Situation completement bloquée..

Pour commencer, je suis vraiment désolé pour la longueur du post

J’ai longtemps parcourue ce forum sans m’inscrire. Je m’identifiais beaucoup aux posts, du coup je n’ai pas ressentie le besoin d’en écrire un moi-même. Mais j’ai fait une connerie hier soir, j'ai fait une sorte de récapitulatif. Des choses qui me détruisent le moral pour y voir plus clair. Je pensais qu’après tout irait mieux alors qu’au final, ça a eu l’effet contraire.. Je suis vraiment désolé pour la longueur du texte mais peut être que quelqu’un a vécu la même chose ou dans le même genre.. Je serai vraiment reconnaissante pour tout conseil par ce que je ne sais vraiment plus où j’en suis ….

Pour commencer mon père. Mais laissons-le de côté, je commence à m'en foutre plus ou moins et je n’ai pas envie de raconter toute ma vie en détails non plus. Vient ensuite le fait que j'ai tout foiré que j'ai entrepris dans cette foutue existence. Toutes relations sociales, que ce soit côté amitié ou côté cœur. Ou côté éducation. Evénement en cours : Le foirage complet de toute cette année universitaire. Je me retrouve sans rien l'année prochaine ce qui m'amène au point suivant : Aucun objectif, aucun but, aucun rêve. Aucun repère, je vis le jour au jour en me cassant la gueule la plupart du temps. Mon passé ne me motive dans aucun cas. Divorce des parents, très mauvais expériences avec les garçons.. Du simple fait qu’ils m’utilisaient jusqu’à deux évenements qui peuvent être considérés comme des viols.. Voilà, mon passé a plutôt eu pour résultat que je n'arrive à me confier à personne. Dès que quelque chose me tracasse j'écris. J'ai une obsession maladive à tout nier, une obsession que je n'arrive pas à contrôler. Du coup je m'isole et je fais un grand sourire en attendant de pouvoir me consacrer à mes deux seules passions : écrire et l'art de foutre cette vie en l'air. J'ai peur d'avoir déjà tout perdu, ça a toujours été le résultat de mon comportement. J'ai juste peur que ce moment soit venu à nouveau.

Autre point négatif : Cette foutue société dans laquelle on n’a pas de place si on n’entre pas dans la « normale ». Je hais ce comportement mouton, gagner le plus d'argent possible pour acheter le plus de choses. Perso, je n'y vois pas trop l'intérêt. Ces visages dans le train me dégoûtent limite, tous ceux qui vivent pour dépenser de l'argent. Mais bon, c'est une autre histoire. Mais le résultat reste pareil : je n'ai aucune volonté à bouger mon cul. Pourquoi le ferais-je ? Pour leur ressembler ? Pour devenir comme mon père qui a détruit sa famille et sa vie pour de l'argent ? Non, plutôt mourir ! Voilà : prochain point. Aucune peur de mourir, bien au contraire. Si au moins je pouvais avoir peur de la mort, ça me motiverait à voir les côtés positifs de ce monde. Mais je l'attends presque avec impatience. D'où mes tendances 'destructives' peut être. J'arrive toujours à arrêter pendant un certain temps, mais jamais pour bien longtemps. Et je suis déjà retombée dans ma voie à moi à l'instant qu'il est : le plaisir à rechercher mes limites. Une vraie addiction, je pense que vous savez très bien de quoi je parle.. Comme je fais la plongée et que je ne suis pas prête à abandonner ce loisir j'ai besoin de trouver des sorte de « substituants » aux coupures qui ne se voient pas. Je me mutilais avec des lames de rasoir depuis mon 15 ème anniversaire mais depuis j’essaies de trouver des manière moins .. visibles. Enfin ceux où tu ne fais pas le rapprochement. J'ai eu ma phase médocs et je n'en suis toujours pas sortie. Quelques bleus par ci par là, mon corps devient mon œuvre d'art. Tout comme le sommeil, je prends un plaisir fou à dérégler complètement mon horloge interne. Dérégler tout ça pour ressentir les journées autrement. Mettre un voile entre cette merde et moi. Faire en sorte que la réalité devienne irréelle. Je fais les mêmes erreurs qu'avant, je commets toujours les mêmes erreurs. J'en suis consciente mais je n'arrive pas à contrôler ces envies, je ne l'ai jamais su. Tout comme un autre problème qui n’est pas aussi grave mais qui me bousille le moral. Ca fait quelques temps que j'ai des troubles alimentaires par « périodes ». Il m'arrive de jeûner pendant des semaines entières et de succomber à des crise de boulimie les soirs. Je suis obsédée par mon poids, par la nourriture alors que je ne suis pas en surpoids. Au contraire, j’ai toujours été en sous-poids. C’est comme si je pouvais disparaître en m’arrêtant de manger. Tu ressens de moins en moins ces sentiments qui t’oppressent quand la force t’abandonne, c’est comme si tu ne faisais plus partie de ce monde... Je déteste en parler parce que je ne peux pas les contrôler. Oui, je suis une personne qui déteste perdre le contrôle…

