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 petite fiction

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nekomomo

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MessageSujet: petite fiction   petite fiction Icon_minitimeDim 5 Avr 2009 - 10:48

alors voilà, c'est une fiction que j'ai commencé à écrire il y a déjà un petit bout de temps et que j'ai mis en ligne. Si je la met ici, c'est que pour imaginer cette fiction, je me suis inspiré de ma vie réelle (bien que je n'ai pas de jumeau) et qu'elle m'a permis, pendant un certain temps, d'éviter de penser à l'AM. Je préfère vous prévenir, au train où vont les choses, il se peut que mon héroïne se droguer et ai, elle aussi, recourt à l'AM, même si j'éviterais de décrire ces scènes sur le forum.

Lentement, il entre dans sa chambre. Car oui, malgré ce qui vient de ce passer, c'est toujours sa chambre, et elle le restera. Il parcoure les meubles d'un rapide coup d'œil. C'est alors qu'il le voit. Son journal intime. Il se rappelle lui avoir offert il y un an. Pour leur anniversaire. Ils s'étaient disputés, comme cela arrive souvent entre jumeaux. Il espérait se faire pardonner. Et comme toujours, elle lui avait lancé un faible merci et s'était jeté dans ses bras.
Mais aujourd'hui, ce simple geste est impossible. La séparation qu'elle à volontairement crée entre eux est infranchissable. Enfin, non, il est possible d'aller la rejoindre, mais il n'en a pas la force ni le courage. Parce que sans elle, il devient lâche. Parce qu'il sait très bien que, sans ses amis, il ne serait jamais aller lui faire ses derniers adieux.
D'une main tremblante, il se décide enfin à ouvrir le journal. Seul petit problème, il n'a pas la clé. Mais tel qu'il connait sa sœur, elle avait du la cacher dans un endroit simple comme dans son pot, sous son lit, dans un tiroir.... Sous son oreiller. Il en était sûr. Elle le disait elle-même:
« Les Cachettes les plus simples sont les plus dures à trouvées ».
Et elle avait raison.
Lentement, il enfonce la clé dans le cadenas, la tourne, et peut enfin entrer dans le jardin secret de sa jumelle. Il parcourt rapidement les pages. Elles sont toutes remplies de son écriture. Et dire qu'ils s'étaient promis de ne jamais rien se cacher...
Il entend soudain des pas dans le couloir. Il referme alors le journal et le lance sous le lit.
C'est sa mère, il faut venir manger. Elle a l'air encore plus triste que lui. Il pourrait dire qu'il comprend sa douleur. Mais ce serait lui mentir. Elle était sa fille. Et pour lui, sa jumelle. Ce n'était pas les mêmes liens. La douleur n'est donc pas la même. Il se relève alors et descend dans la cuisine.
Le repas se déroule silencieusement. D'habitude, elle était toujours là pour crée une discussion, pour commenter ce qu'elle avait dans son assiette, râler parce que frère en avait plus, et ça se finissait inévitablement en bagarre ou en éclats de rire. Mais aujourd'hui, il y aura seulement le bruit des couverts.
Une fois la vaisselle faite, il retourne dans la chambre de sa jumelle. Il reprend le journal et s'installe sur le lit de sa sœur. Ce soir, il n'a pas envie de dormir dans sa propre chambre. Pour une, fois, il restera là, pour se souvenir une dernière fois ces nuits où, lorsqu'ils étaient petits, il venait la rejoindre car il avait fait un cauchemar.
Lentement, son regard se tourne vers la table de chevet de sa jumelle. Il remarque alors une photo. Celle où ils sont tous les deux, dans une fête foraine. Ils n'avaient pas plus de 10 ans à cette époque. Ils n'en étaient encore qu'aux querelles de gamins, celles où l'on s'insulte de « banane » et que l'on oubli la minute qui suie. Il donnerait n'importe quoi pour retourner dans cette époque et réparer ses erreurs.
Il se décide enfin à ouvrir le journal. Il voit alors une feuille tombée. Il la prend et la lit.

