Cherche les ennuis

Bonsoir à tous.
Désolée si je ne suis pas au bon endroit, j'ai du mal à classer mon post.

Il y a encore un an de cela, j'étais vraiment mal dans ma tête et je me mutilais très fréquemment. Depuis, je ne me mutile plus, ou rarement, quand j'ai des émotions un peu trop fortes par exemple, mais ça reste très rare car, jusqu'à présent, j'allais plutôt bien.

Seulement voilà, depuis plusieurs mois je me prends la tête à cause d'un homme, (c'est lui qui m'a sorti de l'automutilation, je lui dois tout), je crois bien que je suis tombée amoureuse. Du fait que son amitié est extrêmement importante pour moi, je ne lui parlerai pas de mes sentiments, au risque de tout détruire (je pense que je le vivrais TRÈS mal). Mais bon, voir les filles trainer autour, ect, ça ne me fais pas vraiment plaisir et depuis le temps que ça dure, je commence à être psychologiquement fatiguée. S'ajoutent à cela des échecs dans de nombreux domaines, du dégout pour ma personne qui grandit jour après jour, et compagnie.

Je recommence donc à penser à me mutiler, parfois j'ai une subite envie d'attraper ma lame, à devenir presque hystérique. Mais impossible de passer à l'acte, je me dis pour finir que ça n'en vaut pas la peine et je ne me coupe pas. Mais par contre, dès que je peux faire quelque chose qui peut me faire, même indirectement du mal, je n'hésite pas (alcool, "accidents controlés",...). Bref, comme beaucoup d'entre nous je pense.

Et donc, jeudi soir, je me suis mise volontairement en danger. Je suis partie seule avec des inconnus de 10ans de plus que moi, qui baignent dans la drogue, dont on m'avait parlé et qui, m'a-t-on dit, pouvaient être dangereux. Je savais ce que je risquais, malgré tout j'ai pas mal bu, personne ne savait où j'étais, mes amis me cherchaient,... j'ai passé la moitié de la nuit avec eux, je suis sortie avec l'un deux (je n'ai pas couché avec, certainement la seule limite que je me fixais), bref, situation pitoyable.

Je ne suis pourtant pas ce genre de fille. J'aime m'amuser mais je suis plutôt sage, j'ai des limites, et je ne suis pas du tout du genre à aller me foutre dans une situation pareille. La sensation que j'ai eu dans ces moments était très semblable à celle que j'avais quand je me mutilais. Pas mal de pression accumulée et que je devais évacuer d'une façon malsaine, en quelque sorte. Et là, le danger, les sensations fortes, peut-être aussi envie de savoir comment réagirait mon ami... je ne sais pas vraiment, mais c'était clairement pour essayer de me faire du mal (je ne souhaitait surtout pas le viol, ce n'est pas ce que je veux dire, c'est difficile à expliquer, peut être seulement une recherche de cette sensation de danger pour évacuer la pression).

Que pensez-vous de cela par rapport à l'automutilation, à cette recherche de sensation, qui cette fois n'a pas été physique, mais psychologique? Vous voyez ce que je veux dire? De m'être mise dans une situation qui aurait pu mal tourner, uniquement pour me faire du bien.

C'est pas très clair, car c'est beaucoup de sensations, mais voilà, un petit sujet de discussion sur lequel j'aimerais des avis.
Bonne soirée à tous et merci.

Je pense qu'il y a une nuance.

M'automutiler ne répondait pas à une envie de destruction pure et simple. Plutôt pour l'effet calmant qu'on connaît des endorphines.

La mise en danger délibérément, je vais pas énumérer des mauvaises idées, mais disons que dans chaque cas, je crois que je recherchais plutôt l'adrénaline, finalement. Et peu importe les moyens, généralement complètement moisis, tant que j'avais un certain sentiment d'impunité / invincibilité à passer au travers. Et en cas de pépin, je me disais que... j'avais quand même le quota d'émotions fortes.

