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 À l'autre, là.

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3 participants
AuteurMessage
Aloysius

Aloysius


Nombre de messages : 1369
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MessageSujet: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 2:45

Je sais pas si j'alimenterai ce sujet.
Juste que ça passe, et que j'avais la fenêtre ouverte.


À l'autre, là.

Citation :
Les enfants de vingt-sept ans
Ont le baume au cœur et la survie assumée
Bien souvent le regard un peu ridé
qui se balance entre les fantômes errants.

C'est l'âge d'apprendre les cimetières
et les pleurs retenus qui trahissent l'immédiat
On se fait des sanglots pour garder l'état
Immobile et terrible, qui semble nécessaire.

Ce sont des réalités qui nous heurtent
et des voix qui se taisent
Les vivants deviennent morts
Et les morts se drapent de réalité.

On pleure sur des livres comme on pleurait sur des pensées
Qui a donc dit qu'ils étaient vivants ?
Ou n'avait-on pas écouté ?

On se laisse aller sur les fleuves
avec ces images de femmes vaincues
qui épanchaient leur soif de mort
À l'étranglement de leurs corps.

On est vivant on est vaincu
Par les défaites des autres
Comme femme d'un gladiateur fier
Qui s'effondre dans l'arène
On aimerait y descendre à notre tour
Et on y descend un peu parfois.

C'est l'âge où l'on apprend les regards mornes
Et les sourires aux fantômes
qui naissent dans les murs et les photos
C'est l'âge sanglant de terreur
À l'idée de l'oubli.

Bientôt viendra le temps
Où les morts seront morts
et les vivants vivants.
Peut-on supporter le son de l'horloge
qui referme à jamais les cercueils
Pour ne garder qu'un souvenir jauni
qui brûle peu à peu au pied de nos lits ?
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Invité
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MessageSujet: Re: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 23:08

Enfant de 27 ans, au rapport.

Je me retrouve pas mal dans le contenu, et je trouve particulièrement fortes les 3 premières strophes, ainsi que les 2 dernières.

Les autres me paraissent assez loin du reste, comme une espèce d'errance intercalée, du coup ça me laisse un peu froid car ça ne résonne pas avec le reste (moins musicales, moins puissantes sur le contenu aussi, un peu trop alambiquées...).

Après, j'ai l'impression que c'est une écriture assez spontanée, et que ce que j'y recherche n'est pas forcément connecté à ton objectif en écrivant, donc ce n'est pas bien lourd dans la balance.
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Amande

Amande


Nombre de messages : 14461
Age : 35
Localisation : Gaspésie, Qc
Date d'inscription : 27/10/2006

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MessageSujet: Re: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 0:48

Suis d'accord avec P_A, les mêmes strophes me parlent. Elles sont plus rimées, plus rythmées. Les autres sont plus de la prose, ça accroche plus à la lecture.


Mais globalement j'aime bien
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Aloysius

Aloysius


Nombre de messages : 1369
Date d'inscription : 04/04/2012

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MessageSujet: Re: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitimeMer 5 Fév 2014 - 7:53

@P_A: c'est souvent une écriture spontanée, mais j'aime bien avoir ce genre de retour, ça me permet généralement de voir comment je peux réécrire le texte si d'aventure ça m'arrive, et surtout, je peux me souvenir de l'état dans lequel j'étais sur les bons passages et les moins bons.


Tes noms je les ai écorchés
sur les murs et les bancs de mes pensées
Un parc sanglant à la nature dénaturée
Un fleuve béant comme mon coeur vidé.

Tes noms je les ai vaincus
Déposé sur ma gerbe comme des espoirs déçus
À l'heure de ma mort, j'ai un dernier recueil
Un morceau de papier pour unique cercueil
Des machins et des choses qui me poursuivent
Te fuir a l'air d'être ma seule alternative

Tes noms je ne les ai jamais supportés
Sous la pluie, je suis quasimodo, à l'oeil hanté
Mage noir, mage rouge, mégère mugissante
Je vacille de la tempête à l'aube ardente

Mille écueils, mille rimes, mille espoirs, mille hontes
À crever sous tes murmures
À hurler dans mes décombres
Pygmalion et Galathée tout à la fois
Je perds le mendiant tout autant que le roi
Je laisse mon éden à ton étrange ombre.