Grand frère, si tu lis cette lettre, c'est qu'il est arrivé ce qui devait arrivé. Je te prie de m'excuser. J'espère quand lisant mon journal, tu pourras comprendre, même si c'est dure. Il se peut que certain de mes mots te blesse, mais je te demande de me pardonner de ce que j'ai pu dire de toi là-dedans. Je ne le pensais pas vraiment.
J'espère que tu ne feras pas la même erreur que moi. Car oui, je sais que c'est une erreur ce que je vais faire. Je sais que je vais blesser beaucoup de gens et même peut-être le regretter au moment où je le ferais. Mais j'en ai besoin. Pour me libérer de tout, de ce monde, de mes malheurs, de mes idées noires, et surtout de toi. Car, c'est pour toi que je le fais, pour pouvoir faire ta vie sans plus te soucier de moi. Car je sais que c'est moi qui t'ai freiner dans tout tes choix. Sans moi, tu aurais continué tes études dans un grand conservatoire et tu ne te serais pas aventurer dans la célébrité si tôt. Tu n'aurais pas eu tout ces problèmes. Et surtout, tu ne l'aurais pas rencontré. Elle, celle qui t'a gâché la vie encore plus que moi, qui t'as rendu malheureux. Tout tes malheurs sont de ma faute. Je te demande de me pardonner. Je te promet de ne plus jamais te blesser.
Ta soeur qui t'aime et t'aimera toujours, quoi qu'il arrive.


Il peut facilement remarquer les traces de larmes. Celles de sa jumelle. Elle pleurait en écrivant cette lettre. Elle avait peur, elle ne voulait pas vraiment faire ce qu'elle a fait. Elle le regrette peut-être même. C'est en pensant cela que les larmes du jeune homme rejoignent celle de la personne la plus chère à son coeur.

Lorsqu'il ouvre enfin les yeux, il est 9h00. Il s'est endormi après avoir lu la lettre. Il ne la montrera pas à ses parents. Même si il sait que lire les derniers mots écris par leur fille peut les rendre heureux au moment où ils les liront, ces mots lui sont destiné à lui. Lui et personne d'autre. Ce sera comme un secret. Le dernier qu'il aura pu partager avec sa soeur. Il va donc passer la demi-heure qui suit à lire et re-lire cette lettre, jusqu'à s'imprégner de chacun de ses mots, à les connaitre pas coeur, à pouvoir se les réciter à lui-même sans hésitation. Lorsqu'enfin il y arrive, alors seulement, il décide de se lever pour aller petit-déjeuner. En passant, il jette la lettre dans le feu de cheminé. Ainsi, seul sa soeur, la cheminé et lui seront au courant de l'existence de ses mots. Et seul lui pourrait en parler à quelqu'un d'autre. Mais il sait très bien qu'il ne le fera pas. Dans la maison, il ne croise personne. On a beau être un samedi, ses parents travaillent. Comme ils travailleront encore tous les samedi qui suivront et les dimanche, dès qu'ils pourront. Et cela, jusqu'à ce qu'ils ai enfin fait le deuil de leur fille. Parce que pour eux, travailler est le seul moyen de ne pas y penser. Parce qu'en travaillant, leurs idées restent sur ce qu'ils sont en train de faire et non sur leur vie privée.
Après avoir apaiser sa faim, il retourne en haut, dans la chambre de sa soeur. Il passera certainement la prochaine nuit encore dans cette chambre, comme toutes les nuits qui suivront, jusqu'à ce qu'il ai lui aussi fait le deuil de sa jumelle. Même si il est conscient que cela prendra des années. On n'oublie pas aussi facilement une personne qui a partager toute notre enfance et adolescence.
Après plusieurs minutes d'hésitations, il se décide enfin à lire le journal. Il ne sait pas ce qu'il contient et comme le disait la lettre, il risque de trouver des choses blessantes qu'il aurait préféré ne pas connaître. Mais cela l'aidera peut-être à comprendre le geste de sa soeur dont le mobile, même si il en connait une partie, reste encore un mystère. C'est donc une nouvelle fois, la main tremblante, qu'il glisse la clé dans le cadenas et commence la lecture.