Voilà donc le plus gros problème : J'ai envie d'essayer tout ce qui est dangereux, de rechercher mes limites et de les repousser encore et encore. Et de succomber un jour. Mon vœux le plus cher est d'exagérer un jour et en mourir, claquer des mains et disparaître. J'ai acceptée mon destin, du coup j'ai abandonné l'idée d'y changer quelque chose. Cette issue me semble inévitable depuis des années et j'ai l'ai accepté il y à longtemps déjà. Je n'ai pas de repères, je suis complètement désorientée. Je me suis perdue et j'erre en cherchant un chemin. Sauf que je n'en trouve pas. J'ai une peur maladive de l'avenir, peur de décevoir ceux que j'aime, peur que ma mère apprenne à nouveau. Ma vie est régnée par la peur. Je n’ai plus aucune confiance en les gens qui m’entourent à cause de mon passé.. Je ne m'en sortirai pas sans aide, je le sais bien. Mais j'ai peur d'en demander, d'avouer que je suis tarée. Avouer ouvertement que je ne suis pas normale, que je suis folle. Mais impossible d'arrêter de me blesser, impossible de combler le vide que je ressens. Impossible d'éviter de me sentir inutile. Je hais mon caractère, je hais tout en moi. Je n'arrive simplement plus à remettre de l'ordre dans ma vie, à regagner le goût de vivre. Je considère la vie comme un fardeau dont je rêve de me débarrasser. La vie m'est sans valeur. J'ai peur que toute mon existence soit faite de rechutes, je ne veux plus vivre dans le mensonge.

Ce qui m’a poussé à faire ce post est surtout que j’ai de plus en plus envie d’en finir tout simplement. Je me pose des questions sur le où et le comment et je suis consciente que ce ne sont pas de simples ‘envies’.. Encore désolé pour la longueur de ce post

Salut,

Tout d'abord je tiens à préciser : Non tu n'es pas folle, non tu n'es pas dingue . Tu as des envies suicidaires et alors ??
Tu as seulement un mal être que tu cherches à soigner et tu le soignes différemment des autres personnes.
Tu vois, tu es différente de tous ces moutons comme tu dis.

Tu n'as pas l'air d'avoir eu une vie facile, mais la seule chose que j'ai envie de te dire c'est de te battre ! Bats toi pour prouver à ton père que même si il a foutu ton enfance en l'air et bien il n'a pas réussi jusqu'ou bout... que tu t'en es sorti et que ce n'est pas grace a lui.
Tu voudrais qu'il sorte vainqueur de ce combat ?

Tu recherches à poussée tes limites à fond car tu as besoin de te sentir vivre, de sentir que tu es vivante.
C'est bien, mais il ne faut pas tomber dans l'excés.

J'espère que ce forum pourra t'aider.
Moi aussi je suis nouvelle

J'attends de tes nouvelles avec impatience.

Sao.

Pourquoi serais tu "folle" ?
Si tu es folle, je pense qu'on est une belle brochette de cinglés, par ici...

Voir le monde avec des valeurs qui ne sont pas celles de monsieur et madame tout le monde, avoir un vécu atypique, ce n'est pas être fou.

Oui, ca entraine un surcroit de souffrance et de prise de tête, parce que là où les gens "normaux" suivent des rails touts tracés, toi tu dois les construire.

S'en sortir ne signifie pas nécessairement être "normal". Tu peux rester parfaitement atypique et "anormale" aux yeux de la société, et ne pas être malheureuse comme la pierre...
Juste en faire le choix conscient, le choisir et ne plus le subir, ça change déjà pas mal la donne...

Citation :

J'ai acceptée mon destin, du coup j'ai abandonné l'idée d'y changer quelque chose.

