L'histoire d'une vie...

Bon bon... Autant le dire, j'ai un peu honte de poster. J'ai un peu arpenté le forum, et mes problèmes me paraissent futiles par rapport à ce que certains d'entre vous ont vécu/sont en train de vivre. Mais bref.

Mon histoire, c'est le harcèlement. Pendant tout mon collège, et jusqu'en fin de première (c'est à dire l'année dernière). Ça m'a détruite. Elle m'a détruite... Dépression, TS et AM pendant toute cette période, des tendances dépressives depuis, le suicide qui s'impose comme solution à chaque problème (même si je sais que c'est pas la solution, et blablabla ^^). Cette année, je ne la vois plus, mais ça me hante... Il y a une semaine, j'ai réussi à parler à l'infirmière de mon lycée. Vous savez, il y a des campagnes contre le harcèlement scolaire en ce moment, du coup elle l'a pris très au sérieux, et j'ai fini dans le bureau de la proviseure adjointe à raconter toute mon histoire... Elle a insisté sur plusieurs choses :

- informer les parents. J'ai beau avoir essayé de négocier, je suis mineure, elle a pas le choix. C'est fait, rdv entre moi, mon père, l'adjointe et l'infirmière est fait aussi. Ouais, sauf que depuis c'est l'enfer chez moi. Ils culpabilisent, et essayent de, je sais pas, rattraper le temps perdu peut-être, sauf qu'en faisant ça, ils m'étouffent. Déjà que depuis que je suis seule chez moi, j'en ai marre et je n'attends que la fin du lycée pour partir (pas crise d'ado, juste des parents qui s'engueulent et une ambiance assez toxique, plus un besoin d'indépendance...). Et, réaction absolument pas mature je sais, mais moi, je me referme... Et plus je me referme, plus ils essayent d'entrer, etc. Je sais que c'est une réaction normale de la part de parents, mais là je suis en vacances H24 avec eux (amis partis ><), et je sature... Et du coup, ça part en engueulade à chaque fois ><

- de deux, aller voir un psy. Alors, j'ai déjà testé l'année dernière, ça allait pas du tout, je perdais pied, je sentais que j'allais recommencer l'am, les idées de suicide, et tout le bazar, alors je me suis forcée à y aller. Ça m'a aidée sur le coup. Mais après ça a été l'horreur, des souvenirs refoulées qui sont remontés en force, la tête tout le temps prise à cette histoire, je revivais mon calvaire, etc. Je sais que le psy c'est pas la solution magique tout va mieux d'un coup, mais j'ai pas eu le courage d'y retourner après ça. Et je sature, j'en ai marre de cette histoire, je veux qu'elle finisse, pas envie de retourner dans mes souvenirs... Même si je sais que ça peut (même, que ça va) m'aider...

Bon, voilà, désolée pour le pâté... Des idées pour arranger les choses avec mes parents/me convaincre de retourner au CMP ?

Coucou,

Alors tout d'abord ton histoire ne parait du tout "legere" ou "futile". Je ne pense pas que l'on puisse dire que TS et AM soient des candidats a ces adjectifs. Donc oui tu es legitime a ecrire dans ce forum pour ces raisons ou pour d'autres. Du moment ou tu ne te sens pas bien, je ne vois pas pourquoi on te refuserai d'ecrire, surtout sur ce forum.

Sur le cote harcelement je ne peux pas vraiment reagir.

En revanche sur le cote psy, oui effectivement ca remue de la merde, et ca fait mal. J'ai connu 2 grosses therapies dans mon existence une a ton age, une bcp plus tard a environ 30 ans. La iere s'est deroule sans trop d'effort de ma part, et j'ai corrige le probleme pour lequel je consultai sans trop m'en rendre compte (je veux dire que la solution a ete trouvee sans trop que je sache vraiment t'expliquer comment, c'est bizarre mais comme cela). Par contre la 2ieme a ete bcp plus remuante, plus dure, plus violente. Bref tout cela pour te dire que j'ai l'impression (base uniquement sur mon cas, a confirmer par d'autre) que plus on attend dans la vie, plus on douille. Donc mon conseil serait vas-y, go ! Profite de ne pas avoir monter trop de mecanisme de defense.