Voici les premiers mot que j'écris dans ce journal. Par quoi devrais-je commencer? Me présenter semble la chose la plus évidente à faire. C'est étrange de se présenter à un cahier, comme si c'était une personne normal. Mais apparemment, c'est ce à quoi servent les journaux intimes. Pouvoir se confier à quelqu'un sans crainte d'être juger. Alors autant que cette « personne » me connaisse moi ainsi que les gens qui m'entourent.
Je m'appelle Amélia. J'ai 16 ans. J'ai les cheveux assez foncés, mi-long et les yeux verts. Je ne bois pas, ne me drogue pas et ne fume pas. Je vis dans une famille aimante avec, à mes côtés, un frère jumeau que j'aime plus que tout et qui me le rend bien en retour. En somme, en somme, je suis une jeune fille comme les autres. Enfin, aux premiers abords. Parce qu'une jeune fille qui a sa tête sur la couverture des magazines people et qui est obligé de porter un sweet avec une capuche et de grosses lunettes noirs à chaque qu'elle sors, sans oublié le garde du corps dans certaines situations, est-elle réellement une jeune fille normale? Bien sûr, la réponse est non. Mais pourquoi toute cette agitation autour de moi alors? Je fais partie d'un groupe de musique qui est connu dans toute l'Europe et qui commence à percer aux Etats-Unis. Nous somme quatre dans ce groupe, moi en tant que chanteuse et guitariste, mon frère en tant que chanteur et guitariste ainsi que deux amis qui s'occupent de la basse et de la batterie. Nous avons commencé il y a quelques années dans le garage du batteur. Et puis, de file en aiguille, nous avons commencé les petits concert de quartier, avons sorti un disque qui nous à propulser en tête des ventes, avons débuté une tournée qui s'est soldé par un triomphe et avons continué notre avancée jusqu'à aujourd'hui. Assez parlé de moi, passons aux autres membres du groupe.
Mon frère jumeau, Sascha. Il a 16 ans lui aussi. Logique pour un frère jumeau n'est-ce pas? Il a les même cheveux que moi mais en plus courts avec des yeux verts. Il est assez réservé, et très calme. D'ailleurs, grâce à lui, j'ai évité de commettre bien des erreurs. J'ai toujours foncé tête baisser et lui a toujours su m'arrêter au bon moment. Je lui dois beaucoup.
Ensuite, il y Daniel, le bassiste. Il a 17 ans. Nous nous connaissons depuis tout petit. Nos mères ont toujours été très amies. Il a les cheveux longs et blonds. Il a les yeux marrons. Il aime se faire remarquer, il y travaille d'ailleurs chaque jours. C'est un véritable coureur de jupons. Il ne faut pas lui en vouloir, son père et sa mère n'ont pas arrêter de se disputer après sa naissance. A ses 10 ans, ils ont enfin décider de divorcer. La procédure à pris beaucoup de temps. Pendant toutes ces années, il a énormément manqué d'amour maternel. Cet amour, il essaye de le retrouver chez les filles.
Enfin, il y a Emmanuel, Manu pour nous. Il aura 17 ans dans deux mois. Il a les cheveux courts et bruns ainsi que les yeux bleu. D'un bleu très profond, à chaque fois qu'on le regarde, on a l'impression de se noyer dans ses yeux. C'est une sensation assez désagréable au début mais amusante lorsqu'on y est habitué. Le plus drôle, c'est de voir la tête de certaines personnes la première fois qu'elles le regardent. Sinon, niveau caractère, il est assez dure à cerner. Autant à certains moment il entre en plein délire, mais a tout moment, il reprend son sérieux. Il m'a donner de nombreux conseils qui se sont tous avérés très utiles. Il est, avec Daniel, mon meilleur ami. Je sais que je pourrais toujours compter sur eux.

Bon, je dois m'arrêter, on m'appelle pour manger. Je ne sais pas si ça me sera bénéfique, mais je vais essayer de continuer d'écrire dans ce cahier.

