L'ordre des chevaliers de l'orthographe

Vous pouvez tous en faire partie.

Pour en être membre, relevez et expliquez ici les erreurs que vous relevez couramment sur ce forum, histoire que l'on ait de plus en pus de facilité à lire les posts, et que les doubles sens involontaires soient balayés.

Attention: il ne s'agit pas de stigmatiser telle ou telle personne en particulier, mais de relever les erreurs (bien) et d'expliquer celles-ci (mieux) sans faire d'attaques personnelles.

Le français s'en portera mieux, et elle ne sera plus une langue véhiculaire, mais bien davantage. (Je sais, Floriot pas mort).

Début du dictionnaire forumien.

buter: on peut être en butte à certaines difficultés, mais buter, dans le sens estourbir, dézinguer, refroidir, faire avaler son extrait de naissance ou bouffer les pissenlits par la racine, s'écrit comme ceci. Ne pas confondre avec butter, qui veut dire remplir de terre. Ça vient après avoir buter quelqu'un ou s'être buté.

foutre: pour écrire ce mot de manière juste à coup sûr, on se rappellera que foutu ne prend qu'un t, et qu'outre, outrer, loutre, outrecuidance aussi. Les définitions et autres exemples littéraires faisant figurer ce verbe (Mérimée, Baudelaire) sont proprement (ou salement) délectables et se trouvent entre autres sur le site du CNRTL.

à tort, j'ai tort et autres variantes: tort vient du latin tortum; injustice. À remarquer, et la langue française est félonne en l'occurrence, que tord du verbe tordre (à mon avis, mais les lexicographes peuvent chercher) se rapporte aussi à la torture, torture qui est l'action de soumettre à la torsion une corde avec un bâton pour qu'elle s'enfonce plus dans les chairs. C'est le fameux supplice du tourniquet. Peut-être ai-je tort.

sceptique: particulièrement traître à orthographier quand la garde mentale est baissée, car il a un paronyme (mot qui se prononce de la même manière sans en avoir le même sens), à savoir septique, plus rare d'utilisation sauf dans le mot antiseptique que vous connaissez fort bien ici. Sceptique veut dire "qui ne croit pas, qui doute". Septique se dit de quelque chose d'infectieux. Une manière de bien différencier les deux à l'usage d'AM est cette phrase précise : "Je me suis ouvert. Ai-je besoin d'antiseptique? Je suis sceptique".

Si vous avez d'autres exemples qui vous viennent, n'hésitez pas à faire chauffer du clavier et enfoncer des touches!!

Bonne nuit!

Quasar a écrit:

buter: on peut être en butte à certaines difficultés, mais buter, dans le sens estourbir, dézinguer, refroidir, faire avaler son extrait de naissance ou bouffer les pissenlits par la racine, s'écrit comme ceci. Ne pas confondre avec butter, qui veut dire remplir de terre. Ça vient après avoir buté quelqu'un ou s'être buté.

Sachant que l'exemple me concerne particulièrement, je m'octroie la petite jouissance de te faire bouffer ton accord du participe passé ^^

Ce n'est pas un accord de participe passé, mais une confusion, que dis-je, un télescopage entre l'infinitif et le participe passé!

Comme vous le voyez, mes très chers tous, l'ordre des chevaliers de la grammaire est encore à fonder et à pourvoir.

Lis tes ratures!

LA faute qui m'énerve au plus haut point : "comme même" au lieu de quand même. Bordel, j'en vois pleins qui font l'erreur (pas que sur ce forum malheureusement).

Bon après, je ne saurais pas donner de valeurs grammaticale à cette expression hein mais ouais, c'était juste pour le lâcher.^^

Sur tout forum anglais : Blah blah blah, than I did this or that, which was better then that other thing.

Tututut.

