Ça ne va plus du tout

Aucune idée de comment commencer ce poste comme il faut ni de comment aborder tout ce qui ne va pas en ce moment mais vu que l'anorexie est mon problème le plus urgent, je me suis dit que je devrais faire un sujet pour ça à un moment ou l'autre alors..

Depuis le nombre d'années que je vis avec les tca's je n'ai au moins plus le réflexe de me dire constamment " je gère, tout va bien, j'arrête quand je veux, il ne peut rien arriver " et tout ça, comme aux débuts.. Je sais bien que je ne gère absolument rien et que c'est en train de me tuer, j'en suis consciente, j'essaie de me botter le derrière à longueur de journée mais ce que j'arrive à faire n'est plus suffisant vu la situation.. Bref, ça ne va pas super bien, j'ai l'impression cette fois-ci de m'être coincée comme il faut dans quelque chose de trop fort pour que je puisse en sortir complètement. Ce n'est pas comme les autres fois, sans vraiment pouvoir expliquer rationnellement pourquoi..

Juste voir de la nourriture maintenant, le coeur me lève ( et quelle chance, je passe ma journée à en préparer et en servir.. ) et même si je me force à manger un peu, ça ne passe juste plus, autant physiquement que psychologiquement.

Et si on laisse de côté tout le côté santé physique ça risque aussi de me faire perdre mon emploi et bien d'autres choses.. Comparé à perdre la vie si ça ne s'améliore pas je sais bien que perdre un emploi ne compte pas niveau importance, mais pour moi si, ça compte aussi..Et de voir que ma patronne de 63 ans est maintenant davantage en forme que moi et capable de lever des choses lourdes même avec de l'arthrite au poignet alors que je manque tomber dans les pommes à essayer de lever un chaudron de pommes de terre, c'est franchement démoralisant et ça enlève toute chance de pouvoir se dire que ça va encore à peu près ou autre forme de déni..

J'ai beau avoir un suivi médical et un suivi psy, cette fois-ci je n'arrive pas à remonter la pente.. C'est tout de même ironique car les autres fois, je réussissais à peu près à le faire ( ou en tout cas, je fonctionnais un minimum ) alors que je n'avais pas autant de volonté de le faire qu'aujourd'hui, si je peux dire.. Avant, je n'avais rien à faire de ma vie, pas de projet sinon celui d'en finir éventuellement mais malgré ça c'est à ces moments-là que je restais vivante.. Maintenant que j'ai un emploi et davantage de projets à long terme, c'est là que tout dérape.. Quoique les autres années ont probablement aussi contribué à ce que ça ne fonctionne pas cette fois-ci, avec l'accumulation, les séquelles et tout ça.. En fait, je ne réussissais peut-être pas à fonctionner réellement mais surtout à retarder les choses..

Enfin peu importe, maintenant l'important est de savoir quoi faire avec la situation... Est-ce que je devrais commencer en cherchant à comprendre tous les côtés psycho comme " pourquoi cette fois c'est différent ", " qu'est-ce qui a déclenché ça ", etc.. ou je devrais surtout focusser sur les gestes à faire pour au moins stabiliser les choses pour après pouvoir travailler vraiment là-dessus ?

Ce n'est peut-être pas très clair tout ça, vous m'excuserez, j'ai plutôt la tête dans les vapes ces temps-ci.. Possible que je ne sois pas toujours à 100% niveau cohérence et réponse raisonnée..

La réponse ne va peut-être pas te plaire des masses, mais...

Sonde ?

Impression, vraiment, que tu as envie de t'en sortir. Mais que là, réfléchir posément en étant perpetuellement en hypoglycémie, c'est impossible. Faire le point sur sa vie, régler ses problèmes passés quand on est occupé principalement à ne pas tomber dans les pommes au moindre effort, c'est juste impossible...

La sonde, ouais... Merdique, pas agréable... Invasif, effrayant. Mais temporaire.