Lundi 17 septembre.

Je reviens écrire dans ce cahier. Je suis consciente que c'est juste pour passer le temps, que c'est pour utiliser quelque chose de neuf et que quand j'en aurais assez de voir le bleu de ce cahier, il ira à la poubelle. Mais pour le moment, j'ai décidé d'écrire.
Je m'étais arrêtée à la présentation des membres du groupe et mes rares amis. Car oui, malgré la célébrité, même si je suis assez populaire dans mon lycée, j'ai peu d'amis. Juste des copains. Des personnes avec qui je suis pour passer le temps mais à qui je ne me confierais jamais ou avec qui je n'irais jamais en vacances ou en collocation. Des bouche-trou? Non. Des copains, comme je l'ai déjà dit. De toutes manières, je sais très bien que si eux restent avec moi, c'est pour pouvoir allez dire à leurs amis hors-lycée « Et tu sais quoi? Dans mon lycée y a la chanteuse du groupe white darkness et je traîne avec elle. »
Mon frère est comme moi. A cause de sa timidité, il a du mal à aller voir les autres alors il reste avec moi. Je suis un peu celle qui s'occupe de lui faire connaître des gens. Et comme ça, il est toujours là pour m'arrêter quand je commence à m'embarquer dans certaines galères.
Nous ne sommes pas dans le même lycée que Daniel et Manu. Nous essayons de nous voir le plus possible mais ça devient de plus en plus dur. A chaque fois, nous devons trouver un endroit où il y aura le moins de fan possible. Voici une des rares contrariétés de la célébrité. Enfin, rare... C'est vite dit. Je me plains? Peut-être. Mais vu qu'il n'y a que ce stupide cahier pour m'écouter, j'ai le droit non? Tiens, en parlant de célébrité, ça me fait penser que samedi soir, nous donnons un concert au Zénith de Paris. Je n'ai pas l'habitude de jouer dans des endroits aussi grands. Pendant notre tournée, nous n'avions réservé que de petits endroits, pensant que le nombre de fan n'était pas énorme. Nous avons du rallonger la tournée. C'est donc la première fois que je vais jouer dans un endroit aussi grand. Et je dois avouer que j'angoisse un peu à cette idée. Enfin, d'après ce que l'on dit, même ceux qui ont l'habitude de jouer dans ces salles ont le trac.

Je viens de me relire et je me suis aperçue que je n'avais pas expliqué la raison du nom du groupe. C'est assez simple, la vie n'est que ténèbres, mais des ténèbres blancs? Car il y a toujours un peu de bonheur quelque part et ce bonheur rend les ténèbres plus joli. Et nous espérons juste que notre musique aide à rendre les ténèbres de ceux qui nous écoutent un peu plus blanc. Orgueilleux nous? Peut-être. Sûrement même. Mais les gens ont accepté le nom de notre groupe même en sachant ce que je viens d'expliquer. Alors c'est que nous devons avoir raison quelque part non?

Sinon aujourd'hui était une journée normale. C'est à dire que je l'ai passée avec mon frère, suivis pas nos deux gardes du corps, Frank et Elie. Pendant les cours, ils restent derrière la porte ou sous la fenêtre mais dès que nous sortons, ils nous suivent comme nos ombres. Au début, je trouvais cela amusant mais je dois avouer que quelques fois c'est assez gênant. Surtout lorsque je suis en pleine discussion avec des amis. Ils écoutent tout et épient nos moindre gestes.
Il y a juste eu une nouvelle fille dans le lycée qui a faillit faire une crise cardiaque en voyant Sascha. Et puis en fin de compte, elle a changer d'avis et s'est mise à crier comme une folle. Je crois que Frank et Elie ne nous laisserons pas l'approcher.
Bon, j'arrête d'écrire pour ce soir, je commence à avoir mal au poignet.