Than est utilisé dans les comparatifs. Then montre que la phrase coordonnée se passe après dans le temps.

si vous manquez d inspiration pour les mots ortographier bizarement regarder dans mes post lol
p.s. tres original ce post!
je vais surement en apprendre beaucoup

palier, nom masculin, désigne une plateforme entre deux volées de marches. Là encore, le paronyme pallier peut créer la confusion, sauf si l'on se rappelle que palier est toujours un nom, et pallier toujours un verbe. Clair? Pas tant que ça, car même des spécialistes du français devant l'éternel sur ce forum ont commis cette faute. Ceci n'est pas peu pour les rendre plus humains...

Une faute que je commets encore bien trop souvent :

Si imbécile prend un seul l, imbécillité en prend deux, sans raison étymologique ou de prononciation évidente... En recherchant bien sur ce site, cette faute a aussi été commise une et une seule fois par un de nos grands manitous. Par contre, aucune occurrence du lexème imbécillité. Serait-ce que tout le monde préfère utiliser crétinerie?

Quasar a écrit:

palier, nom masculin, désigne une plateforme entre deux volées de marches. Là encore, le paronyme pallier peut créer la confusion, sauf si l'on se rappelle que palier est toujours un nom, et pallier toujours un verbe. Clair? Pas tant que ça, car même des spécialistes du français devant l'éternel sur ce forum ont commis cette faute. Ceci n'est pas peu pour les rendre plus humains...

Et pallier le verbe est transitif direct. On pallie quelque chose, pas à quelque chose.

Discussion. Pas discution (que je vois bien trop souvent, alors qu'il est signalé par le correcteur orthographique parce que pas de doute sur un mot ressemblant). De même, connexion et non connection. Deux fautes induites par leurs verbes, probablement.

Et l'éternelle PILULE. Au niveau orthographique, c'est la faute que je ne supporte pas.

Whatever a écrit:

Et l'éternelle PILULE. Au niveau orthographique, c'est la faute que je ne supporte pas.

Me sens coupable, là.

https://www.youtube.com/watch?v=LMwMnJtDemA

Whatever a écrit:

Discussion. Pas discution (que je vois bien trop souvent, alors qu'il est signalé par le correcteur orthographique parce que pas de doute sur un mot ressemblant). De même, connexion et non connection. Deux fautes induites par leurs verbes, probablement.

Et l'éternelle PILULE. Au niveau orthographique, c'est la faute que je ne supporte pas.

Pour connexion, le problème est à chercher du côté de l'anglais, car on dit effectivement connection. Et ce n'est pas le film "French Connection" qui a arrangé les choses. Les Américains ont eu le problème exactement inverse, leur terme avait subi la pollution du français...

Correctif à une intervention antérieure : j'avais écrit "Ceci n'est pas peu pour les rendre plus humains", alors que l'expression exacte est "Ceci n'est pas peu fait pour les rendre plus humains".

Prochainement : les règles de ponctuation, et il va y avoir des morts...

Les règles de ponctuation (pour faire simple) :
blabla : blabla
blabla.
blabla, blabla
blabla ; blabla
blabla !

ça m'hérisse de voir par exemple ça: ! Groaaah !

Le pire ? Quand il n'y pas de ponctuation. Ah ah, le messages de 10 lignes sans point ni virgules, déjà vu sur ce forum. ^^

Après, et là je peux m'auto-insulter : les phrases à rallonge comportant 36000 virgules. Rien de tel pour te faire perdre le fil de la lecture. Mais bon, je ne suis pas la seule alors ça va. ^^

Et puis moi au moins je met de la ponctuation !

Mélancolie a écrit:

Les règles de ponctuation (pour faire simple) :
blabla : blabla
blabla.
blabla, blabla
blabla ; blabla
blabla !

ça m'hérisse de voir par exemple ça: ! Groaaah !

Le pire ? Quand il n'y pas de ponctuation. Ah ah, le messages de 10 lignes sans point ni virgules, déjà vu sur ce forum. ^^

Après, et là je peux m'auto-insulter : les phrases à rallonge comportant 36000 virgules. Rien de tel pour te faire perdre le fil de la lecture. Mais bon, je ne suis pas la seule alors ça va. ^^

Et puis moi au moins je met de la ponctuation !

