Je peux tout. Je veux faire ce qu'il me plait. Qu'est ce qui me plait?

Je sais même pas si j'ai envie de continuer à vivre comment on peut me demander un choix d'orientation? Je sais plus quoi faire.
parents: tu devrais t'inscrire à cette prépa 4h par semaine pour présenter science po l'an prochain
nirina: mais avec mon lycée d'élite, je devrais arrêter la gym...
parents: faut faire des sacrifices dans la vie
nirina: c'est déjà ma dernière année...
parents: oui mais si tu ne te prépares pas correctement tu n'auras jamais le boulot qu'il t'intéressera et déjà que la vie quand t'es vieille est chiante....



j'ai peur. Je suis paralysée par la peur. Je ne peux plus travailler. Je ne veux plus travailler. Je veux travailler et avoir tous les choix. je ne veux pas travailler et ne pas avoir le choix. Est-ce que c'est vraiment bientôt fini? Est-ce que ça se termine quand ça vient de commencer? Dans une semaine j'ai 16 ans parait. Parait aussi que l'an prochain je serais en terminale, que ce sera ma dernière année de gym, que je partirais. Parait qu'on peut être heureux sans faire de la gym.

Je ne veux plus perdre mes repères. J'appartiens à un groupe, je me sens bien dans ce club. Y a que là-bas que je sais que je vais ressortir avec le sourire. Les gens qui comptent sont tous là-bas. Et ils finiront par arrêter aussi, seulement je ne veux pas être la première. je ne veux pas partir. Je ne veux pas grandir. Je veux qu'on reste tous des enfants à jouer aux galipettes comme y a 8 ans. Je veux qu'on ait toujours la gueule de mon fond d'écran: des filles souriantes et insouciantes à la fin juin. Quand ça se finit ça recommence. Il te reste encore du temps. Merde cette sensation qu'on a encore la vie devant soi, quand est ce qu'elle est partit? J'avais des années heureuses de compétitions et de spectacles, de câlins et de confiance, de solidarité... d'appartenance à quelque chose. Avoir une place. JE ne veux pas la quitter. PAs maintenant. Je ne suis pas prête à quitter ça. J'en ai pas encore asez profiter. Dégage toi le temps, go away, loin de moi et de ma bulle. Loin de mon club, tu n'as pas le droit d'exister pour nous. La vie ne vaut rien sans la gym. Mais je changerais probablement d'avis dans 3 ans, quand mes amies seront toutes parties et là je regretterais de ne pas au moins faire des études intéressantes....


je peux tout faire. Bosser. Faire polytechnique, science po, hec.... Je peux tout, je veux tout, je ne veux rien.


Projet d'avenir: redevenir enfant.



Il m'a fallu 14 ans pour trouver un cocon, comment peut on me l'arracher et me coller des ailes à la uhu. Ca tiendra pas. Je ne sais plus. 16 ans à penser que je finirais par trouver la solution. Bah non.





(ni clair, ni bien écrit, je suis crevée et deprimée)



edit: si quelqu'un de plus de 20 ans a une vie qui a plus ou au moins autant de sens qu'à 15 ans passe par là, je cherche un temoignage que ça vaut le coup de grandir?

L'avantage énorme de la vie adulte, c'est qu'on peut vachement plus décider de ses valeurs, de ce en quoi on croit, des choses qui sont importantes pour nous.

Et le sens de la vie, on le construit là autour.

Clairement, ma vie a vachement plus de sens, est vachement plus en adéquation avec mes valeurs maintenant qu'à 15 ans. Je refuserais clairement de revenir en arrière, si on m'en offrait la possibilité.

j'ai jamais laissé les gens décider de mes valeurs (ce qui a toujours été une source de problèmes pour mes parents). Bien sur je suis influencée par eux mais la seule influence qu'ils ont, restera toujours. Adulte ou non je crois.
Parait que les années lycée sont les meilleures, qu'on les regrette toute sa vie. Je n'en peux déjà plus des regrets.