Sascha referme le journal. Il a décidé de lire une page par jour. Pour avoir le temps de se remémorer les évènements décrits dans cette page. Même si aujourd'hui, il n'y a pas eu grand chose. Frank et Elie... Ils ont donné leur démission juste après la disparition d'Amélia. Ils disaient que le fait de le voir leur rappelait trop sa soeur et ils s'y étaient beaucoup attachés. Un autre gorille est venu les remplacer. Mais lui se contente juste de le suivre partout, sans jamais exprimer le moindre sentiment, sans jamais lui parler. Il se conduit juste comme un objet que Sascha peut emmener partout juste pour se défendre.
Quant à Daniel et Manu... Il faudra qu'ils les appellent. Ils sont venue le voir tout les jours depuis l'annonce du suicide de sa soeur et étaient là à son enterrement. Mais là-bas, ils ne sont pas venu le voir, comprenant qu'il préférait rester seul avec sa famille. Et il leur en est reconnaissant.
Après avoir fini de songer à ses amis, Sascha pose sa tête sur l'oreiller de sa jumelle et s'endort presque aussitôt, apaisé par le fait d'avoir lu quelques mots d'Amélia.
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MessageSujet: Re: petite fiction   petite fiction Icon_minitimeDim 5 Avr 2009 - 10:49

TUT...TUT...TUT...
-Allô?
-Salut Manu, c'est Sascha...
-Ha... Salut... Ca va depuis... Enfin... Depuis tu sais quoi?
-Oui, t'inquiètes pas pour ça. J'ai pensé qu'on pourrait se voir tout les trois avec Daniel. J'ai besoin de sortir en ce moment...
-Oui. Je comprends.
-Non.
-Comment non?
-Tu ne peux pas comprendre.
-Désolé.
-On se retrouve devant le cinéma?
-Hein? Heu... Oui, oui. Si tu veux, j'appelle Daniel.
-Non c'est bon, je peux m'en charger.
-Comme tu veux. T'es sûr que ça va aller? T'avais pas l'air bien à... Enfin, tu vois.
-Je vais aussi bien qu'une personne qui vient de perdre sa soeur jumelle. Arrête avec tes questions stupides.
-...Désolé...
-A toute a l'heure.
-Je....
TUT...TUT...TUT...

Oui, il n'avait pas été très aimable. Mais il sait que Manu comprendra. Il comprend toujours tout. Maintenant, il fallait joindre Daniel. Chose facile grâce aux portable. Celui qu'il tient entre ses mains, c'est sa soeur qui lui avait acheté, pour leur anniversaire. Il ne l'utilisait plus depuis longtemps, mais depuis la disparition d'Amélia, il s'est remis à utilisé tout ce qu'elle lui avait offert. Il a même essayé de remettre le tee-shirt datant de trois ans qu'elle lui avait offert pour noël.
Daniel. Voilà, il vient de le trouver dans son répertoire.

TUT...TUT...TUT...
-Sascha?
-Comment tu m'as reconnu?
-Ton numéro s'est affiché sur mon portable.
-Ha oui... C'est vrai.
-Qu'est-ce que tu veux?
-Daniel?
-Quoi?
-Ca va?
-Très bien pourquoi?
-Je ne sais pas, tu as l'air énervé.
-Bien sûr que je suis énervé. Et tu sais très bien pourquoi. Tout est de ta faute. Je t'avais prévenu. Et tu ne m'as pas écouté. Tu aurais pu la sauver. Tu m'entends?! Tu aurais pu la sauver!!
-Je le sais bien! Qu'est-ce que tu crois? Que je n'ai pas pensé à tout ce que tu m'as dit on m'a annoncé sa mort?! Que je n'ai pas culpabilisé?!
-Tu n'en avais pas l'air.
-Et bien si! Alors arrête de toujours rejeter la faute sur moi! Toi aussi tu aurais pu la sauver! Etre là quand elle en avait besoin! Mais tu étais trop occupé à m'engueuler!
-Qu'est-ce que tu crois? J'ai essayé! Mais elle m'a repoussé! Elle n'avais besoin que d'une chose Sascha, une seule... C'est que tu comprennes sa détresse et que tu lui tendes la main pour l'aider à s'en sortir. Mais toi, tu étais trop con à ce moment, trop occupé avec ta pouffiasse! Tu te rends compte que c'est à cause d'elle qu'Amélia est morte?
-Arrête de toujours l'accuser. Elle n'a rien fait.
-Je ne comprends pas comment tu peux toujours la défendre après tout ce qu'elle vous a fait. Tu crois qu'elle réagirais comment Amélia, si elle te voyait?
-...
-Sinon, qu'est-ce que tu voulais?
-... Rien... Plus maintenant... En revoir Daniel.
-En revoir.

