Un peu perdue

Me revoilà au pied du mur, et bien comme il faut.

Mon père est décédé depuis l'année dernière et depuis c'est la dégringolade.
J'ai pris le parti de prendre sur moi, par ce que dire que mon père est mort est encore trop dur pour moi. Personne ne le sait, sauf famille et mon chéri.
Les crises d'angoisse ont fait un retour fulgurant. J'arrive à gérer l'AM même si parfois bha je craque et je me frappe.
Depuis que mon père a été malade j'ai recommencé à faire des crises de colites aiguës (j'en ai fait enfant), genre ça m'a obligé à aller aux urgences...sans résultats puisque c'est une sorte de mal invisible. Même aux échographies "j'ai rien"...Donc le lien est forcément psychologique. Super merci et je fait quoi avec ça moi ? J'ai penser à aller voir un psy mais pour lui dire quoi ? Et qui contacter ? Où trouver le temps ?
Car oui cette année le temps est plus que compté : je passe un concours pour devenir enseignante. Et c'est littéralement en train de me vider, de me faire la peau. Mais je suis "forte", je "vais forcément y arriver"...c'est fou comme les gens me foutent la pression. Je sais qu'ils ne le veulent pas qu'ils le pensent sincèrement, mais si j'échoue que va y se passer ?
Et en plus rajoutons à ça que je passe le permis , enfin la totale quoi. Je suis dévorée par le stress et l'angoisse.

Je n'ai pas l'habitude de me plaindre. Je suis une battante. Mais là j’agite le drapeau blanc. J'aimerais trouver de l'aide mais ma fierté m'en empêche encore ( plus prétexte pas le temps...). Sauf que ma santé en prend dans les dents aussi...Je suis super instable psychologiquement, j'ai plus envie de grand chose. Le travail qui était mon refuge en vient à être une sacrée prison...

Merci de vos réponses.

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu l'impression que le coté psychologique est facilement lié à un "rien", parce qu'il n'est pas visible directement à l'oeil nu comme une plaie ouverte. Mais je ne pense pas qu'il faut le voir ainsi, ce n'est pas rien, si tu as des symptômes psychosomatique, c'est tout autant a prendre en considération que si c'était physique, parce qu'au final, tu en souffres tout autant. Et ça, un psychologue devrait à mon avis le comprendre, et tu ne devrais pas à avoir à t'en faire, de te demander qu'es ce que tu pourrais bien dire à un psy si tu vas un jour en voir un, parce que tu as tout sous la main, les coliques, et les raisons de leur apparition ; c'est psychosomatique et ce n'est pas rien, ça touche ta qualité de vie.
Être forte, c'est une chose, être une super-héroine, ça en est une autre. Le mieux à mon avis, quand tu as besoin de soutient et que les mots tels que tu les décris arrivent, même si c'est surement bienveillant de leur part, c'est de leur dire que oui peut être tu es forte, mais que l'a tu ne le sens pas, que tu as besoin de soutient, que tu as besoin de quelqu'un pour ce/ces moments là. Ce n'est pas contredire l'aide qu'ils essayent de t'apporter, mais l'ajuster, et leur faire comprendre qu'être forte ne suffit pas dans le moment présent.

J'ai conscience que se soit psychosomatique et que ça s'en ira pas comme ça. Déjà je suis allée voir une ostéopathe qui m'a écouté et prescrit un traitement de plantes du tonnerre...je fais ce que je peut pour les maux physiques mais prosaïquement ça coûte cher alors si je dois rajouter le psy en plus...

Mon chéri fait ce qu'il peut pour me soutenir ainsi que ma mère. C'est déjà pas mal.

salut !
d'abord je suis désolé pour ton père, et ta réaction est compréhensible, tu à été voir ton médecin traitant pour tes crise d'angoisse, tes colites ? si tu te sens a l'aise avec lui/elle tu pourra lui expliquer se qui t'arrive et lui pourra te diriger vers des professionnels compétant.
tu évoque le problème de l'argent pour le psy mais tu a des cmp (centre médico-psychologique ?) où tu peut voir un psy gratuitement, renseigne toi si autour de chez toi il y en à, je pense que ça pourrais t'aider

Je ne fait pas super confiance à mon médecin traitant (c'est une nouvelle, mon ancien médecin est partie à la retraite). Au niveau de mes soucis de santé c'est vraiment mon ostéopathe qui m'a aidé...mon médecin traitant avait l'air plus désemparé qu'autre chose. Je précise aussi j'ai été voir un gastro-hétérologue et sans résultats. Les médecins me paraissent vraiment inutiles surtout dans des maladies post-traumatiques. Ils disent juste "c'est le stress" mais ne donne aucune solution...

Je me renseignerais pour les CMP merci pour l'info

ouais je comprend que tu soit réticente à voir des médecins...

pour les cmp tu devrait en trouver près de chez toi je pense, il y en a un peu partout, et puis prendre un premier rdv ne t'engage en rien

Bha franchement les médecins ont été incapable de bien soigner mon père, il a beaucoup souffert et pour rien....moi ça fait 1 an que je me traîne avec mes soucis et je n'ai eu que des réponses médicamenteuses...sauf mon ostéopathe qui me sauve la vie.

