Merci pour les rép,
Ben le "problème" c'est que non, je pète pas les plombs. Lors de ses débuts, elle était lourde, insupportable et étouffante. Je pensais qu'à cette époque, que mon esprit finirait par flancher et qu'elle se fracturerait d'elle même. Les causes auraient pu être théoriquement nombreuse : Amour viscéral, point de rupture de mon esprit, pétage de plomb violent, ect. Je pensais que l'esprit humain n'était pas fait pour vivre seul et qu'il ne s'y habituerait pas.
Mais le problème c'est que si. D'une manière "amusante" la souffrance est toujours présente mais me gène de moins en moins, comme une douleur physique quotidienne auquel on s'habitue. Voir même qu'on apprécie, on l'assimile au statut de raison de vivre, de croix comme j'ai parlé dans ma présentation. La souffrance est à mes yeux un bon maître, vue qu'on cherche constamment à la calmer. On développe alors plein de stratégie et technique pour la neutraliser ou l'utiliser.
J'en tire aussi une grande fierté, je la tiens, je suis capable de passer un temps fou sans avoir ne serais ce qu'un peu de chaleur humaine,jusqu'à oublier cette sensation. J'ai de moins en moins cette envie de partager ma vie, la mienne me suffisant amplement. Je ne perds plus de temps dans ce que je considère comme une quête humaine désespéré quasiment infini celle du bon(ne) conjoint(e), qui ne s'arrête vraiment qu'à la mort. Je me contrefout de plus en plus du regards des autres, essayant de faire en sorte que mon propre regard me suffise.
Je vois mes ami(e)s être dans cette quête perpétuelle de l'homme ou la femme, pour le plaisir de la chair ou la vie en couple. Se briser puis se reconstruire, encore et encore, apprenant après chaque expérience. Un peu comme moi au final mais sur une route différente, peu être plus ingrate dans le cas de la mienne vue que je n'ai pas de récompense "immédiate".
Mais je me sens tristement bien dans cet état, de plus en plus fort, de plus en plus autonome, de moins en moins réceptif.
Ma vision des autres changent, aussi. Je les vois obnubilé par ça, ne pensant quasiment qu'à ça :dés que je parle à une fille, c'est "elle t'intéresse?" alors que je ne fais qu'échanger des expériences et du vécus, un dialogue normal quoi.
Mais je ne suis malgré tout pas hermétique à l'idée du couple, seulement l'armure en elle même est une sorte d'épreuve, mon légendaire "ça passe ou ça casse".
Je culpabilise quand même assez souvent, sachant que les gens se brisant sur mon armure peuvent souffrir, en fonction de leur acharnement d'ailleurs.
Plus elles s'acharnent, moins elles comprennent, plus elles souffrent... Et étant naturellement empathique, ben je souffre aussi
Je ne sais pas si c'est moi qui me trompe et que cette voie est vraiment mauvaise. C'est un bras de fer mental constant contre moi même et le reste du monde, du moins la facette sentimental et sexuelle. Et que j'ai peur de gagner.
Je sais pas si je pars en couille en pensant ça, mais j'ai l'impression de perdre un morceau de mon humanité pour gagner autre chose. Une force mentale que j'ai toujours recherché, une capacité si rare, celle de se suffire à soi même.
Fini cette atroce douleur que de vivre dans la recherche, de se prendre des murs en essayant de trouver <la bonne>. Et de ne toujours connaitre que l'échec.
Fini les crises à hurler seul dans ma chambre et à briser ce qui me passe sous la main, parce que je ressens une douleur irrationnelle dés que j'essaye de m'approcher trop prés de quelqu'un.
A écrire des mots violents sur mon corps au marqueur pour extérioriser.
A taper sur les murs du fait de ne pas comprendre pourquoi mon esprit a si peur d'ouvrir ne serais qu'une fenêtre à quelqu'un, certainement à cause d'une peur viscéral de donner à cette personne trop grand pouvoir sur moi.
Je veux devenir plus fort, toujours plus fort. Jusqu'à ce que tout cela cesse.
Et je le deviens, je ressens ses plaies dans ma tête battre de moins en moins fort, se faire de plus en plus discrète et s'apaiser.
Je suis encore loin de la fin de ce combat mais pour le moment, je gagne du terrain, je me rapproche de ce but.
Vais je finir par craquer et péter les plombs?
Vais je tellement me blinder que je finirai par devenir un monstre de résistance mental et je verrais alors ses peurs être réduites en cendre par la puissance de mon esprit?
Ou vais je tomber sur l'experte qui saura trouver les clefs de mon cerveau?
Pour le moment, c'est la deuxième voie qui se concrétise de plus en plus. Mais bon, je ne suis pas encore à l'abri d'un possible changement de direction.