

Cha.June a écrit:

Parce qu'on ne peut pas Vivre si on ne connaît pas l'amour, l'amitié, les relations sentimentales, sociales... On s'ennuie et on ne vit aucune expérience.

Ha bon? d'où tu tire ça?

J'ai connu la solitude, et je sais que je m'y ennuie terriblement et que je me sentirais moins seule si j'étais entourée. Par exemple, j'écris beaucoup ( d'ailleurs un de ces jours je posterai quelques textes sur le forum ), mais même si j'ai de l'imagination, l'inspiration ne vient pas si je n'ai pas ma vie réelle à modifier/magnifier/rendre artistique. Du coup je suis en grande panne d'inspiration car étant seule, mes journées sont les mêmes..

Cha.June a écrit:

Puis, je ne sais pas... mais depuis quelques temps j'ai cette envie de vivre à 100 à l'heure, de faire une overdose de ce monde que je n'ai jamais approuvé et toujours refusé.

Et pour ça tu as besoin de la reconnaissance des autres?

Pas de leur reconnaissance...mais j'ai besoin d'eux pour vivre des expériences oui.

Cha.June a écrit:

Comme quand vous vous privez de manger pendant longtemps-volontairement ou non- et qu'ensuite il vous prend une faim intarissable, une envie de dévorer chaque aliment se trouvant sur votre chemin.

La vie social n'est pas un besoin physique contrairement à manger.

En effet, manger aide à survivre. C'est à dire obtenir les nutriments nécessaires à la fonction de l'organisme, juste.

Moi je ne veux pas survivre, je veux Vivre.

Tu réponds à la seul partie de mon post pas particulièrement intéressante...

Ok j'avais pas vu pas l'habitude de relire les passage qu'on quote de mes messages en dehors de quotewar, flamewar et autre débats.

C'est pas grave.

Comment tu fais ( et d'autres personnes dans ton cas ) pour vivre avec la solitude, t'y complaire ?

Même si c'est assez caricaturé, oui, c'est ça.^^

Sauf pour la confiance en moi. J'ai assez confiance en moi, sauf en ce moment car je ne suis pas au top de ma forme et surtout à cause des crises de boulimie.

Parce que mon but n'est pas d'être heureux.
Ensuite je suis pas solitaire au point de vivre en reclus (bien qu'à un époque ça en était pas loin), j'ai toujours des contacts au moins au niveau des discutions pour, envoyer chier les gens, faire mal aux autres, réfléchir de sujet intéressant, m'écouter parler (ouai j'arrive pas à trouver de gens pour débattre d'idée), me plaindre, être pathétique pendant quelque jours par mois.
C'est juste que en grande majorité je ne leurs accorde aucune importance.

Je reconnais plus ou moins mon passé dans ce que tu dis. Lorsque je me complaisais dans mon malheur.

Ce n'est pas un repproche. Je ne juge pas le bonheur au-dessus du malheur, ni inversement. Et je ne considère pas le bonheur comme le but ultime et extatique de la vie.

Pour moi, ce sont deux concepts différents et suggestifs, et le choix de vivre dans l'un ou l'autre n'est qu'une question de goût.
Personnellement, je pense avoir déjà exploré quelques recoins du malheur, et m'en suis - pour l'instant? - lassée. ( trop facile, un peu laid, et, comme tu le dis, on tombe facilement dans le pathétique...)

Par contre, ce que je n'ai jamais compris, ce sont les personnes qui se contentent de choses "tièdes", sans rien donner ni prendre au monde, de beau ou de sale. Qui se contentent d'avaler le brouet dont on les gave, qui acceptent la vie banale qu'on leur a tracé...

J'ai essayé, quelques temps, et non, je ne peux pas. Ca me fait rester dans mon lit le matin, et me donne envie de mourir, et me conduit tout-droit vers l'auto-destruction, ou au contraire l'amélioration de ma vie.

Bref, j'ai besoin de me sentir vivante.

La vie à la goût et le sens qu'on lui donne. Et une vie banale n'est pas une vie dépourvue de sens pour ceux qui savent lui en donner...

Tu veux te faire apprécier de gens que tu méprises? Ca va être chaud, en effet^^

Non non non, je ne les méprise pas! Relis bien mon post

Je les méprisais par le passé, ce n'est plus vraiment le cas.

Tu donnes quand même clairement l'impression de les prendre pour un gros tas de moutons. Tant mieux si ce n'est pas le cas.

Il y a des gens que je n'estime pas, mais pour cette raison, je me fout de leur approbation. Tu devrais faire de même. (attention, à ne pas faire en sens inverse en méprisant les gens parce qu'ils ne t'approuvent pas)

Non, ce n'est pas le cas, je sais que dans ce gros tas de moutons il y a des gens super cool.^^

Moi je pense que si je suis vraiment quelqu'un de bien, je dois être capable de me faire apprécier par n'importe qui, même par les gens que je n'aime pas.

C'est un peu une forme de pouvoir.