Pour le CMP il faut que je me bouge le c*l !!! En tout cas je te remercie de tes réponses ^^

Le week-end m'a fait du bien, avec mon chéri j'ai regagné un peu de motivation. Vendredi en sortant de mon stage dans un collège je me suis mis à pleurer car j'avais fait des erreurs dans des exercices de 6e...Mais là je me suis un peu bottée le cul et je vais réviser ce que je peut. Il n'y a plus qu'un mois et demie avant le concours mais peut importe il faut faire tout ce que je peut pour le réussir !!!

c'est cool que tu ai quand même pu trouver un bon ostéopathe
et pour le CMP vas y quand tu te sens prête, ça ne sert à rien de se forcer, tu risque d'y aller avec des réticences et c'est là que ça ne se passe pas forcément bien, prend ton temps pour y réfléchir et tout ça

et sinon pour le truc des exercices que tu n'a pas réussi, ne t'en fait pas, je pense que c'est tout à fait normal, pour te dire j'ai fait un bac S, j'arrive à te faire des calcules avec des x des y même des a ^^ mais par contre je suis totalement incapable de poser une division (ce qui est du niveau CE1 ) ce que je veux te dire c'est que on est tellement habitué à faire des choses plus compliqués, que c'est pas vraiment représentatif de parler de niveau 6ème, ce n'est pas du tout représentatif de ton niveau je sais pas si tu me suis ^^
aller bon courage !!!

Je vous remercie de vos réponses ça me rassure un peu...c'est juste que je suis juste (un peu trop) perfectionniste.
On est à 1 mois et demis du concours et la pression monte. Je me sens complètement étranglée. J’étouffe complètement dans mon train-train...des fois j'ai envie de disparaître, prendre le 1er train qui passe et m'enfuir. J'ai peur de me planter à ce concours et de planter mes projets, ma vie. Je suis terrifiée.

J'ai plus le temps de rien faire, alors pas la peine de vous dire que pour l'instant l'idée d'aller voir un psy est tombée à la trappe.

je comprend que la pression monte, si tu veux un conseil, essaye de faire quelque chose pour créer une rupture avec le train train dont tu parle, je sais pas, une viré à la mer avec des amis, quelque chose qui te ferra souffler un peu
crois moi tu sera beaucoup plus efficace après, on a besoin de ça, de décharger de temps en temps..
et autre chose, tu sais celui qui fuit fait forcément face à l'échec, il ne se laisse même aucunes chances de réussir, alors que celui qui essaye, en a

bon courage !

Une rupture, j'aimerais bien...si seulement je pouvais. Mais j'ai cour tout les jours, j'ai même plus le temps de penser. Je l'ai dit à mon chéri mais il est tout aussi overbooké que moi...on est totalement étouffés par le boulot. On est même obligés de bosser le week-end...
Je précise aussi que je n'ai aucun amis. Je suis assez seule à part mon copain, je ne fais pas confiance en grand monde. Je m'explique : lors de la maladie de mon père j'ai ai parlé à une seule personne que je pensais de confiance. Celle-ci ne m' pas écouté. Clairement. Peut-être qu'elle n'a pas su réagir mais pour moi ça a été un sacré coup dur. Depuis je mène des relations avec les gens où je me crée une façade mais personne ne me connais vraiment, au fond.

Enfin bon ça sert à rien de se plaindre. Je reste motivée, je fais ce que je peut. Ce que je n'aime pas c'est l'esprit de compétition qui s'installe en moi et mon envie d'écraser les autres.

Je ne pense pas que les gens ne te connaissent pas.
Tout que cette façade, au fina, est bien souvent juste une partie de toi.

Je pense que se forcer à sourire de temps en temps n'est pas se créer une façade. C'est faire l'effort d'être autre chose que déprimé H24. Et bien qu'il s'agisse d'un exercice fatigant (c'est plus facile de se laisser aller à penser noir, raison pour laquelle o emplois souvent le mot "façade" ou "jouer la comédie".) , je pense très honnêtement qu'au fond on en a besoin face à la dépression.

Rester 24 face à toi même t'aiderais t il plus? A long terme je ne pense pas,
Et même si cela te demande de l'énergie, ne vois pas cet effort comme que négatif.
C'est une question de regard après tout. Et si c'était un pas chaque jour que d'arriver à échanger, même avec un coup de pied aux fesses, avec d'autres personnes?

ouais je comprend que se soit difficile de trouver du temps avec tout ça, fait attention quand même

et pour ce qui est de la confiance en les autres ça se travail, par plein de petites expériences, moi aussi j'ai beaucoup de mal à faire confiance, aujourd'hui j'en suis redevenu capable enfin il me faut plusieurs années pour y arriver vraiment pour un personne mais j'y arrive, donc u peux aussi
après cette confiance est souvent remise en cause de mon coté à cause du mauvais mécanisme qui s'est mis en place, mais il faut peut être plus de temps...

pour l'esprit de compétition dans ton contexte c'est tout a fait normal, et se n'est pas forcément mal saint au contraire je pense que ça peut être un moteur pour avancer
courage !!