Ca me rassure quand même, merci caramel.



même si je n'arrive pas à y croire. A croire que je n'aurais pas éternellement le regret d'une vie insouciante, d'écriture, de lecture, de petits bonheurs et de chute pour mieux se relever. D'une adolescence rythmée par le sport, la compétition, le stress et la solidarité, l'appartenance à quelque chose, à un ensemble, une harmonie. Une confiance parfaite en certaines personnes, une confiance qui ne peut exister que parce qu'elle résulte d'un rapport de personnes qui se connaissent depuis leur construction, leur enfance. Tu ne vois pas de la même façon les gens que tu rencontres ensuite, porteurs d'un passé. ou peut être est ce juste que quitter la gym, c'est abandonner vraiment l'idée qu'on viendra me sauver? Les entraineurs, elles me connaissent, elles m'ont vues grandir, changer, me détruire, me reconstruire, couler, nager, flotter. Plus personne ne connaitra ce que j'étais lors de l'enfance comme elles qui l'ont vecu. Le lien avec ma vie d'enfant c'est ce club. Mon enfance c'est ce qui a fait ce que je suis. Je dois le laisser tomber? Je dois changer de vie? Je dois partir? Je ne suis pas capable de grandir. Je ne veux plus entendre parler d'orientation.

tu crois peut etre que si tu refuses de choisir, le temps t'oubliera et te laissera dans ton monde de chamallows?

Je crois surtout que si je ne choisis pas, je peux encore rêver.



Ma vie repose sur un parquet fragile de rêves. SI je choisis, je fais des trous. Je ne veux pas tomber.

En te lisant, je peux pas m'empêcher de me demander si faire sciences-po, polytechnique, HEC et autres est vraiment ce dont tu as envie.

Et en quoi Sciences-Po te permettrais de faire le boulot dont tu as envie (qu'as-tu envie de faire, d'abord, plus tard ?) ?
Pourquoi refuser de faire la prépa serait si terrible ?

Je ne sais pas ce que je veux, c'est là le problème. Tout m'intéresse, rien ne me passionne sauf la gym, mais ça vient surtout de mon club et des gens qui y sont. J'ai fini par décider de m'orienter en fonction des débouchés plutôt qu'à partir des études, car toutes les études m'intéressent. Prépa scientifique ou fac de français. Je ne veux pas d'un boulot scientifique. On élimine la prépa maths, physique. Ne pas faire médecine. ON élimine la fac de bio. Je ne veux pas faire un boulot qui touche aux maths genre stats et tout mais management m'intéresse. LA prépa Eco est surement trop spécifique pour moi. J'aimerais faire du droit. Je ne suis pas sure. Science po offre les trois parcours qui m'intéresse le plus au niveau des débouchés: droit, Eco (donc management), et politique (postes de la fonction publique).

Mais je ne sais pas. Au fond je ne sais pas. Je change d'avis tout le temps. J'ai déjà peur de choisir et si à chaque fois que j'envisage quelque chose mes parents me mettent une pression de malade pour que j'y arrive je ne tiendrais pas. Ils ne se rendent pas compte que je suis une espèce de sucre fragile émotionnellement prête à se jeter dans un verre d'eau. Bien sûr c'est ma faute si je suis aussi faible devant les choix mais quelque part j'attends qu'ils me soutiennent même si j'échoue. C'est bête. Pourquoi aimerait-il une looseuse? Ils veulent mon bonheur mais ils n'ont tellement pas foi en moi qu'ils me détruisent.