Tes règles sont inexactes.

Au Québec, il est recommandé de faire :
blabla; blabla
blabla! blabla
blabla? blabla

Ça, c'est en l'absence d'espace fine, c'est-à-dire partout sauf dans un livre...

Quant aux virgules, ça dépend s'il y en a une aux trois mots. Même là, il est possible, sans que ce soit injustifié, que ce soit juste, de manière évidente, une composition lourde.

Une faute que j'avais vu parfois sur ce forum, l'utilisation abusive de la virgule pendant que j'y pense.

Ex:

Les gens de ma classe, qui sont méchants avec moi.
Au lieu de
les gens de ma classe qui sont méchants avec moi.

Dans le premier cas, on parle de tous les gens de classe, qui sont tous méchant avec moi.
Dans le second cas, on parle de gens de ma classe, et parmi eux, de ceux qui sont méchants avec moi uniquement.

Important, la ponctuation!

Exemple :

Paul dit le maître est un imbécile peut avoir trois sens...

1) Paul, dit le maître, est un imbécile.
2) Paul dit : "Le maître est un imbécile".
3) Paul, dit "Le maître", est un imbécile.

Moralité : bien faire ressortir la ponctuation, y compris à l'oral...

Pravda a écrit:

Mélancolie a écrit:

Les règles de ponctuation (pour faire simple) :
blabla : blabla
blabla.
blabla, blabla
blabla ; blabla
blabla !

Tes règles sont inexactes.

On peut distinguer, selon leur position par rapport à la ligne, deux types de signes de ponctuation : ceux qui sont placés en bas, et ceux qui sont placés à la même hauteur que les lettres minuscules.
Dans les usages français actuels, les premiers (la virgule, le point et les points de suspension) sont collés au mot qui précède ; les seconds (point-virgule, point d'exclamation, point d'interrogation et deux-points) en sont détachés par un espace : "espace fine" dans l'imprimerie traditionnelle (espace plus large avant deux-points), espace standard en dactylographie, espace insécable dans l'écriture numérique.

Tous ces signes sont suivis d'un espace.

Source

J'ai appris ces règles durant mes études de secrétariat, j'étais sûre de moi. Ceci dit, ce n'est pas parce qu'au Québec c'est différent que "mes" règles sont fausses. D'ailleurs, il est précisé dans l'article que ce sont des règles françaises.

Je n'ai pas dit que c'était faux. Juste pas universel.

Un coup de gueule sur Youtube, pour une chanson populaire française dont je tairai le nom, qui comportait des sous-titres à picoter les yeux question ortho:



(je précise quand même que mon commentaire est le plus récent)

Whatever a écrit:

Discussion. Pas discution (que je vois bien trop souvent, alors qu'il est signalé par le correcteur orthographique parce que pas de doute sur un mot ressemblant). De même, connexion et non connection. Deux fautes induites par leurs verbes, probablement.

Et l'éternelle PILULE. Au niveau orthographique, c'est la faute que je ne supporte pas.

Heu je savais que ce n'était ni discution ni connection parce que mon correcteur me le souligne, mais alors pourquoi ça discutions et ça connections n'est pas souligné ?

Par rapport à la ponctuation, question futile, es que c'est pour vous un crime d'utiliser un smiley comme point ?
(Ça me perturbe d'écrire "blablabla ." ou "blablabla ^^.")

C'est parce que c'est des verbes.

Hier, nous discutions. Pareil pour connections, mais pour ce verbe-là il faudrait un contexte sinon ça n'a pas beaucoup de sens.

Ha ok merci!

"En fait", "enfaite" ? ("en faite" est faux apparemment)

J'ai cherché sur le net mais je ne trouve pas vraiment quelque chose à ma convenance.

En fait.
[qui correspond d'ailleurs à l'autre expression: Dans les faits, mais au singulier]

Oui mais enfaite ça existe bien pourtant?