Certes, je ne suis pas tellement présente sur le forum... Oui, je poste rarement, j'avais un autre compte, dont j'ai égaré le mot de passe... Ainsi je comprendrais si pas une seule personne ne souhaitait me répondre... Dans un sens, la solitude est la façon dont j'ai du vivre jusqu'à présent...
Une enfance paradisiaque, éclairée par ce merveilleux soleilque l'on apelle "Amour"... Chaud, réconfortant, la lumière de chacune de nos vies... Mais peu à peu ce soleil s'obscurcit, pour laisser place aux ténèbres, éclairées par de rares étoiles... Une image simple, que beaucoup auront employée, je n'ai su faire plus original, étant donné que la réalité ne peut être plus proche...
Perdue, sans repères, sans personne... Vous voyez défilez les personnes dans votre vie, certaines louent un petit espace dans votre coeur, puis doivent le quitter... Déménagements, règlements de compte, suicides... Peu à peu le coeur se vide, et est de moins en moins capable d'accueillir de nouveaux occupants...
En grandissant, vous avez fini par comprendre que la rue ne vous apporterait rien, et que le reste de votre famille a plus besoin de vous que réciproquement. "Mon sourire passe par celui des autres", toute une façon de vivre résumée dans cette simple phrase... A ne pas être heureux soi-même, on finit par lacher prise et à se consacrer au bonheur des autres. Que contempler de plus beau que l'esquisse d'un sourire sur le doux visage d'une personne chère ?
Mais quand l'une de ces personnes vous murmure avoir fait une bétise, tenant du bout des doigts une boite de médicaments à présent vide... Bien heureusement les sapeurs pompiers sont des personnes respectables dont le temps d'action est rapide... La personne sera sauvée... Mais qu'en est il de vous ?
Oui, j'ai vu de mes propres yeux une personne très chère essayer de mettre fin à ces jours, l'une de ces étoiles qui éclairaient mes ténèbres... Oui, peu de temps avant, je l'avais vu pencher sur une feuille blanche... Oui, je savais qu'elle s'apprêtait à franchit cette limite... Oui, j'ai pensé me tromper, et je n'ai rien fait... Se dire que cette fabuleuse personne est encore des nôtres est un soulagement, mais quelque part aussi une douleur profonde... Il aurait suffit de quelques mots pour l'en dissuader...
Perdre quelqu'un de proche est une chose que chacun rencontre dans sa vie, jusque là rien de bien "innovant", mais quand la vérité, de son manteau d'aigreur, vous glisse tendrement dans l'oreille que vous en êtes en partie responsable, que vous étiez une de ses étoiles qui auraient pu s'approcher afin de devenir un soleil...
Parfois certaines épreuves sont trop dures, si vous lisez ces quelques lignes, c'est surement que vous le pensez aussi... Je sais ne pas être la seule dans ce cas, je sais que certains ont vu bien pire...
Mais comme on dit, la tristesse n'a pas d'échelle. Quelle que soit la raison, aucun mal-être ne doit être minimisé sous prétexte que d'autres vivent une douleur bien plus grande... Chaque blessure a besoin de soins, quelle que soit sa profondeur, n'est ce pas ?
Se sentir responsable de la douleur de personnes dont on ne voulait que le sourire, par conséquent se sentir acteur de son propre mal-être...
J'ai cru bon d'en finir, me disant que de toute façon, je n'ai jamais été très importante aux yeux de qui que ce soit, ma perte engendrerait moins de mal que de bien... C'est là qu'on en vient à se faire une vilaine coupure au milieu du poignet.
Verser des larmes se mélant au sang qui s'écoule devant vous est parfois rassurant, c'est un peu de nous même que l'on voit s'échapper, un peu de malheur qui nous quitte. Puis peu à peu tout se trouble, l'heure est venue, la satisfaction est présente, s'accentue au fil des secondes, on est heureux de quitter enfin ce monde qui n'a jamais su nous offrir une place...
Certains diront que notre réussite dépend des moyens que l'on est prêt à fournir, mais l'absence d'amour, l'absence d'une famille à un âge où l'on en a besoin, laisse des séquelles parfois irréparable...
Mais le bonheur que l'on trouve finalement est de courte durée... Doucement, on réouvre les yeux pour découvrir une piece blanche autour de soi, blanche, comme le bandage que l'on vous a posé au poignet au cours de votre simple perte de connaissance...
Voilà maintenant neuf jours que je survis bien malgrè moi... Comment appeler ça vivre ? Neuf jours durant lesquels j'aurais regardé le monde avec des yeus vides, sans la moindre émotion... Aucune tristesse, aucune joie... Seuls quelques ressentis de remords de n'avoir pas réussi...
J'y avais pourtant mis tellement de volonté, c'était le dernier espoir dont j'avais été capable...
La perte de confiance en soi, se sentir vide... Certains d'entre vous ont probablement connu cela, quand vous ne voyez plus vos étoiles briller, puisque vous vous êtes vous même éteints dans le ciel des autres...
Que rajouter de plus ? Je n'ai pas de conseil à demander, ni même de témoignages... Si toutefois vous en avez, libre à vous d'en faire part, puisqu'un forum est un peu là pour ça...
J'avais simplement besoin de m'exprimer... De parler, d'extérioriser cette façon récente de vivre sans plus n'être capable de rien émotionnellement, se contenter de survivre... Je la découvre encore, et finis par me demander si je suis réelement "vivante" ...