Et ça peut te permettre de reprendre des forces. De réféchir à autre chose que "ne pas s'évanouir, ne pas s'évanouir"...

Parce que ouais, serait juste trop con que ton corps lache maintenant...

Accroche toi, miss. Vraiment.

Dire que j'ai toujours eu peur de devoir en arriver là un jour mais que maintenant je devrai effectivement y songer, car oui ça en est rendu là je crois..

Mais oui, ça me terrifie complètement et dans ce cas-là, c'est sûr que je perds mon emploi.. Oui, je suis fatigante avec ça, mais c'était tellement important pour moi, et un progrès aussi, que juste songer revenir à la case " maison " me déprime complètement..

Franchement ... Impression que tu ne vas pas échapper à la case "arrêt de travail"... Parce que là, continuer à t'activer est radicalement dangereux...
Et que si tu ne décides pas de t'arreter, ton corps va dire que STOP, en t'envoyant genre aux urgences avec un quelconque problème cardiaque ou une fracture ou un truc ou un machin...

Tu es au bout de ce que tu peux faire seule, là... Et franchement, je suis impressionnée de la manière dont tu te bats..

Mais là, clairement... Je vois mal comment tu peux échapper à ça...

Ton médecin en dit quoi ?

Tu veux pas le voir (genre vite), pour lui demander conseil ?

Impression que plus tu attends, plus ça va être difficile, long, pénible.

Et si tu perds ton emploi, tu pourras profiter du fait que tu auras plus d'énergie avec la sonde pour en chercher un autre, sans retourner à la case "innactivité à la maison"...

Tu en es capable... Mais vraiment vraiment l'impression qu'il faut que tu bouges... et ouais.. vite.

P.S. by Pravda : Si je n;étais pas en Suisse, je viendrais te porter je crois. Et on veut te voir à la prochaine IRL au Québec. Vraiment.

Fichue angoisse ce soir encore, car lundi arrive quand même vite et je n'arrive pas à décider ce que je fais.. Je recommence mon travail même si j'ai un sérieux doute sur ma capacité à le faire même en le voulant ou je fiche tout par terre en n'y retournant pas et en recommençant à péter les plombs à la maison.. Je sais que d'un côté ou de l'autre il faut que je choisisse quelque chose et que peu importe ce que je décide je vais probablement passer par la case médecins et etc assez prochainement.. mais ça m'a pris tellement pour réussir à sortir de chez moi pour travailler et avoir une vie légèrement plus normale que ça me met vraiment mal de perdre tout ça même si non, ce n'est pas le dernier emploi restant au monde.. mais le seul avec tous ses avantages réunis là, oui.. bon ok, c'est sûr que ça ne pèse plus vraiment dans la balance vu tout le reste..

eh merde...

En tout cas si ce n'est pas le coeur qui lâche, ce sera les nerfs.. je manque de sauter un fusible à rien... pas constructif, je sais, mais j'avais besoin de le dire quand même..

autre précision non-constructive, je crois que je vais devenir complètement dingue.. vive la fonction " edit " ce soir..

Alors voilà, comme promis je réécris pour donner quelques nouvelles.

Je suis allée chez le médecin vers la fin de la matinée, après un bilan de santé nous avons pas mal discuté au niveau conciliation travail-santé et lui non plus n'est pas tellement optimiste à ce niveau-là, en tout cas pour l'instant.

Il suggère surtout que j'aille effectivement à l'hôpital, pas aussitôt en psychiatrie mais une hospitalisation " régulière " pour stabiliser les choses niveau physique, surtout au niveau cardiaque et température.

Il m'a précisé par contre qu'ensuite une éventuelle hospitalisation en psychiatrie serait discutée avec le psychiatre de l'hôpital et selon comment ça se sera passé mais que probablement que je devrai en passer par là aussi, donc pas de durée déterminée d'avance.