Le problème, c'est que dans cet état, je n'ai pas la moindre vue plus loin que la satisfaction immédiate, et je nie les potentielles conséquences pour ne pas me bloquer et faire des conneries.

Ce qui est peut-être différent, c'est que je cherche les ennuis pour faire des pirouettes et esquiver les coups. Par pour me laisser plomber. Mais dans le sens où tu t'étais posée des limites à ne pas franchir, tu avais un peu ton terrain de jeu délimité aussi... alors toi aussi, peut-être, non ?

Suis pas très clair, mais je sais pas si tu perçois cette différence, et/ou si ton comportement est différent dans ce trip là.

Ah oui, tu as raison sur beaucoup de point, je n'avais pas vu les choses comme ça.
Je suis d'accord quand tu dis que c'est plus une recherche d'adrénaline, c'est ça en fait. (Le problème étant, comme tu le dis, qu'on ne pense pas aux conséquences, parce que là, je regrette!).
Mais du coup je ne comprends plus vraiment pourquoi on peut avoir de tels comportements. Quand on se mutile, comme tu l'as dis, c'est pour lâcher du lest, se calmer un peu. Pourquoi rechercher des sensations fortes quand on ne va pas bien? Vivre une période d'euphorie, pendant laquelle on oublie nos soucis? Nos faiblesses peut être?
Par contre, excuse moi mais je n'ai pas saisi ce que tu m'as dis là:
"tu t'étais posée des limites à ne pas franchir, tu avais un peu ton terrain de jeu délimité aussi... alors toi aussi, peut-être, non ?"

Je vais essayer de reformuler :

Dans la mesure où tu t'étais dit "pas de sexe", que tu n'espérais pas que ça dérape de ce côté là, le risque, bien que réel, était un minimum contrôlé de ton côté. T'étais pas complètement débridée non plus, même si dans une situation délicate.

Le "toi aussi", en fait, c'est que je suis pas certain d'avoir saisi si tu cherchais les ennuis pour te détruire complètement, même avec les pires conséquences, ou si tu cherchais juste l'adrénaline.

Comme tu avais posé des limites, je penchais plutôt pour l'adrénaline, alors que le ton général de ton message aurait pu semer le doute sur tes intentions.

En même temps, c'est quelque chose d'assez pulsionnel et irréfléchi par essence, donc c'est vrai que les intentions ne sont pas nécessairement claires, même pour nous.

Je t'avoue qu'à part "besoin d'adrénaline", je n'ai jamais creusé le sujet davantage en cherchant à me l'expliquer. C'est une bonne question, néanmoins... Enfin surtout pour toi, parce que moi à ce niveau-là ça s'est calmé donc je vois plus trop l'intérêt de trouver une explication.

Est-ce que tu pensais à ton ami et ses réactions potentielles pendant que tu étais avec les autres types ? Je pense que si tu le développais tu y verrais peut-être plus clair sur tes motivations.

Combler le vide ?
Se sentir vivre à travers la décharge d'adrénaline quand on n'arrive pas à se sentir vraiment vivant parce que le quotidien n'est pas vivable ?

T'essayerais pas de rendre ton pote jaloux, de chercher à ce qu'il te protége,... de façon à vous rapprocher?

Je pense que tu veux te prouver que tu arrive encore a vivre et a ressentir quelque chose et aussi a faire réagir ton ami pour qu'il te montre qu'il s'interesse a toi(désolé si je reprends les deux derniers messages c'est seulement que je pense la meme chose et aussi pour développer une hypothèse).Et aussi je développe une hypothèse su le fait que tu te pose des limites:le fait que tu te poses des limites c'est aussi peut etre que tu a espoir que ton ami réagis et que dans ce cas là tu ne veut pas trop te détruire au cas ou il se passerait quelque chose avec lui car cette limite c'est peut etre ce que tu veux qu'il arrive entre toi et lui donc tu ne veux pas que ça se produise avec quelquun d'autre que lui???
Je suis surement a coté de la plaque dis moi si je me trompe.