ça m'impressionne!

je pose ma main sur mon ventre... quelques secondes passent... je sent la chaleur, mon sang, mon coeur qui bat, mon transit qui gargouille...

je connait cette sensation, elle remonte à des anées en arrière, je l'aimait bien a cette époque... et puis l'hyperphagie, la graisse fesant amortisseur les glouglous de mon corps ont disparus... ils m'ont manqué!

et l'anorexie est apparue, avec elle j'ai repris un poid décent, les glouglous sont revenu... au début j'était heureuse! mais j'ai très vite été impressionée voire flippée... quoi? il y a de la vie la dedans?? je suis vraiment vivante?? oui! je suis vivante! je le vois dans mon comportement: plus enjouée, plus sociable, plus vive... mais tous ces nouveaux mouvements, toutes ces sensations, moi qui n'a jamais été a l'aise avec mon corps ça me perturbe ça me fait peur...

là mon chat ronronne sur mon ventre... je sens ses ronrons dans tout mon corps, la fréquence régulière de sa respiration... je sens aussi mes organes qui s'agitent... je suis bien, apaisée... je sais que les chats ont une vertue apaisante quand ils ronronnent...

bref tout ce bla bla pour conclure une fois de plus que je suis completement paumée au niveau corporel... une fois de plus je sent venir gros comme ça les conseils de sport et autre psychomotricité et je m'énerve toute seule sur les touches de mon clavier... bref faut vraiment que je parle de tout ça a mon toubib... éternelle constatation...

**topic qui sert a rien**

Non, il ne sert pas à rien. L'anorexie, comme l'hyperphagie, comme la prise de substances et autres empêche que l'on perçoive cette donnée élémentaire:
On vit, avec toutes les perceptions, vraies ou fausses, toutes les réponses aux stimuli du monde extérieur.

C'est un cadeau. Empoisonné parfois, éphémère certainement mais on vit.

Bravo à toi d'avoir ouvert les yeux.

ça fait déja un moment que j'ai conscience de tout ça a travers mes maladresses, les glouglous que je décrit dans le topic entre autre...MAIS le soucis éternel c'est de pouvoir en parler, l'exprimer de manière compréensible... ce n'est que recement que la chose a assez murit et que je commence a l'exprimer...

y'a aussi le fait que les psy diverses et varié m'ont tellement envoyé balladé pour ce genre de bizarrerie genre "on peu rien faire pour toi!" que je me dit que ça sert a rien d'en parler que je suis tellement tordue que limite je suis pourrie jusqu'a la moelle... mais depuis recement encore je reprend confiance en moi, en les gens, les psy... je m'apperçoit que meme si je reste un cas que les gens n'ont pas l'habitude de voir ba je suis pas aussi moisi pour autant... je commence a croire que je peu faire quelque chose de moi, de ma vie... du coup ba je tente d'en parler de plus en plus...

Tu peux être juge de toi-même, à condition de ne pas en être également le bourreau.