Voila,

P.

[Edit : Correction de francais ...]

Le côté futile ou autre, c'est parfaitement subjectif à la base ^^
Si tu me dis que tu as perdu ta sourie chérie, moi je peux trouver ça futile, mais si tu l'aimais vraiment beaucoup plusse trop fort de la life, ça ne l'est pas. (C'est pas clair ma comparaison?) Enfin, c'est par rapport à ton ressenti.

Ensuite, pour le harcèlement, c'est fini donc? Au moins une bonne chose ^^
Pour les parents, tu as deux solutions à mon sens, la solution de leur dire "j'irai vers vous quand vous arrêterez d'aller vers moi" ou de partir du foyer famillial quelques heures (une ballade quoi.) pour ne pas te sentir trop étouffée.

Pour le psy, je ne partage pas la théorie de tototiti (mais c'est sûrement parce que je suis qu'un ptit con ), après, moi, mes psys, je ne m'en souviens pas donc... mais la théorie générale qui est régulièrement "acceptée" ici, c'est qu'il existe des tas de psys différents et que tous ne te correspondent pas forcément. Donc logiquement, ce ne sera pas pareil d'un psy à l'autre.

Hey, merci d'avoir répondu

Le harcèlement est plus ou moins terminé, ouais, mais ça a eu comme conséquence de briser mon amitié avec ma meilleure amie... Cette année on est dans la même classe et c'est compliqué de gérer la situation "on est en froid" sans créer trop de tensions dans le groupe (oui, parce que forcément, on a le même groupe d'amis... ><). Du coup, c'est une histoire qui traine, qui traine, et le harcèlement reste dans ma mémoire, j'arrive pas à tourner la page...

Pour mes parents, j'aimerai bien leur dire un truc du genre "j'irai vers vous quand vous arrêterez d'aller vers moi", mais ça leur ferai du mal. Je sais qu'apprendre ça, ça leur a foutu un coup au moral, et déjà qu'ils sont pas super bien, y'a du divorce dans l'air, et tout... Je culpabilise... Après, oui, j'essaie de sortir, mais en ce moment j'suis plus en mode déprimée à cause du harcèlement, du coup j'aspire plus à rester dans ma chambre, seule, tranquille... Sans parents qui viennent voir toutes les demi heures si je vais bien ><

Après, pour le psy... C'est bizarre, parce que je ressens le contraire de ce que tu me dis tototiti... Je m'explique : je me vois bien, dans quelques mois, un an, aller voir un psy. C'est pas du tout un truc qui me choque, je me vois bien dans le rôle de l'étudiante qui suit une thérapie, ça me gène pas du tout, d'autant que je sais que ça peut me faire du bien. Mais quand je m'imagine maintenant, là, y aller... Je bloque.
Du coup, je comprends pas. Je sais pas si c'est juste que je cherche à repousser (pourtant, l'appréhension ne m'a jamais vraiment bloquée pour parler) ou si y'a vraiment une raison qui pousse à attendre, genre ras le bol général de cette histoire. Depuis que j'ai parlé à l'infirmière, ça a été vraiment très rapide, rdv avec l'adjointe, puis mon père, etc, c'était trop rapide, pour moi.

Le problème c'est qu'elles m'ont mis la pression pour que j'y aille pendant les vacances (genre à la rentrée j'suis censée lui dire le nom de la psy et la fréquence, etc, quoi...), sauf que moi je bloque... Et je sais qu'y aller en étant forcée c'est pas super, j'aimerai bien y aller en étant convaincue que c'est la bonne solution, qu'il faut que j'y aille même si ça fait mal, etc, mais c'est pas du tout le cas...
J'aimerai bien y aller à mon rythme (parce que je sais que "aller voir un psy" ça va rester dans ma tête et faire son petit chemin, et qu'à un moment je me dirais faut y aller), sauf que j'peux pas revenir en lui disant que j'y suis pas allée... Mais j'ai vraiment l'impression que c'est trop tôt, que je suis pas prête...