D'un côté tu penses ça, et de l'autre, tu accélères toi même la décadence.

Si tu pouvais te rendre compte que toutes les choses désagréables que tu te fais subir ont un impact direct sur ton corps et ton esprit (poids, stress, fatigue, envie de regarder TF1)... Ce serait pas mal.

Parce que quand on se rend compte qu'on peut avoir un impact sur le monde exterieur, à commencer par nous-même... Ca peut vouloir dire qu'on peut arranger les choses.

Tu as peur de décevoir ceux que tu aimes. Mais ceux qu'on aime nous déçoivent. C'est normal.
Je te décevrais. Tu nous décevras à un moment où à un autre. On te demande pas d'être parfaite.

Si tu te reprends à avoir des soirées questionnement, je me ferais une joie de t'écouter ici ou sur msn, et de te poser les miennes si ça te dit

Désolé, je n'ai pas voulu donner l'impression que je considère tous les personnes pensant comme ça comme fous.

C'est simplement ce qu'on m'a toujours répété. Au lycée ça allait, jusqu'à ce que j'ai faite une fugue. Je n'avais pas l'intention de revenir mais on a réussi à me ramener. Depuis ce jour-là on me surnommait "la tarée". C'est là qu'on m'a fait comprendre que je ne faisais pas partie du groupe. Cet établissement était la seule école franco-allemande dans les parages et comme l'a voulu le hasard c'était une école de riches. Les personnes étaient super sympa mais on m'a toujours fait sentir qu'on n'était pas à la même hauteur. Bref, depuis le jour où la directrice les a gentiment mis au courant des détails de ma vie privée j'étais officiellement la tarée de l'établissement. La directrice elle-même m'a qualifiée de paumée et d'anormale. Et vu qu'elle en a mis au courant mes parents aussi, le surnom est resté au lycée comme à la maison.

D'où le terme.. Je n'ai pas voulue offenser qui que ce soit

Non non, t'en fais pas, tu n'as offensé personne.

C'est juste que toi, tu as l'air d'en être convaincue, que tu es folle. Et ca me fait chier pour toi. Parce que c'est lourd à porter.

Surtout que tu ne l'es pas, folle...

J'ai vraiment l'impression de me lire moi-même. Ou plutôt de me lire il y a quelques années ou moins encore.

Je crois que c'est juste la paresse qui à fait en sorte que je ne suis pas aller au bout de mes limites.

Avec le recule, je me rend compte que je les ai tester plus que je le crois. Et que je me suis mis en danger très souvent. Juste parce que je voulais savoir ce que ça faisait et parce que je n'avais vraiment rien a perdre.

Je n'ai pas non plus peur de la mort. Mais j'ai peur de presque tout. Réelle ou irréel.

Le "contrôle", comme je comprends ce désir, ce besoin. Qui pousse à se détruire parce que c'est "facile" d'avoir le contrôle sur la destruction. Puis la sensation est tellement agréable.

Peut-être une petite touche d'espoir? Je peux parler avec un certain recule, parce que j'ai "avancer" et j'ai passer au travers de pas mal de chose qui me faisait me détruire de façon semblable à ce que tu fais.

Aujourd'hui, c'est pas encore derrière moi, j'ai juste plus de recule et je vais beaucoup mieux. Beaucoup ici on vu "l'évolution"

C'est pas évidant et il faut être "prêt", il faut être rendu à cet étape qui fait qu'on arrive à surmonter la peur pour aller chercher l'aide qu'on à besoin.

Tu es sur le "bon chemin", parce que tu as fait "l'effort" de venir t'inscrire et parler de tout ça.

Je crois ne pas me tromper en disant que tu as -au fond de toi- un très grand désir de vivre. Beaucoup plus grand que ce désir de mourir, même si celui-ci est plus en avant-plan. Ce désir de vivre qui se ressens dans cette recherche de sensations et de limites. Dans cette destruction. Un désir de vie enfermer au plus profond de toi, mais dont tu ne sais pas comment arriver à le faire sortir.

Continue à t'exprimer par écris ici. Cela t'aidera peut-être à arriver à t'exprimer en IRL.

J'ai trop la flemme de répondre un truc super constructif sur chaque paragraphe de ton post (ouai sa m'arrive...)

Je viens de me lever j'ai la tête dans le cul, tour rapide du forum avant la douche, donc je repondrais plus après (ou pas...)