Et voilà. Encore une fois, Daniel rejetait la faute sur lui. Quand sa soeur à commencé à sombrer, il n'arrêtait pas de lui dire d'aller la voir, d'arranger les choses, d'essayer de réparer le lien qui s'était briser entre les deux jumeaux. Mais lui ne voulait rien entendre. Oui, effectivement, il était trop con à cette époque. Ou trop amoureux...
C'était le 14 décembre. Il s'était encore disputer avec elle et elle était partie dans sa chambre. Daniel était arrivé et l'avait supplier d'aller la voir. Il n'avait rien écouter. Elle l'avait trop blesser dans ses paroles. Et puis il l'avait vu quitter la maison, en larmes. Daniel avait essayé de la retenir, mais elle lui avait expliqué qu'elle voulait être seule et qu'elle ne savait pas à quelle heure elle rentrerait. A ce moment, Sascha savait qu'elle n'avait pas l'intention de revenir. Mais il avait préféré rester dans son canapé à bouder. Trop blesser par leur récente dispute. Si il avait su... Il aurait couru à sa poursuite, se serait mis à genou, se serait excuser pour tout le mal qu'il lui avait fait. Il aurait fait n'importe quoi pour qu'elle revienne et qu'ils se réconcilient enfin. Mais maintenant... Maintenant, elle était partie. Pour toujours. Et rien ne pourra changer cela. Rien.
Il est déjà 15 heures quand Sascha se décide enfin à partir au cinéma. Ils avaient rendez-vous à 14h45 mais il sait que Manu l'a attendu. Il attend toujours. Manu... Il a tellement changé depuis la disparition d'Amélia. Avant, il était tout le temps joyeux, toujours prêt à faire une bêtise où à sortir une ânerie. Maintenant, c'est à peine si il sourit. D'ailleurs, il aperçoit sa silhouette sur un bac. Il y a quelques temps, avec toute la neige que le mois de Décembre à apporté, Sascha l'aurait retrouvé en train d'essayer de faire en sorte que tout les passants participent à une gigantesque bataille de boules de neiges ou bien en train de faire un bonhomme de neige. Mais il est juste là à l'attendre, le regard dans le vide, et sans aucun sourire pour lui éclairer le visage.
Bien sûr, le jumeau s'en veut. Il sait que c'est de sa faute si son ami à cesser d'apprécier la vie. A cause de lui et de sa soeur. Si elle avait su tout le mal que sa disparition provoquerais, se serait-elle quand même suicidée? Personne ne peut répondre à cette question à par la personne concernée, et encore.
Il est 18 heures lorsque Sascha passe la porte de la chambre d'Amélia. Cette sortie avec Manu lui a fait du bien. Il lui a expliqué sa dispute avec Daniel. Son interlocuteur n'a pas laissé apparaître le moindre sentiment sur son visage et s'est contenté d'un « Ha ». Avant, il aurait tout fait pour consoler le jumeau, pour que lui et Daniel se réconcilie. Oui, mais c'était avant.
Enfin, quoiqu'il en soit, ce soir, il va continuer de lire le journal de sa soeur. Parce que dans ces moments, il a l'impression de communiquer avec elle. C'est étrange il le sait, mais ça l'apaise.

18 septembre.

