Défouloir.

Essayer ne suffit pas.
Tenter de se convaincre soi-même, comme un lavage de cerveau, comme se
forcer à oublier, à rayer certaines pages de sa vie,
certaines personnes.
Mais ces blessures sont bien encrées et tenaces, marquent votre passé,
votre présent et détruisent votre avenir, ou tout du moins votre envie
d'en avoir un, peu importe lequel. Pourra-t-il jamais être aussi beau
que votre passé ? Pourra-t-il jamais vous rendre aussi heureux que vous
l'étiez auparavant ?

Alors pour aller mieux, il suffirait d'effacer et de recommencer, de
déchirer puis de réécrire. Blagues à part mon crayon est à sec,
je n'aime pas emprunter.

Alors comment réécrire une histoire quand elle n'attend pas d'être
publiée mais d'être vécue ? Comment gommer des ratures quand elles ne
sont
pas sur une feuille de papier mais dans votre coeur ?

Il est simple de formater un ordinateur, sur un cerveau humain la
procédure doit être un peu plus complexe et la manipulation plus longue.
Moi j'aimerais bien redémarrer en mode sans échec, quelqu'un connait
l'astuce ? Faut-il fouiller dans le BIOS du cortex, sélectionner
quelques
souvenirs douloureux et les envoyer droit à la corbeille ? J'essayerai à
l'occasion.

On dit que seuls les lâches abandonnent.
Mais dans certaines situations ce défaut peut s'avérer être une qualité.
Alors comment juger si le moment est propice à l'abandon ? Et après
tout
nous sommes seuls juges.

On ne réalise pas toujours le bonheur car il est relatif. Tout est
relatif.
Et si demain votre maison ou votre appartement brulait ? Vous
réaliseriez qu'hier vous étiez heureux d'avoir un toit, un endroit chaud
où dormir.
Je pense que l'on ne réalise pas vraiment lorsqu'on est heureux, mais si
vous venez à perdre ce qui autrefois faisait votre bonheur, là vous
savez que vous êtes malheureux et vous savez pourquoi.
Le bonheur est une chose éphémère, passagère.

Il y a un an ou plus, tout allait encore à peu près bien, enfin je
crois.
J'étais heureux avec certaines choses qui paradoxalement me rendaient
malheureux, et qui, maintenant que je les ai perdues, me rendent encore
plus malheureux.
Bon alors dans ce cas, quand sommes-nous réellement heureux, nous, bande
d'éternels insatisfaits ?

Un bien pour un mal ou un mal pour un bien ?
Avant c'était un bien pour un mal, quand je l'ai perdu on m'a dit que
c'était pour mon bien.
Perdu dans les paradoxes ou noyé sous le réconfort amical ou familial
que j'aime à appeler l'hypocrisie constructive.

On vous ment. Les mensonges blessent.
On vous ment pour ne pas vous accabler. Se sentir accablé fait souffrir.
Alors on vous ment pour vous protéger de la blessure, c'est un mal pour
un bien.
Comment ça un mal ? Non ce n'est pas un mal puisque l'on vous ment pour
vous protéger, donc pour vous éviter d'avoir mal.
Oui mais voilà, dur de croire aux mensonges. Dur de ne pas reconnaître
un mensonge lorsque celui-ci vient vous heurter de plein fouet chargé
de toute la délicatesse et des bonnes intentions qu'il contient.

Masturbation intellectuelle sur les paradoxes, ça fait mal je sais, mais
vous allez voir, c'est pour votre bien.