Problème.

J'ai un problème tout à fait énorme avec la bouffe. Que je devrais pas écrire maintenant, parce que je suis justement en fin de crise, mais je sais que demain, après, ça me paraitra stupide.

Quand je veux quelque chose à bouffer, que je m'attendais à ce que cette chose soit dans la maison, et qu'elle n'y est pas, je deviens folle. Aujourd'hui, c'était un paquet de petit bonbons à la menthe, même pas destiné à être mangé maintenant, parce qu'il était pour le départ en Slovénie.

J'ai découvert il y a 15 minutes qu'on a du l'oublié au magasin, et je chiale toujours, pour une connerie pareille. Chaque fois c'est le même sénario, je m'enferme dans une pièce, je chiale, je me frappe, je respire mal,... Et après, je me sens conne à crever.

Donc j'avais envie de savoir si quelqu'un d'autre a ça, s'il y a des remèdes, n'importe quoi, autre que continuer à se frapper et à faire des crises d'angoisses pour... des bonbons quoi. Parce que bientôt ma famille n'aura vraiment plus de fric, et je sais pas où je vais aller comme ça. Avant, je pensais que c'était d'autre truc qui allait pas que je remettait là-dessus (et effectivement, quand je vais bien, j'ai "moins" de crises de ce style), mais là j'allais parfaitement bien, et j'ai de nouveau peté une case, et j'arrive pas à respirer correctement et à arrêter de chialer, et ça me donne vraiment envie de sauter d'un immeuble, de faire une crise si grosse pour un truc si petit....

Y a d'autres trucs sur lesquels tu tapes des crises du genre ?

Je serais mal placée pour critiquer, parce que clairement, en période de stress, j'ai la tolérance à la frustration d'une moule, et que si quelque chose qui était prévu ne peut pas se passer comme prévu, c'est la crise.

J'ai piqué une monstre crise de nerfs pour une histoire de frites que je m'attendais à manger qui sont finalement tombées par terre derrière la cuisinière, et qui du coup n'ont pas pu être mangées. Ouais. Ca rivalise avec tes bonbons, j'imagine.

Cela dit, c'est clairement une sorte de perfectionnisme mal placé : ce qui était prévu DOIT se passer comme prévu, et de préférence PARFAITEMENT, sinon c'est la panique... Besoin de controle, ou un truc du genre ?

D'accord avec Caramel. Ça me semble être plus une problème de gestion de la frustration, de l'imparfait (perfectionnisme), du conflit prévision-réalité (perfectionnisme, contrôle) qu'un problème strictement alimentaire. Après, serait intéressant de voir si tu balises autant pour une frustration non-alimentaire, et si non, pourquoi c'est avec la bouffe que tu gères pas que les choses ne soient pas exactement comme tu pensais qu'elles étaient.

Bah justement, en dehors de la bouffe, j'encaisse assez bien la frustration. Au niveau nourriture, impossible. Que la radio que j'ai acheter soit pas chouette, qu'un de mes vetements casse, qu'un truc se passe pas comme prévu, ok. Niveau nouriture, ça va pas.

Avec la première pillule que j'ai du prendre, ça a été le pire. Mais même maintenant, j'ai 16 ans, et si je veux vraiment un truc et que ma mère veut pas, je me mets à chialer dans le magasin, et j'arrive absolument pas à controler ça. Ce qui est assez ignoble pour ma mère.

J'pense qu'il y a un côté territoire, un de mes deux frères m'a toujours piqué mes paquets de bonbons quand j'étais gosse, et l'autre bouffe toujours tout ce qui est bon, parce que niveau nouriture il est super égoïste. Dans ma famille, le but est, le jour des courses, de te goinfrer au maximum de tout ce que tu peux, et les autres jours de faire diette parce que tu as déjà tout bouffer.

Ce qui m'inquiète surtout, c'est comment arrivé à pas me couper/frapper/enfoncer la tête dans le mur, quand ça arrive. Parce que autant j'ai en très très grande partie réglé mon problème d'automutilation, autant c'est uniquement quand j'ai un problème avec la bouffe que je pourais le ressortir.

Nébuleuse a écrit:

J'pense qu'il y a un côté territoire, un de mes deux frères m'a toujours piqué mes paquets de bonbons quand j'étais gosse, et l'autre bouffe toujours tout ce qui est bon, parce que niveau nouriture il est super égoïste. Dans ma famille, le but est, le jour des courses, de te goinfrer au maximum de tout ce que tu peux, et les autres jours de faire diette parce que tu as déjà tout bouffer.

Vieux réflexe inconscient qui te fait angoisser de pas manger à ta faim durant les jours qui suivent ?

Je sais pas trop, je ne connais pas beaucoup ton histoire mais je tente quand même parce que c'est ce à quoi j'ai penser en lisant ça.

Il y a surement une part de vieux réflex, mais je pense que c'est plus "peur qu'on me prenne ce qui est à moi" que "peur de crever de faim", parce que je me jette plus sur tout ce qui passe, c'est un truc précis. Ca empire peut-être aussi à cause du fait que régime = si on me pique les dernières crasses que j'ai je pète un plomb, mais j'ai l'impression que c'était là avant.

Je connais cela, mais chez moi c'est plutôt un manque "affectif", dans le style de "maman ne m'a pas préparé le plat que je voulais, elle ne m'aime pas, tout le monde est méchant."

C'est peut-être aussi la déception "personne ne s'occupe de moi, si je meurs de faim, ils s'en fichent."