En parler ?

Re-bonjour

Je m'excuse sincèrement de poser autant de questions ce soir, mais là ce n'est plus possible je me dois de vous demander conseil.

Personne sauf ma meilleure amie est au courant de mon AM. Je ne veux pas arrêter mon AM, elle m'aide énormément mais je ne veux pas non plus foutre ma vie en l'air...
Je me demandais si en parler d'abord à l'infirmière scolaire m'aiderais, je sais qu'elle appellera mes parents, qu'ils me colleront dans un hôpital avec psy et tout ce qui va avec. Je sais que je ne m'en sortirais pas seule, et que j'ai besoin d'aide, mais au fond de moi je ne le désire pas vraiment, mais comme je pense que c'est le seul moyen de s'en sortir...
Voila donc je voudrais savoir si pour vous en parler vous a aidez, ou si au contraire ça vous a enfoncer ?

Merci beaucoup, sans vous je ne sais pas comment je ferais ^^

Coucou !

Pour te répondre, je dirais que cela dépend beaucoup des cas, des personnes.
Je m'explique. Dans le principe, c'est certain qu'on va te dire qu'en parler, c'est mieux, en parler à ton infirmière scolaire par exemple est une bonne idée dans l'absolue. Je pense que l'am, ce n'est pas quelque chose dont on se tire tout seul, pas toujours. En parler avec des adultes, des professionnels en plus peut donc s'avérer être la meilleure chose à faire.
Après, je pense comme toi que ton infirmière pourrait se voir obligée d'en parler à tes parents, et là ça peut devenir compliqué. Tes parents sauront-ils le gérer, sauront-ils t'accompagner ? Des tas de personnes se retrouvent totalement pris au dépourvu dans ce genre de situation, parce qu'ils ne pouvaient s'imaginer que cela puisse arriver à leurs enfants. A partir de là, ça dépend des parents. Personne ne les connait mieux que toi. Ils sauront effectivement peut-être t'apporter le soutien et l'aide dont tu as besoin pour t'en sortir. Après, est-ce que parler aide ? Je dirais que oui, mais ça dépend à qui.

N'oublie pas en tout cas que pour guérir, il faut d'abord que ce soit toi qui le veuille, pas tes parents, pas ta meilleure amie. Ça doit venir de toi.

Je ne sais pas si je t'aide beaucoup, mais voilà

Tous les ados qui s'am et dont les parents le découvrent ne finissent pas en hp, hein.
Tout dépend de toi, de tes parents, de la façon dont ils le découvrent, de la façon dont tu leur en parles, et du psy que tu vas voir (en gros, pour les paramètres les plus généraux).
C'est donc pour ça que tu n'auras pas de réponse unanimes. Pour certaines personnes, en parler a énormément aidé, pour d'autres ça n'a pas changé grand chose, et pour certains ça n'a fait qu'empirer les choses. Ça varie en fonction des gens, c'est le propre des interactions humaines.

Enfin, ce que j'ai pu remarquer avec le temps, c'est que ça passe mieux auprès des proches quand ils ne le découvrent pas "par hasard" ou par le biais d'une tierce personne. Donc s'ils doivent être au courant, mon conseil serait d'en parler cash avec eux, sans autre biais.
Tu trouveras d'ailleurs dans la partie "Automutilation" un document destiné aux proches de personnes qui s'am. Le lire peut déjà te donner des idées de comment aborder la chose si c'est ce que tu décides.

Pour ce qui est de l'infirmière, dans l'idée il y a le secret médical. Mais dans les faits, à 14 ans je ne sais pas s'il s'applique, en particulier au collège (si je me base sur ton âge, tu dois être en 4ème/3ème). Et comme plus haut je te conseillais de ne pas passer par une tierce personne, je ne pense pas que ce soit un plan d'enfer.
En revanche, tu peux en parler à tes parents avec comme optique derrière d'aller voir un psy (ça leur montrerai que tu veux avancer, régler ces problèmes, mais sans forcément passer par la case hôpital).

Bon, après tout ça c'est relatif, tu connais mieux tes parents que nous, tu es donc la plus à même de juger de leurs potentielles réactions. Et ce post ne reflète qu'un avis parmi d'autres.

Merci énormément pour ta réponse !
Elle m'a beaucoup fait réfléchir et j'en conclu que j'attendrais d'être sûre de vouloir guérir avant d'en parler. Quoi qu'il en soit qu'elle que soit la réaction de mes parents je vais assumer, ces cicatrices personnes n'en a voulu sauf moi, je pense que c'est aussi a moi d'assumer les conséquences.

