Moi, j'ai clairement pris le parti de dire "oui, j'ai des cicatrices". Point.
Ca ne ment pas (ah bon ?!), et ça donne l'impression qu'on a répondu sans vraiment répondre.
Ou éventuellement : "Ben oui, on a tous notre passé hein !".
Pour le moment, j'ai réservé cette réponse à mes seules cicatrices qui ont été grillées, aka des cicatrices de brulure au briquet (donc assez intriguantes, parce que forme de lune) sur le haut du bras, qui bien que peu graves, ont laissé des marques assez voyantes parce que j'ai fait de la merde avec à coup d'ongle, et qu'elles deviennent rouge pétard au bout de trois rayons de soleil.
Après, j'ai fermement décidé que si un jour j'arrête complètement de me viander, depuis assez longtemps pour pouvoir dire "c'est du passé", je vais vraiment arrêter de m'emmerder à cacher mes jambes.
Alors pour les gamins du taf, ça continuera à être "Oui, j'ai des cicatrices" et "On a tous notre passé, mais je vais quand même pas te raconter ma vie hein, foutu curieux", et pour mes collègues, ça sera "J'ai eu une adolescence un peu funky" (chose qu'ils savent déjà).
Cela dit, une partie de mes collègues sont au courant de mon AM passée (j'en parle tjs au passé, parce que clairement, passer pour instable au présent, je ne veux pas), parce que je joue cash avec le fait que j'ai un vécu familial probablement plus proche de celui des gamins du foyer que de celui de l'enfant / ado "qui a une vie standard", et que j'ai fait pas mal de merde dans mon passé.
Et accessoirement, il a bien fallu que j'explique pourquoi j'avais une vision assez diamétralement différente d'eux de l'AM "débutante" d'une gamine du taf.
Et sincèrement, ça n'a pas mal passé. Ca a plutôt donné lieu à des discussions intéressantes, au contraire.