Je laisse mes regrets à demain et plus tard


Et j'en viens à me demander
si je fume pour me remplir
Ou si je souffle pour me vider.
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Brise-patte

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Age : 28
Localisation : France
Date d'inscription : 21/02/2012

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MessageSujet: Re: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitimeMer 5 Fév 2014 - 12:16

c'est des poèmes assez personnels
j'ai l'impression
cependant
il y a une sorte d'écho, ligne de fond
dans la quel on peut des fois pas mal se retrouver
et certaines phrases me parles bien

bref
vlà, j'aime bien pour ma part,
sans pouvoir vraiment te faire
un jolie commentaire argumentés qui explique le pourquoi du comment
ça me fait échos sur certains trucs
donc vlà
continue
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Aloysius

Aloysius


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Date d'inscription : 04/04/2012

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MessageSujet: Re: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 0:03

Le sens

Laissez moi à mes incohérences
à mes dégoûts et à mes haines
Laissez-moi à ces instants de violences
Prenez dans mes bras la réalité et la peine

Je pars sur les routes
Je veux rester
Et je vous aime tant que je vous hais
J'ai peur et j'ai le frisson.

Laissez moi dire tout bas ce que je ne peux dire tout haut et faire de mes décisions une sorte de maisons où tout s'entremêle jusqu'à n'avoir plus de possibilité. J'aimerais bien avoir un pilier comme queue, qui descendent de mes reins, jusqu'à me piétiner l'espérance. J'aimerais bien pouvoir croire en Dieu. J'aimerais bien pouvoir, vous dire que je vous hais, que je vous aime aussi, et que c'est sans bavure, sans importance, et sans certitude.

J'aimerais bien poser sur une bouche insolente
Le doigt de mes pensées, comme une bise indolente
J'aimerais faire la vie à l'amour déchu.
J'aimerais comme l'étoile qui tombe dans son ru
Faire couler des étincelles et pleurer les désespoirs
Pour rester heureux à jamais.

Il y a qu'avec le temps
rien ne se fige jamais
Je pleurs et je m'étends
dans l'étendard déjà refait
Je le recouds sans cesse
Pour ne le voir grandir.

J'en fais des raisons
Et j'en fais des erreurs
J'en fais tant de frissons
Que j'en perds mes aigreurs
Et je les revois toujours
en collier à mon cou.

Faut-il donc que je sois le meilleur d'entre vous pour avoir enfin le droit de ne pas être moi ? Je ne suis pas dans ces cercueils. Je suis le seigneur et l'esclave ensemble. Je suis le droit d'autrui, et la beauté qu'on appréhende. Je veux être hideux, jusqu'à devenir beau. Je veux me tromper, et donner des regards à ces décisions blêmes qui volent mes guitares.
Je veux perdre le droit
De ne pas me dire au-revoir.

J'ai des séquelles à vifs
et des cicatrices d'argent
de faire tout ce qui existe
Curieux jusqu'au malséant
Jusqu'à devenir blême et en piteux état.

Jusqu'à se déchirer, et s'offrir la certitude.

Pourquoi ne pourrais-je pas me dire d'ici et d'ailleurs, incohérent, et fier de l'être. Incohérent et honteux, incohérent et haineux. Incohérent et lucide de mes propres déchéances. À tomber sans cesse jusqu'à ne plus savoir marcher, et me faire un bracelet de baiser avec mes dents pourries, jusqu'à perdre le sens du haut, du bas, de l'enfer et du paradis.
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MessageSujet: Re: À l'autre, là.   À l'autre, là. Icon_minitime

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