Voilà j'ai écris un texte (non pas qu'un en fait mais je n'en met qu'un en ligne).
Pas vraiment joyeux.. Non je sais pas écrire quelque chose de joyeux, ça m'inspire pas.
Je vous supplis d'être indulgent.. Je n'écris pas comme Virginie Despentes ou Amelie Nothomb ^^'
Seule, dans l’obscurité presque envoûtante des douces nuits d’hiver, elle scrute, le regard figé. Mais qu’est-ce qu’elle scrute ? La douce pâleur de la lune, sans doute. Les astres allumés qu’elle rejoindra bientôt. Et elle attend. Elle veut se tuer pourtant elle patiente encore quelques minutes, comme pour faire le point sur sa vie. Quelques minutes qui paraissent être pourtant si longues. Elle se rappelle le jour où elle a vu sa mère boire tout l’alcool qu’elle trouvait et puis tous les jours où elle a été giflée sans raison. Ô oui elle se rappelle. Elle faisait peine à voir, ces jours là. Elle pleurait longuement dans sa chambre… Des heures durant, parfois. Elle se rappelait aussi de son frère qui la tabassait souvent. Oui, il aimait ça, la tabasser. Ca le défoulait qu’il disait. Si seulement son père n’était pas mort… Il l’aurait protégée, qu’elle se disait. Mais après longue réflexion, elle en doutait. Peut-être que lui aussi l’aurait détestée… Oui, sûrement. Tout le monde la déteste. Elle se souvient aussi de toute ces fois où elle s’est coupée. Ca faisait tellement de bien, de se couper. C’est effrayant tellement ça faisait du bien. Mais maintenant, ça ne lui fait plus de bien. Elle se sent horriblement monstre, ça lui fait du mal, elle culpabilise. Elle se fait peur, parfois. Elle se demande comment elle a pu oser se faire tant de cicatrices. Elle se demande aussi comment une mère peut haïr sa fille à ce point là. N’est-ce pas elle qui l’a mise au monde ? Peut-être pas, après tout. Peut-être l’a-t-on adopté ? Mais qu’est-ce qu’elle s’en fou, maintenant. Elle ne versera pas de larme pour sa famille. Oh non, jamais. Elle en laissera couler pour lui, sûrement. Son confident, son amour, sa vie. Ca lui fera beaucoup de peine quand elle sera partie. Mais même lui ne peut pas la retenir. Elle est si déterminée, pour une fois. Oui, elle veut mourir. C’est la dernière solution après tout. Elle a longuement réfléchis et n’en a guère trouvé d’autre. Après tout, qui la pleurera ? Elle serait vite oubliée qu’elle se disait. Elle en était persuadée, au fond d’elle c’était une évidence. Peut-être même plus qu’une évidence. Elle savait pertinemment que très vite, on ne parlerait plus d’elle que comme une personne du passé, que comme un être oublié de puis bien des années, comme si elle était morte il y a quelques années de cela. Cette pensée l’effrayait autant qu’elle la ravissait. Elle ne souhaite pas être oubliée si vite mais elle ne veut pas faire souffrir ses amis. Non, jamais. Elle voudrait qu’ils pensent aux bons moments. Oui, à tous ces bons moments passés avec elle. Mais y en avait-il tant que cela ? Elle n’en est pas sûre. Elle s’en fou maintenant. Elle se lève sur la pointe des pieds, elle a l’impression que tous ses pas sont lourds et bruyants. Néanmoins elle doit faire attention à ne faire aucun bruit… Non aucun, il ne faut alerter personne. Elle ouvre son sac et en sort une boite. Elle en tire des cachets, beaucoup de cachets. Suffisamment pour la tuer, sans nul doute. Elle les avale un à un puis elle attend. Elle perd vite connaissance. Elle se surprend à monter comme un escalier d’or qui semble ne pas avoir de fin. Pourtant elle arrive en haut, elle touche à son but. Dis, c’est ça la mort ? Qu’elle se disait. Si c’est ça, elle veut bien y rester une éternité, c’est tellement merveilleux. Et puis, tout se brouille, elle ne voit plus rien. Elle ne pense plus. Elle ne respire plus. Elle ne bouge plus. Elle est juste étendue, le teint pâle, la peau froide. C’est comme un rêve tant convoité qu’on atteint sans jamais le savoir puisqu’on n’est plus de ce monde. Elle est morte. C’est la fin.