Plus que quatre jours avant le concert. Sascha et moi n'arrêtons pas de parler de ça. Même si ça donne lieu à quelques disputes. Enfin, ce n'est pas le plus important. Mais j'ai quand même un mauvais pressentiment à propos du concert. Comme si il allait s'y passer un événement qui allait changer toutes nos vies. Mais bon, ce n'est qu'une impression.
Mais mes impressions mon rarement trompées...
A propos de Sascha, je me suis encore disputée avec lui. Ca arrive de plus en plus en souvent en ce moment. Mais bon, nous sommes déjà passé par là, ce n'est que des passages. Ca doit être l'approche du concert qui nous met un peu la pression. Oui, c'est certainement ça. Enfin, j'espère. En tout cas,je ne vois pas d'autres explications.
Sinon, aujourd'hui, il y avait une nouvelle au lycée. Je crois qu'elle plait à Sascha. Pas à moi en tout cas. Elle ressemble à toutes ces pétasses qu'il y a malheureusement dans tout les lycées et pour qui les garçons ne sont que des jouets. Et là façon dont elle a agit avec tout ceux qui l'accostaient n'a fait que confirmer mes dires. Enfin, elle n'est dans ma classe et ne s'est pas trop approché de notre groupe alors je pense qu'elle va nous laisser tranquille. Enfin, j'espère.
J'en ai parlé à Manu au téléphone, il s'est moqué de moi, me disant de laisser cette fille tranquille et de ne pas lui faire de crasses.
Mais moi, je ne fais jamais de crasse à personne. Sauf quand on me cherche. Enfin, pendant la discussion, on en a profiter pour mettre une répétition mercredi, c'est à dire demain. Histoire de bien tout retravailler avant le concert.

Voilà, il a finit de lire une journée. Il devrait s'arrêter et recommencer demain comme il se l'était dit mais il n'est pas fatigué et ressent le besoin de continuer.

19 septembre

Aujourd'hui, nous avons fait la répétition. C'était assez tendu. Sans à cause de l'arrivée du concert. Plus que trois jours. C'est très long et trop court à la fois. D'un côté j'ai hâte d'être à ce jour, d'un autre, j'ai l'impression que l'on n'est pas assez préparé. Et puis aussi ce mauvais pressentiment qui est encore là et qui s'accentue de jours en jours. Je n'en ai pas parlé à Sascha. Je sais très bien ce qu'il me dira: « Mais enfin Amélia, tu te fais des idées. Et puis comment pourrais-tu savoir ce qui av se passer samedi. On va allez sur scène, on va mettre le feu et on aura un public du tonnerre. Après on descendra, on rejoindra la voiture, on en profitera pour signer quelques autographes, et une fois à la maison, on regrettera que ça soit déjà finit. »
Oui, je sais que c'est ainsi qu'il me parlera parce que c'est ce que je n'arrête pas de me dire. Que tout va bien se passer. Bon, je commence à fatiguer, je crois que c'est finit pour aujourd'hui, je vais me coucher.

Si elle avait su. Elle était loin de se tromper. Car c'est à ce concert qu'ils l'ont rencontré. Elle. Celle qui a fait de leur vie un enfer. Si il avait su... Il ne serait pas allez la voir ce soir-là. Il ne lui aurait pas sourit ni signer d'autographe. Il l'aurait laissé seule dans son coin. Peut-être aurais-ce été elle qui se serait suicidé à la place de sa soeur. Et ça aurait été mieux. Il sait très bien qu'il pense comme un égoïste. Mais en attendant; alors qu'ils ont enterré Amélia il y a peu, cette fille est en train de prendre des vacances à Haïti avec son nouveau copain. Et dire qu'il y a peu, il aurait tout fait pour elle. Maintenant, il ne peut même plus la voir en peinture tant la haine qu'il éprouve pour elle est immense. Qu'elle n'essaye pas de le revoir. Ho non. Car à ce moment là, il sera sans pitié.
Il a encore trop peu lu. Il veut continuer. Il doit continuer.

