bon j'ai besoin de sortir beaucoup de choses là, je déconne un peu depuis hier
tw codéine, TS
pour planter le décor j'ai été diag borderline y a quelques mois, ça m'a aidé à mieux comprendre pourquoi j'étais aussi hypersensible aux réactions des gens (si une personne change d'intonation en me parlant je panique par ex en me disant que j'ai fait nimp qu'elle va partir etc, bref), ainsi que mes relations toxiques chroniques parce que j'étais dépendante, et plein d'autres trucs, bref
(je sais que bcp de gens pensent que ce diag est un fourre tout à la mode; vous avez le droit de le penser mais ce n'est pas le sujet du post et je ne veux pas entendre ça)
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je vais évoquer des trucs que j'ai déjà raconté ici je crois mais bon.
en terminale j'étais amoureuse d'un gars appelons-le J.
puis avec une amie, C., on s'est beaucoup rapprochées...
(elle était au courant de mes sentiments pour le mec)
elle avait fait deux TS récemment mais m'avait assurée qu'elle allait mieux et voulait tenter avec moi, même si au final je choisisais d'arrêter car mes sentiments étaient confus (à l'époque je ne connaissais pas l'existence de configurations de relations type "relation libre" etc).
Sans doute parce que ça m'arrangeait de faire l'autruche, je l'ai cru et j'ai tenté, mais j'étais trop rongée de culpabilité par ma non monogamie sentimentale (il ne s'est jamais rien passé de concret avec J.) donc je l'ai très vite quitté (genre au bout de quelques jours)
Et évidemment elle a refait une TS. Elle m'en a tenu publiquement pour responsable (je ne lui en veux pas du tout) donc tout le monde me détestait. Elle est restée trois jours dans le coma. Bref hard.
Le premier appel au secours qu'elle nous avait fait avant ses TS c'était "putain j'ai trop envie de prendre de la drogue (opiacés)."
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Je vis actuellement une relation très tendre et douce avec une fille, appelons la M.
Nous ne sommes pas en relation officielle, pour l'instant ça ne nous branche pas pour tout un tas de raisons; on ne se cache pas non plus.
M. a fait une TS il y a quelques mois (ce qui m'a fait penser que je n'oserai jamais lui avouer mes sentiments par peur de la perturber vu qu'on est amies depuis longtemps, mais au final ça s'est fait).
M. a pris de l'exta y a quelques jours, boit et fume (des clopes) de + en +: je suis très inquiète.
Je lui présentée une de mes meilleures amies (appelons la Y.) qui se drogue depuis des années suite à de multiples traumas notamment infantiles, et a été alcoolique même si maintenant elle contrôle. Y. a proposé à M. de prendre des trucs avec elle.
J'ai pété un câble, je me suis énervée, j'ai dit que M. sortait de l'hosto, qu'il fallait faire attention, que c'était pas le moment etc. Y. m'a dit qu'elle ne mettrait jamais M. en danger mais j'ai peur quand même.
Il y a aussi une forme de
1) frustration: je m'interdis de prendre des drogues dures par peur que ça me déclenche des phases de bipolarité (déjà qu'une descente de beuh pour moi c'est la cata... mais j'en fume très très rarement) alors que j'aimerais essayer
2) jalousie car elles vont vivre des choses que j'aurais pensé vivre avec Y. (je suis très fusionnelle envers elle) sans moi, que M. se rapproche d'elle etc, que triper avec M. j'aimerais bien, aussi
Je crois que j'ai à peu près tout résumé
ça m'a amené à grave déconner
y a quelques années, avant d'avoir un traitement, il m'arrivait d'ouvrir la pharmacie et d'avaler un peu n'importe quoi
juste pour dormir
ou juste pour appeler à l'aide même si je le disais à personne
là, hier, j'ai fouillé ma pharmacie et j'ai trouvé des trucs avec de la codéine (hé ouais, depuis je connais les bails et je sais que le doliprane tout seul, ça fait pas grand chose....)
j'en ai pris mais à dose térapeuthique ça allait. mais ça ne m'est pas prescrit hein
j'ai ensuite demandé à mon père de planquer la boîte en prétendant que j'avais des phobies d'impulsions d'en prendre. il l'a fait sans de douter de quoique ce soit mais.EXPLOSION DE PETIT POIDS. ce matin j'ai pas pu m'empêcher de chercher la boite. je l'ai pas trouvé et tant mieux mais j'en ai trouvé une autre. Je l'ai jeté pour être sûre de pas redéconner mais avant ça j'en ai repris... à dose "récréative"
Là je suis redescendue mais heu
je m'en veux et j'ai honte
ces gestes sont, comme souvent, en partie motivés par mon impression de manquer de "légitimité", comme si j'avais pas assez de problèmes par rapport à mes proches (je sais c'est pitoyable)
c'est vraiment des choses dont j'ai honte très honte et... et ayant un passé d'addictions un peu lourd (j'ai aussi été alcoolique - aujourd'hui consommation globalement contrôlée -, je suis périodiquement accro à l'AM, j'ai un peu galéré avec la bouffe à une époque, je suis accro à la clope...) ben je me dis que je suis vraiment trop conne de faire ce genre de trucs.
Mais c'est des genre de pulsions j'arrive pas à contrôler... et depuis que je savais qu'on avait de la codo à la maison ça m'obsédait un peu...
je m'arrête là
EDIT: je me rends compte que le lien entre les deux parties de mon message n'est peut-être pas très clair, en gros tout ça m'a rappelé la terminale et en générale j'y pense dans trop souffrir car C. m'a ensuite pardonné mais là c'était intolérable, d'ailleurs j'ai pris trop d'anyo hier soir juste pour m'endormir vite parce que je souffrais trop et... je sais que c'est n'imp et en même temps je suis dans une sorte de déni étrange, peut être parce que trop de personnes autour de moi passent leur temps à se mettre en danger bcp + que moi. Je sais que les hiérarchies c'est idiot mais peux pas m'empêcher
RE EDIT
A cause de mes conneries je n'ai rien pu faire de la journée (au moins j'ai réussi à ne pas m'endormir, je suis restée sur l'ordi) alors que j'ai des trucs notamment administratifs à faire. Ce qui m'empêche de me ronger de culpabilité c'est mon état de détachement total, je sais pas si c'est encore les effets de la codéïne que j'ai dans le sang mais c'est pas désagréable might admit. Putain j'ai déconné quand même là (jusqu'à présent à part de la beuh j'avais rien pris et ça fait bizarre de passer de "drogues douces" à "dures" même si je sais que c'est une distinction qui ne fait pas trop sens).
Je sais pas si je vais oser en parler à ma psy car comme d'hab j'ai peur qu'elle m'envoie à l'hosto du coup.
Comme si on allait m'envoyer à l'hosto pour ça... N'importe quoi.
Mais l'hosto me fait trop peur, c'est comme ça.
M'oilà.