Bonne soirée et merci encore !

Merci pour vos réponses !
Oui je pense aussi qu'en parler cash arrangerais mieux les choses, je ne veux pas qu'ils l'apprennent par eux mêmes..
Je vais voir ce que je vais faire.

Bonne soirée !

Je suis assez d'accord avec l'idée d'attendre un peu, de façon à bien faire les choses, en admettant qu'il y ait une bonne façon de faire ça.
Après, fais quand même attention hein, si tu sens que vraiment ça ne va pas, que tu te sens trop flancher ou je ne sais quoi, n'hésite pas à le dire. Prendre son temps n'est pas idiot, mais fais quand même attention, ne t'interdis pas de le dire si tu en ressens le besoin.

Bonne soirée à toi aussi

Citation :

j'en conclu que j'attendrais d'être sûre de vouloir guérir avant d'en parler.

Cette phrase me fait un peu tiquer. Parce que techniquement, je ne pense pas que tu seras un jour "sûre". Et je ne pense pas non plus qu'il s'agit de "guérison", l'am n'étant pas une maladie.
Ce que je veux dire par je ne sais pas si tu seras sûre un jour, c'est que ça te fera toujours peur d'amener les choses à changer. Actuellement tu vas mal, mais tu gères plus ou moins avec l'am, même si ce n'est pas idéal c'est un état de fait qui te rassure parce que tu le connais et que jusque là, ça a plutôt fonctionné. Donc changer les choses, le dire à tes parents, penser à arrêter ou diminuer ta façon de gérer, ça te fera toujours peur / douter.
Mais je pense sincèrement que ce n'est pas en continuant l'am et en se disant "j'agirais quand je serais sûre" que tu verras une amélioration. Bien sûr, tu peux continuer l'am si ça te permet de gérer tes émotions, etc. Mais commence à envisager de te mettre dans une dynamique de changement.
Ça peut passer, dans un premier temps par exemple, par commencer à parler des problèmes qui t'amènes à te couper.

Oui effectivement je ne considère pas l'AM comme une maladie, désolé si j'ai employé les mauvais termes.
Je pense tout d'abord réduire mon AM, pour prendre quelques jours à réfléchir sans avoir trop l'influence de mes coupures même si je suis consciente que ça va être dur.
Bon je pense avoir le courage et la force de me lancer et de le dire bientôt mais je ne voudrais pas regretter après de l'avoir dit.

Merci encore, bonne soirée

bah disons qu'il fraudais déjà en premier lieu réfléchir
sur le pourquoi tu te coupes
plutôt que
je vais arrêter
plus utile à la longue

Je sais pourquoi je me coupe. Je pense y avoir déjà assez réfléchit mais mes raisons sont personnelles et mes parents ne les sauront jamais.

aussi,
des fois ce qui plombes
c'est le simple fait de se couper
culpabiliser parce qu'on s'est coupé
mais bon
enfin
tant que tu ne vas trop loin
que tu ne te mets pas véritablement en danger
je pense qu'on peut très bien vivre
et s'accepter tel qu'on est
avec son am
tu n'es pas obligée véritablement de parler de ton am
juste du pourquoi, de tes problèmes qui font que

Darkange a écrit:

Oui effectivement je ne considère pas l'AM comme une maladie, désolé si j'ai employé les mauvais termes.
Je pense tout d'abord réduire mon AM, pour prendre quelques jours à réfléchir sans avoir trop l'influence de mes coupures même si je suis consciente que ça va être dur.
Bon je pense avoir le courage et la force de me lancer et de le dire bientôt mais je ne voudrais pas regretter après de l'avoir dit.

Merci encore, bonne soirée

Non l'AM n'est pas une maladie en soit,c'est un symptôme de quelque chose d'autre(maladie psychologique,dépression,mal-être...)si tu décide d'en parler,tôt ou tard,à un psy,il essayera de comprendre et d'apaiser les"causes",ce n'est probablement qu'après que tu pourras vraiment diminuer ou arrêter"les effets".
Pour ce qui est d'en parler à des personnes plus proches,je ne peux que te conseiller de choisir tes mots,de leur en parler avec précaution(pense à la manière dont tu le formulera),et bien préciser que tu souhaite aller mieux un jour et que tu t'ouvre à eux en toute confiance.

Merci !