20 septembre

J-2. La tension n'a jamais été aussi grande. Daniel envoie balader tout ceux qui essaient de lui parler. Manu est pire que d'habitude: on dirait un gamin qui attend noël. Quand à Sascha et moi, chaque malentendu ou écart de langage devient le point de départ d'une dispute. J'espère qu'après le concert tout redeviendra comme avant. C'est assez énervant de voir tout le monde se disputer pour un oui ou pour un non.
Benjamin, notre manager, essaie de nous apaiser, mais ses efforts restent vains. Surtout avec moi car le concert en lui-même n'est qu'une partie de ce qui me stress. Car oui, j'ai encore cet étrange pressentiment. Enfin, j'ai hâte d'être à dimanche, quand tout sera enfin terminé et que je pourrais enfin dormir tranquillement.

Benjamin.... A l'annonce du suicide d'Amélia, il ne leur a dit qu'une chose.
« Arrêtez votre groupe, arrêtez la musique, arrêtez de voir votre public. Car sans Amélia, vous n'êtes plus rien. »
Savait-il à quel point il était proche de la vérité à ce moment là? Sascha n'en doute pas une seconde. Benjamin à toujours été quelqu'un d'étrange. Il donne l'impression de tout savoir. De savoir les secrets du monde entier et de ne pas s'en soucier.
Son regard aussi est étrange: des yeux aussi noir que les ténèbres mais dégageant pourtant tant de sympathie. Ces même yeux qui peuvent parfois montrer tant de haine. Ces yeux en colère, Sascha ne les a vu qu'une fois. Et il souhaite ne jamais les revoir. En une seconde, le regard du manager avait complètement changé. On avait l'impression de voir des démons sortir de ces yeux. C'est étonnant de voir à quel point nos yeux peuvent trahir nos sentiments.

21 septembre

Demain c'est le grand jour. Ce soir, nous avons prévu d'aller en boîte avec le reste du groupe pour nous changer les idées.
Sascha essaie de faire des efforts pour limiter nos disputes. C'est amusant de le voir essayer de se contrôler lorsque je me moque gentiment de lui. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Je pense qu'il attend dimanche avec impatience lui aussi. Aujourd'hui, nous avons fait un interview pour une grand magazine. Parmi tout les interviews que nous avons fait, celui était le pire. Encore et toujours les même questions. « Pourquoi ce nom de groupe? », « Parlez nous un peu de vous, qu'aimez-vous bien faire? », « D'où vous est venu l'idée de faire un groupe? », « Réalisez-vous l'ampleur du phénomène White Darkness? », et d'autres du même genre.
D'après moi, il ne faudrait faire qu'une seule interview pour chaque groupe, ça nous éviterais de toujours dire la même chose.
Et il y a une question à laquelle nous avons aussi toujours droit. « Etes-vous toujours tous célibataires? ». Lorsqu'un journaliste nous demande ça, ça m'horripile. Non seulement parce que ça ne concerne que notre vie privée et en rien le monde de la musique, et aussi parce qu'il y en a toujours un qui se croit malin de rajouter « C'est pour rassurer vos fans. ». En une seule phrases, ces journalistes réussissent à décrire une partie de nos fans: des jeunes filles qui nous adore non pas pour notre musique, mais pour le physique des garçons. Heureusement, le nombre de fans de ce genre est assez restreint, comparé à certains autres groupes.
Bon, je dois allez manger.


Les paupières de Sascha commencent à peser lorsqu'il se décide enfin à arrêter la lecture. Il continuera demain. Sa soeur ne lui avait jamais parlé de ce qu'elle pensait des interviews... Pourquoi? Plus il lit le journal et plus il se rend compte qu'Amélia lui cachait beaucoup de chose. Il n'est plus sûr de vouloir continuer la lecture, car il sait très bien que ce n'est que le début des secrets.
Il se souvient encore de cette promesse qu'ils s'étaient fait, lorsqu'ils avait 6 ans. Ne jamais rien se cacher, toujours venir se confier à l'autre. C'était sa jumelle qui en avait eu l'idée. Et c'était elle qui n'avait pas respecté le serment.

Voilà, j'ai du poster en deux parties, le tout étant trop long, mais je n'ai pas finit.
Enfin, je vais m'arrêter là pour aujourd'hui et je ne continuerais que si vous le voulez
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