Par contre je lui ai demandé d'avoir quelques jours, jusqu'à lundi matin, le temps de régler deux-trois choses vu que justement j'ignore combien de temps je serai à l'hôpital et pour pouvoir aller annoncer la nouvelle moi-même à ma patronne lundi matin, aller lui parler de la situation et voir ensuite, à mon retour, comment ça se présentera niveau emploi. Au début ça a été non, mais je trouvais vraiment important de pouvoir faire cela moi-même et d'avoir un petit moment pour me préparer avant l'hôpital alors, à force d'insister et d'expliquer pourquoi j'y tenais tant ( et probablement parce que je commencais à lui tomber royalement sur les nerfs ), il a finit par céder mais sous certaines conditions dont, notamment, celle de ne pas faire la journée de travail lundi, juste le temps de parler à ma patronne et ensuite direction l'hôpital et que d'ici là, à la moindre chute de pression ou autre, je pouvais oublier la fin du délai et de me rendre aux urgences.. Bref, reste tranquille d'ici lundi matin..

Enfin voilà, finalement je devrai effectivement en passer par la case hôpital et arrêt de travail et j'ignore si je pourrai ravoir mon emploi au retour, je le saurai sûrement plus lundi matin...

Niveau moral, il est carrément au sol et c'est un assez grand choc comme nouvelle encore une fois.. Et sûrement que j'en aurai beaucoup d'autres une fois là-bas..

Oh et, je suis complètement terrifiée aussi.. mais peu importe..

Je repasserai demain..

Tu as mon numéro. Donne-moi des nouvelles.

Quoi que tu rn prndr pour l instant c est tout de meme une bonnr nouvelle je t assure ....

prends soin de toi et donne des nouvelles

J'oubliais quelque chose.. J'ai demandé un délai et l'ai eu finalement, mais je n'ai aucune espèce d'idée de comment je vais me débrouiller pour la discussion avec ma patronne lundi. Je ne sais pas comment le lui annoncer, ni comment essayer de limiter les dégâts par après.. Bref, une autre angoisse supplémentaire..

Si quelqu'un aurait une idée, franchement ça ne serait pas de refus car je n'ai pas trop envie d'avoir l'air stupide en plus en ne trouvant pas quoi dire ( ou comment ), ou en tombant carrément dans les pommes devant elle, ce qui serait je crois très possible...

Ça vas sembler con mais essai de passer une bonne journée aujourd'hui et une bonne nuit de sommeil pr avoir les idées à peu près claire demain.

C'est loin d'être simple à faire et probablement stupide mais pour le moment c'est se que je pense.Je t'envoi un mp si je trouve une idée vraiment utile.

Prendre 2 comprimé d'Euphitose avant de dormir car ça détends.

Et préparer par écrit ce que tu veux lui dire, histoire d'avoir un support si tu bloques ?

Citation :

Ça vas sembler con mais essai de passer une bonne journée aujourd'hui et une bonne nuit de sommeil pr avoir les idées à peu près claire demain.

C'est loin d'être simple à faire et probablement stupide mais pour le moment c'est se que je pense.Je t'envoi un mp si je trouve une idée vraiment utile.

Prendre 2 comprimé d'Euphitose avant de dormir car ça détends.

Merci du message, je vais essayer de suivre ton conseil sauf sur l'euphitose, par contre.. je doute que le résultat serait génial présentement, déjà que la nuit et le début de journée ont été plutôt bof..

Citation :

Et préparer par écrit ce que tu veux lui dire, histoire d'avoir un support si tu bloques ?

C'est une bonne idée, sauf que j'ignore quoi dire rendue là.. Je sais, pas très clair, mais c'est dans le sens que je ne sais pas comment lui expliquer la situation car premièrement, elle s'en balance, deuxièmement, elle a un manque pathologique de compréhension ( pour ne nommer que ça ) et ensuite, je ne sais même plus si ça vaut même la peine de lui parler..