To do list - Dody

Introduction


« Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain. »
Maria Montessori

Partons de la cette citation de la pédagogue Maria Montessori, pour baser notre réflexion. Bien entendu nous le savons tous, les enfants d’aujourd’hui, sont les adultes qui feront partie de la société de demain. Il est donc important que ces enfants aient toutes les cartes en main pour comprendre la société, interagir avec les autres en toute quiétude. Or, c’est dans un premier temps aux parents et au système scolaire de préparer ces enfants à vivre en société, avec les autres.
Dans ce mémoire, je me suis interrogée sur l’incidence que peut avoir une « défaillance » du milieu familial –maltraitance, négligences, abus sexuels- sur la vie de l’enfant, au sein du milieu scolaire, et également en tant que futur adulte. En effet, on peut penser que l’enfant aura tendance à se replier sur lui-même, ou à être violent, complexifiant de ce fait les relations qu’il peut entretenir avec les autres, que ce soit les adultes présents ou ses camarades. On peut également imaginer que l’enfant aura plus de risques que les autres d’être en échec scolaire, à cause d’éventuels problèmes d’attention en classe, ou dû à un manque de suivi de sa scolarité de la part de son environnement familial.
La plupart de ces hypothèses ayant trait au milieu scolaire, je me suis posée la question du rôle de l’enseignant auprès de l’enfant victime de violences. En effet, si l’instituteur est à l’origine du signalement de la maltraitance, il risque de mettre en péril la relation éducative qu’il entretenait avec l’enfant. Mais n’a-t-il pas vis-à-vis de la loi une obligation de signalement ? Ou doit-il tenter d’intervenir directement auprès des parents ? Par ailleurs, quelle influence peut-il avoir sur l’intégration de l’enfant auprès de ses camarades ?

Aussi, lorsque des faits ont été établis et que l’on n’a pas eu d’autre choix que celui de retirer l’enfant de sa famille, de nombreux acteurs sont susceptibles d’intervenir auprès de lui. Un partenariat est alors nécessaire afin de coordonner cette multitude d’acteurs qui font désormais parti du cadre de vie de l’enfant : écoles, éducateurs référents de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), éducateurs au sein des foyers, psychologues, hôpitaux de jour, etc… On peut alors penser que dans un objectif de bien-être de l’enfant, ces partenariats s’effectuent naturellement et que les différents acteurs travaillent ensemble en toute cohésion.

Ainsi, j’en suis arrivée à la problématique suivante : Quels rôles tiennent les différents acteurs dans la socialisation de l’enfant victime de maltraitance ?

Afin de tenter de répondre à cette problématique et de confirmer ou d’infirmer les différentes hypothèses que j’ai pu émettre, je me suis entretenue avec différents professionnels. Ainsi, j’ai pu rencontrer trois professeurs des écoles, deux éducatrices spécialisées travaillant dans un foyer pour mineurs de 12 à 16 ans et le psychologue référent de la Direction des Solidarités Enfance Famille et Insertion. J’ai cependant conscience qu’il aurait fallu que je rencontre un plus grand nombre de professionnels afin d’obtenir une étude plus complète sur le sujet.

Mon mémoire comportera trois parties qui tenteront d’éclairer dans un premier temps ce qu’est la maltraitance et la législation qui encadre ces faits. Puis dans un second temps nous verrons le rôle prépondérant que tient l’école dans la socialisation de l’enfant, en s’appuyant à la fois sur des théoriciens de la socialisation et également sur la réalité à laquelle j’ai été confrontée avec les différents enseignants. Enfin, nous étudierons comment les travailleurs sociaux tentent de répondre au mieux aux besoins de l’enfant en essayant de s’accorder avec une multitude d’autres professionnels.