J'ai dit à ma mère que si la pression continuait je ne tiendrais pas. Je craquerais
"C’est la faute de la gym, c'est la cause de tout ça"
"Non c'est que je ne sais pas ce que je veux..."
"Tu finiras à la fac. je te le dis tout de suite, si tu ne fais pas de hautes études tu n'arriveras à rien dans la société et nous, ton père et moi, on ne te soutiendra pas. Il n'est pas question qu'on t'aide financièrement et qu'on t'épaule si tu ne vas pas à science po. Pas question, t'as compris? »



Je ne prends pas le concours à la légère, je ne sais juste pas ce que je veux. Je sais que si je ne fais pas leur choix, ils ne seront plus là. Ils ne peuvent m'aimer que si je réussis dans la vie. est-ce de l'amour?
ca a tjs été une question d'orgueil. SI je choisis et que je rate, ils viendront m'enfoncer. Ils me pousseront du bord. Je vais me dissoudre.....

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(C'est drôle, ici, science po, c'est le département des fumeux de pot, des hippies, des agents de la 3e Internationale, et des fans des Carabins à l'alcool facile. C'est le genre d'études que tu suis pour passer le temps parce que tu ne sais pas ce que tu veux faire après sciences humaines, ou pour le seul fait d'être à l'université sans trop suivre les cours.)

Leur soutien financier n'est pas conditionnel, il est obligatoire d'un point de vue légal. C'est une sorte de chantage stupide et déplorable, d'autant plus que leur demande fait preuve d'un snobisme malsain.

Tes parents sont immondes avec leur saloperie de chantage et leur idées de merde.

Ce que je vais dire va te sembler facile à dire et difficile à mettre en place mais : affirme toi. Genre, vraiment. Le message d'Onagre est en ce sens très explicite.

Limite, c'est devenu bateau sur ce forum mais, écris leur une lettre. Quoique je te préconniserais de leur parler en face et d'être ferme. Mets les choses au clair, et vite.

Je sais que pas évident, mais il en va de ton avenir et de ton moral si tu vois plus loin. Grandir, c'est pas aisé, je sais. ça fout les jetons, toussa. MAIS, comme l'a dit Cara, je t'assure qu'au bout, quand tu vis TA vie, selon TES choix, TES envies... putain, ce que ça fait du bien !

Fonce et donnes nous des news.

Le fait est que justement je ne me laisse pas faire... enfin extérieurement. Au fond ça me touche énormément, ça déforme ma perception de l'importance des choses même si j'essaye de me libérer de leurs préjugés.
Leur parler de la pression, du fait que j'aimerai plus d'encouragement, des bêtises qu'il raconte sur la vie ça je l'ai déjà fait. On a cette conversation au moins une fois par semaine pendant une heure. On tourne en rond sur le sujet, ma mère fait semblant d'écouter ce que je raconte et répond à coté en jouant sur mes mots. Je leurs aie écris une lettre de 4 ou 5 pages Word au début de l'année... ça leur a juste fait accepter que mon avenir était plus à science po qu'à polytechnique.

On a eu une grande discussion y a deux jours. J'ai enfin réussis à mettre les mots sur ce que m'horripilait le plus chez elle. Je lui ai dit que c'était détestable de mépriser les gens qui ne font pas de hautes études, et que j'assumerais complètement d'aller à la fac même devant ses regards odieux si je n’avais pas science po. Je sais que ça me ferait du mal qu'elle me considère comme un échec, qu'elle ait honte de moi... mais sa mentalité est vraiment à chier et elle me la transmise. J'ai passé 15 ans à penser au fond de moi qu'une personne qui fait un BEP ou qui va à la fac, qui n'a pas 18 de moyenne ne valait pas la peine. Que ces gens étaient moins intelligents; moins intéressants. Je ne le savais pas explicitement mais je le sentais. J’ai toujours préféré les gens en prépa qu'à la fac. C'est à cause d'elle ça. Elle me pourrie. Je lui ai dit que je ne me permettrais pas de penser que je vaux mieux qu'une femme de ménage ou une secrétaire. Elle s'est énervée. Elle m'a expliqué que les gens sans diplômes sont gentils mais bêtes. Je lui ai dit qu'elle faisait une généralité infondée parce que les gens qui font de hautes études sont souvent très carrés, avec juste un besoin scolaire pour compenser le manque d'originalité, de créativité même parfois. Elle m'a dit qu'elle et ses amies méprisaient tous les gens comme ça, qui vont à la fac. Je lui ai dit qu'elle était détestable et qu'elle valait bien moins que certaines de mes amis qui sont en CAP cette année. Elle a boudé. Ça l'a énervé que je lui dise ça. je comprends, je la comprends, je suis comme elle. Mais je veux me détacher des conneries programmées dans ma tête. ME détacher de l'idée qu'on a une valeur comptée en point au-dessus de 15/20.

