Il y a des jours où...

Ce soir, clairement, ça ne va pas. Je ne saurais ni expliquer pourquoi, ni comment. Mais le fait est là.
Résister, me me direz-vous. Or, il y a des jours où tu sais très bien que ça ne servira à rien, que ça ne fera que rattarder le moment, et que les coupures seront plus importantes.
Il y a des jours où l'on essaye, et ça marche. D'autres fois ça ne marche pas. Mais on a tout de même essayé.

Une envie, un besoin. On contrôle la lame soi-disant. Mais quelques fois, c'est plutôt elle qui nous guide. Ces petites voix qui nous disent que ça ne peut être que soulagement, que délivrance. C'est comme assister, impuissante, à sa propre destruction. Ne plus être maître de ses décisions.

Maître de tes décisions, tu l'es. La lame ne te saute pas sur le bras.

Après, ouais, c'est pas facile d'arrêter "comme ça". Surtout quand on a fait passer ça dans les habitudes.

Une idée de pourquoi tu te coupes ? Ou de pourquoi tu as commencé ?
Tu voudrais arrêter ? Tu cherches de l'aide pour ?
Ou ce post n'avait qu'une valeur de vide-sac / témoignage ?

Ce que je veux dire, c'est que dans ces moments-là, tu as l'impression que c'est la lame la plus forte, que tu auras beau tout faire, elle gagnera.

Le pourquoi j'ai commencé, ça remonte à 5 ans, c'est assez loin. Surtout qu'il a rien eu de marquant à ce moment, donc non, je ne sais pas trop. Quelques souvenirs qui remontent, mais qui, pour moi, ne sont pas assez importantpour avoir entraîné l'AM.
Si l'on s'inscrit sur ce forum, c'est que l'on recherche, consciemment ou non, de l'aide. Bien sûr que j'aimerais arrêter, bien qu'il y ait des moments, où je suis totalement découragée.
Ouais, je pense en effet que c'était plus un vide-sac.

Néanmoins, cela reste une impression.

Pourquoi ça ne serait pas assez important ?
Parce que la plupart des gens ne jugent pas ça "grave" ou "douloureux" ? Ça n'a aucune espèce d'importance. On a tous des points de rupture différents.

Non, pas la plupart des gens, mais moi-même. Je me dis que s'AM pour ça... Ca ne rime à rien. Mais après, je sais très bien que l'on n'est pas tout sensible de la même manière, c'est un peu comme pour le chaud et le froid.

Et le "ça", c'est quoi ?