Juste pour te dire que, y'a des boulot ou tu cours pas après le fric, y a des boulots qui peuvent être géniaux même pour les taré comme nous, y a des boulots ou le faites de pas être dans la normes, de pas être le pove clampins qui se leve prend le métro et passe sa journée au bureau c'est récompensé.

Suffit de les trouvé

J'en ai trouvé un qui a l'air génial qui a l'air de me convenir, je vais tester voir ce que sa donne, et puis si c'est naze en faite je chercherais un autre truc de taré... Pour ca je te conseille de chercher dans l'animation, ou dans des domaines qui sont pas ultra cadré, moi j'ai trouvé a cause de Cara et grâce a ma tante (d'ailleurs Cara je te hais je peu plus rien te dire maintenant...)

Sur ce je vais allez me doucher...

Merci beaucoup pour vos réponses.. Je me dis déjà que j'ai avancée par rapport à il y à trois ans mais là.. je me sens comme transportée dans le passé, je refais exactement les mêmes erreurs qu'avant.. Je m'étais jurée que je ne recommencerais pas certaines conneries alors que là je refais exactement les mêmes.
Mais merci beaucoup quand même, ça m'a aidé à avoir le moral aujourd'hui. J'en avais vraiment besoin, c'était l'anniversaire de mon grand frère.

Je serai ravie de discuter sur msn avec vous, merci...

Si t'a besoin de parler je suis là aussi.
J'ai tout lu et je ne peux que acciécé(fait chier je connais pas son ortho) ce qui a été dit.

Courage miss

Boushito a écrit:

acciécé(fait chier je connais pas son ortho)

"Acquiescer" ?

Merci -___-"
Je ne m'en souvenais plus.

Salut, je en voit pas trop quoi répondre en plus de ce qui a été dit, mais je te laisse un ptit message quand même... Si on est ici c'est qu'on a tous un peu galéré (voir un peu plus...). Mais, n'écoute pas les voix qui te sortent "tu es folle, tu es tarée", on est tous un peu tarés sur les bords, et il y a vraiment pire que nous ailleurs. (pas forcément très loin) !

Donc, juste un ptit message, continue de vivre simplement !

Courage !

Merci beaucoup pour vos messages..
La meilleure chose a faire est de s'occuper je pense.. Enfin voilà ce que j'essaie de faire depuis quelques jours, ça fonctionne plus ou moins. 24h de pc ou télé, ne pas dormir pour ne pas rêver, génial . C'est rare de trouver un truc qui nous empêche comlétement de réflechir mais ça aide à relativiser un peu. Et surtout à repousser le moment où je peterai les plombs..

Bonjour,

J'ai été très touché par ton message ; si l'écriture est une passion pour toi, continue, parce que tu sais trouver les mots pour communiquer ce que tu ressens.

Par rapport à tes erreurs, déjà comme disais Luke, personne n'est parfait ; en plus ce que tu as "loupé" n'est pas très important, au final : ca arrive à énormément de monde de louper une année de fac parce qu'on est pas motivé, de s'y sentir perdu même. Ca veut pas dire qu'on va tout rater... quand j'étais au lycée les profs me disaient que j'étais pas fait pour les études, que je devrais aller en CAP-BEP... maintenant je fais une thèse ; fais pas attention aux abrutis "normaux". Puis les déceptions amoureuses, on a tous de grandes chances de tomber sur des gens insensibles et manipulateurs. Je me dis que tant qu'il existera une poignée de personnées différentes et sensibles, ca vaut le coup de ne pas se décourager.

Concernant notre société de gens "nomaux" et intolérants, je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, mais aussi avec Chapelier : ya des moyens de trouver une place sans devenir un robot obsédé par le fric. Le malaise que tu ressens, dis toi que c'est une force. Sans faire le vieux philosophe chinois : il faut transformer ton énergie négative en énergie positive. C'est ce que font beaucoup d'artiste et beaucoup de personnes créatives. Avoir été mal jusqu'à ressentir l'envie de se foutre en l'air, ça a un point positif : on est pu jamais pareil après ça, ca donne une vision du monde, une créativité que beaucoup de gens "normaux" et insensbles payeraient cher pour avoir.

Bon, jsuis parti pour écrire un roman, jvais arreter,
jspr ke tu vas très vite te sentir mieux...
Baptiste