Mais au final je n’arrive pas à bosser en même temps. Je vais rater ce trimestre, j’ai tellement peur de ne plus y arriver sans cette mentalité. Sans que ce soit un challenge personnel de battre tout le monde et de monter toujours plus haut. Société de kangourou.

L'avantage est que tu as commencé à appuyer avec ta volonté sur tes sentiments. Et tu ne refoules pas le fait, que, actuellement, ça ne marche pas très bien. C'est normal, comme tout conditionnement, ça met du temps à s'en aller. Mais le fait est que tu es sur la bonne voie. Clairement.

Et ouais, clairement les diplômes n'ont aucune espèce de signification en terme d'intelligence, de même que les tests de QI et autre. Et j'ai même envie de dire que ce n'est pas l'intelligence d'une personne qui donne sa valeur. Loin de là. Qui mérite le plus ? Le type qui sort de science Po et méprise le monde, ou le type qui n'a aucun diplôme mais fait en sorte d'aider ceux qui sont dans la merde avec lui ?

Sur ta mère, je plussoie largement Mel, elle est profondément conne. Tu le sais. Tu n'as plus qu'à le sentir. Donc continue de lui tenir tête là-dessus.

Maintenant, euh, si tu n'y arrives plus vraiment parce que ce n'est pas le challenge prouvant ta valeur... peut-être est-ce justement parce que ce n'est pas ce qui te convient ? Tu ne sais ce qui te plairait ? Renseigne toi sur les métiers, essaye d'appeler des personnes histoire de connaître ce que c'est exactement; sélectionne ceux qui te viennent à l'esprit en premier etc...

Iniaque a écrit:

Et ouais, clairement les diplômes n'ont aucune espèce de signification en terme d'intelligence, de même que les tests de QI et autre. Et j'ai même envie de dire que ce n'est pas l'intelligence d'une personne qui donne sa valeur. Loin de là. Qui mérite le plus ? Le type qui sort de science Po et méprise le monde, ou le type qui n'a aucun diplôme mais fait en sorte d'aider ceux qui sont dans la merde avec lui ?

certes. Je ne dirais jamais le contraire. Mais on m'a éléve comme ça. Y a toujours des restes qui persistent. J'essaye vraiment de m'en débarasser. Mais ça fait pas longtemps que j'ai reelement pris conscience de ce côté là en moi.




Non je ne sais pas ce que je veux faire. Je veux faire de longues études. J'aime vraiment étudier. J'ai quand même peur de la fac. De la qualité de l'ensiegnement je veux dire. Le droit m'interesse je crois, ou la politique. Science po serait probablement bien pour moi, mais je ne suis pas sure d'avoir les capacités. Et c'est peut etre trop du "formatage" alors que c'est justement ce côté que je veux désormais éviter. j'avais penser à une prépa littéraire, mais même dilemme. Formatage de pensées. Est ce que je saurais garder ma liberté de pensée? mmh.... Je ne me vois pas changer de vie. j'aime cette idée de rester dans mon quotidien avec l'alternance lycée et 10h de gym. C'est parfait. En plus j'entraine 3 groupes de gym. J'adore entrainer. J'ai peur que de faire de hautes études ne soit pas compatible avec ça mahleureusement. La vie est mal faite. Comme je suis égocentrique. Je rapporte tout à moi. je devrais juste accepter que je ne sais aps m'adapter. Choisir. Lachete.